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Paul et la contestation à Corinthe – le voile sur le coeur

La contestation à Corinthe

2 Corinthiens 3.1-18. 

Paul et la contestation

Paul vient de l’apprendre par un courrier express. Des judaïsants, des Juifs devenus chrétiens, qui se disent « serviteurs du Christ » (11.23) sont venus perturber les chrétiens de Corinthe.

« Ce Paul, comment pouvez-vous lui faire confiance : il n’a pas de lettre de recommandation officielle des autorités de Jérusalem.
Comment peut-il se dire envoyé de Dieu : il n’a ni beaucoup de santé, ni beaucoup de succès et ses discours ne sont guère éloquents. Il n’est pas brillant comme notre grand législateur, Moïse : Lui au moins reflétait la gloire de Dieu sur son visage.

Retour à la Loi de Moïse ?

Et vous, Corinthiens, Grecs d’origine païenne. Vous vous êtes tournés vers le Christ, c’est bien mais pas suffisant.. Regardez un peu votre état moral, votre conduite, il y aurait beaucoup à en redire. Vous feriez bien de vous conformer à la Loi donnée par Moïse… »

Quelques chrétiens de Corinthe mettent alors aussi en doute l’autorité de Paul et la validité de son ministère. Le ver est dans le fruit. Comment arrêter les ravages ?

Les arguments de Paul

Regardons comment l’apôtre va répondre point par point à ses adversaires au chapitre 3 de sa 2lettre aux Corinthiens

Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmesou avons-nous besoin, comme certains, de vous présenter des lettres de recommandation ou de vous en demander ?

Notre lettre de recommandation, c’est vous

Canal de Corinthe

 

« Avez-vous vraiment besoin de lettres de recommandation, ne savez-vous pas qui je suis, Avez-vous oublié mon service pour Dieu parmi vous ? »

 

« Notre lettre c’est vous-mêmes, une lettre écrite dans notre coeur, que tout le monde peut connaître et lire »

Ma lettre de recommandation, en fait c’est vous, les chrétiens de Corinthe. Votre nouvelle vie en Christ, voilà une véritable lettre de recommandation.

Votre vie nouvelle, c’est le résultat de mon ministère. C’est une lettre du Christ authentifiée, validée par l’action de l’Esprit sur vos vies. Pas une lettre écrite avec de l’encre sur des tablettes de pierre mais une lettre du Christ écrite sur vos cœurs

Vous êtes une lettre que le Christ a confiée à notre ministère et qu’il nous a fait écrire, non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tablettes de pierre, mais sur des tablettes de chair : sur vos coeurs.

Bien sûr j’ai quelques soucis

Oui, bien sûr, j’ai un problème de santé, une écharde dans la chair (2 Co 12.7) et bien des détresses

Ainsi, nous sommes accablés par toutes sortes de détresses et cependant jamais écrasés. Nous sommes désemparés, mais non désespérés, persécutés, mais non abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis (4.8-9)

Ceux qui me critiquent ont du succès, mais n’est ce pas un succès facile ?

En tout cas nous, nous ne sommes pas comme tant d’autres qui accommodent la Parole de Dieu pour en tirer profit (2.17)

Je ne ne suis pas très brillant dans mes discours ?
 Mon objectif, c’est de vous prêcher Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié sans les discours persuasifs de la sagesse… (1 Cor 2.2, 4)

Mon assurance, ma capacité viennent de Dieu

Mon assurance me vient de Dieu, pas du tout de moi. C’est lui qui m’a appelé à être apôtre et c’est lui qui m’a donné les compétences pour mon service. C’était une démonstration d’esprit, de puissance

 Cela ne veut pas dire que nous puissions nous considérer par nous-mêmes à la hauteur d’une telle tâche ; au contraire, notre capacité vient de Dieu. (v. 5)

Et les nôtres ?

Et nos compétences, nos capacités à nous , d’où viennent-elles ? En apparence de notre éducation, de notre personnalité, de notre intelligence ? En fait, tout vient de Dieu, c’est bien lui qui nous les accordées.

La Loi de Moïse : pas un moyen de salut

« Etre chrétien ne suffit pas » vous a-t-on dit. Il faut aussi obéir à la loi de Moïse.

Oui, la loi de Moïse est juste. Mais elle n’est pas un moyen de salut. Personne, pas même ceux qui vous recommandent de la suivre, n’est capable de l’appliquer dans tous ses commandements. Elle a fixé une norme mais sans offrir de moyen pour l’atteindre. Elle révèle le péché. Et les hommes et les femmes pécheurs et faibles sont incapables d’y échapper.

Est-ce donc le bien qui est devenu pour moi la mort ? Jamais de la vie ! C’est le péché qui, pour se manifester comme tel, a produit en moi la mort par le bien, afin que, par le commandement, le péché apparaisse dans toute sa puissance de péché. Romains 7.13

La loi tue mais Dieu fait vivre

Oui, la lettre de la Loi tue, avec ses commandements écrits elle inflige la mort (v.6) L’ancienne alliance, le ministère de Moïse au service de la Loi conduit à la mort ( v.7) et à la  condamnation (v. 9).

Mais ce que la Loi était incapable de faire, parce que l’état de l’homme la rendait impuissante, Dieu l’a fait. Il a condamné le péché dans la nature humaine en envoyant à cause du péché son propre Fils dans une nature semblable à celle de l’homme pécheur Romains 8.3

La nouvelle alliance dans les coeurs

Dieu a fait de Paul le serviteur de la nouvelle alliance conclue par le sang du Christ (Luc 22.20). Cette nouvelle alliance annoncée par Jérémie est inscrite dans les pensées et gravée dans les cœurs.

 Mais voici quelle alliance je vais conclure avec le peuple d’Israël : Après ces jours, déclare l’Éternel, je placerai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes, je la graverai dans leur coeur ; moi, je serai leur Dieu, eux, ils seront mon peuple. Jérémie 31.33

La nouvelle alliance, le ministère au service de l’Esprit permet aux hommes d’être déclarés justes devant Dieu (v. 9). Paul peut annoncer la vie. Et les Corinthiens l’ont reçue.

L’Esprit vivifie, L’Esprit communique la vie (V.6). La nouvelle alliance au service de l’Esprit est gravée sur leurs coeurs

Comment « tuer » avec la lettre ?

– Mettre en avant son système de pensée ou de croyance et en faire la norme de vérité
– Mettre en avant le rituel de son Eglise, y compris la manière de pratiquer le baptême et la cène
– Prêcher son petit credo au lieu ou en plus de l’Evangile.

Les Juifs avaient une théorie à propos du Messie: il devait apparaître sous telle forme, faire tel travail, atteindre tel destin. Il est venu, mais n’était pas conforme à leur théorie. Ils l’ont rejeté et ont été condamnés.

Attention aussi à ne pas employer l’expression à tort et à travers pour accuser. Un vocabulaire théologique précis qui définit bien les choses, la rigueur et la justesse de l’expression, ce n’est pas la lettre qui tue.

Moïse, la gloire de la Loi et la gloire de l’Evangile (v. 7-12)

La loi donnée par Moïse était glorieuse, majestueuse, c’est vrai, mais si glorieuse que les Israélites ne pouvaient le regarder en face. Et cette loi condamne les pécheurs à mort. (v. 7) Elle exige l’obéissance. Seul l’Esprit rend capable d’obéir
Alors le ministère qui conduit les hommes à être déclarés justes devant Dieu est bien plus glorieux que celui qui les condamne (v. 8)

Une gloire passagère, une gloire éternelle

La gloire de la Loi et celle du législateur, Moïse était passagère (v.7, 11), celle de l’Esprit demeure pour toujours (v. 11)

Exode 34: 29-35. décrit la splendeur qui brillait du visage de Moïse quand il revenait de sa rencontre avec Dieu. Ce rayonnement, cependant, s’est évanoui avec le temps et il a disparu à la longue.

Paul affirme que Moïse représente le judaïsme ancien. Sa gloire, était autrefois une réalité dans l’histoire.
L’Ancien Testament était glorieux et sans égal dans les siècles précédant le Christ. Tribus organisées en nation, doctrine du Dieu unique (malgré la tendance à l’idolâtrie païenne) sainteté de la vie humaine, droits des personnes et des biens, obligations de fraternité , devoirs envers la nation, les pauvres et les étrangers, respect du sabbat et de son culte, obéissance à Dieu…

La gloire qui demeure : l’Evangile

Cette gloire temporaire se dégrade maintenant. Son temps est fini. Elle a cédé la place à ce qui demeure, c’est à dire l’Évangile.

 On peut même dire que cette gloire du passé perd tout son éclat quand on la compare à la gloire présente qui lui est bien supérieure. Car si ce qui est passager a été touché par la gloire, combien plus grande sera la gloire de ce qui demeure éternellement (v. 10, 11)

Ce contraste entre l’ancienne et la nouvelle alliance est à l’avantage de la nouvelle alliance. Il remplit Paul d’assurance (v. 12). Dieu l’a appelé à le servir, à faire connaitre la gloire de Dieu au monde. Le ministère de l’Esprit ouvre les coeurs à Dieu, le ministère de la justice déclare justes les pécheurs, le service pour Dieu demeure pour toujours. Son ministère est beaucoup plus glorieux que celui de Moïse.

Le voile sur le coeur

Moïse et son voile v. 13-16

Moïse reflétait la gloire de Dieu. Oui mais les Juifs ne le supportaient pas. Alors il mettait un voile sur son visage. Paul l’explique aux versets 13 et l’adapte à la situation de son temps au verset 14

Nous ne faisons pas comme Moïse qui « couvrait son visage d’un voile » pour empêcher les Israélites de voir la réalité vers laquelle tendait ce qui était passager. Mais leur esprit est devenu incapable de comprendre : aujourd’hui encore, lorsqu’ils lisent l’Ancien Testament, ce même voile demeure ; il ne leur est pas ôté, car c’est dans l’union avec le Christ qu’il est levé.

Les interprétations possibles ne s’excluent pas l’une l’autre.

1.Un éclat qui s’affaiblit

En présence de Dieu, le visage de Moïse était rayonnant. Mais cet éclat allait en s’affaiblissant . Il ne voulait pas que les Israélites le voient s’effacer. Alors il se voilait le visage.

Pourquoi ? pour éviter que le peuple ne soit déçu. Il savait que les Israélites étaient facilement découragés. Plusieurs fois, il ont voulu retourner à l’esclavage en Egypte.

Il serait facile de les critiquer. Mais nous pouvons essayer de les comprendre. Nous n’aimons pas changer nos habitudes même si certaines sont à la limite du supportable. Beaucoup veulent continuer dans les traditions religieuses dans lesquelles ils ont été élevés. Ils sont parfois tellement engagés dans leur passé, qu’ils sont insensibles à la vérité de l’Evangile, à toute nouveauté, même vraie, même profitable.

2. Une religion temporaire 

La lumière qui s’effaçait sur le visage de Moïse indiquait que la religion de la Loi était temporaire. Mais les Israélites au jour de Moïse et au temps de Paul (jusqu’à ce jour v. 15) persistaient à le regarder comme si elle était l’incarnation définitive du salut de Dieu. Ainsi, la lumière qui diminue sur le visage de Moïse contraste avec la gloire sans fin de Dieu qui rayonne du visage de Jésus-Christ (4.6).

3. Un acte de grâce et de jugement

Un acte de grâce et de miséricorde divine, mais aussi de jugement contre un peuple rebelle.
Moïse se voilait pour éviter au peuple d’Israël d’être frappé à mort par la gloire divine qui rayonnait de son visage. Leur idolâtrie avec le veau d’or, les murmures, les révoltes, leur endurcissement dans le péché les aurait détruits s’ils avait continué à regarder le visage de Moïse dans son éclat

 Pour moi, je n’irai pas au milieu de vous, car vous êtes un peuple rebelle et je pourrais être amené à vous exterminer pendant le voyage. Exode 33.3

Le voile porté par Moïse exprime le jugement de Dieu. La gloire reflétée de Dieu doit être voilée pour ne pas les détruire à cause de leur péché. Il exprime aussi la miséricorde de Dieu. La gloire de Dieu peut être présente au milieu du peuple par l’intermédiaire de Moïse.

Le voile, obstacle, endurcissement

Au temps de Paul, le voile représente aussi la difficulté de comprendre, l’endurcissement spirituel. Il empêche ceux qui étudient la Loi d’en comprendre la portée profonde, de saisir que la vraie gloire de Dieu est en Christ.
A la première prédication de Paul à la synagogue de Corinthe, les Juifs locaux l’ont contredit, injurié et jeté dehors..(Actes 18: 5-11)`

Le voile enlevé

Alors, le seul moyen d’enlever le voile qui obscurcit , c’est la Parole, la Parole écrite, prêchée de l’Evangile mais aussi et surtout la Parole vivante, le Christ. Enlever le voile, c’est se tourner vers le Christ , se convertir et continuer …

Rejeter le Christ, le seul qui puisse ôter le voile, c’est s’obstiner dans l’endurcissement. Seuls ceux dont le cœur est transformé par l’Esprit accepteront d’être rachetés par le Christ. Accueillir le Seigneur pour faire disparaître le voile et passer de l’ancienne alliance à la nouvelle.

«Le voile … n’est enlevé que par le Christ» (v. 14c), c’est pourquoi cette nouvelle alliance est scellée en Christ. Paul insiste : Israël doit se tourner vers le Christ et le reconnaître comme Seigneur.

Moïse se dévoilait en présence de la gloire du Seigneur. Pour Paul, c’est l’expérience du chrétien qui se convertit, qui se tourne vers le Christ.

Paul le souhaite et l’espère pour les Juifs de son temps.
S’ils se tournent vers le Seigneur, s’ils se convertissent, le voile qui enveloppe leurs cœurs et leurs esprits sera enlevé. Israël doit lui-même agir pour enlever le voile.
Il en est de même pour les non juifs. Dans la nouvelle alliance, toute personne peut entrer en présence du Seigneur par l’Esprit qui enlève le cœur de pierre et écrit la loi de Dieu sur les cœurs.́

A propos de voile, une illustration

Après une opération de la cataracte, on a un voile blanc devant l’oeil, d’abord opaque puis de plus en plus transparent. Le chirurgien recommande de  beaucoup boire pour enlever le sang resté dans l’œil.

Boire beaucoup pour laver, purifier…
Ajouter de plus en plus de Parole de Dieu à la Parole éclaire cette Parole. Elle enlève les obstacles qui empêchent de la comprendre et de la mettre en pratique.
Ainsi, la parole inspirée des Evangiles et des lettres du Nouveau Testament éclaire la Parole de l’Ancienne Alliance
Mais une parole simplement humaine, légalisme, traditions d’Eglise… ajoute encore du trouble. Attention à notre nourriture spirituelle.

Là où est l’Esprit du Seigneur, là règne la liberté.

On peut comprendre le lien entre la liberté de parole et le voile enlevé par l’Esprit du Seigneur.
Il faut rapprocher « la hardiesse, l’audace de la parole », résultant de la confiance et de la liberté et les expressions araméennes traduites par « découvrir la tête » – comme signe de liberté ou « découvrir le visage », qui signifie « avoir la liberté de parler ». L’expression était bien connue des rabbins, anciens collègues de Paul.

C’est la réponse de Paul à ceux qui lui reprochent de manquer d’éclat, de présence. Il a la hardiesse, la liberté de la parole. Il a le le droit d’avoir accès à Dieu, avec une bonne conscience, liée à la liberté et à l’autorité.

Cette hardiesse est le remède à la crainte, au découragement

On peut rapprocher « puisque nous avons vraiment un tel espoir, nous parlons avec une grande liberté » (3.12) de « puisque nous avons ce ministère … nous ne sommes pas découragés » (4.1)
Sa «hardiesse» , sa liberté de parole lui vient de sa «sincérité» (2.17). Elle s’oppose à toute «tromperie»

Nous rejetons les intrigues et les procédés indignes. Nous ne recourons pas à la ruse et nous ne falsifions pas la Parole de Dieu (4.2).

Son assurance repose sur l’espoir, sur ce qui est permanent, pas transitoire (3.11). Car si ce qui est passager a été touché par la gloire, combien plus grande sera la gloire de ce qui demeure éternellement.
Il est appelé à être « serviteur » d’une nouvelle alliance et il posséde donc une autorité valable

 «Nous parlons avec une grande assurance ou liberté » correspond à «Je n’ai pas honte ou je suis fier de l’Evangile» (Romains 1:16).

Transformation progressive à l’image de la gloire du Seigneur

 Et nous tous qui, le visage découvert, contemplons, comme dans un miroir, la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en son image dans une gloire dont l’éclat ne cesse de grandir. C’est là l’oeuvre du Seigneur, c’est-à-dire de l’Esprit. (v. 18)

Le Christ a enlevé le voile une fois pour toutes. C’est pourquoi il est possible à la fois et en même temps de contempler et de refléter le Christ.

Comme Moïse, le chrétien reflète la gloire du Seigneur dans la mesure où il le contemple. La contemplation du Christ transforme le chrétien, et alors il devient le reflet de l’image contemplée. Nous devons contempler le Christ pour refléter son image.

Le Christ, reflet de l’image de Dieu vue dans un miroir.

Et celui qui contemple le Christ reflète aussi l’image de Dieu. Ainsi, les croyants sont peu à peu transformés dans l’image divine, c’est à dire le Christ.

Comme l’indique le verbe principal du verset « transformés » (en grec, métamorphoser), c’est une transformation intérieure qui se manifeste de façon « visible ». Ainsi le visage de Moïse rendait visible la gloire de Dieu.
L’image divine du Christ, image de Dieu est rendue «visible» dans le mode de vie du chrétien.

La gloire du Seigneur qui se reflète dans la vie du croyant augmente progressivement. La transformation n’est pas instantanée, mais progressive. En participant à la gloire du Christ, le chrétien se transforme en cette même gloire jusqu’à la glorification finale.

Transformation de gloire en gloire par l’intermédiaire du Seigneur qui est l’Esprit.

Dans la nouvelle alliance inaugurée par la résurrection de Jésus-Christ et l’envoi de l’Esprit, Jésus-Christ est proclamé Seigneur de l’univers, accessible au chrétien par l’Esprit.

Paul ne veut pas dire que le Christ et l’Esprit sont une seule personne.
Il s’agit d’une identité de fonction entre le Christ et l’Esprit.
«Les croyants sont transformés de gloire en gloire (comme quand on est transformé) par le Seigneur, qui travaille par l’Esprit »
C’est Jésus Christ qui a donné son Esprit à l’Eglise, et par son Esprit il est présent dans son Eglise. Le ministère du Christ dans l’Eglise s’accomplit par l’Esprit. La relation que le chrétien peut avoir avec le Seigneur ressuscité passe par l’intermédiaire de l’Esprit.

Un cantique dit : « tel que je suis, je viens à toi ». Mais aucun chrétien ne devrait rester tel qu’il est. Et surtout pas mettre d’obstacle au changement spirituel que Dieu veut faire en lui. Certains ne ressentent pas la nécessité d’un tel changement intérieur du moment qu’ils pensent avoir la bonne étiquette, la bonne Eglise, la bonne confession de foi.

Le désir de Dieu, c’est que chaque chrétien devienne comme le Christ. Qu’il parvienne à la maturité, « à l’état d’adulte, à un stade où se manifeste toute la plénitude qui nous vient du Christ. » (Ephésiens 4.13) avec une transformation quotidienne de son caractère en celui de son Seigneur.

Pour cela, il faut laisser le Saint-Esprit faire son travail en l’invitant dans toutes les chambres, tous les domaines de notre vie. Alors il nous révélera nos zones d’ombre, nos faiblesses, nos péchés.

Et si on les reconnaît devant les autres, au lieu de les cacher, et si on laisse l’Esprit de Dieu nous transformer, ce sera un témoignage.

Le chrétien ne joue pas au « parfait ». Mais il laisse les autres voir comment le Seigneur transforme peu à peu sa vie. C’est être « des lumières dans le monde », « un parfum du Christ », « une lettre lue par tous les hommes ».

C. Streng