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Esaïe prophète en temps de crise

Esaïe 40.27-31 : un temps de crise politique et spirituelle

Israël et Juda sous domination de l’empire assyrien

Esaïe a été prophète pendant plus de quarante ans à Jérusalem, depuis la fin du règne d’Osias en 740 jusqu’au début de celui de Manassé, le plus mauvais roi du royaume de Juda, vers 686.

Israël et Juda sont les deux royaumes du Nord et du Sud après le schisme, la séparation des tribus, sous le règne de Roboam fils de Salomon.

 

Les deux royaumes sont passés sous la domination de l’empire assyrien, … la grande puissance politique et militaire de l’époque.

Depuis plus d’un siècle, l’empire assyrien, la grande puissance politique et militaire de l’époque impose sa suzeraineté, son autorité politique sur les petits États : Syrie, Israël et Juda. (2e livre des Rois, chapitres 16 à 20)

par l’intermédiaire du parti pro-assyrien

Cette influence s’exerce par l’intermédiaire du parti pro-assyrien, qui cherche à mettre en place le roi et la politique de son choix, évidemment favorables à l’empire assyrien. Mais il y a un parti adverse qui résiste, d’où des luttes d’influence.

 C’est un temps de crise, de crise violente. Plusieurs des derniers rois d’Israël assassinent leur prédécesseur et se font assassiner par leurs successeurs. Les petits États entrent dans des jeux d’alliance pour se rebeller ; ils refusent de payer le tribut, leimpôt exigé par l’Assyrie;  ils cherchent l’appui de l’autre grande puissance, l’Égypte.

Des alliances à risque catastrophique : l’idolâtrie

Dans le monde antique, toute alliance politique avec un pays étranger, a une conséquence … quasi inévitable. On se conforme à ses croyances religieuses, on rend un culte à ses divinités, à ses idoles. Et on le fait d’autant plus facilement que – croit-on- … ce sont ces divinités qui lui donnent sa puissance, qui lui permettent ou lui accordent la réussite.

Esaïe s’oppose à ces alliances avec des puissances étrangères. En effet, elles entraînent l’idolâtrie. Il prophétise aussi bien la fin des États vassaux que celle des empires suzerains successifs, Assyrie puis Babylonie. Seul un reste du peuple de Dieu se repentira et reviendra de l’exil

Achaz, roi de Juda est en conflit avec les rois de Syrie et d’Israël. Plutôt que  la confiance en Dieu, il préfère l’alliance avec l’empire assyrien.
Résultat logique et inévitable : le royaume de Juda deviendra un satellite de l’Assyrie.
Comme Esaïe l’a prophétisé, le royaume de Syrie est écrasé en 732, le royaume d’Israël cesse d’exister en 722, la population est déportée en Assyrie.

Ezéchias un roi fidèle mais…

Ézéchias, fils et successeur d’Achaz est un roi fidèle qui fait confiance à Dieu. Les chapitres 36 à 39, la partie historique du livre d’Esaïe racontent ses démêlés avec l’empire assyrien.
Jérusalem est assiégée en 701 par le roi Sanchérib et l’armée assyrienne   
Suite aux prières du roi  et du prophète, la ville est délivrée miraculeusement. Une épidémie, probablement la peste, fait 185000 morts en une nuit chez les assaillants.

Mais Esaïe dénonce aussi l’orgueil et la légèreté du roi. Ezéchias montre tous ses trésors, c’est à dire sa puissance militaire à l’ambassade babylonienne du roi  Mérodac-Baladan. Certes celui-ci veut le féliciter pour sa guérison miraculeuse; Mais surtout chercher une alliance contre l’empire assyrien.
L’empire babylonien, la nouvelle puissance politique  et son roi Nabuchodonosor reviendront plus tard, en vainqueurs.

Les Babyloniens emmèneront les descendants d’Ézéchias en captivité.

La prophétie d’Esaïe : un encouragement en temps de crise

Les chapitres 40 et suivants peuvent être lus selon des perspectives différentes.

Esaïe, prophète du 8ème siècle s’adresse sans doute d’abord directement à ses contemporains, qui ont échappé au siège de Jérusalem après le retrait de Sanchérib en 701. Ils n’ont pas retrouvé d’indépendance politique véritable et craignent toujours une nouvelle invasion.

Le message pourra s’appliquer aussi aux contemporains de Manassé, le plus mauvais des rois de Juda. Son idolâtrie et ses crimes attireront nécessairement le jugement et l’exil annoncé à Ézéchias.

Enfin, la prophétie peut contenir, un message pour les exilés qui la liront beaucoup plus tard à Babylone après la prise de Jérusalem en 586.

Ceux qui veulent rester fidèles à l’Éternel ont besoin d’être encouragés Ils ont besoin de savoir qu’il y aura, au-delà de l’exil, au delà des épreuves, un avenir pour le peuple de Dieu.

 

Contestation et découragement

Pourquoi dis-tu, Jacob,
pourquoi répètes-tu, Israël :
Ma destinée est cachée au Seigneur,
mon droit passe inaperçu de mon Dieu ?
(Segond 21)

Il y a contestation

Ma destinée échappe à l’Eternel
Il y a un accusé, Dieu : il ne s’occupe pas de Ma destinée, il ne tient pas compte de Mes droits avec grand M
Il y a un contestataire, le prophète l’appelle par son nom : Jacob/Israël, peuple de l’alliance. 

Tout un programme pour Israël : Dieu l’a choisi, s’est révélé à lui, il lui a donné des avertissements et des promesses. Dieu ne s’occuperait-il pas de son peuple ? Quelle contradiction !

Les « pourquoi » d’Esaïe sont lancés sur un ton de réprimande : pourquoi dis-tu…, pourquoi répètes-tu… ?

Le prophète veut les faire réfléchir à leurs pensées, à leurs attitudes, et à leurs actions.

Le temps du 2e verbe en hébreu (répètes-tu) suggère que se plaindre était devenu une habitude en Juda.

Ma destinée est cachée, mon droit passe inaperçu ou dans la version Semeur :
Mon Dieu ne fait rien pour défendre mon droit.

Le verbe hébreu Abar, signifie littéralement « passer à côté, ne pas tenir compte », comme quelqu’un qui marche juste à côté de nous sans faire attention à nous. Je suis en panne sur la route, les voitures passent sans s’arrêter

Il y a découragement

Israël se plaint : ses droits et sa justice ne figurent pas à la première place dans le plan de Dieu. Dieu n’est pas juste, il aurait dû faire les choses à leur manière, à eux.

A première vue Israël a raison. De nombreux rois ont trop souvent méprisé ses droits et son sens de la justice. Samuel en avait averti le peuple quand celui-ci avait demandé un roi 

Quelques extraits de 1 Samuel 8. 11-18
Voici les droits du roi qui régnera sur vous : il prendra vos fils et … ils iront devant son char comme gardes du corps … Il prendra vos filles comme parfumeuses, cuisinières et boulangères.  Il prendra le meilleur de vos champs, de vos vignes et de vos oliviers et il le donnera aux gens de sa cour.  Il prendra la dîme de vos semailles et de vos vendanges, et il la donnera à ses hauts fonctionnaires et aux gens de sa cour. … Ainsi vous deviendrez ses esclaves.  Ce jour-là vous crierez contre le roi que vous vous serez choisi, mais ce jour-là le SEIGNEUR ne vous répondra pas !

La situation politique du moment est sombre. L’empire est toujours maître de la situation : l’Assyrie ou, de manière prophétique, la Babylonie, dominent la région dans toutes les questions politiques et militaires. Jérusalem, assiégée, affamée a été délivrée par miracle sous le règne d’Ezéchias en 701 (2 Rois 19.35-37) mais pour combien de temps. Sa destruction et la captivité de ses habitants sont annoncées, mais pour quand ?

La chair est comme l’herbe, fragile comme la fleur des champs (Esaïe 40.6 et 7).
Il n’y a pas d’espoir de voir la domination impériale s’affaiblir. Pas d’espoir non plus qu’Israël redevienne assez puissant pour secouer le joug du dominateur.
Les quelques tentatives des derniers rois d’Israël et plus tard, des derniers rois de Juda ont été des échecs lamentables. Le royaume d’Israël a disparu en 722 et celui de Juda en 586 avant J.C.

Mais comment oser contester ?

Dieu n’est pas seulement le créateur mais aussi celui qui préserve tout, terre, corps célestes, nations, individus.
Alors comment pouvez-vous, vous le peuple de Dieu, vous qui avez reçu des promesses et des privilèges qui ont été accordés à vous seuls parmi toutes les nations, comment pouvez-vous dire que Dieu vous a abandonnés ?

Cette contestation pose aussi la question : « qui tient le gouvernail du navire, qui dirige le monde, qui détermine la direction de l’histoire, qui décide du rôle du peuple de Dieu » ?

La réponse est évidente. Cependant, à travers les paroles d’Esaïe, Dieu veut aider son peuple à réfléchir. Bien sûr, rien n’a changé dans sa situation mais il ne peut pas voir comment les choses vont évoluer. Il lui manque la perception, la compréhension de la grandeur de Dieu.

Qu’est ce que ces affirmations nous apprennent à propos des pensées du peuple d’Israël et aussi des nôtres ?

La justice qui m’est due échappe à mon Dieu :

Autrement dit, nous n’obtenons pas les bons coups de main au bon moment. « La vie » n’est pas juste !

Est ce de l’incroyance, est-ce de l’ignorance, peut-être les deux ?

On ne croit pas vraiment que Dieu est capable de connaître tous les détails de notre vie. On ignore l’amour qu’il a pour nous. Dieu ne s’intéresse pas à nous, il est trop occupé par autre chose pour faire attention à nos besoins.

Ces accusations illustrent le processus d’endurcissement de la personne : apitoiement sur soi-même, amertume, frustration, colère. Si on n’obtient pas ce qu’on veut, alors on se croit négligé ou abandonné par Dieu ; « personne ne m’aime ».
Les épreuves et les difficultés de vie sont inévitables. Mais elles ne veulent jamais dire que Dieu nous a oubliés ou ne se soucie pas de nous.

 Un Dieu éternel aux commandes : Esaïe 40.28

Ne le sais-tu pas ?
Ne l’as-tu pas entendu ?
C’est le Seigneur (YHWH), le Dieu de pérennité (d’éternité)
qui crée les extrémités de la terre ;
il ne s’épuise ni ne se fatigue ;
son intelligence est insondable.

Un peuple qui ne comprend pas

Le prophète introduit au verset 28 une  2ème série de questions adressées à son peuple 
Ne le sais -tu pas, n’as-tu pas entendu, c’est à dire, ne comprends-tu- pas?
La connaissance de Dieu du peuple est inadaptée et peu profonde. Sa pratique extérieure superficielle a fermé et endurci les cœurs

Le Seigneur dit : Ainsi, quand ce peuple s’approche de moi, 
il me glorifie de la bouche et des lèvres, mais son cœur est loin de moi, 
et la crainte qu’il a de moi n’est qu’un commandement appris des hommes
. (Esaïe. 29.13).

La nature insondable de Dieu

Le prophète affirme la nature insondable de Dieu. L’Éternel est Dieu de toute éternité. Sa stratégie s’étend dans la durée. Elle ne se limite pas au présent. Il ne compte pas en mesures humaines mais en dimensions cosmiques à la mesure et à la distance du ciel (Esaïe 40.12) et des étoiles (Esaïe 40.26)

C’est lui, Dieu,  qui crée les extrémités de la terre

Lui seul peut mesurer l’étendue des océans, peser montagnes et collines (Esaïe 40.12 ) Son œuvre de création mais aussi sa providence s’appliquent à tous les pays et à toutes les créatures de la terre et pas seulement à Israël. Il a des projets pour l’Assyrie puis pour Babylone ; il en aura plus tard pour la Perse avec Cyrus aussi bien que pour Israël.
Israël restreint son droit, sa justice au cadre de son petit pays. Son sens limité du temps exige une satisfaction immédiate.

Dieu ne s’épuise ni ne se fatigue

Même après avoir déployé les cieux comme une tente (v. 22), avoir fait marcher en ordre l’armée des astres (v. 26) (Version Semeur)

Il est indépendant et n’a pas besoin de notre aide

« De qui Dieu a t-il pris conseil pour se faire éclairer ? (v.14) (Version Semeur)
Les nations sont comme des gouttes dans un seau , comme un grain de sable (v. 15) … Elles ont pour lui la valeur du néant et du vide (v. 17) La puissance de l’Assyrie et de Babylone peut paraître terrifiantes, ces empires ne sont rien devant Dieu. Leurs rois, il les réduit à néant, comme des fétus de paille (v. 23-24).

Dieu donne force et courage : Esaïe 40.29-31

Il (Dieu) donne de la force à celui qui est épuisé
et il augmente la vigueur de celui qui est à bout de ressources.
Les adolescents s’épuisent, ils se fatiguent,
les jeunes gens finissent par trébucher ;
mais ceux qui espèrent le Seigneur renouvellent leur force.
Ils prennent leur essor comme les aigles ;
ils courent et ne se fatiguent pas,
ils marchent et ne s’épuisent pas. Segond 21

A celui qui est fatigué

Il donne de la force à celui qui est fatigué, Et il augmente la vigueur de celui qui est à bout de ressources (qui tombe en défaillance, Semeur)

Cette force, appliquée à Dieu, suggère sa toute puissance.

Cette force pour celui qui est fatigué, cette vigueur pour celui qui est à bout de ressources, il les met à la disposition d’Israël.  Il les donne à tous ceux qui reconnaissent leur faiblesse, leurs limites. Il la donne même à ceux qui se croient forts, qui ont l’illusion d’être forts mais risquent de faiblir et de tomber, une fleur qui se fane, une herbe qui se flétrit.

Les jeunes se fatiguent et trébuchent

Les adolescents s’épuisent, ils se fatiguent, les jeunes gens (robustes gaillards, Semeur) finissent par trébucher

«Jeunes gens» vient d’un mot qui signifie élu, choisi pour porter les armes, donc ce sont des hommes dans la force de l’âge. 
Même les jeunes hommes, qui sont des symboles d’énergie, et les gages du  renouvellement de la nation, trébuchent et s’écroulent. La force humaine n’est pas grand chose. C’est parfois plutôt l’obstination, l’entêtement : une illusion de force.
La véritable force consiste à ne pas s’entêter dans des positions fausses, à se rendre compte de ses limites, ne pas se faire d’illusions sur ses capacités ou sa résistance à long terme mais c’est faire confiance aux capacités illimitées de Dieu.

Mais ceux qui espèrent dans le Seigneur renouvellent leur force

« Ils prennent leur essor, leur envol comme les aigles ;
ils courent et ne se fatiguent pas,

ils marchent et ne s’épuisent pas »

Se confier en l’Éternel, c’est un espoir qui attend ou une attente qui espère. La confiance se manifeste dans la durée.

Esaïe encourage ses compatriotes à persévérer dans la foi car il sait prophétiquement qu’ils seront plus tard exilés à Babylone.

Et ils auront besoin de cette foi qui espère

L’aigle prend son essor, non par la puissance de ses ailes, mais parce que  les courants du vent soulèvent ses ailerons.

Ni par la puissance, ni par la force mais par mon Esprit. (Zacharie 4.6)

Ceux qui font confiance à Dieu seront portés par l’Esprit de Dieu. Ils recevront la force et la patience nécessaires pour surmonter les moments difficiles, pour ne pas se fatiguer, ne pas faiblir, mais continuer.

A l’aube de la nouvelle année, nous faisons des projets …. Et nous voudrions les voir se réaliser.
Mais si des obstacles surviennent, …s’il nous semble que nos désirs en se réalisent pas …

Ne campons pas sur nos droits … et ne tombons pas dans la dépression. Mais … gardons le silence devant l’Éternel et espérons en lui (Psaume 37), … nous soumettant à Dieu à l’exemple du Christ (1 Pierre 2. 21).

 

C. Streng

Justice et justification par la foi

Sens biblique de justice et justification

Justice et justification, deux mots-clés de la lettre aux Romains et de la vie chrétienne, sont des notions qu’il vaut mieux ne pas chercher dans le dictionnaire pour en saisir le sens biblique. Cette remarque s’impose encore plus pour le dérivé justification que pour justice.

Paul emploie le mot justice pour la première fois dans Romains 1.16-17 qui est l’exposé du thème principal de l’épître, puis on le retrouve souvent dans la suite.

Car je n’ai point honte (je suis fier) de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi ; selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. Romains 1.16-17.

Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.

C’est lui que Dieu a destiné à être par son sang pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience ; il montre ainsi sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.

Où donc est le sujet de se glorifier ? Il est exclu. Par quelle loi ? Par la loi des œuvres ? Non, mais par la loi de la foi. Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi.

Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l’est-il pas aussi des païens ? Oui, il l’est aussi des païens, puisqu’il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis (les juifs) , et par la foi les incirconcis (les non juifs). Annulons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi. Romains 3.21-31

1. Le besoin de justification

Comment se justifier devant un Dieu saint ?

Quelqu’un qui réfléchit à ce qu’il est et à ce qu’il fait, sait qu’il en est responsable devant lui-même, ses proches , la société et surtout devant son Créateur. Or s’il est déjà parfois difficile de se justifier devant ses semblables, comment le faire devant un Dieu absolument saint et juste ?

Surtout que … Romains 1.19-20 ! Le remède qui vient spontanément à l’esprit : tâcher de compenser ses fautes par des actions bonnes pour restaurer un semblant d’équilibre. C’est la base de nombreux systèmes moraux et d’un nombre infini de religions. Et s’il en est qui ne demandent pas grand effort, d’autres écrasent l’homme sous leur rigueur.

Martin Luther et sa découverte de la justification par la foi

Martin Luther

C’est ce qui a dérouté Martin Luther, le moine augustin dans son couvent à Erfurt dans les années 1510. 

Elle exigeait du pauvre moine tant de privations, de mortifications, de pénitences sévères et prolongées, mais il ne savait pas un jour s’il en avait assez fait ou assez enduré.

Cette discipline, à laquelle il s’est ajouté pour se rassurer, lui a donné l’impression qu’il devait payer non seulement pour tous ses péchés, mais aussi pour la mort que Jésus a subie pour ces péchés.

Luther était devenu professeur de théologie à la faculté de Wittenberg, ce qui lui donna le droit de lire la Bible.

Dans la lettre aux Romains il est retombé encore sur ces expressions terribles de justice de Dieu et la loi de Dieu. Mais l’exposé de Paul ne soufflait mot de l’obligation catholique d’expier soi-même ses péchés.

Des déclaration fracassantes !

Le chapitre 3 contient une série de déclarations qui font exploser le judaïsme des anciens pharisiens et le catholicisme qui a été inculqué à Luther et enseigné par lui-même:

Dieu nous déclare justes sans faire intervenir la Loi ; nous sommes déclarés justes par la foi et  par la grâce ; c’est un don de Dieu. Dieu est juste tout en déclarant juste celui qui croit en Jésus ;

et puis surtout ce v. 28. Or tout cela n’est pas destiné à abolir la Loi, mais à la confirmer (v.31).

Ici sont réunies en quelques phrases la foi, la grâce, la primauté de la Parole de Dieu

Trois principes fondateurs de la Réforme : sola fide, (foi seule) sola gratia (grâce seule) , sola scriptura (Écriture (Bible) seule)

Une libération radicale

C’était un message tellement nouveau, pas du tout enseigné à la faculté de Wittenberg, insoupçonné du professeur de théologie M. Luther, un message qui a fait sauter toute la chape d’erreurs qui le désespérait.

Cela lui a apporté une libération, un renouveau radical, le vrai début de sa vie chrétienne et l’ouverture de l’Évangile à son pays, à l’Europe et au monde, un bienfait dont nous bénéficions encore aujourd’hui.

2. Qu’est ce que la justification par la foi ?

Quand quelqu’un se pose la question de sa situation devant Dieu, il se trouve face à deux réalités fondamentales :

Le péché face à la sainteté de Dieu

Sa bonne volonté se heurte à ses failles et défauts moraux : « le péché ». La loi de Dieu est aussi rigoureuse que la sainteté de Dieu est absolue et l’homme ne peut absolument pas y satisfaire. Son avenir est irrémédiablement bloqué par la sentence de mort qui frappe le péché. On se trouve dans une impasse spirituelle désespérante.

Un remède radical

Dieu a pris l’initiative de remédier radicalement à ce drame, en total accord avec Jésus. Devenu homme, Jésus a vécu une vie d’homme juste, sans péché et a sacrifié cette vie pure à la sentence de mort sur le péché.

Cette substitution opérée par Jésus entraîne l’expiation, le paiement de la dette morale de l’homme, donc l’effacement de tout obstacle entre Dieu et sa créature. L’impasse s’ouvre sur une route nouvelle sans obstacle.

Un remède efficace et suffisant

Puisque ce remède est accepté comme efficace et suffisant par le divin Juge, ce salut devient réalité vécue pour celui qui y croit, qui le veut pour sa vie, qui fait confiance à Dieu pour son salut.

Par cet acte de foi il déclare juste et méritée la sentence de mort prononcée sur lui comme pécheur et il saisit pour lui l’efficacité de l’expiation opérée par Jésus. C’est se rendre spirituellement solidaire de Jésus dans cette mort méritée par le péché et expiée par Jésus.

Sa dette se trouve ainsi payée par Jésus à sa place et lui en est déchargé. Il n’est pas juste ou innocent en lui-même, mais Dieu le traite comme tel, le déclare juste par sa foi en Jésus-Christ (v.22), l’homme est déclaré juste par la foi, sans qu’il ait à accomplir les œuvres qu’exige la Loi  (v. 28).

Dieu ne nous fait pas voir la réalité autrement, il fait que notre réalité devient autre, il nous transpose dans une autre réalité. L’homme qui s’est solidarisé par la foi avec Jésus dans sa mort, est entraîné par lui dans sa résurrection. Il n’est plus le même : il ressuscite à une vie spirituelle toute nouvelle. De rebelle il devient enfant de Dieu et même frère de Jésus-Christ

 Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. 2 Corinthiens 5.17. 17

Dans son expérience tout ce processus a comme point de départ la foi et tout ce qui va suivre sera également reçu et vécu dans la foi et donné par Dieu en cadeau à la foi.

La justice de Dieu vient de la foi et s’épanouit dans la foi. Romains 1.17.traduction Maredsous.

Un remède contesté et choquant

Pour un juif cet Évangile est doublement choquant :

– Dieu justifie le pécheur !! N’est-ce pas annuler la loi par la foi ? (31) n’est-ce pas encourager à persister dans le péché pour que la grâce abonde ? (6.1) Ce sont là deux reproches lancés par les juifs à Paul. Mais quelle œuvre humaine serait assez méritante pour équivaloir, au moins un peu, au sacrifice de Jésus en croix ?
– Personne ne sera déclaré juste devant Dieu parce qu’il aura accompli les œuvres de la Loi (20). Que deviennent alors tous les efforts des pharisiens et les mortifications catholiques et autres ? Ne vous a-t-on jamais objecté que cet Évangile est trop facile ?

Un remède offert par Dieu à la foi seule

Cette justice révélée par l’Évangile, c’est celle d’un Dieu à l’œuvre pour sauver l’homme de ses péchés et des mensonges qui l’égarent.

C’est Dieu qui a décidé de tout offrir à la foi et seulement à la foi, sans le moindre ménagement pour la susceptibilité, l’orgueil naturel des gens ou pour la volonté de dominer des hiérarchies religieuses qui se sont emparées de la révélation pour imposer leur tutelle.

Encore une fois il ne s’agit pas de voir la réalité autrement, c’est Dieu qui crée une réalité nouvelle faite de son amour, de son désir de communion qui libère et sanctifie.

Une relation nouvelle avec Jésus-Christ

D’un côté cette justification est l’aboutissement de la longue quête du salut par l’homme. S’il accueille cette justice par la foi, il a trouvé rien de moins qu’une vie nouvelle marquée par une relation toute nouvelle avec Jésus, la personne la plus extraordinaire qui soit. Et tout cela sans aucune contrepartie.

Une nouvelle naissance et un nouveau départ

D’un autre côté une nouvelle naissance est un nouveau départ ; il y a là une relation à découvrir et épanouir, Il y a ce cadeau de la justice reçue en bloc qu’il s’agit de déballer et de mettre pratiquement en œuvre dans le quotidien. Là commence tout le voyage de la sanctification et du service pour notre Créateur qui nous a tout donné.

3. Aspects pratiques

Les bonnes œuvres, remède au péché : une illusion et une confusion

Pourquoi l’homme croit-il si spontanément que le remède au péché, ce sont de bonnes œuvres ?

Il y a bien sûr d’abord le souci et la fierté de ne pas être redevable d’un cadeau gratuit. On préfère que ça coûte, même si ça coûte beaucoup : on aura la satisfaction d’avoir fait ses devoirs religieux. Au prêtre de définir la dose et de voir si ça suffit.

Mais le problème est plus profond. Il y a une confusion que faisait déjà Luther entre le plan moral et le plan légal, c’est à dire une erreur dans l’ordre logique des choses. Confiant en ses capacités de s’améliorer soi-même, l’homme fait des efforts pour surmonter ses défauts. Par cette lutte il estime ou espère pouvoir se rapprocher d’un idéal de pureté morale, de sainteté. Ce faisant il oublie ou refuse qu’il y a d’abord entre lui et Dieu un grave problème de culpabilité légale face à la loi sainte de Dieu.

Un seul moyen de défense, la grâce de Dieu

Dieu balaie ces illusions : l’homme est radicalement perverti par le péché, moralement irrécupérable. Mais est-il capable et assez honnête pour avouer cela, c’est à dire pour reconnaître que cette évaluation du juge divin est juste, qu’elle correspond à la réalité ? Reconnaît-il donc que par lui-même il n’a pas de moyen de défense, de remède efficace et qu’il a besoin de celui que lui offre Dieu ?

Voilà deux questions concernant la vérité, l’aspect juridique, légal de sa situation et non le plan moral. Si la réponse à ces deux questions est oui, la personne donne raison à Dieu, le juge. Celui-ci applique alors son droit de grâce et déclare la personne juste, puisqu’un autre, un innocent, a payé à la place du coupable.

Cette décision de Dieu fait tomber toute séparation entre lui et la personne. Celle-ci se trouve réconciliée, en paix avec Dieu. Dieu a donc commencé par régler l’aspect légal du péché devant lui-même, le juge. Cette justification règle le problème légal de la culpabilité devant Dieu.

Les bonnes œuvres, oui, mais seulement après !

Reste le problème des bonnes œuvres : une affaire de chronologie, d’ordre logique. Doit-on commencer par faire d’abord des bonnes œuvres en espérant obtenir ainsi, ensuite le salut ?

Ne s’agit-il pas plutôt de recevoir d’abord par la foi le salut gratuit opéré par Jésus et de remercier ensuite le Sauveur par des bonnes œuvres pour lesquelles lui donnera et l’idée et les forces et la persévérance ?

On ne fait pas le bien pour être sauvé, mais après et parce qu’on a reçu un salut complet et gratuit. Cette nouvelle position accordée par Dieu pousse naturellement à lui plaire et à lui exprimer sa gratitude.

Autrement dit quand le problème est réglé sur le plan légal, vient très logiquement son règlement sur le plan moral. Cette nouvelle étape consiste en un nettoyage, une purification, une sanctification morale et spirituelle.

Une tension douloureuse : déclaré juste mais péchant encore

Reste alors la tension douloureuse exposée par Paul dans Romains 7.14-20. Dieu me fait au nom du Christ crucifié l’énorme cadeau de me considérer dès maintenant comme juste et même saint, alors que je sais que je chute encore souvent, bien que racheté. Comment faire concorder ma vie quotidienne souvent pécheresse avec ce statut de principe d’homme déclaré juste?

Luther répond par l’image d’une maladie grave qui exige la prise de médicaments et l’administration de soins adaptés. La guérison n’est pas acquise dès la première prise de médicament, mais si le traitement est suivi sérieusement la situation change.

La personne est d’une part malade en réalité, comme le croyant justifié commet encore effectivement des péchés. D’autre part elle est guérie en espérance et de plus en plus réellement, de même que le croyant avance progressivement dans la sanctification sous la conduite et avec les forces de Dieu. Il s’agit d’une tension normale qu’on peut résumer ainsi : deviens ce que tu es = fais devenir réalité quotidienne ce que tu es déjà en principe.

Une image de soi fondée sur la grâce et non sur les performances

Tout cela change aussi l’image que j’ai de moi-même. Celle-ci est désormais fondée sur la grâce de Dieu et non sur mes propres performances. J’ai reçu gratuitement un nouveau statut, une nouvelle identité que je n’ai pas construits moi-même. Ma règle de conduite sera donc très logiquement l’humilité. Et celle-ci ne sera pas un effort pour paraître plus petit que je ne suis, mais la conséquence du fait que je n’ai pu contribuer en rien à ma justification, à mon salut.

C’est vrai que Dieu m’accorde une identité magnifique : justifié, enfant de Dieu, membre de la famille de Dieu, mais c’est le résultat de l’œuvre de Christ et de rien d’autre.
Même chose pour le travail que je fais. Notre capacité vient du Christ (2 Co 3.5). La valeur du travail réalisé ne doit pas attirer les éloges sur moi qui l’ai fait, mais sur Dieu qui m’en a donné les moyens. Comme le dit Paul en prenant l’image de l’arbre : si tu es tenté par l’orgueil, souviens-toi que ce n’est pas toi qui portes la racine, c’est la racine, le Seigneur qui te porte (Romains 11.18).

L’homme participant au projet de Dieu

Quand l’homme communique quelque chose, il fait part d’une information, il transmet un enseignement, sa communication se situe au niveau souvent abstrait des paroles. Quand Dieu communique avec l’homme, il le fait bénéficier d’un projet concret dont l’homme sera le centre ou au moins partie prenante, c’est la mise en œuvre active, transformatrice, d’une volonté de Dieu au sujet de l’homme.

Comme exemples, pensons à la première rencontre de Dieu avec Abraham : ce que Dieu lui dit alors bouleverse toute son existence. Et même largement le monde. Quand l’ange Gabriel vient trouver Marie, c’est tout l’avenir de cette j. fille qui bascule, cette révélation inaugure carrément une nouvelle ère de l’humanité.

Nous savons tous que Dieu est sainteté, vérité, justice, amour, gloire. Eh bien, comme un vrai père il désire donner à ses enfants ce qu’il est, ce qu’il a. Pour toutes ces réalités de Dieu,  nous pouvons trouver des textes les expliquant, les promettant, parfois aussi longs que le Lévitique à propos de la sainteté et que Romains à propos de la justice.
Ou encore 1 Corinthiens  1.30.

Par lui, vous êtes unis au Christ, qui est devenu pour nous cette sagesse qui vient de Dieu : en Christ, en effet, se trouvent pour nous l’acquittement, la purification et la libération du péché.

Enfin les juifs espéraient être justifiés par Dieu à la fin des temps. L’Évangile annonce ce cadeau pour aujourd’hui , tout de suite et pas seulement pour les juifs, mais pour tout homme qui croit.

L’Évangile, une puissance de Dieu

C’est ainsi qu’il faut voir l’Évangile que Paul répand. Ses adversaires le soupçonnaient de ne pas oser présenter l’Évangile à Rome, ce centre culturel de haut niveau avec ses maîtres en philosophie et en rhétorique. Mais ça n’impressionne pas Paul : son message n’est en aucun de ses aspects quelque chose dont on aurait honte.

Bien loin de là, il sait que son Évangile est une puissance, c’est-à-dire justement ce que ces maîtres recherchent, une puissance de Dieu lui-même et une puissance capable d’opérer le salut et pas seulement pour les juifs, mais pour tout homme qui croit. Il sera donc logique que nous le voyions de la même façon.

J.J. Streng

Jugement de Dieu sur ceux qui n’ont jamais entendu l’Evangile ?

Les vérités de l’Écriture sur le jugement de Dieu

Pour traiter cette question du jugement de Dieu, il faut partir des vérités que l’Écriture affirme clairement. Personne ne peut venir à Dieu que par le Christ. Jésus-Christ affirmait : «Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi» (Jean 14:6).

La seule base pour obtenir le pardon des péchés et recevoir la vie éternelle, c’est le chemin enseigné par Jésus. Il passe par la foi en sa mort à la croix et en sa résurrection. De nombreuses personnes en déduisent que cela signifie automatiquement que ceux qui n’ont jamais entendu parler de Jésus sont perdus éternellement. Rien dans l’Écriture ne dit cela.

L’Écriture n’enseigne jamais expressément que celui qui n’a jamais entendu parler de Jésus sera perdu. Chacun (e) aura l’occasion de se repentir et  le Créateur n’exclura personne à cause de son ignorance involontaire de Jésus. Celui qui est prêt à faire la volonté de Dieu verra si cet enseignement vient de Dieu ou si je parle de moi-même (Jean 7:17).

Pas d’excuses

La Bible affirme aussi que personne n’a d’excuses :

La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître.

En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables (Romains 1:18-20).

Tout homme peut reconnaître en observant la nature qu’un Créateur existe. Mais il continue souvent intentionnellement à ignorer ce qui concerne l’Eternel parce que son cœur est mauvais (Romains  1:18).

L’Écriture dit que l’homme ne cherche pas Dieu mais qu’il fuit loin de Lui.
Nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont pervertis (Romains 3:11)

Dieu se soucie de nous

Elle affirme aussi la volonté de l’Eternel qu’aucun ne périsse mais que tous se repentent » (2 Pierre 3:9). Cela prouve que Dieu se soucie des hommes qui n’ont jamais entendu l’Évangile.

Le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore des pécheurs (Romains 5:8).

Un jugement juste

La Bible enseigne que Dieu jugera le monde avec justice, par Jésus-Christ

Il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné (Jésus Christ), ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts (Actes 17.31)

Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice  (Apocalypse 19.11).

Cela veut dire que quand tous les actes et toutes les intentions seront connus. Le nom du seigneur sera glorifié et nul ne pourra l’accuser d’injustice.

Quelques exemples de l’Écriture

Corneille, un officier romain craignait Dieu ; il n’avait jamais entendu parler du Christ mais il priait Dieu de se révéler à lui. L’Eternel lui répondit en lui envoyant Pierre et après avoir entendu tout ce qui concernait Jésus, Corneille se confia en lui comme son Sauveur.

Alors Pierre prit la parole et dit : Maintenant je me rends vraiment compte que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Au contraire, dans toute nation, tout homme qui le révère et qui fait ce qui est juste lui est agréable (Actes 10:34-35).

La Bible donne aussi des exemples de personnes de l’Ancien Testament. Elles furent acceptées par Dieu, même si elles en avaient une connaissance limitée.

Par exemple Rahab est citée comme une femme de foi.
« L’Éternel, je le sais, vous a donné ce pays » (Josué 2:9)
« C’est par la foi que Rahab la prostituée ne périt pas avec les rebelles, parce qu’elle avait reçu les espions avec bienveillance » (Hébreux 9:31)

La ville de Ninive  se repentit à la prédication de Jonas.
Les gens de Ninive crurent à Dieu. Ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu’aux plus petits.(Jonas 3:5).

Perdu ou sauvé au moment du jugement de Dieu ?

Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi.

Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés.

Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes. Ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leur cœur, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour.

C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes. » (Romains 2:12-16).

Aucun prétexte valable

Évangile pour tous

L’Évangile est aujourd’hui largement accessible, en particulier par internet. Chacun a ainsi l’occasion d’apprendre à connaître la personne et l’œuvre de Jésus-Christ à la croix. Il peut alors se tourner vers lui pour être sauvé.

C.Streng