Étiquette : S Augustin

De Trinitate – de la Trinité, oeuvre principale d’Augustin

De Trinitate : Introduction, historique et enjeux

S. Augustin préoccupé par le mystère de la Trinité

Aussitôt après sa conversion à la foi chrétienne, S. Augustin aimait méditer sur Dieu. Son but, c’était « connaître Dieu et l’âme, voilà ce que je désire, et rien de plus, rien absolument ». Mais il éprouve des difficultés à exprimer ce qu’il comprend et ressent en face du mystère de la Trinité. Ce sujet l’a préoccupé pendant une grande partie de son âge mûr.

La rédaction du De Trinitate

Il commence la rédaction de l’ouvrage en 399 et il la termine provisoirement six ans plus tard. Mais l’explication de la doctrine de la Trinité à l’aide de comparaisons psychologiques n’est pas évidente. Il avait l’impression que le sujet à traiter dépassait ses capacités. Il faillit donc renoncer à terminer son ouvrage qui était pourtant au centre de ses réflexions.

En 416, des amis bien intentionnés mettent en circulation le manuscrit incomplet, avec les douze premiers livres. Il se remet au travail sur l’ordre du primat de Carthage. Le De Trinitate au complet, publié en 419, reçut un accueil chaleureux et une large diffusion.

Les positions théologiques précédentes

S. Augustin part des positions théologiques de ses prédécesseurs jusqu’au 4e s. Il se propose de les résumer et de les approfondir en une synthèse constructive. Mais peu à peu, il va faire une œuvre personnelle, la plus personnelle de toutes ses œuvres.

« Au début du 5ème siècle, la grande lutte trinitaire appartenait à un passé déjà quelque peu éloigné » .

Les deux tendances opposées au sujet du Christ dans les premiers siècles de l’Eglise

L’arianisme, doctrine d’Arius

Arius (256-336) était un prêtre d’Alexandrie. Il voulait préserver l’unicité, le caractère unique de Dieu. Il avait développé la thèse de la subordination du Fils au Père : «Le Fils a un début, le Père n’en a pas. Le Fils n’est pas Dieu, c’est une créature. C’est pourquoi il ne peut être appelé Dieu mais dieu ».
On retrouve cette fausse doctrine chez les Témoins de Jéhovah.

Le Concile de Nicée, la doctrine exacte

Le Concile de Nicée (325) confirme la position doctrinalement exacte.
« Le Christ est le Fils de Dieu, il existe depuis toujours. Il est égal au Père. »

Contre la subordination arienne du Fils au Père, le Concile de Nicée (325) utilise le terme omoousion = consubstantiel. Il signifie la même substance, c’est à dire la même nature. Contre un statut du Christ qui serait un être créé, non préexistant, il choisit le terme gennèthenta engendré, et non poièthenta créé, fait.

Le Concile de Constantinople : divinité et personne du Saint Esprit

Plus tard, en 381, le Concile de Constantinople introduit la notion de divinité et de persona= personne du Saint Esprit. Ainsi s’impose dans l’Eglise le mystère de la Trinité comme point central et fondamental de la révélation.

Pour comprendre les relations réciproques entre les personnes de la Trinité, il fallait encore résoudre la question de la nature du Saint Esprit.

Les théologiens antérieurs à propos de la Trinité

Dans son ouvrage, S. Augustin cite les nombreux auteurs qui ont écrit avant lui sur la Trinité. Il explique pourquoi il reprend le même sujet.

Dans son discours de 393, De Fide et Symbolo ( de la foi et du symbole) , il écrivait déjà :

« Sur le Père et le Fils, nombreux sont les livres écrits par les (docteurs) savants et spirituels…Ils s’y sont appliqués à faire saisir comment le Père et le Fils ne sont pas un seul (individu) mais une seule réalité ou encore ce qu’est proprement le Père et ce qu’est le Fils.

Au contraire, l’Esprit saint n’a pas encore été étudié avec autant d’abondance et de soin… de sorte qu’il soit aisé de comprendre également son caractère propre (…) Nous ne pouvons l’appeler ni Fils, ni Père mais seulement l’Esprit Saint. »

Le De Trinitate d’Hilaire de Poitiers

S. Augustin mentionne un autre traité intitulé aussi De Trinitate. Il avait été rédigé à partir de 357 par Hilaire de Poitiers pour réfuter l’hérésie arienne :

Avant lui (Hilaire), la théologie latine considérait que le Verbe (le Logos=2e personne de la Trinité) n’avait été engendré qu’au moment de la création. Sous l’influence de la théologie orientale, Hilaire affirme fortement l’éternité de la génération du Verbe. Il oriente ainsi la théologie occidentale dans une direction nouvelle avec la célèbre formule trinitaire – «Dans le Père, le Fils et l’Esprit Saint, il y a l’Infinité en celui qui est l’Éternel, la Beauté (Species) en celui qui est son Image, la Jouissance en celui qui est la Grâce» (De Trin., II, 1

Les autres écrits sur la Trinité

S. Augustin a certainement connu d’autres écrits, par exemple ceux de Tertullien (160-225 ?) Ce dernier a créé les mots « Trinité » et « sacrement ». Et il parle de « deux substances (ou natures) » et d’une personne en Christ, et d’ « une substance » et de trois personne en Dieu.

Marius Victorinus insiste fortement « sur l’identité et la consubstantialité entre le Père et le Fils ». « Eusèbe de Césarée et Basile d’Ancyre, mettent l’accent sur la distinction entre le Père et le Fils, afin de sauvegarder la réalité du Fils de Dieu. »

Les Pères cappadociens (Basile de Césarée, Grégoire de Nysse, Grégoire de Nazianze) ont affirmé l’unité d’essence et la trinité d’hypostases=de personnes. Trinité, car sous l’influence de la formule du baptême, (Matthieu 28.19) l’Esprit Saint a été placé sur le même rang que le Père et le Fils

La théologie : la connaissance du Dieu trine

S. Augustin met ses connaissances au service de la doctrine de la vérité, de la théologie au sens propre qui est la connaissance du Dieu un et trine (trinitaire). A partir de toutes ces données, il mènera, dans le De Trinitate, une remarquable réflexion. Il conduira ainsi le développement doctrinal à un achèvement relatif.

Composition et plan d’ensemble

Comme l’écrit H.I. Marrou, dans son Saint Augustin et la fin de la culture antique, « S. Augustin compose mal » selon les normes actuelles de composition et de rédaction. Comme cela semble être l’habitude de toute l’Antiquité classique, il fait des digressions. Il prend des pistes secondaires qui l’éloignent du sujet principal et nuisent à l’équilibre de l’œuvre. Ces défauts s’expliquent par la richesses et l’abondance de ses idées.

Il reconnaît lui-même la difficulté dans le De Doctrina Christiana écrit à la fin de sa vie

« La clarté de l’enseignement exige le souci constant d’éviter dans l’exposé les questions secondaire . Mais cela réclame une grande puissance de mémoire et une concentration d’esprit peu ordinaire « 

Plan de l’ouvrage

C’est probablement pour ces raisons que S. Augustin donne dans le prologue du livre I le plan général de toute l’œuvre. Et au début du livre XV, il résume ce qu’il a exposé dans chacun des livres précédents pour faire apparaître les grandes lignes de l’ouvrage.

Le bouclier de la Trinité

D’après le prologue, le traité se divise en deux grandes parties :

– la première, Livres I à IV, démontre la vérité du dogme par les Ecritures,
– la deuxième, Livres V à XV, explique et approfondit le dogme par la spéculation (réflexion)

Cette deuxième partie spéculative se subdivise elle même en plusieurs livres

– les Livres V-VII traitent de la terminologie trinitaire. Ils rappellent les concepts de la philosophie pouvant s’appliquer au mystère de la Trinité, avec pour résultat la doctrine des relations en Dieu

– les livres VIII-XV se proposent de découvrir dans la vie de l’âme humaine des analogies qui éclairent le mystère de la vie intime avec Dieu.

Le Livre VIII, résumé de ce qui précède et introduction à ce qui suit, permettra de limiter cette étude du De Trinitate aux livres I à VIII

A suivre

C .Streng

Précis d’histoire des religions – J.-M. Nicole

1. Présentation du Précis d’histoire des religions

Le Précis d’histoire des religions, de Jules-Marcel Nicole [1], n’est pas un livre récent mais un point de départ indispensable pour qui aimerait en savoir un peu plus sur les religions du monde.

Cet article reprend et réunit en un seul texte trois recensions de lecture faites par le même auteur, et précédemment mis en ligne  :

1. Précis d’histoire des religions, présentation;
2. Précis d’histoire des religions, animisme et Antiquité ;
3. Précis d’histoire des religions, de l’Antiquité à nos jours

Introduction

Dans l’introduction, l’auteur indique les limites de son ouvrage : c’est un précis, qui présente de manière succincte mais exacte les grandes religions « en dehors du courant de la révélation biblique de l’Ancien et du Nouveau Testament ».

Objectif

Il en expose ensuite l’objectif principal :  « faire connaître sommairement aux chrétiens les autres religions »

– pour mieux comprendre les allusions aux croyances des peuples païens dans les textes bibliques,

– pour établir un état réel de la vie spirituelle et morale du paganisme contemporain et susciter un intérêt missionnaire,

– pour avoir un minimum d’informations afin de répondre aux propagateurs des philosophies orientales et de l’Islam et avertir ceux qui pourraient être séduits par ces spiritualités.

– pour comparer ce que Paul dit du païen qui a une certaine connaissance du vrai Dieu et de sa volonté mais s’est égaré à cause de sa rébellion (Romains 1.19) avec les observations des ethnologues.

Religions et magie

Après avoir expliqué brièvement le vocabulaire des systèmes religieux- monothéisme [2], hénothéisme [3], polythéisme [4], athéisme, animisme – J-M Nicole apporte quelques précisions et des distinctions éclairantes sur les rapports entre religion et magie :

la religion établit une relation de dépendance, la magie établit un rapport fondé sur la manipulation.

Plan

L’ouvrage lui-même est divisé en plusieurs parties de longueur inégale.
La première partie, en deux chapitres, présente les religions animistes, dans les peuples dits primitifs puis dans les peuples africains et malgaches.
Dans la deuxième partie, les religions de l’Antiquité, il est intéressant que l’auteur ne s’arrête pas seulement aux religions les plus connues, égyptienne, grecque ou romaine souvent citées dans les livres d’histoire ou dans les ouvrage de culture historique générale ou spécialisée. Il fait aussi découvrir au lecteur des croyances moins connues et moins citées comme la religion cananéenne et des pays voisins d’Israël, la religion perse, et plus proche de nous, la religion germanique et la religion celtique.

La dernière partie, la plus longue, fait un exposé des religions contemporaines. Elle est assez brève pour le Japon, un peu plus détaillée pour la Chine, et beaucoup plus développée pour l’Inde dont les diverses spiritualités ont largement dépassé les frontières du pays pour se répandre dans tout l’Est asiatique et même en Europe. Elle se termine par une étude assez exhaustive, historique et doctrinale de l’islam, avec un aperçu de quelques unes de ses divisions et dissidences.
L’auteur suggère quelques pistes de réflexion à propos de l’opposition des musulmans vis à vis de la foi chrétienne mais il insiste aussi sur certains points qui pourraient favoriser le contact et l’évangélisation de personnes que nous sommes souvent amenés à côtoyer.Trois cartes en noir et blanc, sur la répartition mondiale des peuples primitifs, l’expansion du bouddhisme et les conquêtes musulmanes ainsi qu’un index assez détaillé et une bibliographie volontairement réduite terminent le livre dans ses dix dernières pages.

2. Animisme et religions antiques : des conceptions religieuses distinctes

Du livre Précis d’histoire des religions, on retiendra particulièrement la distinction dans l’animisme entre les conceptions religieuses des peuples dits primitifs et les religions des peuples africains et malgaches.

Peuples dit primitifs

Même éloignés les uns des autres sur l’ensemble de la planète, les peuples dits primitifs ont gardé dans l’animisme des conceptions religieuses convergentes et relativement exactes dans leur ensemble même si elles sont entachées de naïveté et d’anthropomorphisme[5]  : la croyance en un Dieu unique créateur, une certaine idée de l’éternité, de l’au-delà et de la survie après la mort, une morale assez élevée.

Peuples africains et malgaches

En revanche, chez les peuples africains et malgache, la croyance au Dieu suprême subsiste toujours plus ou moins, mais son culte a pratiquement disparu, soit à cause de son éloignement supposé, soit parce qu’il est remplacé par des intermédiaires plus proches comme les esprits bienfaisants ou malfaisants et les âmes des défunts.On accorde ainsi une importance primordiale aux cérémonies funèbres, aux pratiques comme l’initiation, le fétichisme et la sorcellerie ou encore au vaudou que l’auteur a suffisamment esquissé pour qu’on s’en fasse une idée. On peut cependant retenir, pour un pont avec la foi chrétienne, le culte centré sur les sacrifices d’animaux en expiation pour des fautes commises.

Religions de l’Antiquité

Si les religions de l’Antiquité les plus connues, égyptienne, grecque et romaine, figurent aussi bien dans les manuels scolaires d’histoire ou d’initiation aux langues anciennes que dans des ouvrages de vulgarisation, on appréciera l’approche concise des religions voisines de l’Israël antique.

La création et le déluge bibliques et les mythes cosmogoniques[5] mésopotamiens

En particulier, en introduction à une étude beaucoup plus poussée à laquelle il invite d’ailleurs tout au long de son ouvrage, l’auteur établit des comparaisons entre la création et le déluge bibliques et les mythes cosmogoniques de la religion mésopotamienne. Il souligne aussi les aspects négatifs (cruauté et prostitution) et positifs (notion du sacrifice, code de loi d’Hammourabi) de cette religion qui n’a pas survécu à l’invasion perse avec Cyrus le Grand au 6e siècle avant J.-C.

La religion cananéenne

La religion cananéenne a été en contact proche avec la religion juive au point qu’il y a eu des contaminations dénoncées par les prophètes bibliques. On retiendra surtout l’accent mis sur la déviation de la notion de sacrifice, avec des sacrifices humains et des pratiques immorales comme la prostitution sacrée. On comprend ainsi un peu mieux la sévérité des mesures ordonnées par Dieu pour l’extermination de ces populations.

La religion perse

Quant à la religion perse, elle « plonge ses racines dans un lointain passé, mais continue à être pratiquée par le quelques milliers de Parsi en Iran et en Inde ».Une certaine tendance au monothéisme avec Zarathustra, (6e, 7e siècle avant J.-C) a conduit les grands souverains perses des 6e au 4e siècles avant J.-C comme Cyrus, à favoriser les Juifs.

Le mazdéisme et le manichéisme

Après l’effondrement du zoroastrisme devant les troupes musulmanes au 7ème siècle, le mazdéisme a prévalu avec un dualisme très poussé entre le principe du bien et celui du mal. Ces tendances dualistes ont subsisté au Moyen-Âge chez les cathares[6] en particulier.Un des avatars de cette religion, le manichéisme, mélange de « zoroastrisme, bouddhisme et christianisme » a connu ses heures de gloire aux 4e et 5e siècle jusqu’en Afrique du Nord et influencé S. Augustin avant sa conversion.

Les religions celtiques et germaniques

L’évocation rapide de deux religions européennes disparues officiellement, comme les religions celtiques et germaniques, présente un certain intérêt culturel pour le lecteur cultivé qui s’intéresse à l’histoire, à la linguistique et à l’ethnologie. Surtout, sont retracées les grandes lignes de pratiques qui n’ont pas aussi totalement disparu qu’on voudrait le croire mais qui subsistent de manière ouverte dans le folklore ou dissimulée dans des mouvements occultes plus ou moins avoués dont le plus connu fut le nazisme, avec ses résurgences actuelles. Il suffit de faire une recherche thématique sur Internet pour s’en rendre compte.

3. Les religions de l’Antiquité à nos jours

Plus de la moitié des pages du livre Précis d’histoire des religions sont ensuite consacrées aux religions actuelles. Elles en retracent l’évolution depuis l’antiquité jusqu’à nos jours.

Les religions de la Chine

En Chine on parle de « trois religions » : une combinaison du confucianisme – une philosophie éthique sociale et politique, du taoïsme – panthéiste, qui accorde peu d’importance aux pratiques religieuses visibles, et du bouddhisme – tel qu’il a évolué, passant d’une religion athée à des cérémonies idolâtres avec temples et statues, religions auxquelles il faut ajouter « le marxisme qui continue à influencer la société ».On retiendra la conclusion de J.-M. Nicole qui déplore un éloignement de plus en plus grand de la vérité mais espère que le vide créé par le marxisme ouvrira une voie favorable à l’évangélisation

Les religions de l’Inde

L’auteur consacre ensuite plusieurs chapitres aux religions de l’Inde. Il situe chacune d’entre elles dans son contexte historique et en indique non seulement les grandes lignes mais il insiste sur les points principaux qui permettent de les distinguer les unes des autres.

Plusieurs pages (106 à 111) décrivent en détail dans le brahmanisme le système des castes avec leurs règles destinées surtout à préserver le karma des gens des classes supérieures. Elles décrivent ensuite « la voie du salut éternel » telle qu’un jeune homme de bonne famille doit la pratiquer pour favoriser son karma, échapper à la réincarnation et se fondre dans le Brahman, le principe infini.

Mais, fait remarquer J.-M. Nicole, cette religion séduisante au premier abord par la primauté donnée au spirituel, est en fin de compte effrayante : absence d’un Dieu personnel, solitude absolue face au besoin de salut, « mépris des malheureux qui auraient mérité leur sort » à cause des fautes commises dans des vies antérieures.

A propos de l’hindouisme, toujours lié au système des castes et de la réincarnation, on remarquera – par différence avec le brahmanisme – que c’est une religion beaucoup plus populaire, idolâtre, avec d’innombrables dieux, temples, statues, fêtes religieuses. Sa pratique, accessible à tous ne se concentre pas sur la connaissance mais sur la dévotion personnelle, le bhakti « qui peut avoir des allures assez nobles mais revêt parfois des formes superstitieuses et dégradantes ».Le chapitre sur l’hindouisme se termine par une nomenclature et un très bref exposé de quelques religions dérivées, en particulier la scientologie qui défraie la chronique actuelle.

La conclusion souligne les difficultés rencontrées pour l’évangélisation dans un système accueillant pour toutes les formes religieuses mais « franchement hostile à une religion qui se présente comme la seule vraie ». Elle rappelle aussi que l’évangélisation de l’Inde commencée peut-être dès le 1er siècle, avec une Église au 4e siècle s’est peu répandue au cours des siècles suivants. Cependant, avec le nombre des conversions en augmentation importante, on peut « espérer que bon nombre d’Indiens trouveront le chemin de l’Évangile »[8]

Une brève approche du bouddhisme et de l’Islam

On se permettra de passer rapidement sur le bouddhisme et surtout sur l’islam, objet de nombreuses études aussi bien dans le monde religieux que dans le monde laïque à cause de ses contacts quotidiens avec la culture occidentale.

On soulignera cependant l’intérêt d’une présentation brève, schématique mais suffisante pour une première approche de ces deux religions, en particulier les pages 133 à 136 qui font état de l’extension du bouddhisme à travers le monde.

Un minimum indispensable pour une réflexion personnelle

On pourrait en recommander la lecture à toute personne cultivée qui s’intéresse à l’histoire des religions. Mais dans une société où on lit de moins en moins, et dans certains milieux religieux où l’effort culturel est mis en doute, il pourrait être utile d’en présenter – sous forme d’exposé encore plus succinct mais agrémenté d’illustrations – les grandes lignes, les plus utiles pour les objectifs immédiats d’évangélisation et de contact.

En conclusion, on peut recommander ce livre comme un minimum indispensable, comme une base préalable, comme une ouverture à une réflexion personnelle et objective indispensable à toute étude plus approfondie des religions.

Notes

[1] J.-M. Nicole, Précis d’histoire des religions, Éditions de l’Institut Biblique 39, Grande Rue, F- 94130 Nogent sur Marne, 1990, 175 p.
[2] Croyance en un seul Dieu
[3] L’hénothéisme désigne une forme de croyance en une pluralité de dieux dans laquelle l’un d’entre eux joue un rôle prédominant par rapport aux autres et reçoit un culte préférentiel (Wikipedia)[
4] Croyance en plusieurs dieux
[5] Tendance à attribuer aux divinités des caractéristiques propres à l’homme
[6] qui se rapporte aux système de formation de l’univers
[7]Mouvement religieux dualiste, répandu au 12e s dans le midi de la France
[8] En Inde, les chrétiens étaient dans les années 2000, 23 millions (15 à 16 millions de catholiques, 6 millions de protestants), surtout dans l’État du Kerala au sud. Ils sont « particulièrement actifs pour promouvoir une plus grande égalité sociale et améliorer la condition socio économique des plus défavorisés » Cité d’après Le Monde de la Bible N° 141, mars 2002, p. 21. Depuis 2014, les chrétiens hindous subissent la persécution.

C. Streng