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Psaume 1 – Comme un arbre planté auprès d’un courant d’eau

 

Introduction

Lire le Psaume 1 avec Bible server

Comment ne pas introduire ce message par la lecture d’une partie du psaume 139 :

Éternel! Tu me sondes et tu me connais, Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, Tu pénètres de loin ma pensée; Tu sais quand je marche et quand je me couche, Et tu pénètres toutes mes voies. Car la parole n’est pas sur ma langue, Que déjà, ô Éternel! Tu la connais entièrement. Tu m’entoures par derrière et par devant, Et tu mets ta main sur moi. Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, Elle est trop élevée pour que je puisse la saisir. …Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, Et conduis-moi sur la voie de l’éternité!

On encore rappeler les paroles de Jésus, d’abord aux disciples d’Emmaüs, dans Luc 24 25 à 27

Alors Jésus leur dit : O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait.

Puis aux onze, dans Luc 24 44

Puis il leur dit : C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. 

Les lettres de Paul

vous entretenant par des psaumes et des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant de votre cœur au Seigneur » et aussi (Col.316) «Que la parole du Christ habite en vous richement, en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans un esprit de grâce. Ephésiens 5. 19

1. Bienheureux l’homme qui ne marche pas dans le conseil des méchants et ne se tient pas dans le chemin des pécheurs, et ne s’assied pas au siège des moqueurs,

Heureux ou Bienheureux 129 fois dans la Bible – Une béatitude

On pourrait lire Matthieu 5 ou encore les 7 béatitudes dans l’Apocalypse

Observe ses lois et ses commandements que je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, et que tu prolonges désormais tes jours dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. Deutéronome 4.40)

Honore ton père et ta mère, comme l’Éternel, ton Dieu, te l’a ordonné, afin que tes jours se prolongent et que tu sois heureux dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne  Deutéronome 5.16)

Heureux tout homme qui craint l’Éternel, Qui marche dans ses voies ! Tu jouis alors du travail de tes mains, Tu es heureux, tu prospères.  (Psaume 128. 1-2)

Heureux : aller dans la bonne direction

D’après un commentaire, la racine hébraïque du mot traduit heureux est ashar et signifie : aller droit, avancer, faire des progrès, être en bonne direction. Le mot exprime le bonheur de celui qui marche sur la bonne voie. En réalité on n’est pas encore arrivé, mais on est sur la bonne voie. S’il fallait paraphraser le mot hébreu utilisé ici, on pourrait dire à celui qui cherche : « Tu es heureux, continue ! c’est tout droit ! Tu es sur la bonne voie !

D’ailleurs André Chouraqui traduit ce verset 1  : En marche, l’homme qui ne va pas au conseil des criminels, ne s’arrête pas sur la route des fauteurs, n’habite pas l’habitat des railleurs 

Et ce verset qui résonne en moi  : Dieu a pour toi, pour moi, pour nous des projets de bonheur non de malheur …

Qui ne marche pas qui ne s’arrête pas sur la voie des pêcheurs, qui ne s’assied pas en compagnie des railleurs, des moqueurs

Une décision : j’ai pris la décision de …

La bonne nouvelle est annoncée et tout homme déploie sa force pour y entrer » Luc 16.16 TOB

« fait des efforts pour y entrer »

« pénètre de force » (traduction littérale du grec) « s’efforce d’entrer » (Parole vivante) « et chacun use de violence pour y entrer » (Semeur) « chacun le force » (Maredsous ) « chacun cherche avec force à y entrer. » (Segond 21) « et chacun use de violence pour y entrer » (Darby).

 Trois verbes : on est dans l’action, il est question de chemin, de voie, de sentier.

– Ils mettent en évidence le caractère résolu du choix du croyant : il a décidé d’être en désaccord avec les principes qui régissent la vie des méchants.
– En marche, à l’époque de marche à pied.
– qui ne suit pas – qui ne vit point selon le conseil des méchants – qui ne va pas se tenir comme eux

Le titre du psaume :

Deux possibilités de vie

ou encore : Deux hommes, deux voies, deux destinées. Ailleurs : le vrai bonheur.

Deux catégories de personnes :

des justes et des pas justes [comme l’histoire des vierges : des sages et des folles].

Le premier psaume met en place la règle : est-ce que tu es un ami de l’Eternel ou un ennemi ? Il n’y a pas un choix neutre, moi je me mouille pas, moi ça ne me concerne pas. Que ton oui soit oui et que ton non soit non.

En règle générale on a souvent tendance à se mettre dans la position de propre juste (moi). On se place plus facilement dans le camp des gagnants (on a gagné / ils ont perdu : c’est plus facile). Ici : 2 attitudes, des personnes qui sont en marche.

Mais toi, tu es heureux, continue à marcher sur le bon chemin … mais attention rappelle toi c’est le chemin étroit pas le chemin large !

2. Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, et qui la médite jour et nuit

Toute sa joie, tout son plaisir dans la parole de Dieu, dans ses commandements, dans sa loi.

Je pense à la parabole du trésor caché (Matt 1344) « Le royaume des cieux est encore semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ ».

Ce début de verset est également traduit par : – qui trouve son plaisir – qui prend plaisir – a son désir dans la torah.

 Fais de l’Eternel tes délices et Il te donnera tout ce que ton cœur désire  Psaume 37.4

Psaume 119

16 Je fais mes délices de tes statuts, Je n’oublie point ta parole

24 Tes préceptes font mes délices

47 Je fais mes délices de tes commandements. Je les aime

70 Leur cœur est insensible comme la graisse ; Moi, je fais mes délices de ta loi

77  Que tes compassions viennent sur moi, pour que je vive ! Car ta loi fait mes délices 

143  La détresse et l’angoisse m’atteignent. Tes commandements font mes délices

174  Je soupire après ton salut, ô Éternel ! Et ta loi fait mes délices

Et qui… la médite jour et nuit (Josué 16à9)

On retrouve le lien avec la fin du verset suivant :

Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche ; médite le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui est écris c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras … (dans tout ce que tu entreprendras ou partout où tu iras.

Méditer signifie littéralement : murmurer, répéter à mi-voix.

[murmure sa torah jour et nuit] écrit André Chouraqui. Dans une autre traduction on peut lire : jour et nuit marmonne dans sa loi.

Facile pour les psaumes / comme un chant qu’on fredonne, qu’on apprend par cœur.

Que ce livre de la Torah ne s’éloigne pas de ta bouche. Tu le rumineras jour et nuit, afin de toujours agir selon ce qui y est écrit. Josué 18

o La parole de Dieu, qui vient à propos inspirée par l’Esprit Saint (témoignage Ps433)

3. Il prospère comme un arbre planté près d’un courant d’eau. Il donne toujours son fruit lorsqu’en revient la saison. Son feuillage est toujours vert ; tout ce qu’il fait réussit.

Voir Jérémie 17.8

Prospérer

1 Corinthiens 15 : Vous avez été en Lui comblé de toutes les richesses 

– toutes celles de la parole
– toutes celles de la connaissance

Le témoignage de Christ s’est affermi en vous, si bien qu’il ne vous manque aucun don (charismati), à vous qui attendez la révélation de notre Seigneur.

Les richesses

Psaume 119 14  je me réjouis en suivant tes préceptes, comme si je possédais tous les trésors, je médite tes ordonnances

119.162  je me réjouis de ta parole comme celui qui trouve un grand butin

L’eau

La parole de Dieu est aussi souvent désignée comme l’eau, qui rafraichit, qui désaltère, qui lave.

On notera aussi la forme appuyée des possessifs, « son » fruit, à « son » heure, « son » feuillage, comme pour souligner le caractère unique de chaque homme.

L’arbre

Comme un arbre, pas un arbre mort, un arbre qui donne du fruit, avec un feuillage toujours vert : puisqu’il est arrosé.

Vous avez déjà réfléchi la quantité de semences et de fruits produits par un seul arbre adulte. Et si on rapprochait cette image de l’église qui a pour mission d’annoncer la Bonne Nouvelle.

l’arbre de la foi

On pourrait aussi parler de l’arbre de la foi, une graine de moutarde qui devient un immense arbre, dans lequel viennent tous les oiseaux. Je pense au cèdre, le cèdre du Liban [jusqu’à 40 m de haut. Les plus gros des troncs atteignent 4,5 m de diamètre, ce qui correspond à un âge de 2 500 ans].

Son feuillage

Selon un commentaire : Son feuillage : en hébreu  ’aléhou : de la racine ’alah, « monter », le feuillage est ce qu’il y a de plus élevé dans l’arbre, à la pointe de la vie.

Le même mot évoque aussi l’esprit, ce qu’il y a de plus élevé dans l’homme, à la pointe de la vie. C’est précisément dans ce sens que le texte place ce mot au centre de la proposition principale : la vitalité spirituelle de l’homme qui rumine la Torah garantit sa fécondité, comme le feuillage vivace d’un arbre planté au bord des eaux garantit le fruit qu’il portera, le moment venu. (Cité d’après Hébrascriptur)]

Tout ce qu’il fait réussit est traduit par André Chouraqui :  tout ce qu’il fait triomphe.

J’aime beaucoup la salutation de l’apôtre Jean à Gaius, l’ancien « Bien-aimé, … : je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. »

4. Les méchants, au contraire, ressemblent à la paille que le vent disperse

… Comme la balle que le vent chasse au loin

Des images de la vie courante.

L’aire de battage, après la récolte du blé.
Dans le temps on se servait aussi du fléau pour séparer le grain de l’épi et de la paille. Il fait chaud on est en plein été, en soulevant les épis avec une fourche le vent d’été disperse la balle ou la paille, sur l’aire de battage reste l’épi.

La parabole du semeur

On peut penser à la parabole du semeur. Jésus utilise aussi des images de la vie courantes.

La paille brûlée, dissipée par le vent

La paille est aussi brulée, ou éparpillée, dissipée par le vent. On pense à une vie inutile, centrée sur soi-même.
Tu passes ton temps à t’occuper de tes petits intérêts. A gagner beaucoup de sous, à construire une ou plusieurs maisons. A la fin, tout est dispersé, éparpillé, dispersé au vent.

Porter du fruit.

Au contraire, le juste, lui, porte du fruit.

Dans cette image il peut être ce grain de blé qui reste sur l’aire de battage. Et s’il meurt, le grain de blé,  il porte de nouveau du fruit.

On pourrait ici aussi parler des fruits de l’esprit …

Les psaumes sont des chants,  des cantiques. Des cantiques pour mémoriser, pour proclamer la parole, pour proclamer ce que nous sommes devenus en Christ. Mais aussi des chants pour louer, pour adorer.

5. C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des justes

Annonce du jugement dernier

L’évocation du jugement dernier est clairement confirmée à la fin du verset, puisque c’est en même temps le rassemblement des justes.

La croix, la victoire accomplie

C’est ici à cet endroit que je veux parler de la Croix. La référence du jugement dernier, c’est le « toutes choses ont été accomplies », c’est la victoire de Jésus.

Après la création, le moment le plus important de tout l’univers c’est la Croix. A ce moment précis, Jésus a payé le prix fort pour nous racheter.

Et vous où en êtes-vous  ?

Croyez-vous qu’il vous a sauvé à la Croix pour vivre ensuite une petite vie religieuse tranquille confortable et sans effort ?  Moi je fais ce qui me plaît, je n’ai pas besoin d’obéir !

Pas de juste, pas un seul

De nouveau deux catégories de personnes les méchants et les justes.

Mais la parole nous dit qu’il n’y a pas de juste pas un seul : texte qu’on retrouve d’ailleurs dans les Psaumes et mais aussi dans l’épitre aux Romains.

Mais je suis justifié, rendu juste, grâce au sacrifice de Jésus à la Croix.

Ils ne résistent pas

parce que tout genou fléchira et toute langue confessera que Jésus est Seigneur.

Et la conséquence de la Croix c’est la sentence qui tombe : c’est le Messie crucifié qui justifie celui qui se repent,

Mais  les injustes n’hériteront pas du Royaume  1 Corinthiens  6.9

Ce verset est traduit dans la bible Semeur  : Les méchants ne subsisteront point dans le jugement et nul pécheur ne tiendra au rassemblement des justes

J’aime également la traduction de la bible du Rabbinat  : Aussi les méchants n’ont-ils pas le dessus dans le jugement, ni les pêcheurs dans l’assemblée des justes 

Assemblée des justes, communauté des croyants

Assemblée ou communauté des justes, ailleurs on parle de la communion des croyants

A ceux qui ont été rachetés l’apôtre Paul écrira : «  Vous ne vous appartenez pas, quelqu’un a payé le prix de votre rachat, glorifiez donc Dieu par votre corps. (1 Corinthiens 6.

6. Car l’Éternel veille sur la voie des justes : mais le sentier des méchants les mène à la ruine

Notre Père Eternel veille

Zadok Kan traduit : l’Eternel protège …

Il ne sommeille, ni ne dort,  Celui qui veille sur Israël 
Il veille sur ses enfants « Comme la prunelle de ses yeux »

Comme Jésus, le bon berger

Notre Père Eternel prend soin :à l’exemple de Jésus qui est le bon berger. Il pourvoit à nos besoins selon ses richesses.

Traduit aussi par l’Éternel connaît la voie des justes , pénètre la route des justes  (Chouraqui) . C’est-à-dire qu’il observe et approuve leur caractère et leur conduite.
2 Timothée 2.19.

La destinée diamétralement opposée des méchants

Et à l’opposé on peut même dire une destinée diamétralement opposée celle des méchants. Dans une traduction de la fin de ce verset « Et la voie des pêcheurs mène à la perdition », la note précise que le verbe signifie perdre et périr.

[c’est en raison de la présence bienveillante de l’Eternel sur le chemin des justes, que le chemin des impies n’aboutit à rien.

Condamnation des mauvaises actions, pas des personnes

Au verset 6 comme au verset 1, ce sont les actions impies qui sont condamnées et non ceux qui les commettent

L’Eternel ne veut pas la mort de l’impie, mais qu’il se convertisse Ézéchiel 18.23

Ce que je désire, est-ce que le méchant meure ? dit le Seigneur, l’Éternel. N’est-ce pas qu’il change de conduite et qu’il vive ? Ezéchiel 33.11

C’est pour cette raison qu’Il a envoyé Jésus

Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Jean 3.16

Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur.  Romains 6.23

Conclusion

Alors la question à me poser aujourd’hui :

Est-ce que je suis heureux, est-ce que je suis sur la bonne voie ?

Si vous avez donné votre cœur à Jésus, si vous lui appartenez,  qu’est-ce qui peut vous arriver.

Oui,  vous pouvez adorer, louer votre Créateur, mettre Dieu dans une position invincible de souveraineté.

Alors adorons notre Père Eternel, imprégnons-nous amoureusement de sa parole, méditons-la  jour et nuit, et continuons de marcher avec Christ.

ANNEXE :
Voilà ce qui a été écrit dans un commentaire qui parle des Psaumes :

« Les Psaumes expriment l’amour pour Dieu, l’exaltation du Dieu vivant, la prière sous toutes ses formes et dans toutes les situations de vies possibles. Ils sont pour la plupart tournés résolument vers Dieu. Ecrits pour être chantés, ce sont des cris de triomphe, mais aussi de souffrance, de désespoir, de joie ou de deuil… L’amour de la louange, le respect, la crainte de Dieu dans tout son éclat, sont certainement les clefs de compréhension les plus importantes des psaumes.
Beaucoup de lecteurs ne comprennent pas les psaumes car ils n’ont pas l’expérience de l’adoration et de la louange.
Un psaume se comprend en le priant. David et les autres psalmistes avaient bien de l’avance sur leur époque. Ils avaient percé des secrets d’intimité avec Dieu dans l’adoration et la louange. Adorer Dieu, même dans le creuset le plus profond de souffrance, d’adversité, et dans le cadre des pertes humaines inhérentes à la vie, c’est placer Dieu dans une position invincible de souveraineté. »

J.-J. Klug

Trouver le repos en Jésus Christ, un changement de perspective

« Venez à moi pour trouver le Repos…. »  une parole de Jésus-Christ  dans Matthieu 11 25-30, mais aussi dans Luc 10 21-22.

Le Repos dans lequel Jésus nous propose d’entrer.

Cette invitation, cette promesse nous pouvons la mettre à distance et ne pas nous l’approprier, par ignorance, par négligence ou simplement par manque de foi.

Entrer dans le repos, est ce une simple connaissance ou une expérience réelle ?

La fatigue

La fatigue tout le monde connaît, elle est tout particulièrement présente à certaines étapes de notre vie.

La charge de travail est parfois harassante, quand les petits enfants sont là, pleins de vie, quand l’activité professionnelle est intense.

Puis il y a ces personnes dans notre entourage … Quand on prend de leurs nouvelles, elles  répondent invariablement, « ça va oui mais qu’est ce que je suis fatigué … »

Cela fait dire que l’impression de fatigue est d’abord un ressenti, pas toujours objectif et quantifiable.

Puis on parle aussi de « bonne fatigue » , après une marche raisonnable par exemple…

La fatigue peut être aussi synonyme de lassitude morale, de découragement et à l’extrême de dépression.

Le contexte dans lequel Jésus a prononcé ces paroles

Considérons un peu maintenant le contexte dans lequel ces paroles sont prononcées.

Dans les versets qui précédent Jésus souligne l’incrédulité de ses auditeurs et la dureté de leur jugement à son égard.

1) des miracles mais pas de repentance

Il a accompli de nombreux miracles (le plus grand nombre) dans des villes comme Chorazin et Bethsaida sans changement de comportement (repentance) de la part de ses habitants !

Il avertit : en comparaison la ville de Sodome sera traitée moins rigoureusement, au jour du jugement

2) Parti pris et dureté de coeur

Et il y a ce parti-pris et de la dureté de cœur dans le regard que portent les autorités religieuses sur la personne de Jésus et du prophète Jean-Baptiste.

Le premier (Jésus) boit du vin et fraternise avec les collaborateurs au service de l’occupant romain.

Le deuxième (Jean-Baptiste vit sobrement, dans le désert, il doit , à leur avis, certainement être habité par un démon.

Une invitation à changer de perspective

Ce constat de la part du Maître, de  l’incrédulité de beaucoup et de l’étroitesse de quelque uns, débouche sur cette invitation à convertir leur regard , pour changer radicalement de perspective.

A ce tableau il y a un élément politique important à prendre en compte.

Un pays sous occupation

La Palestine au moment du ministère de Jésus est un pays sous occupation romaine ce qui signifie : de nombreuses taxes, de la violence, des vexations de tous ordres.

Un joug politique pesant.

Lecture de Matthieu 11.25-30

Vous pouvez lire le texte en cliquant dans la colonne à droite : Lisez la Bible sur Internet

Comprendre le texte

Dans un premier temps attachons-nous au texte pour bien comprendre sa signification.

Jésus rempli de joie par le Saint Esprit

Dans Luc ou cet épisode est aussi relaté nous lisons « qu’à ce moment même, Jésus fut rempli de joie par le Saint-Esprit. »

Il est rempli d’une joie intense et le cœur débordant de reconnaissance en considérant le plan , le projet voulu par Dieu son Père.

D’emblée il nous décrit l’identité de son Père :

Il est le créateur tout puissant du ciel et de la terre, mais aussi son Père bien aimé.

Une intimité parfaite, profonde, sans comparaison.

Il nous est impossible pour nous simple humain d’en sonder la hauteur, la largeur et la profondeur.

Puis voici une affirmation capitale :

« Et personne ne connaît le Père si ce n’est le Fils et ceux à qui le Fils veut le révéler »

Jésus révèle l’amour du Père

C’est donc Jésus qui révèle l’amour du Père et sa nature. C’est le seul chemin qui nous  en permet l’accès.

Pour connaître l’identité du Père, recevoir son amour, avoir une juste image (non contaminée par nos pères humains) il nous faut sans cesse regarder à Jésus.

Il nous est dit qu’il ne faisait rien qu’il n’avait vu faire auprès de son Père…

Son oeuvre de pardon et de réconciliation à la croix

A travers les récits des évangiles observons son caractère, découvrons toute son œuvre de pardon et de réconciliation qui découle de la croix.

Rappelons nous qu’il intercède auprès du Père  pour chacun de ses enfants.

Alors quel est le plan pour l’humanité , pour chaque génération qui passe ?

Entrer en relation

Jésus se dévoile et désire entrer en relation avec celui ou celle qui se sent petit, insignifiant peut-être, sans grande valeur aux yeux du monde.

L’instruction, l’arrogance intellectuelle peuvent devenir un obstacle à la connaissance de Dieu, car elles incitent l’homme à l’autonomie, parfois même à la rébellion.

Et la notion d’un Dieu créateur et tout suffisant devient alors incongrue…

L’invitation de Jésus … à ceux qui sont fatigués

Nous arrivons à présent au cœur de l’invitation de Jésus.

Elle s’adresse à ceux qui sont fatigués au sens large :

les surmenés, les accablés, les déprimés sont des termes utilisés dans d’autres variantes de traductions.

Un transfert de charge

Ce que le  Christ nous propose c’est d’opérer un transfert de charge. De notre épaule à son épaule.

A la croix et par anticipation Il a supporté nos maladies, l’infirmité qui nous atteint, la souffrance qui nous habite, la dépression qui nous ronge, le découragement qui nous envahit.

Un triomphe définitif

C’est fait, c’est accompli !! Son triomphe sur la puissance ennemie de mort est sans appel, définitif.

Alors pourquoi nous obstiner dans « le moi tout seul » ??

Mais Jésus pose deux conditions à cette invitation :

1) Faire demi-tour = se repentir et prendre le chemin qui conduit à la maison du Père

rappelez vous la parabole du fils prodigue….

2) Prendre son joug sur nos épaules

joug décoré

nous mettre résolument à son école en acceptant de suivre son enseignement.

« Ni Dieu ni maître » Quelle illusion ?

J’aimerais tout de suite torpiller cette illusion que nous entendons parfois « ni Dieu, ni maître. »

les addictions

La réalité est toute autre ; il sont nombreux les hommes et les femmes victimes d’addictions diverses et variées , à commencer par son propre moi tellement tyrannique par moment, n’est ce pas ?

L’aliénation de l’homme est un fait bien avéré.

le joug, le bras d’amour du Christ

Le joug que nous propose le Christ c’est son bras d’amour sur nos épaules.

Dans quelle mesure l’école proposée par le Maître est-t-elle incomparable ?

Et supérieure à tous les autres courants de pensée et religions ?

Les valeurs du royaume inauguré par Jésus : la douceur et l’humilité.

Voilà qui est révolutionnaire pour les contemporains de Jésus qui gémissaient sous le joug de l’occupant romain, tentés pour certains d’avoir recours à la violence et à la lutte armée.

A notre époque non plus ce n’est pas « très vendeur » de prôner ces valeurs là, face à l’affirmation de soi et la défense obstinée de ses droits. ( le fameux « mais j’y ai droit!)

Le fruit de l’Esprit

En conclusion, un petit tour d’horizon de ce fruit de l’Esprit qui est la douceur (voir Galates 5), ou encore traduit par la modération.

Éphésiens 4.2 : Soyez toujours humbles, doux et patients

Cette exhortation de Paul s’adresse au relations dans l’église, pour conserver le lien de la paix.

1 Pierre 3 .15 et 16 : Soyez toujours prêts à vous défendre face à ceux qui vous demandent de justifier de l’espérance qui est en vous. Mais faites le avec douceur et respect 

Attention à l’agressivité du témoignage

Attention au rouleau compresseur et à l’agressivité parfois de notre témoignage.

OK, nous n’en n’avons pas toujours conscience mais…..la fin ne justifie jamais les moyens !  Dieu a-t-il besoin qu’on le défende?!

Philippiens 4; 5 : Que votre bonté (douceur, modération) soit évidente au yeux de tous 

Mes amis cela doit donc se remarquer ?

L’Eglise,  pas un lieu de tension….

Jacques 1.21 : Accueillez avec humilité la parole que Dieu plante dans votre cœur, car elle a le pouvoir de vous sauver

C’est simplement le fait d’accepter de se laisser remettre en question, bousculer, par la parole que le Seigneur nous adresse.

Laisser du temps pour que sa parole de vie nous transforme.

W. Kreis

Disciple du Christ ou suiveur ? – Jean 6. 60-71

Succès populaire… puis… défection

Lors d’un meeting, pendant une campagne électorale, un candidat à l’élection rassemble autour de lui, de son projet, une dizaine de milliers de supporter.
Et quelques jours plus tard …on ne compte plus qu’une douzaine de soutiens.
Est-ce imaginable ? Que s’est-il passé ? Qu’est ce qui a fait fuir les gens ?

C’est exactement ce qui s’est produit à propos de Jésus.

Au début du chapitre 6 de Jean, un immense succès populaire provoqué par la multiplication des pains. Et à la fin du chapitre, la défection, le départ de la majorité.

On le constate souvent. Quand un projet se précise, qu’il demande un véritable engagement pour être mis en œuvre, le tri se fait entre ceux qui voient seulement les bénéfices personnels, immédiats qu’ils pourraient en tirer et ceux qui s’engagent vraiment, de toute leur personne à le faire réussir.

Un projet de vie éternelle.. à accueillir

Le projet, le projet de Jésus, c’est la vie éternelle. Il l’offre à quiconque croit, à qui se nourrit symboliquement du corps et du sang du Christ, en ayant une relation de communion intime avec lui.
Il l’offre à celui qui assimile le pain spirituel descendu du ciel  en se nourrissant de sa parole vivante.
Encore faut-il accueillir cette offre et s’engager à sa suite.

Jean 6.60-71

60 Après l’avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’entendre ? 61 Jésus, sachant que ses disciples maugréaient à ce sujet, leur dit : Est-ce là pour vous une cause de chute ? 62 Et si vous voyiez le Fils de l’homme monter où il était auparavant ? 63 C’est l’Esprit qui fait vivre. La chair ne sert de rien. Les paroles que, moi, je vous ai dites sont Esprit et sont vie. 64 Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient pas. Car Jésus savait depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le livrerait. 65 Et il disait : C’est pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi, si cela ne lui est donné par le Père. 66 Dès lors, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent ; ils ne marchaient plus avec lui. 67 Jésus dit donc aux Douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle. 69 Nous, nous sommes convaincus, nous savons que c’est toi qui es le Saint de Dieu. 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les Douze ? Pourtant l’un de vous est un diable ! 71 Il parlait de Judas, fils de Simon Iscariote ; car c’était lui qui allait le livrer, lui, l’un des Douze !

 

1. Disciple de Jésus… ou suiveur comme la foule

Cette parole est dure ; qui peut l’entendre ?

ou plus précisément l’accepter: le tri entre disciple et suiveur.

Disciple au temps de Jésus

Au temps de Jésus, un disciple c’est quelqu’un qui suit un enseignant itinérant. Il se joint au groupe qui l’accompagne d’un endroit à l’autre.
Un disciple, c’est aussi quelqu’un qui considère cet enseignant comme un maître faisant autorité. Donc il en tire les conséquences  et il engage sa vie sous cette autorité.

Suiveur … ou engagé ?

Donc deux niveaux d’engagement bien distincts vis à vis du Seigneur : les disciples suiveurs, les disciples engagés

Tout comme il y a la foi, la vraie  et celle auquel Jésus ne fait pas confiance parce qu’il les connaissait tous (Jean 2.23-25), il y a disciple …et… suiveur. Et un suiveur n’est pas nécessairement un chrétien qui fait confiance à Jésus et engage toute sa vie à sa suite.

La foi chrétienne est un engagement personnel. Ce n’est pas simplement le sentiment d’appartenance à un groupe, l’adhésion à la pensée majoritaire du groupe.

Le suiveur suit la majorité

Le suiveur suit Jésus tant que la majorité du groupe le suit aussi. C’est à dire il est d’accord avec le Christ … tant qu’il n’y a rien à redire.

Le pain multiplié qui nourrit, … la solution à tous les problèmes.
Il s’intéresse uniquement à la nourriture (v. 26), au messianisme politique (v. 14-15) et aux miracles qu’il tente d’exiger ou de provoquer (v. 30-31).
En somme il recherche plutôt des avantages personnels que les réalités spirituelles derrière le miracle.

Dans certains pays, combien de gens se disent « chrétiens évangéliques » parce que c’est la religion de la majorité ou d’une importante minorité, ou parce que c’est la religion déclarée de certains leaders politiques.

Attirés par le spectaculaire

Combien aussi sont attirés par des mouvements qui leur promettent des miracles … à coup sûr en leur faveur… à grand renfort de spectacle.

Comme je le disais il y a pas mal d’années à une famille adepte de cette tendance : « en somme, votre nourriture spirituelle, c’est caviar, homard et dessert de luxe tous les jours. Ne faudrait-il pas quelque chose de moins spectaculaire, …une nourriture spirituelle plus consistante …
Pour d’autres aussi, ce qui est déterminant, c’est ceux qui sont déjà dans l’Eglise : la famille, les copains, et aussi l’ambiance sympa, la musique entraînante. Mais cela ne suffit certainement pas à construire une vie.

Incapable de supporter une parole exigeante

Mais ce disciple ne reste pas longtemps disciple. Quand la parole de Jésus devient exigeante,  « intolérable », il ne peut la supporter, alors il s’en va, avec plus ou moins de fracas.

« les Juifs maugréaient (41), les disciples aussi (61)

Dès que la parole devient exigeante,  quand tout ne marche pas comme on aurait voulu, ces disciples se mettent à rouspéter.
Et ils s’en vont voir ailleurs, là où l’herbe est plus verte… « là où ça remue….pas comme ici » … comme je l’ai entendu dire dans une autre communauté.

Et pourtant, Jésus ne fait rien pour les retenir. Au contraire, il en rajoute :
« Et si vous voyiez le Fils de l’homme monter où il était auparavant »
« Manger la chair et boire le sang », un scandale si on s’obstine à le comprendre au sens littéral, si on refuse de s’ouvrir au sens spirituel qui engagerait toute la vie.

Une crucifixion offensante, mais prélude à la gloire du Messie.

Elle est cause de chute pour les Juifs et folie pour les païens (1 Corinthiens 1.23)
Et pourtant, l’heure où Jésus, le serviteur souffrant, est méprisé et rejeté par les hommes, l’heure où il est transpercé pour nos transgressions, nos péchés et écrasé pour nos iniquités nos injustices (Esaïe 53.3-5), cette heure justement ouvre la porte au temps où  Il sera ressuscité, élevé, … hautement élevé (Esaïe 52.13).

La réaction à cet événement scandaleux détermine le destin de chacun

On peut comprendre les paroles de Jésus comme des paroles produites par l’Esprit qui donne la vie (6.63), comme des paroles qui donnent la vie

Celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m’a envoyé a la vie éternelle. Jean 5.24

On peut aussi décider de ne pas croire et Jésus ne s’en étonne pas. Il est omniscient.

Il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient pas  (64)

2. Choisir Dieu ?

« Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? » « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » « Tu es le saint de Dieu »

Personne ne peut s’attacher au Christ si Dieu ne l’a pas rendu possible

Tout ce que le père me donne viendra à moi (37),
Personne ne peut venir à moi si le Père ne l’attire (44)
Personne ne peut venir à moi, si cela ne lui est donné par le Père (65)

Rien du côté de Jésus pour retenir ceux qui veulent partir.

Pas de concessions, de facilitations, de compromis. L’annonce scandaleuse de la croix, de l’expiation des péchés par la croix du Christ.

Un certain enseignement biblique édulcoré

Et pourtant, combien de mouvements au cours des siècles ont édulcoré l’enseignement biblique.
On ne voit plus la mort de Jésus, mais son exemple.
On ne montre plus Jésus seul médiateur, mais d’autres intermédiaires plus faciles.
On ne dénonce plus le péché, mais les contraintes, les blocages de la société….

Pierre et les disciples décident de rester-

« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle », « Tu es le Saint de Dieu »

Ils ont compris le sens profond des paroles de Jésus qui éclairent son identité divine. La révélation de Dieu dans le Christ est la seule source de vie authentique.
Et ils sauront bientôt aussi à quoi cela les engage de les accepter dans leur cœur … et de les manifester dans leur vie.
C’est la suivance du disciple, du véritable disciple.

A qui irions-nous ? Une décision claire de suivre Jésus, une question essentielle à se poser aujourd’hui aussi

Que choisir, qui choisir comme axe de notre vie ?

Spiritualité bizarre, matérialisme, indifférence ?

Pour beaucoup de nos contemporains, les multiples cultes bizarres pseudo-chrétiens,  les fausses religions à la spiritualité dévoyée,

(Petite parenthèse : ce qui est dit spirituel ou surnaturel n’est pas forcément divin)

les idéologies matérialistes.
Ou alors l’indifférence, qui rejette toujours à plus tard, à trop tard le moment où il faudrait se poser la question de sa vie éternelle, la sienne, sa vie future, éternelle loin de Dieu ….ou avec Dieu.

Plutôt le Christ

A l’inverse de la foule déçue, à la différence des pseudo-disciples, des suiveurs  qui s’éloignent de Jésus, contre la majorité de nos contemporains qui néglige ou refuse le message de la croix, approchons nous du Christ.
Croyons, faisons lui confiance, car il a tout fait pour notre salut. Engageons notre vie pour le Christ, seul chemin vers le Père et seule source de vie.

3. Qui fait le choix ?…

« N’est-ce pas moi qui vous ai choisis ? »

Qui fait le choix ? Pierre ? celui ou celle qui se convertit ?

Pierre pourrait avoir l’impression qu’il fait une faveur à Jésus. Il continue à le suivre, alors que presque tous les autres l’ont abandonné.

La conversion, une sorte de marché entre égaux ?

Certains appels des campagnes d’évangélisation, certains cantiques donnent l’impression que la conversion est une sorte de donnant-donnant. Ils placent au même niveau Dieu et le pécheur repentant qui s’approche de lui pour être sauvé.

« Si tu veux le bonheur, le vrai bonheur, laisse entrer Jésus dans ton cœur »
« Dans mon cœur j’ai choisi, de suivre Jésus-Christ »
ou alors « Pour être sauvé, acceptez Jésus » 
une sorte de marché entre égaux…

N’est-ce pas moi qui vous ai choisis ?

Jésus corrige tout de suite le tir. Si les douze avec Pierre sont là, … s’ils sont restés, c’est bien parce que lui, Jésus, les a choisis

Qui est à l’origine de la foi  ? Qui prend l’initiative de la décision personnelle ?

Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire

La foi, c’est une dépendance totale de Dieu. C’est renoncer à mettre en avant ses propres atouts, (appartenir au peuple de Dieu, à une famille chrétienne), ses propres mérites y compris la souffrance dite méritoire. C’est compter exclusivement sur la grâce et la miséricorde de Dieu

Si la foi ne dépend pas de nous, comment est-il possible pour nous de croire?

Uniquement parce que Dieu seul rend possible notre foi en Lui.
Alors, comment Dieu construit-il notre foi ? Comment nous attire-t-il au Christ ?

On trouve la réponse dans Jean 12.32

Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.

« Elevé » dans l’évangile de Jean, c’est « crucifié »
Dans sa crucifixion Jésus nous attire à lui. Sa mort nous entraîne au pied de la croix et à la foi.

La foi est l’œuvre de Dieu, pas la nôtre

La seule foi possible est  une initiative de l’amour de Dieu manifesté dans la croix du Christ.

Glorifie ton Fils, pour que le Fils te glorifie, et qu’il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés (Jean 17.1-2)

La décision pour le Christ …. déjà donnée par Dieu

Nous devons volontairement accepter l’amour de Dieu manifesté dans le Christ. Mais notre réponse est en fait donnée par Dieu.
La foi est une décision pour le Christ, mais elle serait impossible si elle n’était pas déjà donnée par Dieu.

Quand arrive l’offre, le moment de la décision personnelle, il s’agit que la personne l’accueille et le concrétise par une prise de position volontaire. La réponse à l’offre est essentielle mais c’est la réponse à une incitation de Dieu, ce n’est pas le point de départ de tout le cheminement.

Dans les étapes qui conduisent à se tourner vers Dieu, à accueillir le Christ dans sa vie, il y a un moment décisif à ne pas rater, un moment où Dieu nous souffle d’une manière ou d’une autre « Aujourd’hui, si tu entends sa voix, n’endurcis pas ton cœur »

La foi pour la vie éternelle

Aller au ciel, éviter l’enfer ?

Certaines tendances chrétiennes mettent surtout  l’accent sur la destinée éternelle après la mort : il s’agit d’aller au ciel et d’éviter l’enfer.

L’Evangile de Jean n’élude pas, …n’évite pas la question.
Celui qui ne croit pas , qui ne met pas sa confiance dans le Christ est déjà condamné  Jean 3.18

Judas est condamné. Il jouait un double rôle. Il ne s’en va pas, il ne proteste pas quand Pierre exprime sa confiance dans le Christ. Il reste pour trahir et Jésus le sait.

Une vie authentique, dans la relation avec Dieu

Mais l’Evangile met plutôt l’accent sur ce que cette vie éternelle signifie pour nous.
En Christ, Dieu nous sauve pour la Vie, pour une relation avec Dieu qui conduit à une vie authentique dans ce monde et dans le monde à venir.
Pour le croyant, pour le véritable disciple, l’éternité commence… aujourd’hui.

C. Streng