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Découvrir la Bible et la foi protestante

Découvrir la Bible, un livre pas comme les autres

On n’aborde pas l’Ecriture Sainte comme un livre ordinaire. En effet, elle  est  composée de 31102 versets. Ils sont regroupés en 1189 chapitres, pour former 66 livres. Sa rédaction s’étale sur une période d’environ 1600 ans. Les livres qu’elle contient ont été écrits par 40 auteurs, de races et de cultures différentes : des rois, des bergers, des intellectuels, des gens du peuple sans instruction.

Elle se divise deux grandes parties

L’Ancien Testament (AT) est composé de  39 livres. Ils sont  écrits essentiellement en hébreu (à l’exception de quelques passages en araméen).

Le Nouveau Testament (NT) comprend  27 livres écrits en grec.

L’inspiration des Ecritures

A travers les siècles, les savants ont attesté l’authentique inspiration divine des Ecritures. Les savants juifs l’ont fait pour l’Ancien Testament et les Pères de l’Église pour le Nouveau Testament.

La Bible se démontre par elle-même.  La personne qui met en pratique ce qu’elle a lu fera l’expérience que Dieu réalise ce qu’Il a promis. Dieu honore toujours sa Parole (Hébreux 10:23)

L’inspiration de l’Ancien Testament

Pour les rabbins juifs d’aujourd’hui, seuls sont inspirés les livres qui étaient lus dans les synagogues au début de l’ère chrétienne. Jésus-Christ lui-même s’y est référé de nombreuses fois. Il montrait ainsi qu’il considérait ces textes comme inspirés de Dieu.

L’inspiration du Nouveau Testament

Face à  la prolifération d’Épîtres (Lettres) et Évangiles inauthentiques, de nombreux érudits et théologiens ont fixé le choix des Écritures inspirées.

Le concile de Carthage a reconnu en 397 l’inspiration divine pour 27 livres. Il a donné une liste de livres douteux (apocryphes) d’inspiration seulement humaine et une autre liste de livres hérétiques avec de graves erreurs doctrinales.

La relation Ancien / Nouveau Testament

Au centre de l’Ancien Testament

  • L’alliance de Dieu avec un homme (Abraham) puis un peuple (Israël)
  • Le mont Sinaï, d’où Dieu communiqua la Loi comme guide pour son peuple

Au centre du Nouveau Testament

  • La nouvelle alliance annoncée par Jérémie 31, avec Jésus-Christ, comme source et conducteur de l’Église
  • La croix où Dieu manifesta sa justice et son amour à l’humanité

La foi chrétienne protestante selon l’enseignement de la Bible

Elle est révélée par l’Écriture sainte seule, (« sola scriptura » = l’Ecriture seule).

A la base de la foi chrétienne, la Parole de Dieu

Les réformateurs du 16ème siècle (Luther, Calvin) ont vécu une véritable illumination. Ils ont découvert que la foi chrétienne n’était pas fondée sur le témoignage des hommes (papes, conciles ou tradition) mais sur le témoignage de Dieu lui-même, de sa Parole.

La Bible, une autorité souveraine et infaillible

L’Ecriture sainte, Parole de Dieu est donc l’autorité souveraine et infaillible. Elle a autorité sur l’Eglise. Si on fait passer la raison ou la science ou la conscience ou encore les expériences ou les sentiments avant la Parole de Dieu, on met ces diverses autorités au-dessus de celle de Dieu.
L’Eglise biblique ne reconnaît qu’une seule autorité : l’Écriture, parce qu’elle seule nous révèle Jésus-Christ.

Dieu seul sauve par sa seule grâce

Le salut par la grâce seule fait le caractère unique de la foi protestante chrétienne. Le salut est un salut gratuit parce qu’il est donné tout entier par Dieu.

Cette grâce a coûté à Dieu le prix de son Fils unique et bien-aimé, car la grâce n’est pas une solution de facilité.

Un salut gratuit mais coûteux

Si le salut est gratuit pour l’homme, pour Dieu il a coûté un prix infini. Il ne faut donc pas rabaisser le salut en prêchant par exemple uniquement l’amour de Dieu, qui « résout tous les problèmes à notre place » tout en évitant de parler de sa justice, de son jugement, de la nécessité de la repentance et des luttes quotidiennes dans la vie chrétienne.

Initiative de Dieu dans le salut de l’homme par Jésus-Christ

La révélation biblique enseigne clairement l’initiative de Dieu dans le salut de l’homme : un salut parfait, définitif et total uniquement par Jésus-Christ.

La grâce se résume en un nom : Jésus-Christ.

Sa naissance, sa vie, sa mort, sa résurrection, son ascension et son retour glorieux contiennent toute la somme de notre connaissance et de notre adoration…

Notre réflexion biblique, comme notre service chrétien s’annulent automatiquement dès qu’ils s’ éloignent de ce point unique et central de référence pour lui préférer quelque chose d’apparemment plus accessible comme l’Eglise et ses traditions (même évangéliques), le sentiment religieux, les expériences.

Notre incrédulité s’introduit jusqu’au cœur de la foi par des ajouts qui nous donnent l’illusion que nous pouvons participer à notre salut ou l’améliorer.

La grâce est accordée par le moyen de la foi

C’est ce que la Réforme a exprimé par « sola fide » = par le moyen de la foi seule.
Il ne s’agit pas ici d’une adhésion intellectuelle ou sentimentale mais comme le dit Paul :

« C’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice et en confessant (= en témoignant) de la bouche qu’on parvient au salut » (Romains 10.10).

Luther, le réformateur allemand du 16e siècle disait :
« la foi n’est pas ce rêve humain que certains confondent avec elle ; mais la vraie foi est une œuvre de Dieu en nous, qui nous transforme et nous régénère par la force de Dieu, fait de nous des hommes dont le cœur et toutes les facultés sont totalement changées par la force du Saint-Esprit ».

Foi-croyance et foi-confiance

Il ne faut pas confondre la foi-croyance (croire que la révélation de la Bible, Parole de Dieu, est vraie) et la foi-confiance, (engagement personnel conscient à croire ces vérités et à y conformer sa vie) . La foi est aussi obéissance à la Parole de Dieu, sans ajouter des élément naturels ou religieux.

Rien n’est plus contraire à l’homme surtout religieux que de trouver sa satisfaction en Jésus-Christ seul. Il veut toujours jouer son rôle ou au moins conserver quelques appuis naturels.

Ce ne sont pas nos œuvres, l’accomplissement de nos « devoirs religieux » nos expériences ou nos sentiments religieux qui nous sauvent, mais la foi seule en Jésus-Christ seul. C’est cette foi créée en nous par le Saint-Esprit qui permet d’accomplir les « œuvres bonnes » (Éphésiens 2.8-10)

Un livre présentant le canon biblique

D’où vient la Bible ? Est-elle fiable ? par Sylvain Romerowski

Ce livre montre comment s’est constitué le canon biblique, c’est à dire comment ont été choisis les livres qui constituent l’Ancien et le Nouveau Testament. Il montre aussi pourquoi les textes de l’Ecriture sont dignes de confiance.

Il peut intéresser des membres des Eglises, ou des personnes désirant mieux connaître l’histoire des textes bibliques6.

C.Streng

Estime de soi, estime de l’autre, relations avec autrui McGrath A. & J.

L’estime de soi est-elle légitime pour le chrétien ?

L’estime de l’autre est vivement recommandée au chrétien : « Tu aimeras ton prochain comme toi même » (Mt 22.39, Mc 12.31, Lc 10.27). Mais s’estimer soi même est-il légitime ?
C’est tout le dilemme posé par le livre Estime de soi, estime de l’autre (Editions Excelsis, 2002) écrit par Alistair  McGrath théologien et sa femme Joanna, psychothérapeute clinicienne.

Qu’est ce que l’estime de soi ?

C’est s’évaluer soi-même selon une échelle des valeurs. Cela semble la réaction humaine inévitable à l’image que chacun perçoit de soi-même et que les autres lui renvoient ou qu’il croit recevoir d’eux. Elle est plus nuancée que l’amour propre qui ressort plutôt du domaine de la réalisation et de l’ambition personnelles.

Image positive de soi et humilité chrétienne

La relation d’aide désire « libérer les individus de l’habitude paralysante de se dévaloriser à tort » mais la construction d’une image positive de soi ne risque-t-elle pas de nier la réalité du péché et la nécessité de l’humilité ?

Tendances opposées

Telle est la position de certains théologiens (1) opposés à juste titre à des mouvements de réalisation de soi anti ou pseudo chrétiens, tels que « la pensée positive » (2) . Ils jugent l’estime de soi » comme un prétexte pour s’adorer soi-même » alors qu’il faudrait se « considérer comme des criminels et se mettre à mort chaque jour ».

Degré minimal d’estime de sa personne

La question se pose alors du degré minimal d’estime de soi ressentie par des enfants victimes de graves malformations faciales, toujours défigurés malgré la chirurgie esthétique. Ils ont une image de soi dévalorisée, relayée par les regards et parfois les moqueries des autres.

On ne peut qu’approuver la réponse des psychothérapeutes. Ils font grandir l’estime de soi de ces enfants en leur faisant développer des aptitudes particulières, sportives ou autres pour compenser les effets dévastateurs de la malformation, et les aider à s’intégrer dans un groupe.

Limites du dénigrement

Ainsi, ce dénigrement absolu de la personne (se considérer comme des criminels), cette exigence d’humiliation volontaire (se mettre à mort chaque jour) demandés à quiconque sur le plan spirituel, ont-ils lieu d’être érigés en exigences absolues pour ceux dont l’appréciation personnelle, loin d’être une adoration de soi-même, avoisine déjà le degré zéro.
L’infirmité, la malformation, le chômage prolongé, provoquent déjà trop souvent une sorte de « mort sociale » ; faut-il y ajouter une mise à mort personnelle calculée donc légaliste qui se surajouterait, pour le chrétien converti, à l’œuvre du Christ

Equilibre à maintenir

S’estimer soi-même ne signifie pas obligatoirement s’adorer, et « se considérer comme des criminels » peut avoir des effets pervers chez des chrétiens incités par un enseignement abusif à se dévaloriser totalement et rendus de ce fait incapables d’exercer des dons utiles pour l’Eglise ou la société.

De plus les tenants de ce rejet de l’estime de sa personne se l’appliquent-ils d’abord sans réserve à eux-mêmes alors que leur position d’écrivains chrétiens réputés leur confère une notoriété très valorisante en soi.

Résolution des tensions par la croix du Christ

La croix du Christ rend possible la résolution de ces tensions entre une image négative et une image positive de soi car elle fait passer le croyant de la séparation d’avec Dieu à l’attachement à Dieu.
Et le thème de la « valeur humaine personnelle » est présent dans de nombreux passages de la Bible.

Concept de soi et relation avec les autres

C’est par la conscience de soi, liée au développement du langage, que chacun possède un concept de soi(3) qui se développe dans la relation avec les autres.

L’estime de soi résulte de l’évaluation globale de la personne qui se sent plus ou moins acceptable. Elle éprouve des sentiments agréables ou désagréables dans sa manière de réagir au jugement des personnes qui comptent dans sa vie.

Composants de l’estime de soi

Rôle social, amour d’autrui, et désir d’éternité sont les composants de l’estime de soi. Le rôle joué dans le contexte social se manifeste par la capacité d’effectuer des réalisations, en relation avec les autres.

Il contribue à l’intégration sociale et participe au sentiment d’appartenance. Les camps de concentration ont condamné de nombreuses personnes à la mort sociale en les privant de ce rôle.

Amour d’autrui et désir d’éternité

Autant et plus que la réussite sociale, l’amour d’autrui préserve l’estime de soi et peut atténuer les effets de l’échec.
Le désir d’éternité s’exprime par le désir de laisser derrière soi quelque chose de plus durable que la fragile satisfaction due à l’œuvre accomplie ou à l’approbation de quelques personnes.

On recherche alors « un critère immuable et absolu d’acceptabilité », peut-être celui « d’être digne de l’amour d’un Être Eternel ».
L’importance accordée à l’estime de soi varie selon l’interprétation que chacun en fait.

Echecs et image de soi négative

On peut expliquer un échec par une cause externe ou par une défaillance personnelle. Mais attribuer tout échec exclusivement à des carences internes à la personne favorise une estime de soi négative cyclique.

« Je ne réussis jamais parce que je suis stupide … ». « Je dois être stupide, puisque je ne réussis jamais ». On refuse donc un effort jugé d’avance inutile.

Mauvaise santé, soumission excessive, crédulité envers les jugements négatifs, instruction médiocre et « tendance à dénigrer les autres » pour se protéger par compensation caractérisent une estime de soi négative qui peut aller jusqu’à des troubles psychiques.

Troubles de la personnalité

  • La personnalité fuyante « souffre d’une faiblesse chronique de l’estime de soi » et voit dans les autres « des adversaires potentiels ».
  • La personnalité narcissique se sent supérieure. Elle utilise les autres pour arriver à ses fins, tout en ayant besoin de recourir aux psychiatres
  • La personnalité anxieuse construit des scénarios pour anticiper une situation jugée dangereuse. « Se préserver …et éviter tout danger » ou remise en question gêne la maturité et de saines relations, sans égocentrisme
  • La personnalité atteinte du syndrome de persécution a des idées délirantes, rebelles à « toute argumentation. Elle construit un système de défense très élaboré pour préserver son estime de soi menacée de désintégration »

Dépressions

Une dépression plus ou moins durable peut être déclenchée par des événements, maladie ou mort d’un être cher, perte d’emploi.

La dépression chronique est liée à une faible estime de soi. Par exemple sentiment de rejet, de dévalorisation chez des femmes orphelines de mère dans l’enfance, manquant d’intimité conjugale ou sans profession(4).

La dépression perturbe mémoire, concentration, réflexion et relations sociales et peut aboutir à la haine de soi.

L’absence de la mère pendant la petite enfance semble déterminante dans le risque de dépression. On peut le constater dans les trois stades de réaction de bébés hospitalisés : protestation avec pleurs et recherche de la mère, désespoir, détachement avec repli sur soi.
Attachement ou séparation interviennent donc entre estime de soi et fonctionnement de

la personnalité. Cependant, une relation parfaite avec les parents n’est pas indispensable et son absence n’explique pas tous les troubles psychologiques éventuels.

 

Notes

(1) Jay Adams et Paul C. Vitz
(2) Norman Vincent Peale et Robert H. Schuller
(3) Une image de soi
(4) Selon une enquête réalisée auprès d’ouvrières d’usine anglaises

En savoir un peu plus sur les  Troubles de la personnalité (borderline, évitante …)

C. Streng

Collaborateur avec Dieu. Travailler pour Dieu avec les autres

Paul collaborateur avec Dieu à Corinthe

On retrouve le terme collaborateur dans la lecture de la Bible et dans son enseignement. Il est illustré par le travail de Paul, collaborateur avec Dieu et avec les autres, dans l’implantation de l’Eglise à Corinthe

1 Corinthiens 3.1 à 17 : Pour lire ce texte, cliquez sur « Lisez la Bible sur Internet  » dans la colonne de droite

Lors de son 3e voyage missionnaire, Paul passa 18 mois dans la ville de Corinthe. Il y  fonda l’Eglise.

Une ville prospère mais immorale

La ville connaissait une grande prospérité grâce à ses deux ports. Commerce florissant, vie culturelle intense, mouvements philosophiques actifs, le tout accompagné d’une grande immoralité.

Une Eglise en tension

l’Eglise était donc soumise à toutes sortes d’influences. Elle avait des difficultés à se conformer à l’enseignement du Christ.
Pour corriger certaines dérives et répondre à des questions que se posaient les Corinthiens, Paul écrit cette lettre et la suivante à l’Eglise de Corinthe.

Face à une situation de crise, un débat loyal et clair

Face à cette situation de crise, de fracture, l’argumentaire de Paul est éloquent.Parcourons le pas à pas

Frères, je vous en supplie au nom de notre Seigneur Jésus-Christ : mettez-vous d’accord, qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous ; soyez parfaitement unis, en ayant la même façon de penser, les mêmes convictions. 1 Corinthiens 1.10

1. Se mettre d’accord

Cela signifie un débat loyal et clair : les personnes se parlent et échangent sur leurs points de vue respectifs

 Être unis : l’objectif à atteindre

« Cherchez ce qui vous rapproche, essayez de voir les choses du même point de vue et adoptez une attitude commune » , selon une paraphrase du verset (Kuen)

Mettre les choses sur la table, présenter clairement toutes les données de la situation, pour parvenir à l’unité.

2. Examiner les mobiles

Paul invite les Corinthiens à examiner les mobiles, les véritables motifs à l’origine de leurs désaccords

Pour l’apôtre, le constat est clair. Il n’y a rien de spirituellement fondé dans leurs  partis pris

Les vraies raisons du désaccord

Jalousie, rivalités, voilà les vraies raisons de leur désaccord.

C’est une manière humaine, charnelle, de réagir, tout simplement.

Un examen de soi est absolument nécessaire

3.  L’oeuvre de Dieu parmi les hommes

Paul évoque alors une question de fond pour expliquer la manière dont Dieu s’y prend pour oeuvrer parmi les hommes

par ceux (celles) qui servent

Apollos, Pierre et Paul, des serviteurs utilisés par Dieu pour accomplir son oeuvre

par le service accompli

Il y a des tâches particulières et des missions différentes selon les capacités et les dons confiés à l’un ou à l’autre

Synergie et convergence et non concurrence et opposition dans un même travail

Il n’existe pas de hiérarchie de valeur selon des secteurs d’activité. L’un n’est pas plus considéré que l’autre en fonction de la tâche accomplie.

Le dénominateur commun

Chacun rendra compte devant Dieu pour lui-même

Collaborateur dans le service de Dieu

Ce mot utilisé par Paul décrit notre position dans le service pour Dieu

Définition du dictionnaire Larousse : « travailler ensemble à une oeuvre commune »

Pourquoi Dieu souhaite-t-il nous associer à son travail ?

Lui, le créateur des cieux et de la terre pourrait se passer des être humains que nous sommes.
Mais Dieu aime la relation.Il a créé l’être humain à sa ressemblance,  comme un vis à vis avec qui il peut dialoguer et agir.

Un Dieu de relation

Dieu est  amour.Il a soif d’être en relation avec tout être humain. Être collaborateur de Dieu signifie connaître sa pensée et vivre dans son intimité afin de discerner sa voix.

Quand sommes-nous collaborateurs avec Dieu ?

En effet, c’est Dieu qui nous a formés ; il nous a créés, dans notre union avec Jésus-Christ, pour que nous menions une vie riche en actions bonnes, celles qu’il a préparées d’avance afin que nous les pratiquionsEphésiens 2.10

Chaque fois que nous agissons dans ce cadre, nous sommes des collaborateurs de Dieu.
Il a l’initiative et c’est lui qui est le premier en toutes choses.

Chaque fois que nous assumons une autorité déléguée de sa part, nous sommes collaborateurs avec Dieu. Par exemple en étant un bon père de famille, ou une bonne épouse, « sel et lumière », en préservant la création.

3 illustrations décrivant la collaboration avec Dieu 

Paul nous invite ensuite à considérer 3 illustrations qui décrivent le lieu et la manière dont s’exerce cette collaboration.

1 L’Eglise, le champ ou le jardin que Dieu cultive

Pour certains, l’image du potager des fruits de la terre est familière, donc parlante.
Tous les bons soins dispensés aux légumes sont nécessaires. Mais l’excès ou le manque de pluie ou de soleil peuvent anéantir nos efforts.

Nous sommes ouvriers avec le Christ. Donc nous recevons notre part à faire. Elle est bien réelle et engage notre responsabilité.

La Parole de Dieu

Paul le précise utilement : « Ainsi, celui qui plante et celui qui arrose sont sans importance : seul Dieu compte, lui qui fait croître la plante. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux ; Dieu accordera à chacun sa récompense selon son propre travail.Car nous sommes des collaborateurs de Dieu et vous êtes le champ de Dieu.  (v.7)

Soyons attentifs à ne pas déborder du cadre délimité par Dieu.
Un peu d’humilité et de sagesse nous préserveront du découragement, de la lassitude, ou de l’orgueil.

2 L’Eglise, la maison de Dieu

Voici une autre comparaison suggérée par Paul.

Toute construction sérieuse commence par de bonnes fondations. Si cette condition n’est pas remplie, il est fort à parier que le reste de l’ouvrage sera tôt ou tard mis en péril. La fondation est en général invisible et pourtant elle remplit sa fonction tout au long de la durée de vie d’un édifice

Jésus-Christ, seule fondation efficace de la foi/vie chrétienne,

Paul le précise :

Car j’avais décidé de ne rien savoir d’autre, durant mon séjour parmi vous, que Jésus-Christ et, plus précisément, Jésus-Christ crucifié. 1 Corinthiens 2.2

et il ajoute au v. 5 : Ainsi, votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais bien sur la puissance de Dieu.

La croix, fondation pour des relations réconciliées

L’oeuvre de la croix est le seul fondement pour vivre des relations réconciliées. c’est différent des affinités et des traditions
Il reste actif et incontournable, quelques soient nos projets d’Eglise.

Le choix des matériaux

Après les fondations, il y a les matériaux employés pour la superstructure :
soit des matériaux nobles, rares et coûteux, soit des matériaux bon marché et peu résistants.

Sans le premier cas, il faut plus de temps, d’efforts et d’applications pour les mettre en oeuvre et les utiliser.
Pour le Seigneur, le temps ou le durée n’et pas un problème, pour nous par contre, si !

Si nous désirons être collaborateur avec Dieu, ne cherchons pas les raccourcis, les gains de temps et l’instantané. L’important c’et de finir la course et de remporter le prix
Plutôt engagé dans un marathon que dans un 100 m.

3 L’Eglise, temple de Dieu

Dans le nouvelle alliance, l’Eglise est le temple de Dieu, parce qu’elle est la demeure du Saint-Esprit

Rappelons-nous les versets familiers :

L’Eternel siège au milieu des louanges de son peuple

Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux, dit Jésus.

Travailler pour Dieu mais aussi les uns avec les autres

la critique négative, l’esprit de jugement peuvent nous dresser les uns contre les autres. Nous cessons alors d’être des collaborateurs  selon le coeur de Dieu.

Paul  nous exhorte à veiller sur notre conduite, car chacun rendra compte sur lui-même , au jour du jugement.

Reposons-nous sur la puissance de Dieu et laissons le Saint-esprit agir parmi nous.

L’action du Saint-Esprit nous aide à marcher dans l’unité.

En conclusion

Quel privilège d’être ouvrier, collaborateur avec Dieu. c’est toujours un choix, dans le respect de notre liberté mais où notre responsabilité est engagée

Travailler pour Dieu, travailler les uns avec les autres, cherchant à discerner les oeuvres préparées d’avance pour que nous les pratiquions

La croix de Jésus constitue le fondement de notre foi. Elle est puissance de Dieu pour nos vie et pour l’Eglise. Bâtir sur ce fondement répond à certaines conditions si nous désirons que cet ouvrage résiste au feu.

W.Kreis