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Un Dieu d’amour manifesté par ses dons

Un Dieu d’amour qui se manifeste par le don de Jésus-Christ

Le don par excellence du Dieu d’amour,  c’est Jésus Christ. Il est annoncé dans Esaie 9.5 : un fils nous est donné. Il est réalisé dans Jean 3.16 Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils.

En dehors de ce don si précieux pour notre salut, pour notre vie tout entière, notre Dieu ne cesse de donner. Nous recevons tant de bienfaits, de bénédictions chaque jour.

Sommes nous reconnaissants ?

En sommes-nous toujours conscients et surtout reconnaissants ou trouvons nous ça normal ?

La parole de Dieu nous exhorte à rendre continuellement grâce en toute choses : Remerciez Dieu le Père en tout temps et pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Ephésiens 5.20
Devant cette bonté, cette générosité de Dieu à notre égard, nous qui avons été faits à son image, est-ce que cette générosité habite aussi en nous ?

Un dieu d’amour qui continue toujours à donner

On peut l’illustrer par le cantique :

Compte les bienfaits de Dieu,
Mets-les tous devant tes yeux
Tu verras, en l’adorant, combien le nombre en est grand

C’est un remède contre l’amertume, la baisse du moral lorsqu’on comprend tout ce que Dieu nous a donné et continue sans cesse à nous donner

Dieu nous donne la vie, nos parents

C’est toi qui as créé ma conscience,qui m’as tissé dans le ventre de ma mère.
Seigneur, merci d’avoir fait de mon corps une aussi grande merveille.
Ce que tu réalises est prodigieux, j’en ai bien conscience.

Mon corps n’avait pas de secret pour toi, quand tu me façonnais en cachette et me tissais dans le ventre de ma mère.
Quand j’y étais encore informe, tu me voyais Dans ton livre, tu avais déjà noté.toutes les journées que tu prévoyais pour moi,
sans qu’aucune d’elles ait pourtant commencé. Psaume 139 13–16

Il nous donne de quoi vivre, la nourriture, les vêtements, l’habitation
Il y a des inégalités dans le monde ; pourtant Dieu a donné la terre et tout ce qu’elle contient. Mais à cause de l’égoïsme de l’homme, il y a une minorité de riches et une majorité de pauvres

L’Ecriture nous rappelle que Jésus n’avait pas un lieu pour reposer sa tête. Étant riche, il s’est fait pauvre pour nous.

Au départ Dieu voulait voir ses créatures heureuses, vivant dans le bonheur. Malheureusement Satan a tout gâché. On connaît l’histoire.

Mais Dieu a tant aimé le monde perdu qu’il a donné son fils pour le retrouver, tout comme des parents qui veulent voir leurs enfants heureux et sont prêts à tout pour eux.
Dieu ne pouvait pas laisser sa créature captive du péché et il a tout fait pour la libérer jusqu’à donner son fils

C’est le don si précieux de son fils bien-aimé qui permet à chaque être humain qui le reçoit et le garde d’être libre de l’esclavage du péché et de retrouver le bonheur auprès de Dieu son créateur
Ce bonheur existait à l’origine: Vivre dans l’intimité du Dieu saint,

Recevoir et garder ce don, ce cadeau de Dieu.

Veillons à le garder, à ne pas nous en séparer. Des cadeaux reçus à Noël sont parfois revendus par Internet

La Bible donne l’exemple de Demas, collaborateur de Paul qui l’abandonné par amour pour le monde présent, en opposition avec Paul qui attendait avec amour le monde à venir. (2 Timothée 4.10) Ne nous laissons pas séduire par ce qui est passager

Esaie 53.3

Il était celui qu’on dédaigne, celui qu’on ignore, la victime, le souffre-douleur.
Nous l’avons dédaigné, nous l’avons compté pour rien,comme quelqu’un qu’on n’ose pas regarder

nous rappelle que ce don si précieux que Dieu offre à tous les êtres humains, beaucoup l’ont méprisé et n’ont fait aucun cas de sa valeur (Il n’avait rien pour attirer les regards). C’est un constat tragique!

De ce don si précieux vont découler quantité de biens et de bénédiction de notre père céleste

Il nous donne accès auprès de Dieu trois fois saint

Ainsi, frères, nous avons la liberté d’entrer dans le lieu très saint grâce au sang du sacrifice de Jésus. Il nous a ouvert un chemin nouveau et vivant au travers du rideau, c’est-à-dire par son propre corps. Nous avons un grand-prêtre placé à la tête de la maison de Dieu.

Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur sincère et une entière confiance, le cœur purifié de tout ce qui donne mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. Hébreux 10.19- 22

Nous sommes graciés, pardonnés, purifiés du péché
Nous avons reçu un coeur nouveau rempli du Saint Esprit

Jésus prie le Père pour le don du Saint Esprit

Je demanderai au Père de vous donner quelqu’un d’autre pour vous venir en aide, afin qu’il soit toujours avec vous :c’est l’Esprit de vérité. Le monde ne peut pas le recevoir, parce qu’il ne peut ni le voir ni le connaître.

Mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous et qu’il sera toujours en vous Jean 14.16-17

Promesses de nombreuses bénédictions

Dans l’Ancien Testament

Israël avait des promesses de nombreuses bénédictions s’il marchait dans les voies de Dieu

Dans le Nouveau Testament

Ne vous inquiétez pas du lendemain, cherchez d’abord le royaume de Dieu :

recevez le don précieux de Dieu et gardez le

et toutes choses vous seront données en plus,

toutes choses et notamment la paix du coeur qui n’est plus tourmenté. Matthieu 6.33

C’est ma paix que je vous donne, Je ne vous la donne pas comme le monde la donne Jean 14. 27

Combien cette paix me rassure et me garde de jour comme de nuit !

Dieu nous donne sa paix à travers Jésus, prince de la vie, mais encore d’autres dons, le soutien, la force, la joie, une espérance vivante, celle de voir un jour mon sauveur face à face dans toute sa gloire.
Combien importante est cette espérance dans les temps que nous vivons. où l’avenir est sombre dans le domaine moral et économique

Le don du fils de Dieu pour les hommes, Paul qui l’ avait reçu dira en parlant du contentement:

je peux tout grâce à celui qui me fortifie. . Philippiens 4.13

La générosité de Dieu dans la vie

Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir .Actes 20 35

Jesus a mis cette parole en pratique durant tout son ministère

Le bon berger donne sa vie Jean 10.15

Nous qui avons tout reçu, par ce don si précieux de Jésus, nous sommes appelés aussi à donner, à donner de notre personne

Donner est une manifestation d’amour à l’ image de Dieu qui a tant aimé le monde. Jean 3. 16

Que donner et comment donner ?

Un après-midi, Pierre et Jean montaient au temple pour la prière de trois heures.Près de la porte du temple, appelée « la Belle Porte », il y avait un homme qui était infirme depuis sa naissance. Chaque jour, on l’apportait et l’installait là, pour qu’il puisse mendier auprès de ceux qui entraient dans le temple.

Il vit Pierre et Jean qui allaient y entrer et leur demanda de l’argent.
Pierre et Jean fixèrent les yeux sur lui et Pierre lui dit : « Regarde-nous. »L’homme les regarda avec attention, car il s’attendait à recevoir d’eux quelque chose.

Pierre lui dit alors : « Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marched ! »Puis il le prit par la main droite pour l’aider à se lever.

Aussitôt, les pieds et les chevilles de l’infirme devinrent fermes ; d’un bond, il fut sur ses pieds et se mit à marcher. Il entra avec les apôtres dans le temple, en marchant, sautant et louant Dieu. Actes 3.1-8

À la place des apôtres, qu’aurais je fait devant ce paralysé demandant l’aumône ?

Donner une pièce et continuer ma route en ayant bonne conscience ?
M’arrêter, lui demander son nom et aller prier au temple pour lui ?

Pierre et Jean vont aller plus loin.

Étant remplis du Saint Esprit, ayant reçu le don précieux de Jésus, ils vont s’arrêter et faire ce que Jésus avait fait: lui apporter la guérison par Jésus qui va lui transformer sa vie

Il était paralysé de naissance ( v. 2) , il marche, saute de joie et loue Dieu (v. 8).
C’est exactement l’image de chaque être humain paralysé par le péché depuis la naissance, sans espérance

Dès l’instant que Jésus guérit, les vies sont transformées, une nouvelle vie commence.

Dieu nous a tant aimé qu’il a donné son fils, mort sur la croix pour le péché, ressuscité, vivant dans nos coeurs.

Est-ce que Jésus vit en moi ? Comment je manifeste cette vie de Jésus en moi ? Suis je sensible à la détresse de mon prochain paralysé par le péché et n’attendant pas grand-chose pour sa vie, son avenir, comme cet infirme ?

Comme Pierre et Jean, donnons ce que nous avons reçu

Nous avons tous reçu un don. 1 Corinthiens 12

Jésus dans notre coeur, son amour, sa compassion, sa puissance, sa guérison (en particulier de l’âme).
Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir

Sur le plan pratique

Chaque jour avoir cette motivation dès mon réveil :
Aujourd’hui, à quelle personne vais je donner de mon temps (téléphone, visite) ?
Vais je apporter mon aide, de bien des manières (aide humanitaire , bénévole…)

Un verset de l’Ecriture nous rappelle : Nous avons tout reçu pleinement en Jésus-Christ. Colossiens 2.10.
Si c’est le cas ne le gardons pas pour nous mais donnons aussi ce que nous avons reçu pleinement

Conclusion

Dieu nous a donné Jésus, le fils de son amour, ce don inestimable qui change et bouleverse les vies. Il doit nous pousser à donner ce que nous avons reçu, l’amour de Jésus en nous

Je lui demande que, selon la richesse de sa gloire, il (Dieu) fortifie votre être intérieur par la puissance de son Esprit, et que le Christ habite dans vos cœurs par la foi  Ephésiens 3 16-17

J-M. Alem

La course d’une vie pour Dieu

La course d’une vie

La chanson de Kyo : Je cours raconte la vie d’un adolescent, rejeté par tous, à la recherche du bonheur, dans un univers sombre. Beaucoup voient ainsi la vie comme une la course d »une vie difficile, compliquée… , dans laquelle on s’essouffle !

Faudra que je coure
Tous les jours
Faudra-t-il que je coure
Jusqu’au bout !
Partir à la conquête d’une vie moins dure…

Est-ce qu’il y a de la place, dans cette vie, pour la joie, la paix, la satisfaction ? Et puis vers quoi cette course nous entraine-t-elle au final ? Qu’est-ce qu’il y a derrière la ligne d’arrivée ?

En lisant ce qu’écrit Paul dans le texte de ce message, on ne peut s’empêcher de se sentir concerné et bousculé…

Ma vie m’importe peu, je ne lui accorde aucun prix ; mon but c’est d’aller jusqu’au bout de ma course et d’accomplir pleinement le service que le Seigneur m’a confié c’est-à-dire de proclamer la Bonne nouvelle de la grâce de Dieu.  Actes 20 : 24

Une autre traduction ajoute une nuance : « pourvu que j’accomplisse ma course avec joie… »

Paul un athlète complet… qui court, Actes 20 : 13 à 27

1. Une course d’orientation

Paul, un coureur infatigable
qui fait des escales

Paul était-il infatigable ? Il se déplace beaucoup, n’est-ce pas ? à pied v. 13, en bateau v. 14.

Récemment s’est déroulée une course au large, sans escale : « La transat Jacques Vabre » Départ au Havre – arrivée au Brésil. Pour les premiers 5500 miles (8800 kms) en 20 jours 21 heures 41 minutes… Impressionnant !

Paul lui fait des escales : Mytilène, Samos, Millet. v.14 à 15

– qui choisit sa direction, ses étapes

Comment choisit-il sa direction, ses étapes ? Navigue-t-il au hasard ? Qu’est-ce que le texte nous apprend sur sa façon de se diriger ?

– qui décide

Il décide… Oui mais comment, sur quelle base, pourquoi ? v. 14
Pour cette « étape » il veut faire la route à pied. Nous ne savons pas pourquoi mais nous pouvons penser qu’il avait besoin de réfléchir, de prier, d’avoir un temps propice à la méditation et au ressourcement.

Jésus aussi prenait le temps de s’isoler, pour passer du temps avec son Père !

– animé par le Saint-Esprit v. 21

Il doit se rendre à Jérusalem, et c’est en fonction de cette direction qu’il établit son trajet et des étapes. Le St Esprit est un peu comme une boussole intérieure qui indique toujours la bonne direction à suivre.
Et Paul se tient à ce que Dieu lui demande ! Cet objectif d’aller à Jérusalem lui a d’ailleurs été révélé depuis déjà un certain temps : Actes 19.21…

– avec une orientation principale

Enfin, et c’est le fil conducteur de cette méditation : Paul a un objectif de vie, une « Orientation principale » qui conduit tout le reste de son existence.
Les directions qu’il prend, ses choix, les étapes qu’il planifie et ce dont elles sont remplies dépendent du Grand Objectif de sa vie : « Proclamer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu » v. 24

2. Une course d’obstacles

Savoir pourquoi et comment courir

Paul sait pourquoi il court !. Il y met toute son énergie, il s’y investit à fond.
Et rien ne l’arrête ! Rien ne l’arrête parce qu’un jour justement Dieu l’a arrêté et s’est révélé à lui !
Paul courait déjà à cette époque, mais il s’était trompé de course ! Il s’opposait à Dieu et ne le connaissait pas ! Jésus est alors devenu son Sauveur, son Seigneur, le Maître de sa vie ! Paul est ainsi devenu un nouvel homme ! Physiquement il était le même, mais intérieurement Dieu l’a transformé et toute sa vie en a été réorientée !

Motivé par l’amour de Dieu

Sa profonde motivation pour courir ainsi est l’amour de Dieu pour lui et pour l’humanité !
Dans une lettre écrite aux habitants de Corinthe Paul a écrit :

Car l’amour du Christ nous étreint (nous domine, nous presse), car nous avons acquis avec certitude qu’un seul homme est mort pour tous : donc tous sont morts en lui.  2 Corinthiens 5. 14

par la mort et la résurrection de Jésus-Christ, le fils de Dieu

Au centre de ce changement radical de cap, la mort et la résurrection de Jésus le Fils de Dieu !

En retour de l’amour de Dieu pour lui, Paul aime le Christ de tout son cœur et de toute sa vie ! Et cet amour est plus grand que tous les obstacles qu’il peut rencontrer !

Les paroles d’adieu de Paul aux responsables de Milet

Durant son escale à Milet, Paul convoque les responsables de l’église d’Ephèse. Il ne les reverra plus et les paroles qu’il leur adresse sont les dernières. Elles sont donc lourdes de sens ! Il rappelle alors les épreuves suscités par les juifs lorsqu’il annonce l’Evangile ! v. 19

Il sait déjà qu’en allant à Jérusalem il connaîtra l’emprisonnement et beaucoup de souffrances ! v. 23

Mais peu importe pour lui, « lié par l’Esprit » il y va avec détermination. Il n’abandonne pas la course devant la souffrance et les difficultés. v. 22
On imagine l’impact laissé par Paul aux responsables de l’église d’Ephèse.

Paul et les athlètes du monde antique

Lorsque Paul parle de course il fait référence aux athlètes du monde antique. Des hommes prêts à s’entrainer dur, à souffrir, à s’astreindre à la discipline…

Pour quel résultat finalement? Une victoire dans le stade ? Une gloire éphémère ? C’est presque comme courir après un leurre… Comme les lévriers qui donnent tout ce qu’ils peuvent pour attraper un faux lièvre qu’ils n’attraperont finalement jamais ! Ils sont trompés, ils ne le savent pas, et ils courent à perdre haleine…

Avez-vous déjà assisté à une course de chevaux à obstacles ? Certains s’arrêtent devant l’obstacle, d’autres abordent mal l’obstacle et chutent lors de la réception et enfin pour d’autres encore chevaux et cavaliers passent l’obstacle et continuent la course…
D’autres chevaux tombent et se relèvent, retombent et se relèvent à nouveau! Certains ne se laissent pas décourager par les obstacles qui les ont malmenés et décident de continuer la course…

Dans le film « Les chariots de feu », Eric Liddell qui est chrétien est bousculé lors de la course du 400 m aux jeux olympiques de 1924. Il se relève alors, rattrape tous les autres coureurs et gagne! C’est un passage émouvant et tellement significatif ! Ne pas se laisser décourager dans notre course chrétienne, se relever et continuer la course quand des personnes nous ont mis des bâtons dans les pieds !

Un comportement cohérent avec son discours et avec son modèle, Jésus-Christ

Qu’est ce qui, dans son comportement, caractérise la personnalité de Paul ?
Paul associe son comportement à l’épreuve, aux obstacles qu’il rencontre ! Et il n’invente rien, il prend à témoin des hommes qui l’ont observé, qui l’ont vu vivre. V.18

– l’humilité v. 19
– la compassion : les larmes v. 19
– la persévérance dans l’épreuve v. 19
– la fidélité dans l’enseignement v. 20

N’est-ce pas là aussi ce qui caractérisait Jésus ? Le modèle de Paul et le nôtre !
Un caractère, une vie cohérente avec le discours. Il n’est pas question ici de paraître mais d’être !

Paul s’était engagé sur une course à long terme, la course de toute une vie !

3. La course d’une vie !

La valeur d’une vie consacrée à Dieu

Est-ce que Paul est en train de dire que sa vie n’a pas de valeur ? v. 24
Au contraire, il est en train de dire que sa vie a pris toute sa valeur lorsqu’il l’a consacrée à Dieu .
Ce qui est important pour lui n’est pas ce que l’on retire de la vie mais plutôt ce que l’on y investit.

Ce même Paul dira aux chrétiens de la Galatie à travers une lettre :

En effet j’ai été crucifié avec le Christ. Ce n’est plus moi qui vit mais le christ qui vit en moi. Ma vie en tant qu’homme, je la vis maintenant dans la foi au fils de Dieu qui, par amour pour moi, s’est livré à la mort à ma place. Ainsi, je ne rejette pas la grâce de Dieu en revenant à la loi.  Galates 2. 20

Une vie passionnante par la foi en Jésus-Christ

Cette vie que Paul a vécue, cette longue course dont l’arrivée paradoxalement sera un autre départ, cette fois définitif en ce qui concerne cette vie ici-bas, cette vie passionnante, ne peut être vécue que par la foi en Jésus et en dépendant de sa grâce toute suffisante !

Paul sait pourquoi il vit, ou plutôt pour qui il vit ! Et ce que Dieu lui a confié « annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu » est prioritaire sur tout le reste ! Ce qui est essentiel pour Paul est d’accomplir ce que Dieu lui a demandé ! Toute sa vie, son comportement, ses attitudes, tout en lui est orienté pour la cause de la Bonne Nouvelle !

Courir pour gagner

Paul exhorte les Corinthiens à courir pour gagner… Le chrétien n’est pas appelé à faire de la figuration ! 1 Corinthiens 9.22à 27

Une alimentation solide, les Ecritures Saintes

Enfin dans cette course de la vie et dans le ministère de Paul « un aliment » est essentiel, pour lui bien sûr et pour tous ! Chrétiens et non chrétiens : l’enseignement à travers l’Ecriture ! Impossible d’envisager une course sans une alimentation solide, adaptée, équilibrée. Impossible d’envisager la course de la vie sans apprendre à connaître de mieux en mieux Dieu qui se révèle dans les Ecritures !

Aux responsables, Paul affirme qu’il n’a rien caché et qu’il a annoncé et enseigné tout ce qui pouvait leur être utile, publiquement ou dans les maisons…v. 20
Ceux qui ne connaissaient pas le Christ, quelle que soit leur culture, il les a appelés à se tourner vers Dieu et à croire en Jésus le Seigneur ! v. 21

Aux responsables, il répète en insistant qu’il leur a annoncé « tout le plan de Dieu » ou « conseil de Dieu » sans rien passer sous silence… v. 27
Parce que Paul a annoncé tout le conseil de Dieu il peut dire qu’il est dégagé de toute responsabilité à leur égard… mais l’œuvre de Dieu se poursuit, elle ne s’arrête pas avec le départ d’un homme. En l’occurrence d’autres se sont levés à Ephèse, le relais est passé, c’est à eux d’assumer leur charge, leur ministère !

La course de la vie avec Dieu, une course de relais aussi

Paul durant toute son existence au service du Seigneur s’est entouré de collaborateurs qu’il a su former et préparer pour que l’œuvre de Dieu puisse continuer.

Nous sommes au service du Seigneur pour un temps limité, Dieu nous utilise pour une période courte dans l’Histoire du salut. Alors soyons dépendant de Lui et faisons ce qu’il nous demande tout en formant d’autres à nos côtés !

Réflexions et applications

Benoit Poher, le chanteur du groupe Kyo se demandait « Faudra-t-il que je coure Jusqu’au bout ! » Mais la course de la vie n’a pas de sens sans Dieu à nos côtés !
Paul a achevé sa course sans regret ! Il était « un athlète complet », un chrétien accompli.

1) Notre orientation est-elle la bonne, dans cette course qu’est la vie ?

Peut-être est-ce le moment de faire le point, de nous réorienter dans la bonne direction. Le Dieu de grâce à travers le St Esprit et la Bible est disponible. C’est le meilleur directeur de course qui soit !

2) La vie est souvent une course d’obstacles : En avez-vous devant vous ?

Sont-ils trop difficile à franchir ? Le Dieu de grâce va d’abord vous relever si vous les abordez avec humilité, il vous soutiendra pour les franchir. Il est avec vous !

3) Peut-être que vous vous dites, oui mais c’était Paul !

Evangéliste de renom, appelé par Dieu à une mission particulière… Oui c’est vrai.

Mais vous, sur quelle course Dieu vous demande-t-il de vous aligner ? Quelle que soit votre mission, votre appel, votre condition; votre vie appartient à Dieu et il souhaite être honoré dans votre vie à vous ! Et pour cela la vie consacrée de Paul restera à jamais pour nous un exemple à suivre ! Alors cette course on va la courir à fond, jusqu’au bout !

D. Conte

Et après la mort ?

Après la mort, un présupposé incontournable

Cette question d’après la mort, comme toute question théologique, pose d’abord le problème de la référence, de l’autorité suprême qu’on accepte comme critère de vérité. Et au fond le choix, c’est ou bien la Bible soumise à la raison humaine, si honnête et éclairée soit-elle, ou bien la révélation biblique portée par le Saint-Esprit, qui est donné comme guide à quiconque est né de nouveau.

Toute réflexion théologique est obligée de commencer par l’étape fondamentale de ce choix et de se soumettre  l’autorité du Saint-Esprit chargé de conduire dans toute la vérité  et donné pour éclairer l’intelligence à laquelle on ne renonce pas et qu’on exerce sous ce contrôle.

C’est le fameux pari de Blaise Pascal. Le principe de base, c’est 1 Corinthiens 2.6-10 et surtout le verset 9.

Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être réduits à l’impuissance.

Nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.

Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment.  Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu.

Une révélation progressive

Il est évident que le sort des défunts dans l’au-delà et la résurrection font l’objet d’une révélation progressive à travers l’Ancien Testament, en passant par des étapes lumineuses dans Esaïe et dans Job 19.25-27 

Mais je sais, moi, que mon Défenseur est vivant :
il se lèvera sur la terre en dernier lieu, il surgira sur la poussière.


Après que cette peau aura été détruite,
moi, dans mon corps, je contemplerai Dieu.
Oui, moi, je le verrai prendre alors mon parti,
et, de mes propres yeux, je le contemplerai.
Et il ne sera plus un étranger pour moi.
Ah ! mon cœur se consume d’attente au fond de moi

Dans la Nouvelle Alliance, Jésus apporte des précisions essentielles

Luc 16.19-31, la parabole de Lazare et du riche

Il y avait un homme riche, toujours vêtu d’habits coûteux et raffinés. Sa vie n’était chaque jour que festins et plaisirs.

Un pauvre, nommé Lazare, se tenait couché devant le portail de sa villa, le corps couvert de plaies purulentes. Il aurait bien voulu calmer sa faim avec les miettes qui tombaient de la table du riche. Les chiens mêmes venaient lécher ses plaies.


Le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham.

Le riche mourut à son tour, et on l’enterra. Du séjour des morts, où il souffrait cruellement, il leva les yeux et aperçut, très loin, Abraham, et Lazare à côté de lui.


Alors il s’écria : « Abraham, mon père, aie pitié de moi ! Envoie donc Lazare, qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue, car je souffre horriblement dans ces flammes. »


Mais Abraham lui répondit :« Mon fils, souviens-toi de combien de bonnes choses tu as joui pendant ta vie, tandis que Lazare n’a connu que des malheurs.

À présent, ici, c’est lui qui est consolé, tandis que toi, tu es dans les tourments. De plus, il y a maintenant un immense abîme entre nous et vous et, même si on le voulait, on ne pourrait ni le franchir pour aller d’ici vers vous, ni le traverser pour venir de chez vous ici. »


« Dans ce cas, dit alors le riche, je t’en conjure, père, envoie au moins Lazare dans la maison de mon père, car j’ai cinq frères ; qu’il les avertisse pour qu’ils n’aboutissent pas, eux aussi, dans ce lieu de tourments. »


« Tes frères ont les écrits de Moïse et des prophètes, lui répondit Abraham ; qu’ils les écoutent ! »


« Non, père Abraham, reprit l’autre. Mais si quelqu’un revient du séjour des morts et va les trouver, ils changeront. »


Mais Abraham répliqua :« S’ils n’écoutent ni Moïse ni les prophètes, ils ne se laisseront pas davantage convaincre par un mort revenant à la vie ! »

Une parabole n’est pas un conte de fées

Une parabole ! Bien des gens éclatent de rire en voyant quelqu’un prendre au sérieux une « fable », un « conte de fées ». Rira bien qui rira le dernier, dit le proverbe.  Pourquoi Dieu aurait-il pris soin de faire traverser 2 000 ans à ce qui ne serait qu’un conte de fées ?

Quelques points à retenir

– l’existence humaine ne s’arrête pas à la mort

mais elle entre dans une nouvelle étape ;
- l’au-delà est divisé en deux domaines et on n’y passe pas d’un côté à l’autre ;

– la mort divise l’humanité en deux parties de manière radicale, définitive et irrévocable ;

On se retrouve pour l’éternité du côté qu’on a choisi ou négligé de quitter de son vivant ;

– chacun décide donc lui-même et ici-bas de son sort éternel ;

chacun est là dans l’attente du jugement qui scellera sa situation actuelle pour l’éternité ;

– la Parole de Dieu existe pour nous avertir de cette réalité

et c’est la seule autorité capable de  convaincre, si on veut bien la prendre au sérieux ; un miracle n’a pas cette autorité. Sola Scriptura (l’Écriture seule)

Luc 23.39-43, les quelques paroles échangées entre Jésus et l’un des malfaiteurs

L’un des deux criminels attaché à une croix l’insultait en disant :– N’es-tu pas le Messie ? Alors sauve-toi toi-même, et nous avec !


Mais l’autre lui fit des reproches en disant :– Tu n’as donc aucun respect de Dieu, toi, et pourtant tu subis la même peine ?

Pour nous, ce n’est que justice : nous payons pour ce que nous avons fait ; mais celui-là n’a rien fait de mal.
Puis il ajouta :– Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras régner.


Et Jésus lui répondit : – Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis.

Se reconnaître coupable

L’homme s’est reconnu coupable et puni à juste titre. Il a compris que Jésus est innocent, ne mérite pas cette mort, mais l’accepte sans révolte, pour une cause qui lui échappe, à lui le malfaiteur.

Comprendre que Jésus est le Messie

Il semble bien avoir compris que Jésus est le Messie et il en tire les conséquences. Il a surtout compris que pour Jésus cette mort n’est pas la fin de son action.

Jésus va revenir, donc ressusciter, « dans son règne », donc comme le Messie investi d’une autorité royale qu’il exercera sur cette terre.

Recevoir avec confiance la promesse de Jésus

L’homme lui demande de « se souvenir de lui », de lui faire grâce. Il reçoit cette promesse formidable : « Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. »

En vertu de quoi ? De la totale confiance qu’il vient d’exprimer à Jésus en qui il a reconnu le Messie après s’être repenti. Sola fide et sola gratia. (la foi seule et la grâce seule)

Ceux qui ont fait confiance à Dieu sont réunis avec Jésus leur sauveur

La mort de Jésus sur la croix entraîne donc un profond changement dans le « royaume des morts » tel qu’il l’avait lui-même décrit dans Luc 16.

Ceux qui, comme Lazare ou ce malfaiteur, ont mis leur confiance en Dieu, sont, à l’instant de leur mort,  retirés du côté où se trouve Lazare ou n’y vont même plus, mais sont désormais réunis avec Jésus qu’ils ont accueilli comme leur Sauveur.

Du côté du riche il n’y a pas de changement : il reste là et attend le jugement dernier qui l’effraye déjà et qu’il voudrait, trop tard, éviter à ses frères.

Après avoir définitivement fermé les yeux sur ce monde, celui qui a fait confiance à Dieu les ouvre l’instant d’après sur le monde dont Jésus est le centre, il est réuni avec celui qu’il a accueilli comme son sauveur et le maître de sa vie.

Pas question d’anéantissement !

Dans aucun de ces textes et dans aucun autre endroit de la Bible, même les textes les plus anciens de l’Ancien Testament, il n’est question d’anéantissement total et définitif. Même les autres religions, monothéistes ou autres, ne la connaissent pas.

une invention trompeuse, sans confirmation divine

Cette invention est aussi trompeuse et « légère », c’est-à-dire irréfléchie que celle de « la deuxième chance » des Témoins de Jéhovah ou d’autres mouvement d’erreur.

Trompeuse, parce que c’est une simple affirmation humaine sans ratification divine.  En quoi Dieu serait-il tenu de réaliser ce qu’un homme affirme à son sujet, en contradiction avec sa révélation ? Mais il est vrai que certains théologiens en prennent à leur aise avec la majesté de Dieu et avec l’autorité de sa révélation.

Légère aussi, parce qu’on évacue d’une simple affirmation (qu’on est incapable de confirmer) ce que Dieu a dit. Ou alors on lui fait dire le contraire de ce qu’un lecteur sans préjugé comprend.

Si elle était vraie, elle arrangerait bien le riche qui se trouverait dégagé de toute responsabilité. Il n’aurait nulle raison de vouloir éviter à tout prix à ses frères de le rejoindre là où il est. L’ennui, c’est que Jésus ne dit pas que tout est fini pour lui, bien au contraire.

Qui dit vrai ? Jésus ou la raison humaine qui rejette ce qui la dérange ? Cette théorie ne dit rien de ce que devient Lazare. Si elle était vraie, elle serait aussi injuste pour lui que pour le riche.

Du bon usage de la réflexion

Avec tout cela il n’est pas question de mépriser la théologie. Il  y a de la très bonne théologie, celle qui part du principe d’1 Corinthiens 2. Elle considère la Bible comme autorité absolue pour toute question de foi et de conduite.

Il y a aussi une théologie qu’on peut qualifier de médiocre, parce que l’homme s’y place au-dessus de Dieu et de la Bible. C’est lui qui décide de ce qui vrai, de ce qui est mythe, invention ou addition humaines. A ce compte-là ces œuvres peuvent être très intelligentes, originales, éclairantes sur la nature humaine, mais elles ne rapprochent pas de Dieu. Et du point de vue autorité la différence est mince par rapport à la philosophie.

Un des grands principes de Nietzsche lui-même, le philosophe allemand athée peut être utilement appliqué à notre vie et à notre réflexion : « N’accepte pour vrai que ce que toi, tu as reconnu pour vrai ! »
Le livre des Actes (17.10) rappelle de même que les Juifs de Bérée ...examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact.

Mais n’en demandons pas trop non plus à la philosophie, pas plus qu’elle ne peut en donner.

J.J.Streng