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Comprendre, vivre et approfondir la foi chrétienne

Actes prophétiques du Christ avant la Passion

Trois actes prophétiques du Christ : la résurrection de Lazare, l’entrée à Jérusalem, la purification du Temple

Au moment de son arrivée définitive à Jérusalem, avant la passion, Jésus-Christ va poser trois actes prophétiques. Ils sont témoins de la réalité du royaume de Dieu en sa propre personne : la résurrection de Lazare, l’entrée triomphale à Jérusalem et la purification du Temple.

Thèmes de la littérature juive et de la prophétie de Zacharie père de Jean-Baptiste

La littérature juive à propos du royaume présente trois thèmes principaux que l’on retrouve dans la prophétie de Zacharie, père de Jean-Baptiste:

Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il prophétisa, en ces mots : Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple, et nous a suscité un puissant Sauveur dans la maison de David, son serviteur. (Luc 1.67-69).

Le premier est l’espoir eschatologique que Dieu interviendra dans les affaires des hommes ; le second, que la restauration de la puissance politique d’Israël sera accomplie par Dieu à travers un roi descendant de David, le troisième est la croyance en la résurrection des morts et dans un « Fils de l’Homme » compris comme un Messie surnaturel.

Jésus-Christ donne une dimension spirituelle élargie à cette conception limitée du royaume. Il enseigne et va prouver dans la réalité que l’espoir de l’Ancien Testament est accompli dans sa propre personne et dans sa mission, et pas seulement pour Israël mais pour toute l’humanité.

La résurrection de Lazare, accomplissement l’un des thèmes prophétiques du royaume

Cathédrale d’Uzès; Résurrection de Lazare, Simon de Châlon 1550

La résurrection de Lazare est une illustration ou application de cet accomplissement des thèmes prophétiques du royaume promis.

Ce n’est pas la première résurrection des Évangiles. Il y a eu celle du fils de la veuve de Naïn (Luc 7.11-15) et celle de la fille de Jaïrus (Marc 5.21-43).

Quand le Christ promet à Marthe la résurrection de son frère, ce n’est pas, comme elle le pense pour la fin des temps, mais pour l’immédiat.

En lui disant : « Je suis la résurrection et la vie » (Jean 11.25), il se présente comme ce Fils de l’Homme. Il réalise effectivement cette résurrection des morts, pas dans le futur, mais au moment même. Marthe ne s’y trompe pas. Elle déclare alors qu’il est le Christ, c’est à dire le Messie.

La réaction des chefs juifs

Les chefs juifs non plus d’ailleurs ne s’y trompent pas, mais à une autre niveau. Informés de la résurrection de Lazare, ils organisent rapidement une réunion du sanhédrin. Ils ne mettent pas en doute la réalité du miracle. Ils veulent prendre les mesures qu’ils pensent nécessaires pour juguler un danger qu’ils croient imminent.

Si la population reconnaît Jésus comme roi d’Israël, ils risquent de perdre leur crédit auprès d’elle (tous croiront en lui). Cela pourrait aussi susciter une réaction violente de Rome contre la ville et la nation (Jean 11.46-48). Caïphe alors prophétise, sans en comprendre vraiment la portée, que Jésus doit mourir. Mieux vaut le sacrifice d’un seul homme que celui de toute une nation.

C’est pourtant le plan de Dieu lui-même qu’il annonce malgré son incroyance et son rejet de Jésus : Celui-ci va mourir pour la nation entière et par cette mort, beaucoup trouveront la vie éternelle.

La résurrection de Lazare est ainsi une étape qui prépare le triomphe de Jésus auprès de la foule lors de son entrée à Jérusalem.

Entrée triomphale à Jérusalem

L’entrée triomphale du Christ à Jérusalem est le deuxième acte prophétique : Il entre dans la ville de manière officielle, comme le roi davidique que Dieu a chargé de restaurer la puissance politique d’Israël.

Une entrée comme celle des rois Macchabée

Entrée de Jésus à Jérusalem – Lippo Memmi

Le Christ apparaît comme Simon Macchabée, « entré à Jérusalem en triomphe, avec des acclamations et des palmes » (1 Macchabée 13.51), ou comme Juda Macchabée devant lequel « le peuple, portant… des rameaux verts et des palmes, fait monter des hymnes… » (2 Macchabée 10.7) [1]

Le parallèle est saisissant : rien n’y manque, ni les rameaux, ni même les vêtements jonchant le sol pour servir de tapis, ni surtout les acclamations de la foule tirées du Psaume 118. Le psalmiste rappelle qu’Israël est entouré d’ennemis mais compte sur la protection de Dieu pour sa délivrance.

Pas d’illusions sur les acclamations de la foule

Jésus ne refuse pas ces acclamations mais il en limite la portée immédiate : il ne sera pas le roi guerrier, conquérant qui va chasser les Romains. D’ailleurs, il est monté sur un âne et non sur un cheval.

Mais il ne se fit aucune illusion sur la profondeur des sentiments de la foule. Elle désire que Jésus soit son roi, mais de la même manière que les Galiléens voulaient le faire roi après la multiplication des pains. C’est pour cela aussi qu’il pleure sur la ville, sachant les malheurs qui l’attendent. Il dessèche aussi le figuier pour montrer symboliquement le dessèchement qui attend la nation.

La foule est donc déçue et les autorités politiques de Jérusalem sans doute irritées ou inquiètes : « voici, le monde est allé après lui » (Jean 12.29). Elles craignent de perdre leur crédit auprès du peuple (Matthieu 23.15) et aussi une réaction violente du pouvoir romain.

La purification du Temple

Le dernier acte prophétique du Christ, le plus significatif est la purification du Temple. Il va avoir lieu dans la cour du Temple de Jérusalem. Il constituera un des principaux chefs d’accusation pour le sanhédrin.

Jésus chasse les marchands du lieu réservé à la prière des non Juifs

Jésus chassant les marchands du Temple

Jésus pénètre dans le seul endroit du Temple où les non Juifs, attirés par le monothéisme et la religion juive ont le droit de se tenir pour adorer Dieu. I

l se met à chasser ceux qui vendaient leur disant : « Il est écrit: Ma maison sera une maison de prière. Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs » (Marc 11.17, cf. Matthieu 21.12-13)

Cette cour est réservée à l’adoration des païens. Elle mesure 450 mètres sur 300. Le marché du temple occupe une bonne partie de la surface. Marchands d’animaux, changeurs d’argent et foule se pressent. Et au moment des fêtes de la Pâque, il y a plusieurs centaines de milliers de personnes.

Une maison de prière pour toutes les nations

Jésus chasse donc les marchands les animaux, et les acheteurs. Ils occupent le peu de place réservée aux adorateurs d’origine païenne. Ceux-ci n’ont pas le droit de dépasser la cour extérieure. Ils n’ont donc pas d’autre choix que de prier au milieu de la foule, des animaux et du brouhaha.

Marc 11.17 Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations reprend Esaïe 56.6-7 :

Et les étrangers qui s’attacheront à l’Éternel pour le servir, Pour aimer le nom de l’Éternel, Pour être ses serviteurs, Tous ceux qui garderont le sabbat, pour ne point le profaner, Et qui persévéreront dans mon alliance, Je les amènerai sur ma montagne sainte, Et je les réjouirai dans ma maison de prière; Leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel; Car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples.

Ce texte d’Esaïe annonce que les étrangers seront acceptés dans le Temple au moment où le Seigneur ramènera son peuple de l’exil.

Le geste de Jésus montre qu’il désapprouve l’attitude d’ Israël : le peuple de Dieu a perdu de vue sa mission de témoignage en faveur de tous les peuples.

La fin du verset « vous en avez fait un repaire de brigands » cite le verset 7 de Jérémie 11 avertissant ses compatriotes. Il se résume ainsi :

Le temple n’a pas un pouvoir magique, ce n’est pas un fétiche qui permet de faire n’importe quoi (v.4 de Jérémie). Si on ne conforme pas sa conduite aux exigences de Dieu, ce n’est pas la peine de venir adorer au temple.

En effet, Jérusalem et le temple seront détruits en 587 avant J.-C. par Nabuchodonosor et le peuple d’Israël emmené en exil à Babylone. C’est donc un avertissement de Jésus à ses propres compatriotes.

Le commerce du Temple, nécessaire mais abusif

Jésus réagit sans doute aussi contre les abus du commerce dans cette cour du Temple.

Au moment de la Pâque, chaque adorateur doit obligatoirement payer un impôt annuel d’un demi-sicle (Exode 30.13). Celui-ci pèse environ 6 grammes d’argent, dans la monnaie spéciale du Temple, la seule acceptée.

Le fidèle doit donc échanger son argent sur place. Il lui faut aussi offrir un animal (agneau, pigeon) en sacrifice. Pour des gens venus de loin, c’est plus facile de l’acheter à l’endroit même.Ceux qui amènent leur propre animal doivent le faire authentifier officiellement et cela coûte cher.

L’argent était échangé à un taux exorbitant. Les animaux vendus ou authentifiés au prix fort. Ce commerce était un monopole des prêtres qui en tiraient un revenu considérable.

Selon certains commentateurs, Jésus procède à cette expulsion pour rendre à l’adoration des non Juifs cette partie de la cour occupée par les animaux, les marchands et la foule des acheteurs. Il veut  permettre au Temple d’être une maison de prière pour tous les peuples (Marc 11.17); ou alors le réserver à une pure et véritable adoration de Dieu.

Mais dans les conditions de l’époque, le marché du Temple était nécessaire à l’exercice du culte. Il permettait d’acquitter sur place l’impôt du temple qui exigeait un change et de se procurer les animaux destinés aux sacrifices. L’adoration au Temple n’a jamais été exempte des abus du commerce lié à l’obligation de se procurer des animaux pour les sacrifices

Une remise en cause du culte sacrificiel ?

Jésus remettait-il en cause dans son principe tout le culte sacrificiel du Temple. Il savait bien que les sacrifices étaient ordonnés par Dieu, que cela exigeait une certaine part de commerce. Il était conscient aussi que son geste pouvait passer pour une attaque contre les sacrifices ordonnés par Dieu, donc contre le culte lui-même.

Un acte prophétique de la destruction du Temple en 70

Les paroles du Christ dites en privé aux disciples « Il ne restera pas pierre sur pierre… » (Marc 13.1) complètent son geste. Ce ne sont pas des paroles de menace mais d’avertissement. Elles rappellent celles qu’il a prononcées lors de la première purification du Temple (Jean 2.18-22). Les Juifs de Jérusalem le comprennent d’ailleurs au sens littéral du Temple d’Hérode.

En fait Jésus parle de lui-même et il met l’accent sur sa mort et sa résurrection (Jean 2.19). Ce sont ces paroles, transformées, qui seront utilisées plus tard pour l’accuser devant le sanhédrin (Marc 14.58 par.; cf. Marc. 15:29).

L’action de Jésus est un acte prophétique. Sous les apparences d’une justice immédiate, elle symbolise la future destruction du Temple en 70. Interprétée comme un symbole de destruction, elle concorde avec les paroles  de Jésus. Il a explicitement annoncé la ruine future du sanctuaire (Matthieu 24.2 Mc 13.2 Luc 19.44; 21.6). Cet acte de Jésus est bien prophétique, mais à l’inverse de l’espérance apocalyptique. Ce n’est pas la restauration de la puissance d’Israël mais sa destruction et celle du Temple qu’il annonce ici.

Un élément déterminant pour l’arrestation du Christ

L’épisode au Temple est probablement un des éléments déterminants pour l’arrestation de Jésus. Il constitue une provocation, non seulement pour les dirigeants, les prêtres, mais aussi, pour tous ceux qui considéraient le sanctuaire comme le lieu approprié où le croyant pouvait offrir les sacrifices ordonnés par Dieu pour le pardon des péchés.

Parler contre le Temple, prophétiser sa destruction était considéré comme un blasphème et conduisait à des sanctions, au moins à la menace de mort (Jérémie 26).

Il est vrai qu’on n’a vu intervenir, ni la garde du Temple, ni la troupe romaine en faction à la forteresse Antonia pourtant toute proche. Il y aurait eu seulement quelques tables renversées…

Le climat d’une période de fêtes comme celle de la Pâque, avec un très grand nombre de pèlerins était effervescent. Il y avait occasion pour des militants nationalistes, de tendance zélote, d’organiser un coup de force. Avec la surveillance des troupes romaines prêtes à intervenir à la moindre manifestation de désordre, il est certain que l’action de Jésus a provoqué l’exaspération des chefs et a conduit à son arrestation.

  1. Les livres Apocryphes de l’Ancien testament ne sont pas inspirés mais ils contiennent des renseignements historiques utiles.

C.Streng

 

Qui n’a pas eu peur de Saul ? Ananias le disciple clé

Ananias, le disciple au rôle clé

Ananias, un homme assez effacé dans le Nouveau Testament a joué un rôle clé dans un moment stratégique.

À qui pensez-vous en entendant le mot « disciple » ?

  • aux douze hommes qui ont suivi Jésus trois ans et ont répandu l’Évangile dans le Bassin méditerranéen ?
  • à tel ou tel autre que les douze et qui s’est aussi mis au service du Seigneur,
  • à vous-même, parce que vous aussi, vous voulez servir le Seigneur et faire avancer son royaume à votre niveau

Les trois sont la bonne réponse.

Saul mis sens dessus dessous par Dieu

Saul arrive en vue de Damas, respirant la haine et le meurtre contre les chrétiens. Dieu l’arrête, le jette à terre, lui ôte la vue : « Tu prétends me servir, en fait tu me persécutes ! Mais je vais tout de même te prendre en charge. Lève-toi, va en ville et là on te dira ce que tu dois faire.»

Fier et plein d’assurance un quart d’heure tôt, maintenant cet homme tâtonne et doit se laisser guider par la main.

Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananias.

Le Seigneur lui dit dans une vision : Ananias !
Il répondit:Me voici, Seigneur!

Et le Seigneur lui dit : Lève-toi, va dans la rue qu’on appelle la droite. et cherche, dans la maison de Judas, un nommé Saul de Tarse. Car il prie, et il a vu en vision un homme du nom d’Ananias, qui entrait, et qui lui imposait les mains, afin qu’il recouvre la vue.

Ananias répondit : Seigneur, j’ai appris de plusieurs personnes tous les maux que cet homme a faits à tes saints dans Jérusalem. Et il a ici des pouvoirs, de la part des principaux sacrificateurs, pour lier tous ceux qui invoquent ton nom

Mais le Seigneur lui dit : Va, car cet homme est un instrument que j’ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d’Israël. Et je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon nom.

Ananias sortit. Et, lorsqu’il fut arrivé dans la maison, il imposa les mains à Saul, en disant : Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit.

Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé ; et, après qu’il eut pris de la nourriture, les forces lui revinrent. Saul resta quelques jours avec les disciples qui étaient à DamasActes 9.10-19

1. Un disciple : quelqu’un qui écoute son Seigneur

Entendre Dieu, c’est naturel, pas effrayant

Les choses se passent aussi naturellement qu’à la maison, quand on appelle un enfant :

Ananias n’est ni impressionné, ni effrayé, par l’appel de Dieu mais simplement prêt à se laisser diriger v 10
Et pourquoi faudrait-il que ce soit fantastique ?…

Si le seigneur nous trouve disponibles, attentifs, il sait se faire entendre très simplement, sans rien d’impressionnant.

Entendre, c’est obéir

Ananias entend et répond, prêt à agir.

Une vraie écoute débouche directement dans l’action.

Dans plusieurs langues, « entendre » signifie aussi « obéir »
C’est par cette qualité d’écoute qu’on entre dans la vie chrétienne et qu’on y continue jour après jour. C’est aussi normal et vital que l’habitude de manger.

Un temps d’écoute du Seigneur au début de la journée

Il y a évidemment les tâches quotidiennes, le métier.
Eh bien, s’il est naturel que le disciple commence sa journée par un temps secret d’écoute du Seigneur, la suite visible de la journée peut être la même que pour un non chrétien.

Mais elle se fait dans un état d’esprit, avec une tonalité particulière qui lui vient de ce contact secret de ce matin et de son oreille qui reste attentive à Dieu à tout moment :

Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu1 Corinthiens 10.31

On est ainsi sérieusement consacré au Seigneur tout en vaquant aux tâches ménagères, au travail du bureau ou du poste de fabrication.

La vie chrétienne comme celle d’une plante avec du visible et de l’invisible

La vie chrétienne ressemble à celle d’une plante. Il y a la partie aérienne, bien visible, qui découle de manière vitale de la partie souterraine, invisible. Un arbre a un réseau de racines aussi étendu sous terre que le réseau de branches en l’air. Ces racines lui apportent la nourriture, l’équilibre, la stabilité. Autant de choses indispensables au chrétien, qui les reçoit par son enracinement dans le Christ :

Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.Colossiens 2.6-7

Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples.Jean 8.31.

2. Un disciple : quelqu’un que le Seigneur emploie

Dieu appelle et Ananias répond :

« Me voici ! », c’est-à-dire « Voilà, je suis à ta disposition, dis-moi ce que tu veux que je fasse ».

Et Dieu l’envoie auprès de Paul.

Attention à ne pas inverser les rôles !

Certains chrétiens appellent Dieu pour lui donner des ordres, pensant qu’il va répondre : « Me voici ! », prêt à faire ce qu’ils vont lui commander.

Sauvés pour appartenir à Dieu

Quand Dieu nous a sauvé, ce n’était pas pour nous tirer d’un faux pas, mais nous épargner une perdition éternelle bien méritée. S’il restaure ainsi notre vie, de toute façon perdue, cette vie n’existe plus que grâce à son intervention, elle lui appartient logiquement. Nous sommes sauvés pour servir.

Avec un plan qui donne du sens à la vie

Mais la grâce de Dieu va bien plus loin que cela. Non seulement il la fait repartir, mais il lui fixe un programme, un plan. Il donne un sens à cette vie, et pour réaliser ce plan, il lui accorde des outils, des dons naturels et spirituels. Et, suprême cadeau, un maître d’œuvre qui va le guider, le fortifier pour ce travail, le St Esprit (Ac 5.32).

Un plan révélé dans les moments d’intimité

Tout cela le Seigneur le montre quand on vient à lui, dans des moments d’intimité avec lui. C’est à un tel échange que nous assistons en lisant les v. 10-16.

Ananias disponible pour Dieu

Dans son rendez-vous quotidien avec son Maître, Ananias a dû lui dire sa disponibilité, sa disposition à le servir, s’il avait quelque chose à lui faire faire ce jour-là.
Et Dieu l’envoie alors auprès de Paul.

Ni contraints ni forcés, … volontaires

Mais Dieu ne le force pas, Dieu ne force personne, il n’est servi que par des volontaires.

Pour un service précis

Dieu dit qu’il a choisi Saul pour un service précis. Et on voit ici qu’il a fait pareil pour Ananias ce jour-là.

Pourquoi pas nous, et peut-être aujourd’hui même ?

Entrer dans le programme de Dieu

Remarquez aussi que ce jour-là Ananias ne s’est pas demandé ce qu’il pourrait bien faire pour le Seigneur. Pour lui il s’agit, non de faire lui-même le programme, mais de connaître celui du Seigneur et d’y entrer au moment où Dieu a besoin de lui, en lui laissant la direction des opérations.

Parce qu’alors Dieu prépare le champ d’action, le travail à faire, il fournit les outils et il dirige les personnes et les choses par son Esprit.
Le bonheur, c’est cela, aussi simple que cela : savoir que je suis justement là où le Seigneur voulait que je sois, et en train de faire ce qu’il voulait que je fasse.

3. Mais il peut y avoir des problèmes

Confronté à l’ennemi public n°1 de l’Eglise

Pour Ananias le programme comporte effectivement une grosse surprise. L’homme à visiter, ce n’est pas un anonyme ordinaire, c’est carrément l’ennemi public n° 1 de l’Église dans toute la région. Il s’agit tout simplement de se jeter dans la gueule du loup :

Seigneur, j’ai appris de plusieurs personnes tous les maux que cet homme a faits à tes saints dans Jérusalem. Et il a ici des pouvoirs, de la part des principaux sacrificateurs, pour lier tous ceux qui invoquent ton nom. 13-14.

Quel  sentiment inspire ces paroles d’Ananias ?

Naturellement, cela peut être de la peur et qui irait crânement à un tel rendez-vous sans aucune appréhension ? D’autres commentateurs parlent d’incrédulité.

Ni peur, ni incrédulité

Mais le comportement d’Ananias ensuite, auprès de Paul, n’est ni celui d’un peureux et encore moins d’un incrédule. Ananias est un homme qui ne se laisse pas emporter par sa première réaction épidermique.

Et si c’était une ruse ?

C’est qu’il est difficile de concevoir une telle volte-face, aussi brutale que radicale. Et si ce n’était qu’une ruse pour s’introduire facilement dans l’Église et y commencer tout de suite ses ravages ? (Mais ça, Dieu l’aurait su).

 Risque de livrer l’Eglise à l’ennemi ?

Ananias est sans doute un responsable d’Église. Aller trouver Saul, c’est fournir à l’ennemi de l’Église dès son arrivée une cible idéale pour la réussite de sa mission. Il suffirait à Saul de suivre ensuite le filon ainsi livré sur un plateau d’argent. Un responsable d’Église ne peut tout de même pas faciliter la sale besogne du destructeur. Et le Seigneur veut-il ainsi enlever à son Église ce dirigeant ?

Retournement de Saul réel  mais pas encore bien clair pour Ananias

La réalité, c’est que le retournement de Saul est bien réel et sans aucune arrière-pensée. Il n’y a donc aucun danger. Mais ça, ce n’est peut-être pas encore bien clair pour Ananias et pour l’instant il doit y aller par la foi (pas par incrédulité).

Il doit se dire que si Dieu demande ce service, c’est que ce service est faisable et que Dieu l’y aidera en lui donnant la bonne attitude et les paroles justes. Et c’est ce qui arrive.

Objection d’Ananias : pas la peur mais le besoin de comprendre

Un commentateur dit que quand Dieu donne un ordre, il faut l’exécuter sans discuter. Ca a une allure un peu dictatoriale. Tout le problème est de savoir pourquoi Ananias fait son objection. Est-ce, comme Moïse envoyé chez Pharaon, pour refuser d’y aller ? Je ne le pense pas, c’est plutôt par perplexité, par besoin de comprendre quelque chose qui dépasse une compréhension ordinaire.

Dieu accepte la discussion

Et quand Dieu voit que la motivation n’est pas négative, il accepte la discussion. Ici celle-ci prend 4 versets, à la fin de Job ce sont 4 chapitres entiers.

Dieu servi par des  amis, pas par des esclaves

Dieu est amour dans toute sa personne et non un tyran. S’il demande que nous le servions, ce n’est pas simplement parce que ce n’est que juste. Il aime ceux qui le servent et ne veut pas d’un service d’esclave, mais que ce service se déroule dans un climat d’amour, donc aussi de confiance réciproque.

Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.Jean 15.15

4. L’entrevue avec Saul

Ananias a quand même dû aller chez Saul « en marchant sur des œufs ».

Comment cette rencontre va-t-elle se passer ?

Saul tombé de haut

Quand Ananias ouvre la porte, son interlocuteur n’a plus rien du pharisien fier, du plénipotentiaire venu de Jérusalem ravager l’Église. C’est un pauvre homme ravagé de remords d’avoir persécuté Dieu qu’il pensait servir, tombé du haut de toutes ses illusions et erreurs de pharisien, abattu par trois jours de jeûne et tâtonnant pour venir accueillir l’hôte que Dieu lui a annoncé.

Pardon, restauration, bénédiction

Ananias laisse Dieu lui faire voir Paul, comme lui-même le voit : un pauvre homme pitoyable, désemparé, qui a besoin d’entendre que Dieu accueille sa repentance, lui pardonne et reprend la route avec lui en lui donnant son St Esprit. Sa première parole nous dit clairement l’état d’esprit d’Ananias, l’ambiance de l’entretien qui vient :

Saul, mon frère, le Seigneur Jésus, qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit.v. 17.

Ananias, un frère envoyé par le Seigneur

Imaginez la bénédiction, la grâce qu’a dû être pour Paul cette apostrophe « mon frère », accompagnée du geste d’imposition des mains (affection, identification, bénédiction, guérison). C’est la première parole qu’il a entendue d’un chrétien. Ananias était à mille lieues de toute pensée de supériorité, de jugement, de vengeance.

Au-delà de toutes les apparences positives ou négatives, c’est d’abord son frère, parce que désormais ils ont le même Père céleste et le même Sauveur.

Et ensuite : Le Seigneur Jésus qui t’est apparu… m’a envoyé.
Ce que tu es en train de vivre et qui a formidablement tout bouleversé dans ta vie, tout cela est sous le contrôle du Seigneur Jésus. Il me conduit et m’utilise, il te conduit et a aussi un plan pour ta vie. Il te le montre par un signe matériel : il te rend la vue et un signe spirituel : il t’accorde son Esprit = sa présence même dans ton quotidien.

A quoi reconnaît-on un disciple ?

Un disciple se reconnaît à sa manière d’aborder l’autre, aux paroles qui lui viennent spontanément à l’adresse de l’autre, à sa disponibilité pour transmettre à l’autre les bienfaits que Dieu lui destine.

Être une bénédiction

J’ai lu dernièrement la petite anecdote suivante. Dans un village, à l’école, c’est un jour particulier : l’inspecteur visite les deux classes. Il a assisté à plusieurs cours et parlé aussi bien avec les deux maîtres qu’avec les élèves. Mais avant de repartir il veut encore se faire une idée de la mentalité des enfants et leur demande ce qu’ils aimeraient faire plus tard. Vous imaginez facilement tous les rêves qu’il a ainsi entendu évoquer.

Mais il y a là une fillette qui n’a pas encore osé prendre la parole. L’inspecteur s’adresse à elle en particulier : « Et toi, qu’est-ce que tu voudrais être plus tard ? » La fillette, qui venait d’une famille chrétienne, lui dit, toute timide : « Je voudrais bien être une bénédiction. »

5. Une remarque sur le verset 18

Au même instant, il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Il se leva, et fut baptisé.

Ne passons pas sur ces quelques mots sans en mesurer le poids.

Un grand intellectuel avec des écailles

Ces écailles (erreurs, insuffisances) ne tombent pas des yeux d’un homme quelconque, il s’agit de Paul en qui les autorités de Jérusalem avaient certainement placé de grands espoirs pour la défense et la propagation de la vérité, telle qu’ils la concevaient.

Il avait un niveau universitaire et serait sans doute devenu un rabbin célèbre.
Et quand le St Esprit remplit sa vie, voilà sa profonde ignorance, son incapacité de discerner le vrai du faux est clairement signifiée par cet incident. Il en a dû être impressionné lui-même, puisqu’il l’a dit à son ami Luc.

Chrétiens évangéliques, ne vous laissez pas complexer

Relever ce détail est nécessaire, parce qu’il est de bon ton, dans les média de traiter de haut ces chrétiens évangéliques avec leur prétention de connaître la vérité et une vérité absolue, pensez donc !

Eh bien ne vous laissez pas intimider, ni dévaloriser, complexer parce que vous n’êtes pas professeur d’université, que vous n’avez pas fait d’études poussées.

Intellectuels au top  dans leur spécialité, ignares sur la Bible et la foi chrétienne

Ceux qui en ont fait, peuvent être très remarquables dans leur spécialité, mais parfois aussi d’une ignorance crasse sur notre Seigneur. Et ils vont cependant écrire en termes compliqués ou déclamer savamment devant un public respectueux des bêtises de première grandeur sur la Bible. C’est tout simplement un abus d’autorité.

Laissez les causer, vous en savez bien plus qu’eux et vous connaissez ce qui est essentiel. Et si l’occasion se présente, dites tranquillement ce qui est vrai, ce que vous en savez, même si ce n’est pas accepté. Laissez le St Esprit s’en occuper.

D’autres « Saul » en route pour Damas ?

Mais pensons aussi qu’il y a des Saul de Tarse, hommes ou femmes, avec de grands dons intellectuels et moraux. Ils sont sincères dans leur erreur, mais peut-être aussi en route vers Damas. Prier pour qu’ils fassent la rencontre qu’a faite Saul, que Dieu les saisisse, comme l’Église a dû le faire pour Saul.

En conclusion, relevons encore trois points

Ananias, disponible au moment stratégique

Comparé à celui qui deviendra l’apôtre Paul, Ananias reste bien petit et sans éclat. Mais être important aux yeux de Dieu, ce n’est pas briller devant les foules, ça peut être, sur l’indication de Dieu, faire un petit service décisif à un moment stratégique, en comptant sur l’aide du Seigneur pour parler, agir comme il le veut.

À Damas dans la situation périlleuse des chrétiens, Ananias s’est laissé convaincre et a rendu un service capital à Paul et donc à l’Église. Il peut en être de même pour nous, si nous sommes disponibles au Seigneur.

Paul reconnaissant

Mais Paul n’a pas oublié le service déterminant rendu par Ananias. Il le rappelle dans un témoignage public devant le peuple et les autorités juives de Jérusalem et aussi devant les Romains. Actes 22.12-16.

Ananias, en service de bénédiction

Imaginez l’attention et la joie avec lesquelles Ananias a ensuite suivi la trajectoire de Paul. Pensez à sa joie de n’avoir pas renoncé à aller voir Paul, à sa reconnaissance envers Dieu d’avoir pu, très simplement, donner en quelque sorte le coup d’envoi à ce ministère si marquant.

Il lui a transmis les indications de Dieu sur ce que serait sa carrière. Comme simple messager, sans y ajouter la moindre flatterie ou humiliation, mais en orientant le regard de Paul sur la force et la volonté de Dieu. Pour Paul il a été une grande bénédiction, ce qui est bien le bilan le plus enviable pour une carrière de chrétien.

J.J.Streng

L’appel d’un peuple choisi, aimé par Dieu

L’appel d’un peuple par Dieu

Vous êtes en effet un peuple qui appartient en propre au Seigneur votre Dieu.
C’est vous que le Seigneur a choisis, parmi tous les autres peuples de la terre,
pour être son bien le plus précieux
Deutéronome 7.6

L’appel de Dieu à son peuple, Israël, est une sorte de fil rouge. c’est une ligne de force dans l’ensemble de la  Bible.
Dieu veut  une relation avec son peuple et il désire qu’Israël, le peuple hébreu le choisisse comme son Dieu.
Les Hébreux reçoivent ici plus qu’un ordre. C’est une déclaration qui donne un sens à leur existence.  Ainsi Dieu nous donne de  comprendre au moins deux choses :

1. Dieu aime son peuple

Cet amour est la source de toute chose, comme le montre la venue de Jésus Christ.  Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle Jean 3.16.

Le livre du Cantique des Cantiques  le rappelle aussi par analogie avec l’amour d’un fiancé pour  sa fiancée.

L’image du couple, de la mariée et du mari,  va représenter la relation entre le peuple et son Dieu.  « Tu n’auras pas d’autres dieux » le montre aussi.

 2. Le libre arbitre de Dieu

Dieu choisit souverainement ; son choix  n’est pas en lien avec un mérite quelconque du peuple. Mais c’est bien plutôt un engagement inscrit depuis le début de la création.
Nous retrouvons dans le texte ces deux éléments qui rappellent  ce qui motive le choix de Dieu

Le Seigneur votre Dieu va vous conduire dans le pays dont vous devez prendre possession. À votre approche,
il en chassera des peuples nombreux…

Ne concluez aucun traité avec eux.
Ne vous alliez pas à eux par des mariages…Sinon ces étrangers entraîneraient vos descendants à se détourner du Seigneur
pour adorer d’autres dieux.

Vous êtes en effet un peuple qui appartient en propre au Seigneur votre Dieu. C’est vous que le Seigneur a choisis, parmi tous les autres peuples de la terre, pour être son bien le plus précieux.

Et il se montre « jaloux », de ce bien, prêt à le défendre et à le protéger.

Si le Seigneur s’est attaché à vous et vous a choisis, ce n’est pas parce que vous étiez un peuple plus nombreux que les autres. En fait vous êtes un peuple peu nombreux par rapport aux autres, mais le Seigneur vous aime, et il a accompli ce qu’il a promis à vos ancêtres : grâce à sa force irrésistible, il vous a fait sortir du pays où vous étiez esclaves…

Reconnaissez que le Seigneur votre Dieu est le seul vrai Dieu. Il maintient pour mille générations son alliance avec ceux qui obéissent à ses commandements, il reste fidèle envers ceux qui l’aiment ; mais il se dresse sans tarder face à ceux qui le haïssent, et il les fait mourir.
Prenez donc au sérieux les commandements…

Deutéronome 7. 1-11

3. La naissance d’une nation

Le verbe  aimer résonne  ici de manière particulière. C’est suite à l’amour de Dieu que l’on assiste à la naissance du peuple hébreu.
Cet amour se décline par la fidélité à de Dieu à ses promesse et à son alliance, par le don de sa loi, par ses avertissements, par la protection que Dieu accorde, par ses jugements

Devenir la nation de Dieu est un processus.

Traversée de la Mer des Roseaux avec Moïse

Quarante ans dans le désert ont été nécessaires pour passer de l’état d’esclaves à celui d’hommes  libres, passer des règles égyptiennes à celles de Dieu, d’une mentalité à une autre etc.  Cela s’apprend. Quand nous passons des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie, du monde au peuple de Dieu, il nous faut aussi apprendre cette nouvelle identité et la vivre.

Pour ne pas arrêter notre processus de croissance et risquer le renfermement sur nous-mêmes, l’étroitesse d’esprit, la confusion entre nos idées et celles de Dieu, l’exclusion de ceux qui sont différents, il nous faut connaître les risques qu’ont rencontrés les Hébreux

Une double difficulté :

– D’abord l’influence religieuse des peuples qui les environnaient,
– Ensuite,  avoir un Dieu unique, et surtout un Dieu qu’on ne voit pas, qu’on ne peut pas représenter, n’est pas forcément facile à vivre.

Les tentations extérieures, les influences de ce monde sont tout aussi fortes à notre époque. Servir un Dieu qui ne se voit pas dans un monde où l’image a une telle force n’est pas toujours simple.

Faire la volonté de Dieu par amour

C’est l’amour qui nous permet d’accomplir la volonté de Dieu décrite dans sa parole. Et cet amour nous est donné gratuitement par Dieu en Jésus-Christ…  Quand Dieu appelle, il équipe aussi dans la mesure de notre disposition d’esprit.

Faire partie du peuple de Dieu nous stimule pour vivre les commandements du Seigneur, pour l’aimer et pour aimer notre prochain. C’est notre réponse au choix de Dieu et à son amour en notre faveur.

L’Église, un peuple appelé par Dieu

Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.

Vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.

1 Pierre 2:9

L’expression « ceux que Dieu s’est acquis » signifie littéralement « possession » ou « acquisition ».
L’Église est l’acquisition de Dieu, sa possession, son bien propre.
Ce même mot se retrouve souvent pour parler d’Israël :

Maintenant, si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre entre tous les peuples, car toute la terre est à moi.

Exode 19.5

Car tu es un peuple saint pour l’Éternel ton Dieu; l’Éternel, ton Dieu, t’a choisi pour que tu sois un peuple qui lui appartienne en propre parmi tous les peuples qui sont à la surface de la terre.

Deutéronome 7.6

Dans le Nouveau Testament, l’Église est vue de la même manière. Elle est le bien de  Dieu, le peuple que Dieu s’est acquis :

Veillez donc sur vous-mêmes et sur tout le troupeau de l’Église que le Saint-Esprit a confié à votre garde.
Comme de bons bergers, prenez soin de l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son sacrifice.

Actes 20:28

L’Église, l’héritage de Dieu

Cette réalité doit nous encourager quant à notre piété et à notre espérance.

un privilège

L’Église est la nouvelle humanité « Je serai votre Dieu et vous serez mon peuple » ! Par l’œuvre de  Jésus-Christ,  Dieu est devenu « notre Dieu ».

Nous ne devons notre existence qu’à la volonté de Dieu

Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. Actes 2.47

et à sa miséricorde

Mais vous êtes une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a libéré pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière.

1 Pierre 2.9

L’Église pour nous ?

S’il nous semble parfois difficile d’être le peuple de Dieu, nous sommes invités  en Eglise à regarder plus haut. Et avec le recul de la foi, nous pourrons voir le dessein de Dieu dans l’histoire du monde, dans notre histoire de vie également.

La reconnaissance s’impose ; la foi est appelée à grandir. La raison d’être de notre vie est de briller face à l’incrédulité de notre monde et à la prétention orgueilleuse de l’homme qui déclare être la mesure de toutes choses. Nous, nous voulons affirmer : Dieu est souverain, il est aimant et appelle un peuple à le suivre !

M. Schneider