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Résurrection du Christ, Véronèse

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Connaître Dieu mais quel Dieu choisit-on de connaître  ?

Pour certaines personnes, Dieu, c’est l’horloger…

Il a mis en place la mécanique du monde depuis un ciel lointain où il demeure depuis, indifférent.

Pour d’autres, c’est une sorte de despote mais sans véritable consistance.

Il fait peur sans jamais vraiment intervenir… – « Si tu n’es pas sage, le bon Dieu te punira ». Menace de ceux qui sont incapables de prendre leurs responsabilités, éducatives ou autres.

Dans certaines circonstances, c’est un égoïste ou un irresponsable…

Il ne répond pas ou intervient en dépit du bon sens humain… « Qu’est ce que j’ai fait au bon Dieu pour qu’il m’arrive ceci ou cela ».

Remarquons le bien : ce genre de Dieu est dit « bon » mais on ne voit pas trop pourquoi ni comment.

Enfin dans d’autres circonstances, c’est le Père Noël, le « bon Dieu ».

Son métier, c’est de pardonner, disait Voltaire qui se piquait d’agnosticisme, c’est à dire d’impossibilité de connaître Dieu, pour ne pas dire d’athéisme.

Mais dans la maison de Voltaire, à Ferney-Voltaire à la frontière suisse, il y a eu un dépôt de la société biblique de Londres. Dieu a le sens de l’humour.

Toutes ces manières de qualifier Dieu,… de parler de lui ont un point commun : se l’approprier, le réduire au rôle de serviteur.

Et si le domestique ne répond pas, ou pas assez vite, ou pas comme on veut, on le licencie et on en prend un autre, quitte à le réembaucher plus tard.

C’est ça l’idolâtrie dénoncée dans l’Ancien Testament

YHWH n’a pas envoyé la pluie. Demandons la à Baal. C’est aussi l’idolâtrie des temps actuels, qui mélange des spiritualités de tous bords. Selon les désirs et les envies, on puise dans l’une ou dans l’autre.

Remettons les choses en place :

Tous ces dieux là ne sont pas Dieu, le Dieu véritable. Ce sont des idoles, les calques mal dessinés des colères, des insuffisances, ou des désirs insatisfaits.

On ne peut jamais s’approprier l’Eternel. Si on s’imagine avoir réussi à le faire, ce n’est pas Dieu, mais un « autre », celui qui trompe, le menteur. Il manipule alors qu’on s’imagine être libre…

Connaître Dieu, le vrai Dieu  ?

Essayer d’approcher –au moins un peu- ce qu’il est justement impossible d’atteindre avec nos moyens humains limités…

Qui est Dieu en lui-même, infiniment grand, éternel, libre, puissant, absolu. Et tous les qualificatifs qu’on pourrait imaginer et qui resteraient en deçà …

Comment est-ce possible alors ? …

Pas par nos moyens. Mais par ceux que le Seigneur lui-même indique pour que nous le découvrions, tel qu’il veut se révéler

 Vous vous tournerez vers moi et vous me trouverez lorsque vous vous tournerez vers moi de tout votre cœur (Jérémie 29.13)

Connaître Dieu, le trouver, c’est se tourner vers lui de tout son cœur.

C’est se tourner vers le Dieu qui se rend accessible à notre faiblesse humaine. C’est se tourner vers la Parole incarnée, devenu homme en Jésus-Christ, le Fils de Dieu.

Se tourner vers Dieu, inaccessible, inatteignable à cause de la séparation provoquée par le péché ?

Oui par la foi dans le Christ médiateur, le Christ seul chemin entre Dieu et les hommes ?

Et l’étincelle qui déclenche cette foi, la flamme qui continue à la faire vivre, c’est le Saint-Esprit, la 3e personne de la Trinité.

C’est le Saint-Esprit qui déclenche la repentance, le regret profond et sincère des péchés. Il pousse à la conversion, à la confiance pour toute la vie dans le Christ.

Jésus est mort en croix à cause de nos fautes et il est ressuscité. Ainsi Dieu nous déclare justifiés devant lui.

C’est ce que les chrétiens ont expérimenté, ce qu’ils vivent en Eglise, en communauté de rachetés par Dieu, grâce au Christ, par l’Esprit.

Les chrétiens reconnaissent Jésus-Christ comme le Sauveur, leur Sauveur.

Et dans leurs prières ils le remercient pour tout ce qu’il a fait pour eux.

Le Christ Sauveur, c’est aussi le Seigneur, le Fils de Dieu, Dieu lui-même, en la 2e personne de la Trinité.

Il a participé à la création du monde, il est présent. Et surtout il préexiste, il existe de toute éternité.

Saisir un peu de cette éternité inaccessible à notre raison, à notre intelligence limitée au cadre de notre espace et de notre temps ?

C’est le Christ lui-même qui nous indique la voie :

Jésus-Christ : le JE SUIS  de l’absolu de Dieu

Avant qu’Abraham soit venu à l’existence, moi, je suis . Jean 8.58

JE SUIS sans attribut, sans qualificatif : c’est le JE SUIS absolu, le JE SUIS du buisson ardent dans le désert.

C’est Dieu lui-même qui se révèle à Moïse en lui dévoilant son nom dans Exode 3.14.

Je suis celui qui est,  celui qui est présent, qui existe et même qui préexiste à tout, de toute éternité

Dieu présent, préexistant, dans la Trinité, dès avant la création

Avant toute pensée de création, avant la création, avant l’histoire du monde, Dieu était là dans les trois personnes de sa Trinité :

Dieu (au singulier) créa (pluriel) le ciel et la terre

Pas seulement le ciel au dessus de nos têtes et la terre sur laquelle nous nous marchons, et faisons peut-être notre jardin, mais la matière de tous les corps célestes et le vide interstellaire. De quoi donner le vestige

Et ce JE SUIS,  je suis m’a envoyé vers vous  disait Moïse (Exode 3.14b), c’est Dieu lui-même : son nom propre,YHWH, signifie aussi JE SUIS.

Dieu rédempteur de son peuple et garant de son alliance

Ce Dieu créateur des cieux et de la terre est aussi rédempteur.

C’est lui qui choisit de racheter un peuple esclave pour établir une alliance avec ce peuple qu’il va libérer :

Je suis décidé à intervenir en votre faveur, de vous faire sortir d’Egypte Exode. 3.16-17

Dieu « plein de compassion et de grâce, lent à se mettre en colère, et riche en amour et en fidélité Exode 34.7

Il reste toujours fidèle à son alliance.

Même si on l’a trahi en lui préférant un veau d’or, même si on l’a accompagné, dans la pratique populaire et parfois même royale, de toutes sortes de divinités lamentablement parallèles, en fait, des idoles.

Dieu parle librement à son peuple au moyen de sa relation d’alliance…

Il la rend visible par les rites du culte, -les rites d’expiation et de pardon. Il en donne le sens profond par les paroles de la prophétie.

Il la rendra cette alliance effective et efficace …car il établira une nouvelle alliance gravée dans le coeur (Jérémie 31.31,33)

Cette nouvelle alliance est offerte à tous ceux et celles parmi les peuples qui la demandent.

C’est le Christ, le serviteur souffrant à la croix d’Esaïe 53 qui en sera le garant.

Et pour en faire comprendre le sens profond, Il donnera un cœur nouveau…

Pas un cœur de pierre incapable d’aller au delà de la surface mais un cœur de chair véritablement orienté vers Dieu (Ezéchiel 36.26).

Jésus, le charpentier de Nazareth, le JE SUIS, présent de toute éternité avec Dieu ?

Alors, le JE SUIS du buisson ardent, le JE SUIS de Dieu, le garant de la nouvelle alliance, est-il possible que ce soit ce Jésus qui discute là, avec quelques juifs dans la cour du Temple (Jean 8)

Ce Jésus prétend avoir été présent avec Dieu dès avant la création du monde, présent pour créer le monde, présent dans toute l’histoire du peuple d’Israël…

« Avant qu’Abraham fût, je suis »

Impossible à comprendre, à accepter pour ces Juifs, ….et même blasphématoire. Le conflit prend des proportions inextricables. Ce fils de charpentier ne peut être … le JE SUIS de l’absolu de Dieu.

Quelques Juifs semblent avoir compris, mais pourtant

C’est bien en entendant les paroles de Jésus lors de la fête des lumières, « je suis la lumière du monde » (Jean 8 .12) que quelques Juifs ont compris, semble-t-il, et ont cru en lui. (Jean 8.30).

Une opposition violente

Et pourtant, …quand Jésus veut aller plus loin dans ses explications, quand il veut faire avancer « ceux qui avaient mis leur foi en lui », les voilà qui se drapent dans leur dignité juive mal comprise pour s’opposer violemment à lui.

Ils ont probablement raté une étape mais laquelle ? A quel niveau ont-il perçu Jésus ?

Ils n’ont pas compris que, face à Jésus Christ, …ils sont face à Dieu lui-même.

Même s’ils ne comprennent pas, même s’ils ne veulent rien savoir au delà de leurs idées préconçues. Même s’ils n’ont rien compris aux 7 grandes paroles, aux 7 JE SUIS qui marquent toute la vie du Christ.

JE SUIS le pain de la vie (6:35, 48), JE SUIS la lumière du monde (8:12), Je SUIS la porte (10: 7, 9,  JE SUIS le bon berger (10: 11, 14),

JE SUIS la résurrection et la vie (11:25), JE SUIS le chemin, la vérité et la vie (14: 6), Je suis le vrai cep (15: 1, 5).

Jésus, le JE SUIS de la lumière, la lumière du monde qui donne la lumière de la vie (Jean 8.12)

Présent dès la création , quand la lumière créatrice explose et s’expand dans l’infinité des systèmes cosmiques de l’espace sidéral

Présent dans l’alliance entre l’Eternel et Israël et lumière pour les nations

Moi, l’Éternel, moi, je t’ai appelé dans un juste dessein
et je te tiendrai par la main ;

je te protégerai et je t’établirai
pour conclure une alliance avec le peuple, ….pour être la lumière des nations. Esaie 42.6

C’est Dieu lui-même, …lumière du monde, que les Juifs de Jérusalem auraient dû voir quand Jésus leur parlait.

Lumière du monde qui illumine les ténèbres … par ses paroles et ses actes de libération du péché et de la mort.

C’est ainsi Dieu se manifeste à son peuple, … à toutes les nations.

C’est ainsi que nous devons le voir, lui, Jésus, 2e personne de la Trinité, lui, Fils de Dieu le Père.

Dieu lui-même, lumière du monde, se révèle dans le Christ, serviteur souffrant de la croix. Dieu lui-même, lumière dans le Christ glorifié.

Connaître Dieu lui même, au delà de ce que nous comprenons… ou pas

Dieu lui-même dans ses trois personnes, Dieu lumière du monde dissipe les ténèbres du péché, éclaire le chrétien et le fait avancer dans la grâce et la vérité.

Vérité parfois dure à entendre. Mais aussi grâce de voir révélé ce que nous sommes au fond de nous, des pécheurs.

Vérité éclairante, mais aussi grâce illuminée par l’Esprit.

Vérité et grâce poussent à la repentance et à la confiance dans le Christ, indispensables pour une vie en présence de Dieu  ici et dans l’éternité.

Mais aussi vérité et grâce dans nos relations de chaque jour avec Dieu …et par conséquent avec les autres .

Attention à ne pas abîmer la relation juste avec lui , que Dieu nous a acquise par sa grâce. Les erreurs citées au début du message peuvent aussi être les nôtres…

Dieu est au ciel et toi sur la terre » (Ecclésiaste 5.1).

Il est libre et souverain.

Alors ne limitons pas Dieu à l’opinion que nous pouvons construire sur lui.

N’essayons de nous approprier Dieu, de le mettre à notre service, même avec des paroles pieuses et des versets bibliques sortis de leur contexte.

« Avec tout ce que je fais, avec tout ce dont je me prive, ça ne va pas mieux pour moi ». Ou alors « Dieu a bien dit ça ou ça dans tel verset et je ne le vois pas s’accomplir… »

Nous n’avons aucunement le droit de lui forcer la main. Il intervient quand il le veut  et pas quand nous sonnons.

Dieu EST … avant d’intervenir dans tout l’univers et aussi dans nos vies. Même si parfois sa liberté, donc sa manière de faire dans tel ou tel cas échappe à notre compréhension.

On peut le comprendre. Les actions de telle personne ne sont pas le tout de cette personne. De même les actes de Dieu ne sont pas le tout de Dieu. C’est à partir de ce qu’il EST, à partir de son être, que Dieu agit.

Alors essayons de percevoir, au delà des actes, au delà de ce que nous comprenons et de ce que nous ne comprenons pas, la grandeur et la majesté de Dieu, éternel, …créateur et rédempteur.

Et soyons aussi vis à vis des autres, dans notre témoignage, respectueux de cet espace de liberté.

C. Streng

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