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Le combat spirituel : appel aux armes de la lettre aux Ephésiens

Le combat spirituel, un thème essentiel et actuel

Le thème du combat spirituel est essentiel pour avancer spirituellement et connaître la victoire. Il est aussi d’actualité quand l’église est placé devant des choix et des décisions à prendre.
C’est à l’occasion de telles questions et dans la recherche de la volonté du Seigneur que le diable se révèle particulièrement actif (il rôde, 1 Pierre 5.8).

Soyons attentifs à livrer le bon combat de la foi et à rester particulièrement vigilants.
«Résistons au diable », ne lui laissons pas le terrain libre et il fuira loin de nous (Jacques 4.7) Et de chacun en particulier.

Examinons les deux questions suivantes :

De quelle nature est le combat ?

Quelles sont les armes efficaces dans ce combat ?

Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable.

Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. 

C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté.

Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ;  prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu.

Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile,  pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j’en parle avec assurance comme je dois en parler. Ephésiens  6.10-20

Une remarque préliminaire : le domaine des relations

Dans les passages qui précèdent, Paul aborde le domaine des relations. Et ce n’est pas une coïncidence.

Il évoque le couple :

Femme soyez soumises à vos maris comme l’église se soumet au Christ (Ephésiens 5.22)


Avec cette réciprocité

Maris aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’église jusqu’à donner sa vie pour elle (Ephésiens 5.25)

Quel défi pour nos couples que cette dimension là ?

la famille :

Enfants obéissez à vos parents et respectez les (Ephésiens 6.1)

avec cette réciprocité:

Parents n’exaspérez pas vos enfants par une sévérité excessive (Ephésiens 6.4)

Enfin les relations patrons employés

Employés, obéissez à vos patrons avec respect (Ephésiens 6.5)

avec cette réciprocité


Patrons souvenez-vous que vous avez dans les cieux le même maitre qui juge impartialement (Ephésiens 6.9)

C’est précisément dans le domaine des relations (couple, famille, domaine professionnel) que Satan brouille les cartes, sème la discorde, inflige de lourdes blessures.
Pour vivre des relations réconciliés, selon les standards du Christ, nous sommes appelés à «combattre le bon combat de la foi» (1 Timothée 6. 12)

Revenons à notre double question de départ

1. Quelle est la nature du combat ?

Car nous n’avons pas à lutter contre des êtres humains mais qu’entre les puissances spirituelles mauvaises du monde céleste, les autorités, les pouvoirs et les maitres de ce monde obscur.  (v 12)

Ce combat spirituel n’est pas dirigée uniquement contre notre nature terrestre mais à l’adresse d’une organisation spirituelle satanique et de dictateurs invisibles.
Ce combat comporte par moments une dimension concernant l’Eglise.

Paul dans Romains 15.30 : Combattez avec moi en adressant à Dieu des prières en ma faveur.


Nous n’avons pas à lutter contre des personnes physiques ou des types de personnes ou des représentants de l’autorité institués par Dieu. Et bien entendu le recours à la puissance armée et au pouvoir de l’argent nous est formellement interdit.

Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses.

Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. 2 Corinthiens 10.4-5

Paul cite quelques-uns des objectifs visés par ce combat spirituel

Les forteresses : ce sont les tête de pont

Une position conquise par l’ennemi dans nos vies qui lui donne un accès et Un droit d’ intervention dans notre être spirituel.

Les faux raisonnements  : c’est la mentalité ambiante de notre société,

le conformisme au monde, le matérialisme etc.

Ce qui se dresse orgueilleusement contre la connaissance de Dieu  : les différentes philosophie, les fausses religions, la science toute-puissante etc.

2. Quelles sont les armes efficaces dans ce combat ?

Si nous avons bien compris la nature de ce combat, Il nous faut encore bien réaliser quelles sont nos ressources. Elles sont doubles :

Puisez votre force dans l’union avec le Seigneur, dans son immense puissance  (v. 10)

L’énergie, le carburant, provient de notre communion avec le seigneur. Cette proximité, cette connexion de tous les instants permet de ne pas baisser les bras et de combattre jusqu’au bout le bon combat de la foi.

La tentation est grande de puiser à d’autres sources ! Par exemple ses propres forces et son expérience, l’approbation et la louange des hommes, notre position social et nos succès. Tout cela est un leurre et une ruse de l’ennemi.

La force de lutter est en Christ et au pied de la croix où Jésus a remporté par avance une victoire définitive. Satan est vaincu certes, mais il est rusé. Il ne désarme pas et il rode, cherchant la brebis vulnérable… à croquer.

Première ressource : notre attachement à Dieu
Deuxième ressource : les armes proposées par Dieu pour ce combat invisible

Avant de les énumérer, quelques remarques générales

Couvrez vous entièrement de l’armure complète

Ces armes sont efficaces si on n’en néglige aucune : sans épée impossible de porter les coups là où il faut. Sans armure, impossible d’en ressortir indemne sans blessure.

Ces armes ne sont pas là pour être accrochées à un clou et endossées au moment du combat. Nous les portons en permanence et leur efficacité s’accroit au fur et à mesure de notre marche chrétienne.

La droiture : garder les commandements du Seigneur
La Parole de Dieu : l’épée donnée par l’Esprit Saint qu’il faut lire et relire pour se l’approprier de mieux en mieux
Énumérons les armes avec quelques commentaires rapides

La vérité comme ceinture autour de la taille

La ceinture est l’élément qui nous maintient quand nous travaillons (ceinture médicale pour soulager le dos, ceinture pour l’haltérophiliste). Une parole vraie, une langue qui ne dénigre pas, qui ne colporte pas la médisance mais qui s’attache à la vérité. Une parole bénissant, c’est reposant, apaisant, antistress, c’est un soutien dans le combat.

La droiture comme cuirasse

Une bonne conscience renouvelé et sanctifié par Dieu. Garder et observer les commandements du Seigneur

Comme chaussures, le zèle à annoncer la bonne nouvelle de la paix

Voilà un accessoire dynamique. C’est ce qui permet d’avancer de gagner du terrain sur l’ennemi quand la paix s’établit et que les vies sont restaurées et les conflits réglés.

« Prenez toujours la foi comme bouclier »

Ce sont toutes les promesses de Dieu que nous saisissons par la foi. Le seigneur nous aime profondément et nous avons de la valeur à ses yeux. Il a promis de prendre soin de vos besoins

Les flèches enflammées : le doute

Le salut comme casque :

Le salut c’est toute l’œuvre de Jésus à la croix avec son amour déployé envers tous les hommes. C’est le pivot de toute la révélation biblique. C’est incomparable et cela fait particulièrement trembler notre ennemi. D’où la place de choix, la protection du centre de commandement qu’est la tête.

L’épée donnée par l’Esprit Saint

C’est l’arme offensive par excellence, particulièrement efficace pour déjouer les pièges du diable et remporter des victoires
énergique et plus tranchant qu’aucun glaive à double tranchant (Hébreux 4.12)

En conclusion

Rappelons la position qui est la nôtre en tant qu’enfant de Dieu.

Jésus-Christ nous fait asseoir avec lui dans les lieux célestes

A l’échelon individuel

Cette position est sûre, acquise par le sang de l’agneau. Mais la responsabilité nous incombe de ne laisser aucun accès à Satan dans nos vies et de revêtir la totalité de l’armure dont parle Paul dans Ephésiens 6.

A l’échelon de l’Eglise

Nous sommes aussi invités à combattre aux côtés de nos frères et sœurs, en difficulté dans le combat qui est le leur, captifs de l’ennemi, blessés et fatigués de lutter.
Prions donc les uns pour les autres et résistons au diable qui rôde en cherchant la faille.

W. Kreis

Séparés de Dieu par le péché, unis par la croix

Séparés de Dieu par le péché, unis par la croix du Christ

Le péché nous éloigne de Dieu :

Le mot hébreu hattah (péché) peut être traduit par : rater la cible. En raccourci, on pourrait mettre en parallèle d’un côté le plan parfait de Dieu, qui englobe la paix, le bonheur, l’amour. Et de l’autre côté, le péché : on a raté la cible. Et entre ces deux lignes parallèles il y a un fossé, une séparation …

Cette séparation nous concerne tous

comme cela est écrit: Il n’y a pas de juste, pas même un seul; aucun n’est intelligent, aucun ne cherche Dieu; tous se sont détournés, ensemble ils se sont pervertis; il n’y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul . Romains 3: 10-12
Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Romains 3. 23

Comment combler cette séparation ?

Avec notre religion, avec nos œuvres, notre personne, parce que nous sommes quelqu’un de bien … ?

Comment combler ce fossé qui sépare l’homme pécheur du Dieu parfait ?

Stop, moi, je suis israélite, je suis catholique, je suis protestant, je suis musulman, bouddhiste…, j’ai ma religion !

Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce. Galates 5.4.
ou pour préciser
Vous êtes séparés de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ, vous tous qui vous justifiez par la loi ; vous êtes déchus de la grâce. (Galates 5.4 version Darby).

Mais la bonne nouvelle, c’est que Jésus est venu détruire ce mur de séparation

Car il est notre paix, … (Il) a renversé le mur de séparation, l’inimitié,  Ephésiens 2:14

2. Le péché et ses conséquences

Pécher, c’est transgresser la loi.

Or la loi existe, elle se manifeste aussi bien dans les lois naturelles que les lois spirituelles.

Chacun, même l’anarchiste le plus endurci, est obligé de se soumettre aux lois naturelles, pour éviter des conséquences fâcheuses et même la mort.

• Les lois de la nature : sauter du toit d’un immeuble dans le vide, c’est transgresser la loi de la gravitation, c’est la mort, à cause du péché contre la pesanteur
• Les lois de la santé : se droguer, jusqu’à l’overdose, c’est transgresser le lois de la vie, c’est la mort à cause du péché contre la santé
• Les lois de la société : Doubler en haut d’un côte sans tenir compte de la ligne continue, c’est transgresser le code de la route. C’est le choc frontal et la mort à cause du péché contre la sécurité

Dieu est le créateur de toutes les lois, aussi bien les lois naturelles que les lois spirituelles. Désobéir aux premières peut entrainer des conséquences mortelles, mais choisir d’ignorer les lois spirituelle ou ne pas en tenir compte est tout à fait insensé.

Le Décalogue ou Dix commandements, résumé des lois spirituelles données par Dieu à Moïse sur le Sinaï, est un véritable mode d’emploi pour les hommes. Lire Exode 20.4-17.

Le péché des uns retombe sur les autres.

Les parents mangent des raisins verts et ce sont les enfants qui ont les dents abimées. Jérémie 31.29-30

Le résultat du péché, c’est la souffrance, l’amertume, les blessures. Celui qui ne respecte pas le code de la route risque de se blesser ou de se tuer lui-même mais aussi ceux de la voiture percutée…
Parfois et souvent … la personne qui fait souffrir ne s’en rend même pas compte.
Le péché, c’est aussi le refus du pardon, de la réconciliation. Il y a ainsi des désaccords qui durent depuis plusieurs générations entre deux familles ou même à l’intérieur d’une même famille et on ne sait même plus pourquoi.

Les excuses faciles ou trois péchés souvent ignorés

• Le péché du silence : je suis témoin d’un injustice, mais je ne dis rien pour ne pas avoir d’ennuis
• Le péché d’ignorance : oups !  je ne l’ai pas fait exprès
• Le péché de précipitation : je n’ai pas le temps (Lévitique 5.1-4)

3. Seule solution offerte : venir à la croix, donner sa vie à Jésus-Christ

Lorsque nous avons donné notre vie à Jésus-Christ, nous avons ce magnifique privilège de pouvoir venir, revenir à la Croix, même après avoir péché. Nous pouvons nous laisser encourager à nous repentir de nos fautes et à demander pardon

Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous secouer dans un crible comme on fait pour le blé. Mais moi j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne disparaisse pas. Et toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères . Luc 22.31

Jésus-Christ a tout accompli à la croix

Aucune religion, aucune œuvre, aucune organisation humaine ne peut réaliser ce que Jésus a fait à la Croix.

La croix, ni un signe distinctif ni un objet décoratif.

La croix ce n’est pas un objet, ni un signe qui nous distingue des autres. Nous n’avons pas besoin de crucifix dans notre maison, ni autour du cou. Ce que Jésus a fait pour chacun de nous est tellement plus grand qu’un objet. Et il ne faudrait en aucun cas, banaliser par un objet l’acte le plus grand, le plus merveilleux jamais accompli sur cette terre.

La croix, lieu du sacrifice parfait de Jésus-Christ

Jésus le parfait, le Saint, Fils de Dieu, … a payé le prix de nos fautes, de nos péchés à la Croix. Au travers de souffrances terribles, il a été supplicié, il est mort à cause de nos fautes. Il a payé le prix fort.

Ressuscité le 3e jour,  vainqueur. Pleinement homme et pleinement Dieu

Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.  Colossiens 2.9
Il est le chef de toute domination et de toute autorité. Colossiens 2.10
Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix
 ». Colossiens 2.15

Par sa mort à la croix, tous les péchés ont été pardonnés

Vous qui étiez morts par vos offenses [à cause de vos fautes] et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie [Il vous a donné la vie] avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses. Colossiens 2.13

Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix  ou  (Version T.O.B.) « Il nous a pardonné toutes nos fautes, Il a annulé le document accusateur … Il l’a fait disparaître, Il l’a cloué à la croix. Colossiens 2:14

 

Choisir la vie

Moi je connais les projets que je forme pour vous, déclare l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. Jérémie 29.11

Choisir la vie, pas la mort.

Chacun est responsable de son choix

Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. Deutéronome 30.15
J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité  Deutéronome 30.19
Pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui : car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours… Deutéronome.30.20

Eviter le mauvais choix

Malheureusement il faut bien constater que l’être humain, l’homme charnel, choisit souvent plus facilement la mort, le mal et la malédiction. Il préfère le chemin facile, là où il n’y a pas de vigilance à exercer.

Rester proche de Dieu

Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.

Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.

Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité. Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair.

Ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses.

Il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a éliminé en le clouant à la croix ; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. Colossiens 2 : 6 à 15

4. la vie du chrétien

Ce qu’un chrétien n’est pas

Ce n’est pas parce qu’on est né dans un pays chrétien qu’on est chrétien. Ce n’est pas parce qu’on a reçu une éducation chrétienne, ou parce qu’on a adhéré à certains principes religieux qu’on peut se considérer comme chrétien. On ne devient pas automatiquement chrétien parce qu’on a été élevé par des parents pieux … qu’on a été baptisé, confirmé, inscrit dans un registre d’Église. On peut enfin se croire chrétien du fait qu’on lit sa Bible chaque jour, qu’on fait fidèlement sa prière, qu’on assiste aux cérémonies de son Église. … On peut faire toutes ces choses, et bien d’autres encore, sans pour autant posséder, vivre la vie chrétienne authentique.

Mais alors qu’est ce qu’un chrétien ?

C’est quelqu’un qui a reçu dans son cœur Jésus-Christ.
Un chrétien ne se contente de croire intellectuellement ce qu’il a appris de Jésus-Christ le Seigneur. C’est un homme ou une femme qui a reçu Jésus-Christ lui-même, qui le connaît personnellement.

Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à Celui qui est la Parole de Dieu, le Verbe], à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Jean 1.11-12

J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. Galates 2 .20

Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus Christ, marchez en lui. Colossiens 2.6

Qui est Celui que le chrétien a accueilli dans sa vie?

Le chrétien a reçu dans son cœur « Jésus Christ le Seigneur »

– Jésus, le nom qui lui a été donné à sa naissance, c’est le nom de son humanité, il signifie Sauveur. Jésus le Sauveur est mort pour nous à la croix. (Esaïe 53.5, 2 Corinthiens 5.21, 1 Pierre 3.15).
– Christ, c’est son titre officiel, en tant que Messie, envoyé et oint de Dieu, c’est en sa qualité de Christ qu’Il habite en nous.
– le Seigneur : ce nom évoque sa souveraineté, son autorité. Il est Roi, avec l’idée de suprématie, de contrôle absolu. C’est le Maître de l’univers, Celui qui occupe le Trône du ciel, et qui veut occuper aussi le trône de notre cœur.

Qu’est ce que cela signifie d’avoir reçu dans son cœur Jésus-Christ le Seigneur :

– Tous nos péchés sont pardonnés. Jésus est celui qui les a parfaitement expiés par sa mort à la croix.
– Nous avons reçu une vie nouvelle, parce que le Christ habite en nous. Il nous communique sa propre vie.
– Nous reconnaissons Jésus comme Seigneur, Maître et Roi.
…étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces [ou soyez débordants de reconnaissance]. Colossiens. 2.7

La vie chrétienne, suite… ?

– 1e caractéristique, la sécurité : être enraciné en Jésus Christ le Seigneur.

Plongeant nos racines en Lui, nous sommes au bénéfice de Sa plénitude, de son grand plan de grâce à notre égard.

– 2e caractéristique, la maturité : « édifiés en Lui ».

Non seulement nous sommes en sécurité, mais nous avons besoin de grandir et d’être édifiés, c’est à dire de nous développer dans la foi. Au début nous sommes des bébés spirituels, mais le plan de Dieu, c’est que notre foi grandisse.

– 3e caractéristique, la stabilité : affermis dans la foi …

Paul met en garde l’Église contre la séduction du monde et des faux docteurs (Ephésiens. 4.14-15).

– 4e caractéristique, la prospérité.

[Attention, ce n’est pas le faux Évangile de la prospérité]. On retrouve cette idée dans le terme « abondant » ou « débordant ». Notre vie doit être fructueuse, apportant aux autres la bénédiction reçue du Seigneur.

Lire Colossiens 2:9-10 … et 11-15

’apôtre Paul nous rappelle qu’en CHRIST habite toute la plénitude, et qu’en Lui nous sommes complets ou remplis.

A nous de choisir !

Jésus a fait tout ce qu’il fallait. Maintenant c’est à nous de choisir. Alors qu’allons-nous faire ?

Demandez et l’on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et vous ouvrira. Matthieu 7.7.
Approchez-vous de Dieu et il s’approcherai de vous Jacques 4.8
Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Apocalypse 3.20

Demeurez en moi et je demeurerai en vous. Jean 15.4.

J.J. Klug

Précis d’histoire des religions – J.-M. Nicole

1. Présentation du Précis d’histoire des religions

Le Précis d’histoire des religions, de Jules-Marcel Nicole [1], n’est pas un livre récent mais un point de départ indispensable pour qui aimerait en savoir un peu plus sur les religions du monde.

Cet article reprend et réunit en un seul texte trois recensions de lecture faites par le même auteur, et précédemment mis en ligne  :

1. Précis d’histoire des religions, présentation;
2. Précis d’histoire des religions, animisme et Antiquité ;
3. Précis d’histoire des religions, de l’Antiquité à nos jours

Introduction

Dans l’introduction, l’auteur indique les limites de son ouvrage : c’est un précis, qui présente de manière succincte mais exacte les grandes religions « en dehors du courant de la révélation biblique de l’Ancien et du Nouveau Testament ».

Objectif

Il en expose ensuite l’objectif principal :  « faire connaître sommairement aux chrétiens les autres religions »

– pour mieux comprendre les allusions aux croyances des peuples païens dans les textes bibliques,

– pour établir un état réel de la vie spirituelle et morale du paganisme contemporain et susciter un intérêt missionnaire,

– pour avoir un minimum d’informations afin de répondre aux propagateurs des philosophies orientales et de l’Islam et avertir ceux qui pourraient être séduits par ces spiritualités.

– pour comparer ce que Paul dit du païen qui a une certaine connaissance du vrai Dieu et de sa volonté mais s’est égaré à cause de sa rébellion (Romains 1.19) avec les observations des ethnologues.

Religions et magie

Après avoir expliqué brièvement le vocabulaire des systèmes religieux- monothéisme [2], hénothéisme [3], polythéisme [4], athéisme, animisme – J-M Nicole apporte quelques précisions et des distinctions éclairantes sur les rapports entre religion et magie :

la religion établit une relation de dépendance, la magie établit un rapport fondé sur la manipulation.

Plan

L’ouvrage lui-même est divisé en plusieurs parties de longueur inégale.
La première partie, en deux chapitres, présente les religions animistes, dans les peuples dits primitifs puis dans les peuples africains et malgaches.
Dans la deuxième partie, les religions de l’Antiquité, il est intéressant que l’auteur ne s’arrête pas seulement aux religions les plus connues, égyptienne, grecque ou romaine souvent citées dans les livres d’histoire ou dans les ouvrage de culture historique générale ou spécialisée. Il fait aussi découvrir au lecteur des croyances moins connues et moins citées comme la religion cananéenne et des pays voisins d’Israël, la religion perse, et plus proche de nous, la religion germanique et la religion celtique.

La dernière partie, la plus longue, fait un exposé des religions contemporaines. Elle est assez brève pour le Japon, un peu plus détaillée pour la Chine, et beaucoup plus développée pour l’Inde dont les diverses spiritualités ont largement dépassé les frontières du pays pour se répandre dans tout l’Est asiatique et même en Europe. Elle se termine par une étude assez exhaustive, historique et doctrinale de l’islam, avec un aperçu de quelques unes de ses divisions et dissidences.
L’auteur suggère quelques pistes de réflexion à propos de l’opposition des musulmans vis à vis de la foi chrétienne mais il insiste aussi sur certains points qui pourraient favoriser le contact et l’évangélisation de personnes que nous sommes souvent amenés à côtoyer.Trois cartes en noir et blanc, sur la répartition mondiale des peuples primitifs, l’expansion du bouddhisme et les conquêtes musulmanes ainsi qu’un index assez détaillé et une bibliographie volontairement réduite terminent le livre dans ses dix dernières pages.

2. Animisme et religions antiques : des conceptions religieuses distinctes

Du livre Précis d’histoire des religions, on retiendra particulièrement la distinction dans l’animisme entre les conceptions religieuses des peuples dits primitifs et les religions des peuples africains et malgaches.

Peuples dit primitifs

Même éloignés les uns des autres sur l’ensemble de la planète, les peuples dits primitifs ont gardé dans l’animisme des conceptions religieuses convergentes et relativement exactes dans leur ensemble même si elles sont entachées de naïveté et d’anthropomorphisme[5]  : la croyance en un Dieu unique créateur, une certaine idée de l’éternité, de l’au-delà et de la survie après la mort, une morale assez élevée.

Peuples africains et malgaches

En revanche, chez les peuples africains et malgache, la croyance au Dieu suprême subsiste toujours plus ou moins, mais son culte a pratiquement disparu, soit à cause de son éloignement supposé, soit parce qu’il est remplacé par des intermédiaires plus proches comme les esprits bienfaisants ou malfaisants et les âmes des défunts.On accorde ainsi une importance primordiale aux cérémonies funèbres, aux pratiques comme l’initiation, le fétichisme et la sorcellerie ou encore au vaudou que l’auteur a suffisamment esquissé pour qu’on s’en fasse une idée. On peut cependant retenir, pour un pont avec la foi chrétienne, le culte centré sur les sacrifices d’animaux en expiation pour des fautes commises.

Religions de l’Antiquité

Si les religions de l’Antiquité les plus connues, égyptienne, grecque et romaine, figurent aussi bien dans les manuels scolaires d’histoire ou d’initiation aux langues anciennes que dans des ouvrages de vulgarisation, on appréciera l’approche concise des religions voisines de l’Israël antique.

La création et le déluge bibliques et les mythes cosmogoniques[5] mésopotamiens

En particulier, en introduction à une étude beaucoup plus poussée à laquelle il invite d’ailleurs tout au long de son ouvrage, l’auteur établit des comparaisons entre la création et le déluge bibliques et les mythes cosmogoniques de la religion mésopotamienne. Il souligne aussi les aspects négatifs (cruauté et prostitution) et positifs (notion du sacrifice, code de loi d’Hammourabi) de cette religion qui n’a pas survécu à l’invasion perse avec Cyrus le Grand au 6e siècle avant J.-C.

La religion cananéenne

La religion cananéenne a été en contact proche avec la religion juive au point qu’il y a eu des contaminations dénoncées par les prophètes bibliques. On retiendra surtout l’accent mis sur la déviation de la notion de sacrifice, avec des sacrifices humains et des pratiques immorales comme la prostitution sacrée. On comprend ainsi un peu mieux la sévérité des mesures ordonnées par Dieu pour l’extermination de ces populations.

La religion perse

Quant à la religion perse, elle « plonge ses racines dans un lointain passé, mais continue à être pratiquée par le quelques milliers de Parsi en Iran et en Inde ».Une certaine tendance au monothéisme avec Zarathustra, (6e, 7e siècle avant J.-C) a conduit les grands souverains perses des 6e au 4e siècles avant J.-C comme Cyrus, à favoriser les Juifs.

Le mazdéisme et le manichéisme

Après l’effondrement du zoroastrisme devant les troupes musulmanes au 7ème siècle, le mazdéisme a prévalu avec un dualisme très poussé entre le principe du bien et celui du mal. Ces tendances dualistes ont subsisté au Moyen-Âge chez les cathares[6] en particulier.Un des avatars de cette religion, le manichéisme, mélange de « zoroastrisme, bouddhisme et christianisme » a connu ses heures de gloire aux 4e et 5e siècle jusqu’en Afrique du Nord et influencé S. Augustin avant sa conversion.

Les religions celtiques et germaniques

L’évocation rapide de deux religions européennes disparues officiellement, comme les religions celtiques et germaniques, présente un certain intérêt culturel pour le lecteur cultivé qui s’intéresse à l’histoire, à la linguistique et à l’ethnologie. Surtout, sont retracées les grandes lignes de pratiques qui n’ont pas aussi totalement disparu qu’on voudrait le croire mais qui subsistent de manière ouverte dans le folklore ou dissimulée dans des mouvements occultes plus ou moins avoués dont le plus connu fut le nazisme, avec ses résurgences actuelles. Il suffit de faire une recherche thématique sur Internet pour s’en rendre compte.

3. Les religions de l’Antiquité à nos jours

Plus de la moitié des pages du livre Précis d’histoire des religions sont ensuite consacrées aux religions actuelles. Elles en retracent l’évolution depuis l’antiquité jusqu’à nos jours.

Les religions de la Chine

En Chine on parle de « trois religions » : une combinaison du confucianisme – une philosophie éthique sociale et politique, du taoïsme – panthéiste, qui accorde peu d’importance aux pratiques religieuses visibles, et du bouddhisme – tel qu’il a évolué, passant d’une religion athée à des cérémonies idolâtres avec temples et statues, religions auxquelles il faut ajouter « le marxisme qui continue à influencer la société ».On retiendra la conclusion de J.-M. Nicole qui déplore un éloignement de plus en plus grand de la vérité mais espère que le vide créé par le marxisme ouvrira une voie favorable à l’évangélisation

Les religions de l’Inde

L’auteur consacre ensuite plusieurs chapitres aux religions de l’Inde. Il situe chacune d’entre elles dans son contexte historique et en indique non seulement les grandes lignes mais il insiste sur les points principaux qui permettent de les distinguer les unes des autres.

Plusieurs pages (106 à 111) décrivent en détail dans le brahmanisme le système des castes avec leurs règles destinées surtout à préserver le karma des gens des classes supérieures. Elles décrivent ensuite « la voie du salut éternel » telle qu’un jeune homme de bonne famille doit la pratiquer pour favoriser son karma, échapper à la réincarnation et se fondre dans le Brahman, le principe infini.

Mais, fait remarquer J.-M. Nicole, cette religion séduisante au premier abord par la primauté donnée au spirituel, est en fin de compte effrayante : absence d’un Dieu personnel, solitude absolue face au besoin de salut, « mépris des malheureux qui auraient mérité leur sort » à cause des fautes commises dans des vies antérieures.

A propos de l’hindouisme, toujours lié au système des castes et de la réincarnation, on remarquera – par différence avec le brahmanisme – que c’est une religion beaucoup plus populaire, idolâtre, avec d’innombrables dieux, temples, statues, fêtes religieuses. Sa pratique, accessible à tous ne se concentre pas sur la connaissance mais sur la dévotion personnelle, le bhakti « qui peut avoir des allures assez nobles mais revêt parfois des formes superstitieuses et dégradantes ».Le chapitre sur l’hindouisme se termine par une nomenclature et un très bref exposé de quelques religions dérivées, en particulier la scientologie qui défraie la chronique actuelle.

La conclusion souligne les difficultés rencontrées pour l’évangélisation dans un système accueillant pour toutes les formes religieuses mais « franchement hostile à une religion qui se présente comme la seule vraie ». Elle rappelle aussi que l’évangélisation de l’Inde commencée peut-être dès le 1er siècle, avec une Église au 4e siècle s’est peu répandue au cours des siècles suivants. Cependant, avec le nombre des conversions en augmentation importante, on peut « espérer que bon nombre d’Indiens trouveront le chemin de l’Évangile »[8]

Une brève approche du bouddhisme et de l’Islam

On se permettra de passer rapidement sur le bouddhisme et surtout sur l’islam, objet de nombreuses études aussi bien dans le monde religieux que dans le monde laïque à cause de ses contacts quotidiens avec la culture occidentale.

On soulignera cependant l’intérêt d’une présentation brève, schématique mais suffisante pour une première approche de ces deux religions, en particulier les pages 133 à 136 qui font état de l’extension du bouddhisme à travers le monde.

Un minimum indispensable pour une réflexion personnelle

On pourrait en recommander la lecture à toute personne cultivée qui s’intéresse à l’histoire des religions. Mais dans une société où on lit de moins en moins, et dans certains milieux religieux où l’effort culturel est mis en doute, il pourrait être utile d’en présenter – sous forme d’exposé encore plus succinct mais agrémenté d’illustrations – les grandes lignes, les plus utiles pour les objectifs immédiats d’évangélisation et de contact.

En conclusion, on peut recommander ce livre comme un minimum indispensable, comme une base préalable, comme une ouverture à une réflexion personnelle et objective indispensable à toute étude plus approfondie des religions.

Notes

[1] J.-M. Nicole, Précis d’histoire des religions, Éditions de l’Institut Biblique 39, Grande Rue, F- 94130 Nogent sur Marne, 1990, 175 p.
[2] Croyance en un seul Dieu
[3] L’hénothéisme désigne une forme de croyance en une pluralité de dieux dans laquelle l’un d’entre eux joue un rôle prédominant par rapport aux autres et reçoit un culte préférentiel (Wikipedia)[
4] Croyance en plusieurs dieux
[5] Tendance à attribuer aux divinités des caractéristiques propres à l’homme
[6] qui se rapporte aux système de formation de l’univers
[7]Mouvement religieux dualiste, répandu au 12e s dans le midi de la France
[8] En Inde, les chrétiens étaient dans les années 2000, 23 millions (15 à 16 millions de catholiques, 6 millions de protestants), surtout dans l’État du Kerala au sud. Ils sont « particulièrement actifs pour promouvoir une plus grande égalité sociale et améliorer la condition socio économique des plus défavorisés » Cité d’après Le Monde de la Bible N° 141, mars 2002, p. 21. Depuis 2014, les chrétiens hindous subissent la persécution.

C. Streng