Catégorie : Découvrir

Pour se familiariser avec la foi biblique protestante

Et après la mort ?

Après la mort, un présupposé incontournable

Cette question d’après la mort, comme toute question théologique, pose d’abord le problème de la référence, de l’autorité suprême qu’on accepte comme critère de vérité. Et au fond le choix, c’est ou bien la Bible soumise à la raison humaine, si honnête et éclairée soit-elle, ou bien la révélation biblique portée par le Saint-Esprit, qui est donné comme guide à quiconque est né de nouveau.

Toute réflexion théologique est obligée de commencer par l’étape fondamentale de ce choix et de se soumettre  l’autorité du Saint-Esprit chargé de conduire dans toute la vérité  et donné pour éclairer l’intelligence à laquelle on ne renonce pas et qu’on exerce sous ce contrôle.

C’est le fameux pari de Blaise Pascal. Le principe de base, c’est 1 Corinthiens 2.6-10 et surtout le verset 9.

Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être réduits à l’impuissance.

Nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.

Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment.  Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu.

Une révélation progressive

Il est évident que le sort des défunts dans l’au-delà et la résurrection font l’objet d’une révélation progressive à travers l’Ancien Testament, en passant par des étapes lumineuses dans Esaïe et dans Job 19.25-27 

Mais je sais, moi, que mon Défenseur est vivant :
il se lèvera sur la terre en dernier lieu, il surgira sur la poussière.


Après que cette peau aura été détruite,
moi, dans mon corps, je contemplerai Dieu.
Oui, moi, je le verrai prendre alors mon parti,
et, de mes propres yeux, je le contemplerai.
Et il ne sera plus un étranger pour moi.
Ah ! mon cœur se consume d’attente au fond de moi

Dans la Nouvelle Alliance, Jésus apporte des précisions essentielles

Luc 16.19-31, la parabole de Lazare et du riche

Il y avait un homme riche, toujours vêtu d’habits coûteux et raffinés. Sa vie n’était chaque jour que festins et plaisirs.

Un pauvre, nommé Lazare, se tenait couché devant le portail de sa villa, le corps couvert de plaies purulentes. Il aurait bien voulu calmer sa faim avec les miettes qui tombaient de la table du riche. Les chiens mêmes venaient lécher ses plaies.


Le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham.

Le riche mourut à son tour, et on l’enterra. Du séjour des morts, où il souffrait cruellement, il leva les yeux et aperçut, très loin, Abraham, et Lazare à côté de lui.


Alors il s’écria : « Abraham, mon père, aie pitié de moi ! Envoie donc Lazare, qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue, car je souffre horriblement dans ces flammes. »


Mais Abraham lui répondit :« Mon fils, souviens-toi de combien de bonnes choses tu as joui pendant ta vie, tandis que Lazare n’a connu que des malheurs.

À présent, ici, c’est lui qui est consolé, tandis que toi, tu es dans les tourments. De plus, il y a maintenant un immense abîme entre nous et vous et, même si on le voulait, on ne pourrait ni le franchir pour aller d’ici vers vous, ni le traverser pour venir de chez vous ici. »


« Dans ce cas, dit alors le riche, je t’en conjure, père, envoie au moins Lazare dans la maison de mon père, car j’ai cinq frères ; qu’il les avertisse pour qu’ils n’aboutissent pas, eux aussi, dans ce lieu de tourments. »


« Tes frères ont les écrits de Moïse et des prophètes, lui répondit Abraham ; qu’ils les écoutent ! »


« Non, père Abraham, reprit l’autre. Mais si quelqu’un revient du séjour des morts et va les trouver, ils changeront. »


Mais Abraham répliqua :« S’ils n’écoutent ni Moïse ni les prophètes, ils ne se laisseront pas davantage convaincre par un mort revenant à la vie ! »

Une parabole n’est pas un conte de fées

Une parabole ! Bien des gens éclatent de rire en voyant quelqu’un prendre au sérieux une « fable », un « conte de fées ». Rira bien qui rira le dernier, dit le proverbe.  Pourquoi Dieu aurait-il pris soin de faire traverser 2 000 ans à ce qui ne serait qu’un conte de fées ?

Quelques points à retenir

– l’existence humaine ne s’arrête pas à la mort

mais elle entre dans une nouvelle étape ;
- l’au-delà est divisé en deux domaines et on n’y passe pas d’un côté à l’autre ;

– la mort divise l’humanité en deux parties de manière radicale, définitive et irrévocable ;

On se retrouve pour l’éternité du côté qu’on a choisi ou négligé de quitter de son vivant ;

– chacun décide donc lui-même et ici-bas de son sort éternel ;

chacun est là dans l’attente du jugement qui scellera sa situation actuelle pour l’éternité ;

– la Parole de Dieu existe pour nous avertir de cette réalité

et c’est la seule autorité capable de  convaincre, si on veut bien la prendre au sérieux ; un miracle n’a pas cette autorité. Sola Scriptura (l’Écriture seule)

Luc 23.39-43, les quelques paroles échangées entre Jésus et l’un des malfaiteurs

L’un des deux criminels attaché à une croix l’insultait en disant :– N’es-tu pas le Messie ? Alors sauve-toi toi-même, et nous avec !


Mais l’autre lui fit des reproches en disant :– Tu n’as donc aucun respect de Dieu, toi, et pourtant tu subis la même peine ?

Pour nous, ce n’est que justice : nous payons pour ce que nous avons fait ; mais celui-là n’a rien fait de mal.
Puis il ajouta :– Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras régner.


Et Jésus lui répondit : – Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis.

Se reconnaître coupable

L’homme s’est reconnu coupable et puni à juste titre. Il a compris que Jésus est innocent, ne mérite pas cette mort, mais l’accepte sans révolte, pour une cause qui lui échappe, à lui le malfaiteur.

Comprendre que Jésus est le Messie

Il semble bien avoir compris que Jésus est le Messie et il en tire les conséquences. Il a surtout compris que pour Jésus cette mort n’est pas la fin de son action.

Jésus va revenir, donc ressusciter, « dans son règne », donc comme le Messie investi d’une autorité royale qu’il exercera sur cette terre.

Recevoir avec confiance la promesse de Jésus

L’homme lui demande de « se souvenir de lui », de lui faire grâce. Il reçoit cette promesse formidable : « Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. »

En vertu de quoi ? De la totale confiance qu’il vient d’exprimer à Jésus en qui il a reconnu le Messie après s’être repenti. Sola fide et sola gratia. (la foi seule et la grâce seule)

Ceux qui ont fait confiance à Dieu sont réunis avec Jésus leur sauveur

La mort de Jésus sur la croix entraîne donc un profond changement dans le « royaume des morts » tel qu’il l’avait lui-même décrit dans Luc 16.

Ceux qui, comme Lazare ou ce malfaiteur, ont mis leur confiance en Dieu, sont, à l’instant de leur mort,  retirés du côté où se trouve Lazare ou n’y vont même plus, mais sont désormais réunis avec Jésus qu’ils ont accueilli comme leur Sauveur.

Du côté du riche il n’y a pas de changement : il reste là et attend le jugement dernier qui l’effraye déjà et qu’il voudrait, trop tard, éviter à ses frères.

Après avoir définitivement fermé les yeux sur ce monde, celui qui a fait confiance à Dieu les ouvre l’instant d’après sur le monde dont Jésus est le centre, il est réuni avec celui qu’il a accueilli comme son sauveur et le maître de sa vie.

Pas question d’anéantissement !

Dans aucun de ces textes et dans aucun autre endroit de la Bible, même les textes les plus anciens de l’Ancien Testament, il n’est question d’anéantissement total et définitif. Même les autres religions, monothéistes ou autres, ne la connaissent pas.

une invention trompeuse, sans confirmation divine

Cette invention est aussi trompeuse et « légère », c’est-à-dire irréfléchie que celle de « la deuxième chance » des Témoins de Jéhovah ou d’autres mouvement d’erreur.

Trompeuse, parce que c’est une simple affirmation humaine sans ratification divine.  En quoi Dieu serait-il tenu de réaliser ce qu’un homme affirme à son sujet, en contradiction avec sa révélation ? Mais il est vrai que certains théologiens en prennent à leur aise avec la majesté de Dieu et avec l’autorité de sa révélation.

Légère aussi, parce qu’on évacue d’une simple affirmation (qu’on est incapable de confirmer) ce que Dieu a dit. Ou alors on lui fait dire le contraire de ce qu’un lecteur sans préjugé comprend.

Si elle était vraie, elle arrangerait bien le riche qui se trouverait dégagé de toute responsabilité. Il n’aurait nulle raison de vouloir éviter à tout prix à ses frères de le rejoindre là où il est. L’ennui, c’est que Jésus ne dit pas que tout est fini pour lui, bien au contraire.

Qui dit vrai ? Jésus ou la raison humaine qui rejette ce qui la dérange ? Cette théorie ne dit rien de ce que devient Lazare. Si elle était vraie, elle serait aussi injuste pour lui que pour le riche.

Du bon usage de la réflexion

Avec tout cela il n’est pas question de mépriser la théologie. Il  y a de la très bonne théologie, celle qui part du principe d’1 Corinthiens 2. Elle considère la Bible comme autorité absolue pour toute question de foi et de conduite.

Il y a aussi une théologie qu’on peut qualifier de médiocre, parce que l’homme s’y place au-dessus de Dieu et de la Bible. C’est lui qui décide de ce qui vrai, de ce qui est mythe, invention ou addition humaines. A ce compte-là ces œuvres peuvent être très intelligentes, originales, éclairantes sur la nature humaine, mais elles ne rapprochent pas de Dieu. Et du point de vue autorité la différence est mince par rapport à la philosophie.

Un des grands principes de Nietzsche lui-même, le philosophe allemand athée peut être utilement appliqué à notre vie et à notre réflexion : « N’accepte pour vrai que ce que toi, tu as reconnu pour vrai ! »
Le livre des Actes (17.10) rappelle de même que les Juifs de Bérée ...examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact.

Mais n’en demandons pas trop non plus à la philosophie, pas plus qu’elle ne peut en donner.

J.J.Streng

Les 2 dimensions de la grâce : pardon des péchés, vie nouvelle

Une des dimensions de la grâce, le pardon des péchés

L’une des deux dimensions de la grâce de Dieu est le pardon de nos péchés par Jésus Christ, elle est rappelée par la célébration de la cène. L’autre est, sans que cela soit toujours conscient, un cœur nouveau, une vie nouvelle animée par le Saint Esprit.


La 2e dimension de la grâce : Une vie nouvelle


Ezéchiel  36.25-27


Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.

Une vie nouvelle : Comment la connaître, la recevoir ?

Pour connaître la deuxième dimension de la grâce, il nous faut déjà avoir connu, expérimenté la première.

– être conscient de sa culpabilité devant Dieu

– passer par la repentance.

C’est un message fréquent dans la Bible. Il a été  annoncé par les prophètes :

  • repentez-vous, par 
Jean Baptiste
  • repentez-vous
, par Pierre à la Pentecôte
  • repentez-vous et recevez le Saint Esprit

–    recevoir le pardon de Dieu, la purification de nos péchés au travers du sacrifice de Jésus Christ.

La faveur de Dieu ne s’arrête pas là. Dieu nous donne aussi un cœur nouveau, purifié, animé par son Saint Esprit en vue d’une vie nouvelle. Et là, nous entrons dans la deuxième dimension de la grâce.

Comment développer cette vie nouvelle, quelles en sont les conséquences ?

Un jour, Jésus en a parlé à Nicodème un chef religieux du parti des pharisiens.
Lire Jean 3.1-16.
Nicodème désire connaître le Seigneur Jésus : « nous savons que c’est Dieu qui t’a envoyé »

Dans cet entretien, Jésus va lui exposer la grâce de Dieu dans ses deux dimensions, comme dans Ézéchiel. 

Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Jean 3.14-16

– le pardon de Dieu pour les coupables que nous sommes

Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Jean 3.3


la nécessité de renaître d’en haut, la nouvelle naissance

Entrer dans le royaume de Dieu, renaitre d’en haut ne vient pas de nous, ni de nos mérites et pas plus de notre bonne volonté. Cette vie de Dieu vient d’en haut,  de Dieu.

Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j’enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair.

Ézéchiel 36.26
Mais s’il est question de renaître d’en haut, c’est qu’une mort l’a précédé.
 L’apôtre Paul en parle dans ses lettres (Romains 6.23, 8.10, Éphésiens 2.1, Colossiens 2.13

Est ce une mort brutale, une conversion subite ?
Une mort lente, une conversion progressive ?

Une conversion peut être progressive. Jésus Christ est parfois  d’abord le Sauveur avant de devenir le Seigneur. Il possède ces deux dimensions : Sauveur et Seigneur.

Beaucoup aiment le connaître comme leur Sauveur mais combien le reconnaissent comme leur Seigneur et maître ?

Qu’en est-il de nous ? 


C’est une chose de savoir que Jésus est le Sauveur du monde (Jean 3.16). C’en est une autre de le laisser régner dans notre cœur, sur notre vie…Et pour cela, il faut mourir à soi-même afin que son Esprit de vie puisse se développer en nous.

Paul l’avait bien compris.

J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.
Galates 2.20

Une vie nouvelle qui se développe avec le temps

Cette mort à soi-même peut prendre du temps, mais elle est nécessaire pour que cette vie nouvelle en nous puisse se développer.

Soyons dans le même état d’esprit que Jean-Baptiste qui disait en parlant du Christ : il faut qu’il croisse et que je diminue  (Jean 3.30).

Remarquons les « il faut » « il faut naître de nouveau, il faut qu’il croisse »
 C’est la même nécessité, cela vient de la même pensée.

Luc 5.37

Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car, le vin nouveau fait rompre les outres, il se répand, et les outres sont perdues ; mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves

Développer la vie nouvelle en restant attachés au Christ

Nous avons reçu la grâce de Dieu, un cœur purifié, nouveau, où le Saint Esprit habite, une vie nouvelle commence à se développer. Nous avons alors la responsabilité d’entretenir cette vie et de la rendre féconde.

Ainsi, un caféier a fini par porter des fruits dans une région tempérée continentale,  après une longue attente, et beaucoup de soins.

Que mon cœur puisse toujours se tourner vers la lumière, la chaleur du Christ, qu’il soit continuellement abreuvé, humidifié par cette source de vie.

Dieu a tout accompli, tout fait pour que cette semence de vie puisse se développer dans mon cœur. Elle devient féconde, elle porte du fruit.

Ne soyons pas comme cette vigne peu féconde, Israël dont parle Ésaïe 5.1-4 :

Je chanterai à mon bien-aimé 
le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. 
Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile.
Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux ;
 il bâtit une tour au milieu d’elle,
 et il y creusa aussi une cuve.
 Puis il espéra qu’elle produirait de bons raisins,. mais elle en a produit de mauvais.
 Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda,
 soyez juges entre moi et ma vigne ! 
Qu’y avait-il encore à faire à ma vigne,
 que je n’aie pas fait pour elle ?
 Pourquoi, quand j’ai espéré qu’elle produirait de bons raisins,
 en a-t-elle produit de mauvais ?

Soyons plutôt comme ces sarments attachés au cep, le Christ.

Jean 15.5 : Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.Alors cette vie nouvelle en nous pourra produire de bons fruits non par pour nous, pour notre gloire, mais à la gloire de Dieu.

Jean 15.8 : Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.

Ces fruits sont cités dans Galates 5.22 : Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi

Jardinage spirituel

Tout comme un jardinier qui veut faire pousser de belles plantes, des fleurs, des arbres, productifs, comme le vigneron qui veut avoir des beaux et bons raisins, il faut un travail quotidien, une surveillance de chaque jour pour enlever les mauvaises herbes, les épines.

Dans le domaine spirituel, pour que la vie nouvelle en nous puisse grandir et donner de bons fruits, notre conscience, telle une bonne terre doit être désherbée, débarrassée avec soin et persévérance de tout ce qui est mauvais ou inutile.

Colossiens 3. 1-10 donne la théorie et la pratique :

Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut…

Reconnaissance envers Dieu

Soyons toujours reconnaissants de la bonté, de l’amour infini de notre Père céleste qui nous donné  grâce.

Il nous a lavés, purifiés, pardonnés par le sang de Jésus.
Il nous a donné un cœur nouveau et il a fait naître en nous une vie nouvelle animée par son Saint Esprit.

Que Dieu nous aide à faire grandir en nous cette vie nouvelle afin que nous puissions produire de bons fruits à sa gloire.

Que nous ne ressemblions pas à cette vigne, Israël citée dans Ésaïe 5. Elle portait des fruits mais pas des bons fruits. Dieu a été déçu après avoir tout fait pour elle.

Dieu fait toujours luire son soleil sur notre cœur. A nous de nous exposer, à sa lumière, à sa chaleur comme le dit le cantique :

Oh quel beau soleil dans mon âme, il éclaire, il illumine tout.
A ses rayons mon cœur s’enflamme

Dieu fait toujours couler en nous l’eau de la vie.

Rappelons nous cette parole de Jésus dans Jean 4.14 : une source intarissable

Que notre Père céleste puisse se réjouir de voir cette vie nouvelle se développer en nous et produire beaucoup de fruits : louange au Seigneur, renoncement à ses propres intérêts, dévouement pour les croyants, amour pour tous les hommes, patience dans l’épreuve, sérénité en toutes circonstances.

J-M. Alem

Justice et justification par la foi

Sens biblique de justice et justification

Justice et justification, deux mots-clés de la lettre aux Romains et de la vie chrétienne, sont des notions qu’il vaut mieux ne pas chercher dans le dictionnaire pour en saisir le sens biblique. Cette remarque s’impose encore plus pour le dérivé justification que pour justice.

Paul emploie le mot justice pour la première fois dans Romains 1.16-17 qui est l’exposé du thème principal de l’épître, puis on le retrouve souvent dans la suite.

Car je n’ai point honte (je suis fier) de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi ; selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. Romains 1.16-17.

Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.

C’est lui que Dieu a destiné à être par son sang pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience ; il montre ainsi sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.

Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi.

Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l’est-il pas aussi des païens ? Oui, il l’est aussi des païens, puisqu’il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis (les juifs) , et par la foi les incirconcis (les non juifs). Annulons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi. Romains 3.21-31

1. Le besoin de justification

Comment se justifier devant un Dieu saint ?

Quelqu’un qui réfléchit à ce qu’il est et à ce qu’il fait, sait qu’il en est responsable devant lui-même, ses proches , la société et surtout devant son Créateur. Or s’il est déjà parfois difficile de se justifier devant ses semblables, comment le faire devant un Dieu absolument saint et juste ?

Surtout que … Romains 1.19-20 ! Le remède qui vient spontanément à l’esprit : tâcher de compenser ses fautes par des actions bonnes pour restaurer un semblant d’équilibre. C’est la base de nombreux systèmes moraux et d’un nombre infini de religions. Et s’il en est qui ne demandent pas grand effort, d’autres écrasent l’homme sous leur rigueur.

Martin Luther et sa découverte de la justification par la foi

Martin Luther

C’est ce qui a dérouté Martin Luther, le moine augustin dans son couvent à Erfurt dans les années 1510. 

Elle exigeait du pauvre moine tant de privations, de mortifications, de pénitences sévères et prolongées, mais il ne savait pas un jour s’il en avait assez fait ou assez enduré.

Cette discipline, à laquelle il s’est ajouté pour se rassurer, lui a donné l’impression qu’il devait payer non seulement pour tous ses péchés, mais aussi pour la mort que Jésus a subie pour ces péchés.

Luther était devenu professeur de théologie à la faculté de Wittenberg, ce qui lui donna le droit de lire la Bible.

Dans la lettre aux Romains il est retombé encore sur ces expressions terribles de justice de Dieu et la loi de Dieu. Mais l’exposé de Paul ne soufflait mot de l’obligation catholique d’expier soi-même ses péchés.

Des déclaration fracassantes !

Le chapitre 3 contient une série de déclarations qui font exploser le judaïsme des anciens pharisiens et le catholicisme qui a été inculqué à Luther et enseigné par lui-même:

Dieu nous déclare justes sans faire intervenir la Loi ; nous sommes déclarés justes par la foi et  par la grâce ; c’est un don de Dieu. Dieu est juste tout en déclarant juste celui qui croit en Jésus ;

et puis surtout ce v. 28. Or tout cela n’est pas destiné à abolir la Loi, mais à la confirmer (v.31).

Ici sont réunies en quelques phrases la foi, la grâce, la primauté de la Parole de Dieu

Trois principes fondateurs de la Réforme : sola fide, (foi seule) sola gratia (grâce seule) , sola scriptura (Écriture (Bible) seule)

Une libération radicale

C’était un message tellement nouveau, pas du tout enseigné à la faculté de Wittenberg, insoupçonné du professeur de théologie M. Luther, un message qui a fait sauter toute la chape d’erreurs qui le désespérait.

Cela lui a apporté une libération, un renouveau radical, le vrai début de sa vie chrétienne et l’ouverture de l’Évangile à son pays, à l’Europe et au monde, un bienfait dont nous bénéficions encore aujourd’hui.

2. Qu’est ce que la justification par la foi ?

Quand quelqu’un se pose la question de sa situation devant Dieu, il se trouve face à deux réalités fondamentales :

Le péché face à la sainteté de Dieu

Sa bonne volonté se heurte à ses failles et défauts moraux : « le péché ». La loi de Dieu est aussi rigoureuse que la sainteté de Dieu est absolue et l’homme ne peut absolument pas y satisfaire. Son avenir est irrémédiablement bloqué par la sentence de mort qui frappe le péché. On se trouve dans une impasse spirituelle désespérante.

Un remède radical

Dieu a pris l’initiative de remédier radicalement à ce drame, en total accord avec Jésus. Devenu homme, Jésus a vécu une vie d’homme juste, sans péché et a sacrifié cette vie pure à la sentence de mort sur le péché.

Cette substitution opérée par Jésus entraîne l’expiation, le paiement de la dette morale de l’homme, donc l’effacement de tout obstacle entre Dieu et sa créature. L’impasse s’ouvre sur une route nouvelle sans obstacle.

Un remède efficace et suffisant

Puisque ce remède est accepté comme efficace et suffisant par le divin Juge, ce salut devient réalité vécue pour celui qui y croit, qui le veut pour sa vie, qui fait confiance à Dieu pour son salut.

Par cet acte de foi il déclare juste et méritée la sentence de mort prononcée sur lui comme pécheur et il saisit pour lui l’efficacité de l’expiation opérée par Jésus. C’est se rendre spirituellement solidaire de Jésus dans cette mort méritée par le péché et expiée par Jésus.

Sa dette se trouve ainsi payée par Jésus à sa place et lui en est déchargé. Il n’est pas juste ou innocent en lui-même, mais Dieu le traite comme tel, le déclare juste par sa foi en Jésus-Christ (v.22), l’homme est déclaré juste par la foi, sans qu’il ait à accomplir les œuvres qu’exige la Loi  (v. 28).

Dieu ne nous fait pas voir la réalité autrement, il fait que notre réalité devient autre, il nous transpose dans une autre réalité. L’homme qui s’est solidarisé par la foi avec Jésus dans sa mort, est entraîné par lui dans sa résurrection. Il n’est plus le même : il ressuscite à une vie spirituelle toute nouvelle. De rebelle il devient enfant de Dieu et même frère de Jésus-Christ

 Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. 2 Corinthiens 5.17. 17

Dans son expérience tout ce processus a comme point de départ la foi et tout ce qui va suivre sera également reçu et vécu dans la foi et donné par Dieu en cadeau à la foi.

La justice de Dieu vient de la foi et s’épanouit dans la foi. Romains 1.17.traduction Maredsous.

Un remède contesté et choquant

Pour un juif cet Évangile est doublement choquant :

– Dieu justifie le pécheur !! N’est-ce pas annuler la loi par la foi ? (31) n’est-ce pas encourager à persister dans le péché pour que la grâce abonde ? (6.1) Ce sont là deux reproches lancés par les juifs à Paul. Mais quelle œuvre humaine serait assez méritante pour équivaloir, au moins un peu, au sacrifice de Jésus en croix ?
– Personne ne sera déclaré juste devant Dieu parce qu’il aura accompli les œuvres de la Loi (20). Que deviennent alors tous les efforts des pharisiens et les mortifications catholiques et autres ? Ne vous a-t-on jamais objecté que cet Évangile est trop facile ?

Un remède offert par Dieu à la foi seule

Cette justice révélée par l’Évangile, c’est celle d’un Dieu à l’œuvre pour sauver l’homme de ses péchés et des mensonges qui l’égarent.

C’est Dieu qui a décidé de tout offrir à la foi et seulement à la foi, sans le moindre ménagement pour la susceptibilité, l’orgueil naturel des gens ou pour la volonté de dominer des hiérarchies religieuses qui se sont emparées de la révélation pour imposer leur tutelle.

Encore une fois il ne s’agit pas de voir la réalité autrement, c’est Dieu qui crée une réalité nouvelle faite de son amour, de son désir de communion qui libère et sanctifie.

Une relation nouvelle avec Jésus-Christ

D’un côté cette justification est l’aboutissement de la longue quête du salut par l’homme. S’il accueille cette justice par la foi, il a trouvé rien de moins qu’une vie nouvelle marquée par une relation toute nouvelle avec Jésus, la personne la plus extraordinaire qui soit. Et tout cela sans aucune contrepartie.

Une nouvelle naissance et un nouveau départ

D’un autre côté une nouvelle naissance est un nouveau départ ; il y a là une relation à découvrir et épanouir, Il y a ce cadeau de la justice reçue en bloc qu’il s’agit de déballer et de mettre pratiquement en œuvre dans le quotidien. Là commence tout le voyage de la sanctification et du service pour notre Créateur qui nous a tout donné.

3. Aspects pratiques

Les bonnes œuvres, remède au péché : une illusion et une confusion

Pourquoi l’homme croit-il si spontanément que le remède au péché, ce sont de bonnes œuvres ?

Il y a bien sûr d’abord le souci et la fierté de ne pas être redevable d’un cadeau gratuit. On préfère que ça coûte, même si ça coûte beaucoup : on aura la satisfaction d’avoir fait ses devoirs religieux. Au prêtre de définir la dose et de voir si ça suffit.

Mais le problème est plus profond. Il y a une confusion que faisait déjà Luther entre le plan moral et le plan légal, c’est à dire une erreur dans l’ordre logique des choses. Confiant en ses capacités de s’améliorer soi-même, l’homme fait des efforts pour surmonter ses défauts. Par cette lutte il estime ou espère pouvoir se rapprocher d’un idéal de pureté morale, de sainteté. Ce faisant il oublie ou refuse qu’il y a d’abord entre lui et Dieu un grave problème de culpabilité légale face à la loi sainte de Dieu.

Un seul moyen de défense, la grâce de Dieu

Dieu balaie ces illusions : l’homme est radicalement perverti par le péché, moralement irrécupérable. Mais est-il capable et assez honnête pour avouer cela, c’est à dire pour reconnaître que cette évaluation du juge divin est juste, qu’elle correspond à la réalité ? Reconnaît-il donc que par lui-même il n’a pas de moyen de défense, de remède efficace et qu’il a besoin de celui que lui offre Dieu ?

Voilà deux questions concernant la vérité, l’aspect juridique, légal de sa situation et non le plan moral. Si la réponse à ces deux questions est oui, la personne donne raison à Dieu, le juge. Celui-ci applique alors son droit de grâce et déclare la personne juste, puisqu’un autre, un innocent, a payé à la place du coupable.

Cette décision de Dieu fait tomber toute séparation entre lui et la personne. Celle-ci se trouve réconciliée, en paix avec Dieu. Dieu a donc commencé par régler l’aspect légal du péché devant lui-même, le juge. Cette justification règle le problème légal de la culpabilité devant Dieu.

Les bonnes œuvres, oui, mais seulement après !

Reste le problème des bonnes œuvres : une affaire de chronologie, d’ordre logique. Doit-on commencer par faire d’abord des bonnes œuvres en espérant obtenir ainsi, ensuite le salut ?

Ne s’agit-il pas plutôt de recevoir d’abord par la foi le salut gratuit opéré par Jésus et de remercier ensuite le Sauveur par des bonnes œuvres pour lesquelles lui donnera et l’idée et les forces et la persévérance ?

On ne fait pas le bien pour être sauvé, mais après et parce qu’on a reçu un salut complet et gratuit. Cette nouvelle position accordée par Dieu pousse naturellement à lui plaire et à lui exprimer sa gratitude.

Autrement dit quand le problème est réglé sur le plan légal, vient très logiquement son règlement sur le plan moral. Cette nouvelle étape consiste en un nettoyage, une purification, une sanctification morale et spirituelle.

Une tension douloureuse : déclaré juste mais péchant encore

Reste alors la tension douloureuse exposée par Paul dans Romains 7.14-20. Dieu me fait au nom du Christ crucifié l’énorme cadeau de me considérer dès maintenant comme juste et même saint, alors que je sais que je chute encore souvent, bien que racheté. Comment faire concorder ma vie quotidienne souvent pécheresse avec ce statut de principe d’homme déclaré juste?

Luther répond par l’image d’une maladie grave qui exige la prise de médicaments et l’administration de soins adaptés. La guérison n’est pas acquise dès la première prise de médicament, mais si le traitement est suivi sérieusement la situation change.

La personne est d’une part malade en réalité, comme le croyant justifié commet encore effectivement des péchés. D’autre part elle est guérie en espérance et de plus en plus réellement, de même que le croyant avance progressivement dans la sanctification sous la conduite et avec les forces de Dieu. Il s’agit d’une tension normale qu’on peut résumer ainsi : deviens ce que tu es = fais devenir réalité quotidienne ce que tu es déjà en principe.

Une image de soi fondée sur la grâce et non sur les performances

Tout cela change aussi l’image que j’ai de moi-même. Celle-ci est désormais fondée sur la grâce de Dieu et non sur mes propres performances. J’ai reçu gratuitement un nouveau statut, une nouvelle identité que je n’ai pas construits moi-même. Ma règle de conduite sera donc très logiquement l’humilité. Et celle-ci ne sera pas un effort pour paraître plus petit que je ne suis, mais la conséquence du fait que je n’ai pu contribuer en rien à ma justification, à mon salut.

C’est vrai que Dieu m’accorde une identité magnifique : justifié, enfant de Dieu, membre de la famille de Dieu, mais c’est le résultat de l’œuvre de Christ et de rien d’autre.
Même chose pour le travail que je fais. Notre capacité vient du Christ (2 Co 3.5). La valeur du travail réalisé ne doit pas attirer les éloges sur moi qui l’ai fait, mais sur Dieu qui m’en a donné les moyens. Comme le dit Paul en prenant l’image de l’arbre : si tu es tenté par l’orgueil, souviens-toi que ce n’est pas toi qui portes la racine, c’est la racine, le Seigneur qui te porte (Romains 11.18).

L’homme participant au projet de Dieu

Quand l’homme communique quelque chose, il fait part d’une information, il transmet un enseignement, sa communication se situe au niveau souvent abstrait des paroles. Quand Dieu communique avec l’homme, il le fait bénéficier d’un projet concret dont l’homme sera le centre ou au moins partie prenante, c’est la mise en œuvre active, transformatrice, d’une volonté de Dieu au sujet de l’homme.

Comme exemples, pensons à la première rencontre de Dieu avec Abraham : ce que Dieu lui dit alors bouleverse toute son existence. Et même largement le monde. Quand l’ange Gabriel vient trouver Marie, c’est tout l’avenir de cette j. fille qui bascule, cette révélation inaugure carrément une nouvelle ère de l’humanité.

Nous savons tous que Dieu est sainteté, vérité, justice, amour, gloire. Eh bien, comme un vrai père il désire donner à ses enfants ce qu’il est, ce qu’il a. Pour toutes ces réalités de Dieu,  nous pouvons trouver des textes les expliquant, les promettant, parfois aussi longs que le Lévitique à propos de la sainteté et que Romains à propos de la justice.
Ou encore 1 Corinthiens  1.30.

Par lui, vous êtes unis au Christ, qui est devenu pour nous cette sagesse qui vient de Dieu : en Christ, en effet, se trouvent pour nous l’acquittement, la purification et la libération du péché.

Enfin les juifs espéraient être justifiés par Dieu à la fin des temps. L’Évangile annonce ce cadeau pour aujourd’hui , tout de suite et pas seulement pour les juifs, mais pour tout homme qui croit.

L’Évangile, une puissance de Dieu

C’est ainsi qu’il faut voir l’Évangile que Paul répand. Ses adversaires le soupçonnaient de ne pas oser présenter l’Évangile à Rome, ce centre culturel de haut niveau avec ses maîtres en philosophie et en rhétorique. Mais ça n’impressionne pas Paul : son message n’est en aucun de ses aspects quelque chose dont on aurait honte.

Bien loin de là, il sait que son Évangile est une puissance, c’est-à-dire justement ce que ces maîtres recherchent, une puissance de Dieu lui-même et une puissance capable d’opérer le salut et pas seulement pour les juifs, mais pour tout homme qui croit. Il sera donc logique que nous le voyions de la même façon.

J.J. Streng