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L’archéologie témoin de l’histoire du peuple hébreu

L’archéologie témoin de l’histoire….

De l’esclavage en Egypte à la route vers la terre promise, de la constitution du royaume d’Israël à sa division et à l’exil, l’histoire d’une nation, le peuple hébreu à travers les siècles est émaillée de témoignages archéologiques. Ces éléments directs ou parfois indirects donnent corps à ce peuple au milieu de ses voisins du Proche Orient ancien

Pharaons et main d’oeuvre des grandes constructions

Ramsès II au Louvre

Les pharaons de la 18e dynastie des 14e et 13e siècles, qui avaient expulsé les Hyskos d’Egypte, avaient mis en place tout un programme de grandes constructions à l’est du Delta du Nil. Ils portaient un intérêt particulier à Avaris, ancien siège du gouvernement hyskos. La ville était proche de la région de Goshen où vivaient les Hébreux, main d’œuvre toute trouvée pour les constructions.
Dans la liste des pharaons ressortent le nom et le règne de Ramsès II, fondateur de Pi-Ramsès cité dans Exode.1.11. Suit une description détaillée de la nouvelle capitale et de ses monuments.

Présence d’ouvriers israélites absents des archives égyptiennes

Kitchen explique par la destruction des archives l’absence de tout document égyptien à propos des Israélites vivant dans la région. Mais on trouve des détails précis sur la présence de travailleurs fabriquant des briques avec ajout de paille aussi bien dans le texte biblique que dans des documents égyptiens.

Par exemple le papyrus Anastasi de Memphis présente des comptes précis, des témoignage d’enrôlement forcés de populations non Egyptiennes.

Le code d’alliance, en vigueur dans la région et à l’époque

Les étapes de l’Exode, de la sortie d’Egypte,  sont commentées d’un point de vue géographique. On remarque les précisions sur le nombre des chars comparés à ceux des autres peuples. La présence historique des Hébreux en Egypte est bien attestée.

Alliance du Sinaï et traités de l’époque

L’alliance au Sinaï et à Moab donne lieu à une comparaison détaillée et pertinente avec les traités entre suzerains et vassaux, en vigueur à l’époque. Après avoir donné le plan général des stipulations (ou dispositions) du code d’alliance, l’auteur distingue quatre phases d’application : ancienne, intermédiaire, moyenne, tardive. avec A l’intérieur de chacun de ces codes d’alliance des variations détaillées correspondent aux termes du traité entre un suzerain et son vassal.

Critique des théologiens modernistes

Il critique ensuite la position des théologiens modernistes qui s’opposent à la thèse de Mendenhall (1954). Ce dernier, confirmant la position de Kitchen, fit remarquer l’analogie entre les traités de la fin du 2e millénaire et les caractéristiques de l’Exode et de Josué 24.(p. 124). Kitchen souligne leur incohérence dans le traitement des données et leurs difficultés à se débarrasser des faits. (p. 128)
Le culte des anciens hébreux, le Tabernacle et son personnel permanent, les offrandes et les fêtes sont très modestes comparés aux rites environnants. Il en conclut donc ce culte ne peut être tardif.

Conquête et installation

Dans le paragraphe concernant la conquête et l’installation en Palestine, il souligne l’authenticité de plusieurs sites d’abord contestés mais attestés par des documents retrouvés lors de fouilles.
Il distingue aussi à juste titre entre les attaques–éclair de l’armée de Josué  (Josué 10) et une véritable installation qui se fera très lentement. Ceci élimine les contradictions apparentes entre une conquête rapide et totale du pays par Josué et une conquête lente dans les Juges.
Les 12e et 11e siècle, antérieurs à l’établissement de la royauté constituent une période de mutation et de confusion, (p. 138) avec invasions et migrations de plusieurs peuples. La perte de pouvoir des grandes puissances (Egypte, Assyrie, Babylone) explique la chute du niveau culturel.

Rois et poètes : des Juges aux rois

Le chapitre VI, Rois et poètes, retrace le passage du système des Juges à celui de la royauté.
Les avertissements de Samuel sur le prix à payer pour avoir un roi comme les autres nations sont tout à fait courants et attestés par des témoignages antérieurs. Il ne s’agit donc pas d’une vision tardive et pessimiste de la royauté.
Kitchen reconnaît le manque d’informations archéologiques concernant le règne de Saül. Mais il développe en détail le règne de David. Il met l’accent sur les alliés du roi,. Hiram I de Tyr, en particulier, mit à sa disposition les matériaux et les artisans phéniciens pour la construction future du Temple.
Au Proche-Orient la littérature prend une place de plus en plus importante. De 1400 à 1200 la poésie épique d’Ougarit présente des parallélismes de style avec les psaumes et ses particularités comme le chiasme.

Rouleau des Psaumes

Le Temple de Jérusalem

Quant au Temple de Jérusalem, construit par Salomon, les descriptions qui en restent reflètent des caractères architecturaux reconnaissables (p. 156) aux 2e et 1e millénaires.
Le plan du monument et l’utilisation de matériaux précieux dans la décoration sont courants dans la région. Kitchen souligne la modestie de ce temple par rapport aux constructions identiques dans les autres pays.
Il fait ensuite un examen des chiffres pour répondre à la critique d’exagération et d’inauthenticité. Il en conclut que, par exemple, le nombre des surveillants et celui des ouvriers est tout à fait plausible et réaliste.
Il consacre le dernier paragraphe du chapitre aux Proverbes de Salomon qui appartiennent à la littérature sapientiale. On retrouve des enseignements comparables en Egypte, au Levant et en Mésopotamie. Refusant une composition tardive, il pense que Salomon peut s’être inspiré d’œuvres plus anciennes et avoir rassemblé des matériaux pour les utiliser plus tard.

Guerres et rumeurs de guerre : l’évolution des royaumes

Le chapitre VII Guerres et rumeurs de guerre présente l’évolution des royaumes d’Israël et de Juda après le schisme. L’auteur appuie à l’aide de données archéologiques les événements relatés par le texte biblique. Les inscriptions sur la stèle de Sheshonq I à Karnak (165) confirment une campagne militaire de l’Egypte contre les deux royaumes. La présence d’incrustations en ivoire dans les murs des bâtiments, les fortifications à Haçor et à Meguiddo (p. 167) , et les canalisations souterraines constituent une preuve de l’état avancé des techniques et même du luxe qui régnait à Samarie.

Jeu des alliances et intrigues politiques

L’auteur explicite le jeu des alliances, des rivalités et des intrigues politiques entre les deux royaumes et les pays voisins et il trace l’évolution qui conduit à la ruine de l’un puis de l’autre royaume.
La chute de Samarie et la déportation des Israélites du Nord est célébrée par les inscriptions de Sargon V.

Ostraca et poteries de Lakish

La destruction de Jérusalem en 586 est attestée par « une série de lettres sur ostraca (tessons de poterie), provenant des ruines de Lakish (p. 175).

Prophètes et prophétisme

Prophètes bibliques : alliance et promesses

Kitchen rappelle d’abord que les prophètes, selon la Bible, ne cessaient d’insister sur l’alliance de Dieu avec son peuple, avec des promesses de bénédiction et des menaces de malédiction. Ils invitaient à une adoration véritable et pas seulement formelle.

Prophètes du Proche-Orient : divination

Il constate ensuite que les autres peuples du Proche-Orient communiquaient aussi avec leurs dieux surtout par « la divination, les oracles, la magie. On a retrouvé des manuels entiers consacrés aux différents types d’augures et à leurs interprétations (p. 177).
Les prophètes des autres peuples recevaient le message de la divinité dans des transes ou dans des rêves. Ils s’adressaient surtout au roi pour lui rappeler ses devoirs envers les dieux. Mais à la différence des prophètes de la Bible, aucun ne lui reprochait ses péchés personnels ou l’injustice sociale. Cependant, en Egypte, au 2e millénaire avant J.-C. on trouve des plaidoyers en faveur de la justice comme le ‘paysan éloquent cité p. 179.

Variété du prophétisme biblique

L’auteur signale enfin la variété du prophétisme biblique. Le prophète porte-parole de Dieu était aussi compositeur, chanteur. A partir du 8e siècle avant J.-C., il écrit les révélations reçues. Kitchen fait aussi remarquer que la rivalité supposée entre les prêtres rendant un culte au Temple et les prophètes est forcée. Ce n’est pas la condamnation de tous les cultes mais celle des cultes formels, sans engagement personnel.

Archéologie et histoire

Les derniers chapitres de Traces d’un monde, Bible et archéologie, passent en revue les événements vécus par le peuple juif du 6e s avant J.C au 1e s. de notre ère.

Liens avec l’histoire

De nombreux témoignages provenant de divers sources montrent l’existence de liens plus ou moins forts entre archéologie et histoire. Leur traitement, par l’auteur témoigne d’un regard fidèle et impartial sur le monde antique

L’exil et le retour.

Le déplacement de populations, une arme économique et politique

Dans le chapitre VIII, l’exil et le retour, Kitchen signale des déportations de peuples dès le 13e s. par les souverains d’Assyrie et d’Egypte. L’exil, le déplacement de populations vaincues est un procédé relativement courant.

C’est une arme économique et politique (p. 184). L’exil des Israélites à Babylone n’est qu’un exemple parmi d’autres.

Rejet de la théorie d’une création littéraire a postériori

L’auteur  rejette aussi la théorie prétendant que les avertissements du Lévitique et du Deutéronome ont été écrits seulement après l’exil.
Selon certains théologiens, cette période de 70 ans aurait été, « l’âge d’or de la création littéraire de l’Ancien Testament où presque tout aurait été recueilli, inventé, écrit pour la première fois ». (p. 185).

Retour au passé, un procédé littéraire pour faire revivre les souvenirs

Kitchen l’explique ainsi. Ce retour au passé n’est qu’une manière extérieure de faire revivre des souvenirs.

A Babylone on utilisait une graphie archaïque sur des monuments ou des textes commémoratifs. Mais dans l’administration, on pratiquait l’écriture courante.

Code d’Hamourapi

A cette époque-là, on n’invente pas. On conserve et on recopie. Ainsi, « en Mésopotamie, des œuvres akkadiennes classiques et même le code d’Hammourapi, depuis longtemps périmé« . (p. 186). La mode n’est donc pas à la création mais à la conservation.

Peuple vaincu mais littérature originale

Comment expliquer alors qu’un peuple vaincu et asservi ait pu produire une œuvre littéraire d’une telle originalité ?

Il y a eu des œuvres littéraires hébraïques au 8e s. avant J.-C., d’une qualité certaine, mais en nombre limité.

L’âge d’argent. Le retour d’exil

L’âge d’argent retrace les péripéties du retour des exilés juifs dans leur pays.

L’auteur ajoute des détails intéressants aux récits d’Esdras et Néhémie.

Ces précisions proviennent de documents archéologiques. Ils citent des ennemis de Néhémie, comme Sânballat, Tobiya, et Guèshem « l’Arabe».

Une revendication d’identité

A la fin du chapitre, Kitchen établit des parallèles entre le livre des Rois et le Livre des Chroniques, écrit pendant l’exil.

Il définit ce dernier ouvrage comme un témoignage d’espérance et de foi. Un peuple privé d’indépendance a voulu continuer à affirmer son identité.

De même en Mésopotamie et en Egypte, des compilations permettent de conserver des traditions politiques et religieuses très anciennes.

Lorsque les temps furent accomplis.

Un survol de plusieurs siècles

Le chapitre IX, Lorsque les temps furent accomplis, évoque en moins de deux pages les conquêtes d’Alexandre le Grand, les royaumes hellénistiques, la résistance des Macchabées, enfin la domination romaine sur tout le Proche-Orient.

Les manuscrits de la Mer Morte

Le reste du chapitre est presque totalement consacré aux Manuscrits découverts à Qumram. L’auteur cite rapidement la traduction des LXX, en grec. Il signale aussi l’émergence de plusieurs partis rivaux dans le Judaïsme.

Les Esséniens et Qumran

Grotte de Qumram

Il consacre le développement le plus important aux Esséniens retirés au nord ouest de la Mer Morte. Au moment de la guerre avec les Romains, (66 –67 après J.-C.) les membres de la secte cachèrent dans des grottes à Qumran de nombreux manuscrits. On les a retrouvés seulement en 1947.

Il classe les manuscrits de Qumram en quatre catégories. Les deux premières concernent plus particulièrement l’Ancien Testament, et les deux dernières sont relatives au mouvement essénien lui-même.

Une confirmation de la fidélité du texte hébreu

Les Manuscrits de la Mer Morte ont apporté une contribution importante à l’étude de la Bible. Ils ont confirmé  la fidélité du texte hébreu, due au soin dans la recopie  des manuscrits.

L’auteur reconnaît la supériorité du texte hébreu sur les Manuscrits mais il souligne l’importance de ceux-ci pour l’interprétation.

Le judaïsme avait un contexte culturel et religieux commun. Mais les comparaisons hâtives entre les Manuscrits et le Nouveau Testament ne résistent pas à un examen sérieux.

Une confirmation de la fiabilité du Nouveau Testament

La découverte de manuscrits anciens et de nombreux autres témoignages confirment la fiabilité du contenu et des dates du Nouveau Testament.
Ce sont les écrits les mieux attestés de toutes les œuvres classiques grecques et latines. On compte environ 5000 manuscrits entiers ou partiels, dont l’auteur donne quelques exemples.

Il cite ensuite les découvertes de Sir William Ramsay en Asie Mineure,  les fouilles archéologiques à Jérusalem et à d’autres emplacements aussi bien en Judée qu’en Grèce. Ces documents renforcent la valeur historique des écrits du Nouveau Testament, en particulier ceux de Luc dans son Evangile et dans les Actes des apôtres.

Un voyage à travers les siècles et les civilisations

A la fin de son ouvrage Kitchen évoque l’étendue de son entreprise : faire voyager le lecteur à travers des siècles, des millénaires même, dans une dizaine de civilisations au contact de celle des Hébreux.
Il souligne plusieurs points importants.  En particulier la nécessité d’une confirmation réciproque du document écrit et du document muet.
Il insiste aussi sur la nécessité de tenir compte de toutes les sources anciennes, y compris les Ecritures. Elles ont aussi le titre de « documents »

Le but de l’archéologie, une présentation fidèle et impartiale du monde antique

Sa conclusion rappelle que le but de l’archéologie, n’est pas de prendre parti pour ou contre un document, en particulier la Bible.

Il s’agit plutôt de fournir au chercheur une représentation la plus fidèle possible du monde antique. Enfin, il faudrait traiter de manière impartiale toutes les données archéologiques, bibliques ou autres. Cela demande un esprit critique véritable, qui évite de tirer à tout prix des conclusions définitives.

C. Streng

Genèse : débuts prometteurs, la création… puis … la chute

Genèse, création, chute

Le récit de la Genèse présente la doctrine de la création avec l’intention originelle de Dieu pour l’humanité.

Il contient le thème de la liberté et de la responsabilité de l’homme. L’histoire de nos origines avec le récit de la chute d’Adam et Eve sont des éléments fondateurs qui permettent de mieux saisir le plan de Dieu pour l’humanité.

Quelques aspects éthiques 

1. La mission de l’être humain

Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. Genèse 1.28

L’Eternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. Genèse 2.15

 » Multiplier, remplir, soumettre, dominer, cultiver « 

L’homme et la femme sont appelés à mettre en valeur la création pour en exprimer les potentialités.
Dieu est à l’origine de tout. Rien n’échappe à son contrôle et sa puissance n’a pas de limite.
Quand on relit les premiers chapitres de la Genèse, on constate que tout est ordonné. Le chaos est repoussé et l’harmonie règne. Il n’y a pas de confrontation

2. Notre commune humanité

Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Genèse 1 26-27

Adam et Eve au paradis, André Bauchant, 1926

Tout être humain, homme ou femme, est créé à la ressemblance, à l’image de Dieu.

Dans cette commune humanité se trouvent Adam et Eve. Ils sont fait de la même pâte humaine. En même temps, Ils sont distincts, non confondus sexuellement.
L’être humain est «un être avec » , un être de relation, homme avec femme et avec Dieu.

3.  Travail et repos

Le travail fait partie de la bonne création de Dieu. Il « travaille » à travers son œuvre créatrice.

La mission de l’homme au chapitre 2 de la Genèse s’apparente à l’horticulture. Par le travail l’être humain honore le créateur et accomplit une part de sa mission.

Mais le travail n’est pas tout. Dieu dans sa sagesse nous propose aussi le repos, Une pause salutaire. Se mettre à distance du travail quotidien, quitter les préoccupations habituelles et reconnaître explicitement la place de Dieu. C’est aussi reconnaître notre dépendance de Dieu : subsistance à travers le travail et jouissance du fruit de ce travail.

4.  Création et environnement

L’être humain reçoit une mission relative à la terre, aux animaux et au jardin.

C’est un mandat culturel : «soumettre, dominer, cultiver et garder ».

Une bonne et sage gérance s’oppose à l’exploitation égoïste et sans limite de la terre et de ses richesses. «Prendre soin » et cultiver confère alors des responsabilités accrues. Il devra rendre des comptes à son créateur.

Un Dieu d’alliance

À travers ses différents aspects éthiques nous comprenons que Dieu se révèle comme un Dieu qui veut faire alliance avec les hommes. Le jardin d’Éden est ainsi un cadeau d’alliance pour l’humanité.

Une limite à respecter

Dans ce contrat le créateur pose une limite à l’homme. Il lui demande de la respecter. Il l’informe des conséquences du non-respect de cette limite.

L’Eternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin. Mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.Genèse 2.15-1

Liberté de choix

Il y avait toute sorte d’arbres à l’aspect agréable et aux fruits délicieux. Ils étaient la disposition de l’homme pour se nourrir.

La générosité de Dieu est évidente, palpable. Cependant pour qu’existe une réelle liberté, il est nécessaire d’avoir le choix et d’exercer le libre arbitre.

Responsabilité du choix

Mais qui dit liberté dit aussi responsabilité face aux conséquences qui découlent de notre choix. Dieu est rempli d’amour envers nous. Il ne désire pas être servi par des robots ou des esclave.

Alliance rompue

Dieu a désiré proposer à l’homme d’entrer dans une alliance. Chaque partie respecte le contrat dans un climat de confiance et de respect l’un pour l’autre.Mais voilà, avec le récit de la chute, nous sommes témoins de la rupture de cette alliance, par la désobéissance de l’homme et de la femme.

Le récit de la chute : Genèse 3.1-13

Le serpent, un animal créé par Dieu.

Il n’est ni particulièrement mauvais, ni différent d’un autre animal.Ici il parle, il s’exprime de manière compréhensible pour l’homme, Il suit un raisonnement logique.

Dans le contexte de la chute, le serpent symbolise le mal.

Il personnifie les puissances mauvaises qui se sont révoltés contre Dieu. Cette image colle à la peau du serpent. En effet il occupe une large place dans la mythologie, les sciences occultes et la magie noire.

La stratégie de Satan pour nous piéger

Le récit du premier péché est un archétype ou un modèle de stratégie souvent utilisé par Satan pour nous piéger. Bien connaître la manière dont il s’y prend peut nous aider à résister à la tentation.

Pas d’opposition frontale et claire mais insinuation sous forme de doute

«Est-ce vrai que Dieu a dit ?»

Amoindrir l’autorité de la parole de Dieu et l’ordre clair et sans équivoque formulé auparavant.

Mélanger le vrai (vérité) et le faux (erreur) dans une même affirmation

Le serpent : «pas du tout, vous ne mourrez pas »

Faux ! Le seigneur l’a dit explicitement.

La principale conséquence de ce choix, c’est la mort.

Le serpent : «Mais Dieu le sait bien. Le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et  vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal »

Dans ces propos le vrai et le faux sont mélangés.

Oui, c’est exact, la perspective c’est un accès la perception de ce qui est bon mauvais.

En revanche deux petits mots sont ajoutées : «vous serez comme lui », capable de « choisir » entre le bien et le mal.

C’est faux ! L’homme est fait l’égal de Dieu, ce qu’il n’est pas.

Il s’avère incapable de gérer, de choisir entre le bien le mal.

Les avancées technologiques et les progrès de la science soulèvent des questions éthiques compliquées et difficiles à résoudre. Par exemple, dans le domaine de la bioéthique, la gestation pour autrui.

Provoquer la convoitise, la déclencher

La femme vit que ces fruits «donnaient envie d’en manger »
Les propos du serpent ont déclenché la convoitise. La convoitise a fait le reste pour aboutir à la désobéissance.

Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort. Jacques 1.14-15

Une stratégie assez constante à travers l’histoire.

  • Introduire le doute dans notre pensée face aux affirmations de la parole
  • Mélanger subtilement le vrai le faux
  • Faire appel à la part de convoitise en nous.

A examiner avec attention

Examinons-nous honnêtement nous-mêmes. Nous allons discerner à travers les différentes tentations que nous avons rencontrées l’un ou autre des éléments cités plus haut.

Enjeu principal : autonomie de l’homme face à Dieu

L’enjeu principal en question est l’autonomie de l’homme face à son créateur.

Quel paradoxe ! C’était perdre la proie pour l’ombre, quitter le domaine de la liberté pour tomber dans l’esclavage du péché.

Conséquences : peur, honte, relations dégradées

Les conséquences principales sont la peur et la honte ainsi que des relations dégradées vis-à-vis de Dieu et entre les hommes.

« Le salaire des péchés c’est la mort… »

Sacrifice du Christ pour une réelle liberté

Par amour pour nous les humains, Jésus-Christ a donné sa vie librement pour que nous retrouvions la vie

«Si le fils vous affranchit, vous serez réellement libres» dit jésus.

En vertu du sacrifice de Jésus-Christ et par son Esprit nous pouvons jouir d’ une réelle liberté.

W.Kreis

L’esprit d’adoption – Jésus Christ révèle Dieu

La promesse de Dieu le Père dans Jean 14. 26-27

L’esprit d’adoption est une promesse qui place le croyant dans une relation filiale avec Dieu  Elle est la source de nombreuses bénédictions pour le croyant et l’Eglise. Voici en quoi elle consiste et comment elle détermine notre relation avec Dieu notre Père.
Précédemment, Jésus, parlant avec ses disciples avait dit :
Je ne vous laisserai pas seuls comme des orphelins, je me tiendrai auprès de vous (Jean 14.18)

Mais le consolateur, l’Esprit -Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s’alarme point.

 

Quelles sont les caractéristiques d’un orphelin?

C’est un enfant qui  a perdu ses parents, ou l’un d’entre eux, très tôt dans sa vie.
Les spécialistes de la petite enfance décrivent la réalité de ce handicap et la souffrance qu’il génère dans la vie : sentiment d’abandon, de rejet, de frustration et de colère, de solitude aussi.

Un comportement d’orphelin en contradiction avec l’Esprit d’adoption donné par Dieu

Dans notre vie de chrétien, il nous arrive, par moments, d’adopter un tel comportement d’orphelin et d’éprouver les mêmes sentiments. Ce ressenti est en contradiction avec l’ esprit  d’adoption reçu du Père.
Car l’Esprit que vous avez reçu n’est pas un Esprit qui vous rendrait esclave et vous remplirait de peur,

Romains 8.15
Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba ! Père !

Les chemins qui mènent au comportement d’orphelin sont ceux que par nature, nous aimons particulièrement :
• le désir d’autonomie puis de rébellion, enfin de désobéissance face aux directives de la Parole de Dieu
• la pratique de vains efforts en vue du salut qui se substitue progressivement dans notre vie à l’oeuvre de grâce de Jésus-Christ à la croix
• une connaissance de  Dieu cantonnée à  notre intelligence et qui n’irrigue pas la totalité de notre être ( le coeur, le grand absent)

Ces comportements nous conduisent à la mentalité d’esclave et au statut d’orphelin.
Si nous sommes conscients de nous être égaré sur un tel chemin, il est indispensable de nous en repentir, de le confesser puis d’accueillir le pardon de Dieu, peut-être en demandant l’accompagnement d’un(e) autre chrétien(ne)

Quel est le rôle du Saint Esprit dans une vie de chrétien?

Voici quelques termes qui décrivent son action : défenseur, soutien, consolateur, avocat. Il s’agit de  différentes facettes de la même personne.
Le Saint-Esprit nous permet de travailler ensemble et de vivre en Eglise. Il rend témoignage à notre esprit que nous sommes fils et filles du roi des rois. Quel sentiment de sécurité et de paix de la part du Christ qui nous soutient contre les accusations de Satan !
Il nous apprend également à connaître la personne de Jésus Christ, l’unique chemin qui mène à Dieu le Père
Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Jean 14.6

Jésus-Christ mis au centre

L’Esprit ne cesse pas de mettre Jésus au centre, de rappeler son enseignement et l’importance du salut qu’il a accompli à la croix.
Le Saint-Esprit nous équipe, certes et il nous assiste comme défenseur, mais surtout, il braque le projecteur sur la personne de Jésus-Christ.
Jean 1.14-18

Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
Jean lui a rendu témoignage, et s’est écrié: C ‘est celui dont j’ai dit: Celui qui vient après moi m ‘a précédé, car il était avant moi.
Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce;
car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus -Christ. Personne n’a jamais vu Dieu; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître.

Ce texte, en relation avec la naissance de Jésus,  a des accents tout particuliers

• Jésus-Christ, bien avant la création du monde existait déjà de toute éternité.
• Rien de ce qui a été créé n’ a été fait sans lui.
• Il a choisi, en accord avec son Père, de quitter les lieux célestes et l’intimité de leur relation pour habiter parmi les êtres humains que nous sommes.
• Il est dit de lui qu’il a vécu parmi nous « plein de grâce et de vérité »

Exode 34.6, une déclaration d’amour de Dieu envers l’humanité

Cela rappelle la déclaration d’Exode 34.6 dans lequel Dieu se présente à Moïse lors du renouvellement de l’alliance :

Et l’Éternel passa devant lui, et s’écria: L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité.

Dans cette identification de Dieu par lui-même, nous percevons déjà tout l’amour inlassable de Dieu pour l’humanité.

Une alliance plus excellente scellée par le sang de Jésus-Christ à la croix

Jésus a inauguré une alliance encore bien plus excellente, scellée de son propre sang à la croix.
C’est Dieu lui-même qui s’est offert à travers son Fils bien aimé en qui il a mis toute son affection (Matthieu 3.17). A travers Moïse et la première alliance, Dieu a communiqué sa Loi. A travers Jésus-Christ, son bien-aimé, c’est l’oeuvre de la grâce, toute suffisante et parfaite qui s’est révélée.
Nous ne sommes plus des orphelins car

…je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu ‘il demeure éternellement avec vous, (Jean 14:16)

Voilà la paix qu’il nous donne pour l’année qui s’ouvre.

Ne soyons donc ni inquiets, ni effrayés mais accueillons cette paix que Dieu nous donne pour vivre la nouvelle année.
Jésus-Christ n’est plus physiquement présent parmi les siens, mais il est encore bien plus présent par son Esprit-Saint. Ainsi, nous ne sommes pas orphelins mais adoptés, aimés, chéris par notre bon Père céleste.
Jésus a vécu parmi les siens, plein de grâce et de vérité. Que nos paroles et nos actes aient la même saveur de « grâce et de vérité »
Mettons Jésus au centre de notre enseignement, de notre vie d’Eglise et de nos relations, par l’assistance du Saint-Esprit.

W. Kreis