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Introduction

Dans le message de ce dimanche 1e juin, je vais vous présenter le prophète Amos. Il est peut-être un peu moins connu qu’Esaïe, bien que contemporain de celui-ci, mais il a lui aussi pas mal de choses à nous dire.

Pour ceux d’entre nous qui pratiquent une lecture suivie de la Bible entière, nous sommes forcément tombés un jour ou l’autre sur Amos. Mais une étude un peu plus en détail m’a semblé utile.

Elle permettra de découvrir dans son message des éléments intéressants en relation avec la situation de son temps et aussi, pourquoi pas, du nôtre

Je présenterai donc   Amos en 3 prédications.

Quelques points d’histoire

Paroles d’Amos, l’un des bergers de Tekoa, visions qu’il a eues sur Israël durant les règnes d’Ozias sur Juda et de Jéroboam, fils de Joas, sur Israël, deux ans avant le tremblement de terre

 

Amos a vécu dans la 1e moitié du 8e s avant J.-C, bien après la séparation des deux royaumes. Avec l’indication Deux ans avant le tremblement de terre, c’est-à-dire 752-750

Jéroboam II régnait sur Israël et Ozias sur Juda. C’étaient des dirigeants forts et compétents. Ils ont assuré à leurs royaumes des périodes de paix et de prospérité relatives.

Durant cette période, l’Assyrie, le grand empire du Moyen-Orient connaissait des problèmes internes. Ces problèmes empêchaient ses campagnes militaires contre les autres petits États des bords de la Méditerranée

Cela permit à ces petits pays, (dont Israël et Juda) de se développer de manière remarquable. La richesse se manifestait par le luxe des classes supérieures dans les capitales, mais pas du tout dans la population des campagnes

De plus, l’Assyrie se préparait à pratiquer à nouveau une politique militaire d’expansion.

 

Le mécontentement économique des classes populaires en Israël d’une part, la décision de l’Assyrie d’étendre à nouveau son influence militaire et politique vers la Méditerranée d’autre part, expliquent qu’Amos ait pu prophétiser le désastre à venir

 

Amos en action à Samarie

Mais suivons d’abord Amos. Il vient d’arriver sur la Grand-Place de Samarie, la capitale du royaume d’Israël. Une petite foule d’israélites s’est déjà rassemblée.

 

« Qui c’est celui-là ? »

« Un péquenod d’un village du sud. Té – quelque chose ah oui Tekoa

Il vient jouer au prophète chez nous. »

 

De Sion l’Éternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix. Les pâturages des bergers sont dans le deuil, et le sommet du Carmel est desséché.

 

De Sion l’Éternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix

 

« Oui on le sait bien, nous. Dieu habite à Jérusalem et c’est au Temple de Salomon qu’il faut aller pour l’adorer. Mais notre veau d’or de Bethel est quand même un peu moins loin et un peu plus pratique »

 

Les pâturages des bergers sont dans le deuil, et le sommet du Carmel est desséché.

« Ça commence. Il parle déjà de catastrophes »

Voici ce que dit l’Eternel : A cause de trois crimes de Damas, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu’ils ont écrasé Galaad sous des traîneaux de fer, j’enverrai le feu dans la maison de Hazaël, et il dévorera les palais de Ben-Hadad. Je briserai les verrous de Damas, j’exterminerai de Bikath-Aven les habitants et de Beth-Eden celui qui tient le sceptre, et le peuple de Syrie sera exilé à Kir, dit l’Eternel. (1.2-7)

Voici ce que dit l’Eternel

« C’est sûr. On va en prendre plein la figure. »

Amos vient de Juda, le royaume rival après la division. Comment pourrait-il se faire entendre par ces Israélites de Samarie. Surtout s’il n’a que des choses désagréables à dire, du genre

« Votre culte est faux, etc. etc. »  « Vous êtes des idolâtres etc. etc. »

Comment faire entendre sa voix face à l’idolâtrie et au désordre moral qui règnent en Israël ?

Quelle est la meilleure stratégie à demander à Dieu et surtout à appliquer avec discernement ?
Comment attirer dans un contexte hostile l’attention d’auditeurs peu disposés à écouter ?

La solution : Faire le tour de la région pour dénoncer les voisins d’Israël
Dans le culte israélite, il était habituel qu’un prophète proclame la colère de Dieu contre les païens. Il annonçait ensuite la bénédiction sur Israël.

A cause de trois crimes de Damas, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision.

« Tiens, il ne parle pas de nous, il parle de Damas, des crimes des Syriens ».
« Ça c’est intéressant. C’est les autres qui vont en prendre plein la figure. Restons encore un peu. Je suis curieux de savoir ce qu’il va nous sortir »

Amos commence par s’attarder sur les méfaits des voisins et souvent ennemis du pays de son public.

Les chefs d’accusation : pour les païens, ce n’est pas l’idolâtrie mais les nombreux crimes
3 crimes et même 4 : 3, c’est un degré de perversité suffisant pour justifier le châtiment.
4 le surplus qui fait déborder la colère divine : je ne me rétracterai pas

Amos annonce d’abord le châtiment qui s’abat sur chaque nation. Il explique ensuite la colère de Dieu, puis détaille la catastrophe à venir.
« Je ne révoquerai pas le châtiment ».
Le péché entraîne ses propres conséquences. On ne peut prédire la forme que prendra le châtiment ? Mais il viendra.

Amos s’occupe d’abord des trois voisins du royaume du Nord : Syriens, Philistins, Phéniciens
Il passe ensuite aux descendants des patriarches, et donc parents d’Israël : Édomites (d’Ésaü frère jumeau de Jacob issu d’Isaac), Ammonites et Moabites (issus de Loth, neveu d’Abraham).
Puis à Juda, le frère séparé d’Israël

Mais revenons à Damas

Parce qu’ils ont écrasé Galaad sous des traîneaux de fer, j’enverrai le feu dans la maison de Hazaël, et il dévorera les palais de Ben-Hadad. Je briserai les verrous de Damas, j’exterminerai de Bikath-Aven les habitants et de Beth-Eden celui qui tient le sceptre, et le peuple de Syrie sera exilé à Kir, dit l’Eternel. (1.2-7)

Les Syriens ont commis un génocide contre la population civile de Galaad.
Ils ont forcé les victimes à s’allonger sur le sol. Et des bêtes ont tiré sur leur corps des traineaux munis de pointes de fer

« Amen, Amen, Bravo, Bravo. T’as raison.  Bande de blaireaux ! Pas permis de traiter les gens comme ça. »

Ce jour-là, le public a commencé par applaudir Amos avec des « Amen » sans doute très appuyés. Il n’a même pas remarqué que le jugement s’approchait étape par étape de lui

Sur Gaza

Voici ce que dit l’Éternel : A cause de trois crimes de Gaza, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu’ils ont fait une foule de prisonniers pour les livrer à Édom, j’enverrai le feu dans les murs de Gaza, et il en dévorera les palais. J’exterminerai d’Asdod les habitants et d’Askalon celui qui tient le sceptre, je tournerai ma main contre Ekron, et le reste des Philistins disparaîtra, dit le Seigneur, l’Éternel

« Gaza ! Encore un autre ! vas-y, continue, ça me plaît »

Les Philistins de Gaza sont coupables d’avoir vendu une foule de prisonniers de guerre à des Édomites. Une manière de faire des bénéfices importants en pratiquant le commerce systématique de gens qu’on a réduits en esclavage

Gaza était la plaque tournante du commerce des esclaves à la jonction de la route venant d’Édom et de la grande voie commerciale entre l’Égypte et la Mésopotamie

Le verdict : Les Philistins vont disparaître en tant que nation (v. 8b)

« C’est bien fait. Ils méprisent leurs semblables, pour eux, ils ne sont pas plus que des marchandises »

Sur Tyr

Voici ce que dit l’Eternel : A cause de trois crimes de Tyr, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu’ils ont livré à Édom une foule de prisonniers, sans se souvenir de l’alliance fraternelle, j’enverrai le feu dans les murs de Tyr, et il en dévorera les palais

Tyr capitale de la Phénicie dominait sur les mers le commerce international
Ici encore il est question du commerce des esclaves. Mais, circonstance aggravante le peuple victime est le partenaire d’une alliance fraternelle, d’un traité de fraternité entre pays voisins

Peut-être l’alliance politico-commerciale entre Tyr et Israël, conclue sous Salomon (1 Rois 5.26), renouvelée par Achab (cf. 1 Rois 16.31). Ou alors un accord plus proche de l’époque d’Amos. De tels accords étaient courants dans le Proche-Orient ancien. Ils faisaient des contractants des « frères » (cf. 1 Rois 9.13)

Sur Édom

Voici ce que dit l’Eternel : A cause de trois crimes d’Édom, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu’il a poursuivi ses frères avec l’épée en étouffant sa compassion, parce que sa colère déchire toujours et qu’il garde éternellement sa fureur, 12 j’enverrai le feu dans Théman et il dévorera les palais de Botsra.

La haine d’Ésaü envers son frère Jacob (et donc tous ses descendants) avait été annoncée dès l’époque patriarcale (Gn 25-23). Avec pour conséquence bien des conflits armés et beaucoup de sang versé.
Cette haine trouva son point culminant : les Édomites saluèrent avec une grande joie la chute de Jérusalem en 587

Après s’en être pris à Tyr, un peuple voisin d’Israël au nord, Amos dénonce Édom au sud-est.
La destruction d’Édom sera totale sur tous les plans : géographique, économique et culturel

« Tant pis pour eux ! »

Sur les Ammonites

Voici ce que dit l’Eternel : A cause de trois crimes des Ammonites, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu’ils ont fendu le ventre des femmes enceintes de Galaad afin d’agrandir leur territoire, j’allumerai le feu dans les murs de Rabba, et il en dévorera les palais au milieu des cris de guerre le jour du combat, au milieu de l’ouragan le jour de la tempête Et leur roi partira en exil, lui et ses chefs avec lui, dit l’Eternel

Les Ammonites établis à l’est d’Israël sont les descendants de Loth neveu d’Abraham. Ils sont accusés d’une atrocité innommable, l’éventration de femmes enceintes (v. 13). Cela pour vider toute une région de ses habitants « afin d’agrandir leur territoire ».

La menace assyrienne étant moins pressante, les Ammonites pouvaient donner libre cours à leur appétit d’expansion territoriale
Ce crime, planifié et mis en œuvre de sang-froid est donc encore plus odieux

 

« Infect, dégoûtant »

 

Sur les Moabites

Voici ce que dit l’Eternel : A cause de trois crimes de Moab, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu’il a brûlé, calciné les os du roi d’Édom, j’enverrai le feu dans Moab; il dévorera les palais de Kerijoth et Moab mourra au milieu du tapage, au milieu des cris de guerre et du bruit de la trompette.

L’incinération des os du roi d’Édom peut sembler moins grave que les tortures des habitants de Galaad (1.3) et l’éventration des femmes (1.13).
Mais pour les peuples du Proche Orient, la crémation inspirait l’horreur. On y voyait la destruction de la personnalité en réduisant les os en poudre.

Le feu « dévorera » non seulement Moab, le pays mais aussi Qerioth la capitale. Et aussi la Pierre de Moab, le site du sanctuaire de la divinité nationale Kemoch.
Moab avait fait disparaître toute trace de vie humaine chez un roi voisin. Elle verra aussi détruire toutes ses composantes politiques et religieuses en tant que nation.

« Une abomination ! Quelle honte ! »

Un petit point sur la situation : le péché contre la conscience des païens

Le créateur qui a créé l’homme à son image a inscrit dans chaque cœur la conscience.

Les péchés de la Syrie, des Philistins, de Tyr, d’Édom, d’Ammon et de Moab sont des péchés contre la conscience. Ils sont partout reconnus comme inhumains, même à l’époque d’Amos : guerres gratuites, massacres, rupture d’alliance et sacrilège.

 

Pour Amos, Dieu n’est pas le petit dieu des Israélites, mais le Dieu unique de l’Univers. Et tous sont responsables devant lui. Pour Amos, la moralité n’est pas une question relative. Dieu a inscrit sa loi morale dans chaque cœur. Les nations savent bien que ce qu’elles font. Sinon, elles ne pourraient être tenues responsables de leurs actes.

Dès la création, Dieu a donné à chacun suffisamment de lumière pour le suivre. Mais on a préféré les ténèbres à la lumière. Ainsi, le cœur est devenu si obscur qu’on ne peut trouver Dieu sans la lumière de l’Évangile.

 

Sur Juda

Voici ce que dit l’Eternel : A cause de trois crimes de Juda, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision. Parce qu’ils ont méprisé la loi de l’Eternel et n’ont pas gardé ses prescriptions, parce qu’ils ont été égarés par les idoles mensongères que leurs ancêtres avaient adorées, j’enverrai le feu dans Juda et il dévorera les palais de Jérusalem

Il ne s’agit plus d’atrocités en temps de guerre mais du non-respect de la Loi. Avec une conséquence identique,  le feu dans le pays et dans ses palais

Cette fois, Amos s’adresse à Juda lui-même, le peuple privilégié par son lien avec le Seigneur. Alors Amos s’attarde sur des fautes à caractère spirituel. Il n’en avait pas parlé quand il s’adressait aux païens.

Malgré la lumière morale fournie par la Loi, Juda tourne le dos au Seigneur pour rendre un culte à de faux dieux. Juda vit comme les païens, il partagera leur sort. Les Babyloniens incendieront les lieux – palais et Temple aussi – où Juda avait pratiqué l’idolâtrie.

Le péché contre la Loi

Le péché de Juda est pire que celui des nations païennes. Juda a péché contre la révélation de Dieu donnée dans la Loi. Dieu lui a donné une révélation évidente de sa volonté. Ils savent ce que Dieu exige, mais ils refusent d’obéir.

 

Dans nos églises, nous entendons chaque dimanche et parfois en semaine ce que la Bible enseigne. Mais le vivons-nous vraiment en pratique ? Sommes-nous attentifs à appliquer ce que Dieu nous indique ?

Juda vient de subir les critiques d’Amos
L’auditoire israélite de Samarie, satisfait d’avoir entendu critiquer tous les autres autour de lui s’apprête à repartir.

« Juda ! Lui aussi il en aussi pris pour son compte ». C’est bien fait pour lui. On en a assez entendu. Viens, on s’en va »

Mais surprise ! Pour ceux qui viennent de se frotter les mains en écoutant les malheurs qui attendent leurs ennemis et voisins

Sur Israël

Voici ce que dit l’Eternel : A cause de trois crimes d’Israël, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision.

Amos continue. Il invective cette fois -ci les gens auxquels il prophétise.
Et pas 2 ou 3 versets comme pour les autres mais 10

« Crimes d’Israël » qu’est qu’il raconte encore celui-là ? »

Voici ce que dit l’Eternel : A cause de trois crimes d’Israël, même de quatre, je ne reviens pas sur ma décision

 

parce qu’ils ont vendu le juste pour de l’argent, et le pauvre pour une paire de sandales.  Ils aspirent à voir la poussière de la terre sur la tête des faibles, et ils violent le droit des malheureux. Le fils et le père s’unissent à la même fille afin de déshonorer mon saint nom. 8 Ils s’étendent près de chaque autel sur des habits pris en gage, et ils boivent dans le temple de leurs dieux le vin de ceux qu’ils condamnent.

 

Et pourtant j’ai détruit devant eux les Amoréens, dont la hauteur égalait celle des cèdres et la force celle des chênes, j’ai détruit leurs fruits au-dessus et leurs racines en dessous. Pourtant, je vous ai fait sortir d’Égypte et je vous ai conduits 40 ans dans le désert pour vous mettre en possession du pays des Amoréens,

 

j’ai fait surgir parmi vos fils des prophètes, et parmi vos jeunes hommes des naziréens. N’est-ce pas le cas, Israélites ? déclare l’Eternel

Et vous avez fait boire du vin aux naziréens, et aux prophètes vous avez donné cet ordre : « Ne prophétisez pas !»

Je vous écraserai comme un chariot chargé de gerbes écrase le sol. Celui qui est agile ne pourra pas fuir, celui qui a de la force ne pourra pas s’en servir, et l’homme vaillant ne sauvera pas sa vie. Celui qui manie l’arc ne résistera pas, celui qui a les pieds légers ne s’échappera pas et le cavalier ne sauvera pas sa vie. Le plus courageux des guerriers s’enfuira nu ce jour-là, déclare l’Eternel.

 

Les crimes reprochés au royaume d’Israël

Amos ne parle même pas du veau d’or dressé à Bethel depuis Jéroboam 1e. Il passe directement à l’étape suivante : les fruits empoisonnés de cette idolâtrie chez un peuple qui s’est placé de lui-même en dehors de l’alliance avec Dieu. La conséquence : une société dominée par des vices qui nuisent aux rapports sociaux

Une société matérialiste où l’argent est roi

Ils ont vendu le juste pour de l’argent, et le pauvre pour une paire de sandales.

 

Les puissants se moquent du bonheur, des droits et de la liberté des faibles.
On saisissait les titres de propriété du pauvre. On l’expulsait de ses terres attribuées à l’époque de Josué pour le vendre comme esclave.

 

Une société pratiquant l’immoralité sexuelle

Le fils et le père s’unissent à la même fille afin de déshonorer mon saint nom

 

Était-ce la servante à la merci de tous les hommes de la maison.

Ou la prostituée sacrée du temple païen qu’on fréquentait en douce ? ou pas ?

 

Une société où règnent le plaisir et le cynisme

Ils s’étendent près de chaque autel sur des habits pris en gage, et ils boivent dans le temple de leurs dieux le vin de ceux qu’ils condamnent.

 

On boit dans la maison de leurs dieux- pas la maison du seul Dieu d’Israël

On s’étend sur des vêtements pris en gage – qui auraient dû être rendus à leurs propriétaires.

 

On boit du vin en parodiant les fêtes religieuses à Jérusalem. Ou, peut-être, en pratiquant la prostitution sacrée du culte de Baal toujours et encore à la mode

 

Et pourtant … la bonté du Seigneur (9-12)

Elle s’est manifestée à son peuple par ses grands actes dans le passé

Avec des victoires contre des peuples plus forts qu’eux

 

Et pourtant j’ai détruit devant eux les Amoréens, dont la hauteur égalait celle des cèdres et la force celle des chênes, j’ai détruit leurs fruits au-dessus et leurs racines en dessous. Pourtant, je vous ai fait sortir d’Égypte et je vous ai conduits 40 ans dans le désert pour vous mettre en possession du pays des Amoréens

 

Avec l’envoi de prophètes et d’hommes consacrés à Dieu
J’ai fait surgir parmi vos fils des prophètes, et parmi vos jeunes hommes des naziréens. N’est-ce pas le cas, Israélites ? déclare l’Eternel

            Et vous avez fait boire du vin aux naziréens, et aux prophètes vous avez donné cet ordre :       « Ne prophétisez pas !»

`Le prophète dénonce aussi l’intolérance qui refusait au naziréen le droit d’appliquer son vœu de ne boire ni vin ni boisson à base de raisin

Pour Amos ce rejet des naziréens et des prophètes est comme une invitation au jugement de Dieu

 

Par conséquent un jugement inéluctable (v. 13-16)

Je vous écraserai comme un chariot chargé de gerbes écrase le sol. Celui qui est agile ne pourra pas fuir, celui qui a de la force ne pourra pas s’en servir, et l’homme vaillant ne sauvera pas sa vie. Celui qui manie l’arc ne résistera pas, celui qui a les pieds légers ne s’échappera pas et le cavalier ne sauvera pas sa vie

 

Le châtiment d’Israël sera l’anéantissement total de son armée. Prise au piège par le rouleau compresseur des forces ennemies assyriennes, elle n’aura aucune possibilité de s’échapper.

 

Ce gars, il ne manque pas d’air. Il nous insulte ! Qu’il aille raconter ses salades à Jérusalem ou ailleurs, pas ici chez nous

 

Le péché d’Israël était le pire de tous. Non seulement ils avaient péché contre leur conscience et contre la loi, mais ils avaient méprisé l’amour de Dieu. Dans son amour, Dieu les avait rachetés d’Égypte et leur avait donné leur pays.

Puis, pour les aider à comprendre sa volonté, il leur avait donné des prophètes et des naziréens pour les conseiller. En réponse, ils ont réduit au silence les prophètes et corrompu les naziréens.

 

En dénonçant l’état moral et spirituel d’Israël, Amos espère le mettre en garde et qui sait, provoquer une repentance qui mène au salut

 

Nous chrétiens d’aujourd’hui nous avons notre conscience et en plus nous sommes instruits dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Nous connaissons donc la Parole écrite.

Alors ne restons pas insensibles à l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Et surtout, veillons à mettre en pratique l’esprit du Christ dans nos relations mutuelles.

Comment ? en accordant toujours à l’autre le bénéfice du doute. Il peut lui arriver de commettre des erreurs. Nous aussi nous en commettons, même sans nous en rendre compte. Alors ne soyons pas le juge qui ne rate personne  mais celui ou celle sur qui on peut compter pour indiquer la bonne direction

Et aussi mettons-nous au service de l’autre, voyons-le comme supérieur à nous. Cela ne nous rendra pas inférieur mais nous permettra de mettre nos dons en pratique dans un cadre de confiance et d’amour.

C. Streng