Étiquette : fête des Semaines

Tous à Jérusalem pour la Pentecôte ! Des événements inoubliables

Tous à Jérusalem pour la Pentecôte, dans les années 30

Le premier jour de la semaine à Jérusalem dans les années 30 de notre ère. Un jour solennel du mois de mai, la Pentecôte, la fête de semaines ou la fête des récoltes. On offre à Dieu, en reconnaissance, les premiers grains de la moisson des céréales.

Rappel de l’alliance avec Dieu

Selon la tradition juive, on rappelle aussi la révélation de Dieu à Moïse au Mont Sinaï, avec la mise en place de l’alliance entre Dieu et Israël et le don de la Loi.

50 jours depuis la fête solennelle précédente, celle de la Pâque.

Une Pâque déroutante

Cette année là, La Pâque, a été particulièrement déroutante.

Un certain Jésus mis à mort sur la croix

Le vendredi, un certain Jésus, charpentier, de Nazareth en Galilée, a été condamné par le Conseil juif. Il avait dit qu’il était le fils de Dieu venant en gloire sur les nuées du ciel. Les Romains l’ont crucifié, sous prétexte de révolte politique.

Mais revenu à la vie

Mais le plus étonnant, c’est la suite. Ce Jésus, a-t-on dit, est revenu à la vie, il est sorti du tombeau. Il a rencontré plusieurs fois ses disciples pour les encourager.

Reparti au ciel

Il y a une dizaine de jours, devant ses amis, il s’est élevé vers le ciel dans un nuage.

Des centaines de témoins

Pas vraisemblable direz-vous. Mais un bon nombre de gens l’ont rencontré plusieurs fois, après sa résurrection. Pas seulement les apôtres, mais au moins 500 autres personnes en ville. (1 Corinthiens 15.6). Il a même offert un énorme pique nique à ses amis au bord du Lac de Tibériade.

Faux messies, fausses promesses

Encore une remarque. Il y a bien eu quelques faux Messies à l’époque, ils ont fait des promesses ahurissantes et des gens crédules les ont suivis. Après leur arrestation et leur mort, plus rien, pas de miracles, plus de suiveurs.

Disciples de Jésus ressuscité

Ce Jésus, ses disciples le déclarent vivant, ressuscité des morts. Une centaine d’entre eux, hommes femmes se rassemblent pour parler de lui dans une petite maison pas trop loin du Temple.

En foule vers le Temple pour la fête

Eh bien, aujourd’hui justement, dans les rues, les ruelles, les gens se pressent. Ils vont se rassembler dans les cours autour du Temple pour la fête de la Pentecôte.
Pas seulement les Juifs  d’Israël, mais aussi ceux qui viennent de tous les pays autour de la Méditerranée et plus loin.

Imaginons deux personnages dans cette foule

Le texte des Actes fait connaître les attitudes et les réactions provoquées par les  événements de la journée. Mais aucun détail ne permet  de connaître l’une ou l’autre des personnes présentes. Pour rendre le récit vivant et actuel, mêlons deux personnages fictifs mais vraisemblables à la réalité du texte biblique

Josaphat et Lucius

Parmi eux, un juif déjà âgé, Josaphat, ancien rabbin de la communauté juive de Cyrène en Libye. Avec lui son petit fils Lucius, un adolescent de 14 ans qu’il éduque dans la foi juive depuis la mort de ses parents. Ils sont descendants des juifs exilés en Egypte avec Jérémie après la destruction du Temple en 586 avant J.-C.. Ils n’ont pas suivi la majorité de leurs compatriotes en Babylonie. Ils se sont installés sur la côte libyenne.

Les voici tout près du Temple

Un drôle de bruit

Lucius lève les yeux au ciel. Un bruit de vent, de tempête, pire que celui d’une tornade du désert en Libye. (Actes 2.2)

Coucher de soleil

Des langues de flammes

Et tout à coup une centaine de personnes, hommes et femmes arrivent ensemble en courant. Sur chacune de leur tête, « des sortes de langues comme des petites flammes » (Actes 2.3).

Dialogue imaginaire mais vraisemblable

– Grand-père, qu’est ce que cela veut dire ?

– Approchons-nous pour voir de quoi il retourne

Ecoute, Lucius, comme c’est étonnant. Ces gens sont des Galiléens, du Nord du pays. Ils ont l’air de paysans ou de pêcheurs, pas très instruits, dit-on. Ils sont en train de rendre gloire à Dieu dans toutes sortes de langues étrangères pour eux.

– Oui, je comprends ce qu’ils disent. C’est du grec, comme chez nous, à Cyrène. A la synagogue, les rabbins lisent les livres sacrés hébreux traduits un jour en grec par les 70 savants.

Mais quelle langue parle-t-on habituellement ici à Jérusalem ?

– L’araméen, puisque c’est la langue courante en Israël depuis le retour de l’exil

– Bien sûr, toi tu connais l’araméen et aussi l’hébreu de la synagogue.

– et aussi le latin, le punique de Carthage et le libyque de Cyrène…

Attention aux réactions des gens

Fais attention. Regarde comme les gens réagissent autour de nous. Chacun les comprend dans sa langue. Oui, les disciples de Jésus louent Dieu en araméen et en grec… mais aussi en latin, en punique, en libyque. Ils le glorifient aussi dans toutes les langues des pays où notre peuple juif a été dispersé, tout autour la Méditerranée.

Feu et vent, est-ce un miracle ?

– Grand-Père, ce vent violent, ces langues en forme de flammes, est ce que c’est un miracle de Dieu ?

Oui, une manifestation de Dieu

– Oui, Lucius, cette scène me fait penser aux théophanies, aux apparitions de Dieu aux hommes. Quand Dieu se manifeste, il y a toujours du feu et du vent. Cela représente la gloire et le jugement. Rappelle-toi le prophète Esaïe.

Car l’Éternel interviendra en faveur de ses serviteurs, mais il s’irritera contre ses ennemis. Car l’Éternel va venir dans le feu et ses chars surviendront comme un vent d’ouragan pour verser sa colère avec fureur et pour accomplir ses menaces comme des flammes. (Esaïe 66.14b-15)

L’alliance promettant à Abraham une descendance et un pays s’est conclue dans un tourbillon de fumée et une torche de feu (Genèse 15.17)… l’apparition à Moïse, futur chef du peuple dans un buisson du désert qui brûlait sans s’éteindre (Exode 3.2). La Loi a été donnée au peuple d’Israël sur le mont Sinaï en feu (Exode 19.18).

Et voici comment notre savant Philon d’Alexandrie a décrit la révélation de Dieu au Sinaï  «du milieu du feu qui ruisselait du ciel» comme une «voix». Cette voix était comme une «flamme» qui est devenue un dialecte.

Pourquoi aujourd’hui ?

– Oui, c’est exactement ce qui se passe en ce moment devant nous. Mais pourquoi justement aujourd’hui, avec tout ce monde venu de tous les pays ?

Juifs et païens de tous les pays venus adorer Dieu

– C’est encore Esaïe qu’il faut consulter. Ecoute bien, Lucius

Voici, je vais venir, rassembler toutes les nations et des gens de toutes langues. Ils viendront et verront ma gloire. (Esaïe 66.18)

Parmi les gens venus ici pour adorer Dieu, il y a des Juifs nés en Israël et aussi des Juifs nés, comme nous, dans les pays de la diaspora. Et aussi des païens « craignant Dieu » comme ceux qui se sont joints à notre synagogue à Cyrène.

Et même, parmi eux, j’en prendrai certains pour être des prêtres ou des lévites, dit l’Éternel. Esaïe 66.21

Dieu permettra à des non juifs, à des païens qui se tournent vers lui, de le glorifier, de l’aimer et aussi de le servir.

Discussions et réactions

Tiens, maintenant, ça devient un peu plus calme. Les gens commencent à discuter entre eux, à se poser des questions 

« Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? » Actes 2.12

– Tu as vu, quelques personnes là bas se tordent de rire en s’écriant « Ils ont bu un coup de trop » Actes 2.13

– Ne te préoccupe pas de ça. Ce sont des mécréants et des ignares. Un juif normal sait se conduire, surtout un jour de grande fête. On en est à la 6e heure, 9 h du matin et le jeûne s’arrête seulement à 10 h.

Pierre devant la foule

icone de l’apôtre Pierre au British Museum

Regarde plutôt le grand barbu, là-bas. Il s’appelle Pierre. C’est le chef du groupe de Jésus. Il va parler à la foule.

– Comment le connais-tu ?

– Pas directement. C’est Simon de Cyrene, mon cousin, qui m’a parlé de ce Pierre.
Sais-tu que les Romains ont forcé mon cousin Simon à porter la croix de Jésus pour monter au Golgotha avant la crucifixion. Le pauvre, ça lui a fait un coup. Il n’en a pas dormi pendant des nuits. Il s’est rapproché du groupe des amis de Jésus, mais il n’ose pas encore s’engager ouvertement pour lui. Il a peur…

– Et Pierre ?

– Lui, sur cette place, c’est déjà un miracle en soi.

Quand Jésus a été arrêté, Pierre a menti trois fois. Il a dit à une servante qu’il ne le connaissait pas.

Et aujourd’hui, il va témoigner en sa faveur devant tous ces gens réunis. cette transformation peut seulement venir de Dieu.
Ecoutons-le attentivement

« Mais maintenant se réalise ce qu’avait annoncé le prophète Joël :

Voici ce qui arrivera, dit Dieu, dans les jours de la fin des temps, je répandrai de mon Esprit sur toute personne. Vos fils, vos filles prophétiseront, vos jeunes gens, par des visions, vos vieillards, par des songes, recevront des révélations. Oui, sur mes serviteurs, comme sur mes servantes, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit : ils prophétiseront.

Je ferai des miracles et là-haut, dans le ciel, et ici-bas sur terre, des signes prodigieux : sang, feu, colonne de fumée. Et le soleil s’obscurcira, la lune deviendra de sang, avant la venue du jour du Seigneur, ce jour grand et glorieux.

Alors seront sauvés tous ceux qui feront appel au Seigneur. Actes 2.17-21

Prophétie de Joël actualisée

Tu as entendu, ce Pierre connaît le prophète Joël par cœur. Rappelle –toi :

A l’époque de Joël, une invasion de criquets a provoqué un grave famine. Le prophète a appelé le peuple à la repentance. Il a annoncé prophétiquement la venue du jour du Seigneur, où l’Esprit-Saint sera répandu sur tout Israël.

Une petite différence

Tu as bien écouté ? Maintenant, moi, je vais te redire exactement la prophétie de Joël. Fais attention à une petite différence au début

 

Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions.

Même sur les serviteurs et sur les servantes, dans ces jours-là, je répandrai mon Esprit.

Je ferai paraître des prodiges dans les cieux et sur la terre, du sang, du feu, et des colonnes de fumée ; le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l’arrivée du jour de l’Eternel, de ce jour grand et terrible. Alors quiconque invoquera le nom de l’Eternel sera sauvé. (Joel 2.28-32a ou 3.1-5a selon les versions)

Alors, tu peux me dire ce qui était différent ?

– C’est presque pareil. Pierre a seulement un peu changé le texte de Joël. Au lieu de « après cela » Pierre dit « dans les jours de la fin des temps ». C’est plus précis

 Un souvenir d’Esaïe

– Le changement vient d’un souvenir d’Esaïe 2.2

Il arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la Maison de l’Éternel
sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines,
et que toutes les nations y afflueront.

Toutes les nations dans le projet de paix de Dieu

Pierre reprend Esaïe pour affirmer la gloire et la puissance de Dieu. L’Eternel attirera à lui toutes les nations du monde. Elles se soumettront à sa domination. Tous, juifs et non juifs, pourront participer à son projet de paix.

Prophétie réalisée

Pour Pierre la prophétie de Joël se réalise aujourd’hui. C’est tout ce que tu as vu et entendu en ce jour de Pentecôte. Les langues de feu, les diverses langues parlées, c’est la réalisation de l’annonce de Joël. Dieu vient de répandre son Saint-Esprit sur tous. Hommes et femmes, jeunes et vieux, serviteurs et servantes sont en train de prophétiser…

La condition, pour Pierre comme pour Joël : invoquer le nom de l’Eternel pour être sauvé

Pourquoi prophétiser ?

– Pourquoi cette promesse de Joël et aujourd’hui de Pierre que tous pourraient recevoir l’Esprit Saint ? Pourquoi prophétiser ? A quoi cela sert-il ?

Dieu avec Moïse au Sinaï

– Revenons à Moïse, au pied du Mont Sinaï. Je vais te rappeler ce qui s’est passé et tu vas essayer de comprendre.

Le peuple d’Israël n’arrête pas de se plaindre. Moïse demande à Dieu de l’aider à le diriger.

Je ne suis pas capable, dit-il, de porter, à moi seul, la responsabilité de tout ce peuple. C’est trop lourd pour moi ! Nombres 11.14

Dieu lui dit alors de réunir 70 hommes à la tente de la rencontre :

Je prendrai de l’Esprit qui est sur toi et je le leur donnerai, pour qu’ils portent avec toi la charge de ce peuple, de sorte que tu n’auras plus à la porter seul

Une fois les anciens réunis,

L’Éternel descendit dans la nuée et parla à Moïse ; il prit de l’Esprit qui reposait sur lui et le donna à ces 70 responsables. Quand l’Esprit se fut posé sur eux, ils se mirent à parler sous son inspiration, comme des prophètes – c’est l’unique fois que cela leur arriva.

Mais deux anciens, à un autre endroit, continuent à prophétiser. Josué demande à Moïse de les faire arrêter mais Moïse refuse :

Que l’Éternel, au contraire, accorde son Esprit à tous les membres de son peuple pour qu’ils deviennent tous des prophètes !

– As-tu compris ?

– A peu près. Dieu a aussi donné l’Esprit Saint aux 70 anciens pour qu’ils puissent aider Moïse à conduire le peuple.

La prophétie : direction de Dieu par le Saint Esprit

– Oui, parce que la prophétie, c’est la direction que Dieu donne par le Saint Esprit. Quand on prophétise, on annonce par l’Esprit ce que Dieu veut qu’on sache.

Tout cela t’étonne, Lucius ? Mais ce n’est pas si surprenant. Et si aujourd’hui c’était la répétition de ce qui s’était passé avec Moïse et que Joël a complété ?

Les langues de feu, les hommes et les femmes remplis du Saint-Esprit, le parler en d’autres langues, la prophétie, c’est comme avec Moïse et les 70 anciens.

La Tora nous dit : quand l’esprit reposa sur eux ils prophétisèrent (Nombres 11.25)

Autrefois réservée à quelques uns, aujourd’hui offerte à tous

Mais tu peux voir la différence. Autrefois le Saint-Esprit était seulement accordé aux dirigeants, aux prêtres et aux rois d’Israël pour un service particulier.

Aujourd’hui, comme le souhaitait Moïse, le Saint-Esprit est offert à tous. A tous ceux et celles qui se tournent vers Dieu pour l’aimer et le servir, et cela dans tous les peuples et dans tous les pays.

Annonce du jugement

– Je ne comprends pas bien pourquoi Pierre parle aussi de sang, de feu, et de fumée ; du soleil changé en ténèbres, de l’arrivée du jour de l’Eternel, comme d’un jour grand et terrible.

– Oui, Lucius, à la fin des temps il y aura un jour de jugement pour ceux qui auront refusé ou négligé de se tourner vers Dieu. On m’a aussi dit qu’au moment de la crucifixion de Jésus, brusquement on n’y voyait plus rien pendant plusieurs heures…

Et aussi annonce du salut

-Mais n’oublie surtout pas le plus important

Alors seront sauvés tous ceux qui feront appel au Seigneur (Actes 2.21

Pierre a beaucoup parlé de l’Esprit Saint. C’est juste et je te l’ai rappelé : l’Esprit a toujours agi puissamment dans l’histoire de notre peuple.

Relation entre l’Esprit Saint, Jésus et Dieu

Maintenant, écoutons la suite. Comment Pierre va-t-il continuer ? Comment mettra-t-il en relation l’Esprit Saint, Dieu le Créateur et ce Jésus qui est dit Fils de Dieu, c’est à dire égal à Dieu, de la même nature que lui ?

Le souci de Pierre, c’est que ses auditeurs identifient Jésus-Christ comme Seigneur. Il compte sur l’Esprit Saint pour qu’ils se tournent vers lui

Jésus, manifestation de Dieu

– Oui, mais si ce Jésus est Seigneur, il est égal à Dieu. Comment le prouver ? Pour nous, Juifs, il n’y a qu’un seul Dieu, le Seigneur Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob. Comment expliquer alors que Dieu s’est manifesté en tant qu’homme, en Jésus de Nazareth.

Une prophétie de David

– Tiens, écoute bien. Pierre est en train de citer des paroles du roi David

David dit de lui :
Je voyais constamment le Seigneur
devant moi,
Parce qu’il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé.
Aussi mon cœur est dans la joie,
et ma langue dans l’allégresse ;
même ma chair reposera avec espérance,
Car tu n’abandonneras pas mon âme
dans le séjour des morts,
Et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption.
Tu m’as fait connaître les sentiers de la vie,
Tu me rempliras de joie par ta présence. Actes 2.25-28

 à propos de quelqu’un qui a survécu à la mort – Psaume 16

C’est mot pour mot le Psaume 16. Il concerne quelqu’un qui a survécu à la mort

Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts,
Et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption. Psaume 16.10

Comme David est mort, ses paroles s’appliquent forcément à une autre personne que lui, une personne toujours restée vivante.

Un descendant de David

Il faut aussi que cette personne soit un descendant de David.

Comme Pierre vient de le rappeler

David était prophète, et il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône (Actes 2.30)

Et il proclame aussi devant tous la résurrection du Christ

La promesse de Dieu à David

– Oui, grand-père, la promesse à David, c‘est dans le 2e livre du prophète Samuel

J‘établirai après toi l’un de tes propres descendants pour te succéder comme roi, et j’affermirai son autorité royale. C’est lui qui construira un temple en mon honneur et je maintiendrai à toujours son trône royal  2 Samuel 7.12-13

Le premier descendant de David, c’est Salomon. Il a construit le Temple, mais plus tard, il n’y a plus eu de rois fidèles à Dieu en Israël…

Alors, un roi éternel sur un trône royal qui dure toujours, ça fait penser à un Seigneur qui serait égal à Dieu.

– Tiens, justement, Pierre vient de citer le début d’un autre Psaume de David

 Un Seigneur à la droite de Dieu – Psaume 110

Déclaration de l’Éternel. Il dit à mon Seigneur : « Viens siéger à ma droite jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis comme un escabeau sous tes pieds…Psaume 110.1

Dieu l‘Eternel parle à une autre personne qu’il nomme Seigneur. Il l’appelle à venir s’asseoir à sa droite.

Jésus-Christ à la droite de Dieu ?

Qui à part Jésus Christ, qui est en même temps homme et Dieu serait digne de s’installer à la droite de Dieu ?

Il a été crucifié !

– Ce serait super, mais il y a un énorme obstacle : Jésus a été crucifié et dans notre Loi, un pendu est un objet de malédiction divine (Dt 21.23). Quelqu’un de maudit ne peut être le Messie. Quel dommage !

– C’est loin d’être perdu. Je vais te répéter ce que Pierre a dit au début. Il a réglé ta question de façon magistrale.

Dieu l’a ressuscité

Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies. Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle. Actes 2.22-24

D’abord Dieu a approuvé Jésus par les miracles et les signes qu’il a opérés par lui au vu et au su de tout le monde.

Remarque bien, Pierre insiste : ce sont des miracles qui ont bénéficié à des personnes réelles, peut-être présentes près de nous.

Condamnation pas valable

Ensuite Pierre enfonce le clou : Votre accusation est mensongère. Vous avez livré un innocent à des impies pour le faire mourir. Donc sa condamnation à mort n’est pas valable devant Dieu. Pour lui elle est nulle. Et la malédiction ne tient pas non plus.

La preuve

Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle  Actes 2. 24

Jésus est donc bien le roi éternel annoncé qui a vaincu la mort.

Dieu a ressuscité des morts ce Jésus dont je parle : nous en sommes tous témoins. Ensuite, il a été élevé pour siéger à la droite de Dieu. Et maintenant, comme Dieu l’a promis, il a reçu du Père l’Esprit Saint et il l’a répandu sur nous. C’est là ce que vous voyez et entendez. Actes 2.32-33

.. Dieu a fait Seigneur et Messie ce Jésus que vous avez crucifié. Actes 2.36

Démonstration guidée par l’Esprit Saint

Alors là, je suis stupéfait. C’est du raisonnement de haute volée, pour un artisan pêcheur qu’on croit sans instruction. Toute cette démonstration n’est possible qu’après les trois années passées avec Jésus et surtout grâce à l’intervention de l’Esprit Saint.

Mise en relation convaincante entre Dieu, Jésus et l’Esprit Saint.

Pierre a démontré que Jésus est Seigneur, l’égal de Dieu. Il est Messie, l’Oint, envoyé de Dieu. Il est  venu pour mourir pour les péchés des hommes. Dieu l’a ressuscité par l’Esprit Saint afin que les hommes soient rendus justes devant Dieu.

Fin inventée mais possible à vivre

– Regarde, quelques personnes s’en vont en secouant la tête. Mais il y en a aussi beaucoup qui se dirigent vers Pierre.

– Allons y, nous aussi, pour en savoir encore un peu plus…

Lucius et son grand-père se sont tous deux convertis à Jésus-Christ, en toute connaissance de cause. Ils ont suivi attentivement les indications de Pierre. Ils se sont repentis, ils ont été baptisés au nom de Jésus-Christ à cause du pardon du péché et ils ont reçu le don du Saint-Esprit.

Le jeune homme a fait un apprentissage de tailleur dans un famille chrétienne de Béthanie, chez Lazare, que Jésus avait ressuscité et chez ses sœurs. Et en même temps il a suivi une formation théologique auprès du rabbin Gamaliel, celui qui a aussi été le maître de l’apôtre Paul.
Comme le lui a expliqué son grand père, quand on est solidement ancré dans la foi chrétienne, on n’a pas peur d’être confronté avec des opinions différentes, surtout que les enseignements de livres sacrés du judaïsme sont à l’arrière plan de la foi chrétienne.

Quelques années tard, après la mort du vieux Josaphat, Lucius a quitté Jérusalem.

Le vrai Lucius retrouvé !

On retrouve le nom d’un Lucius de Cyrène cité au début d’Actes 13 parmi les responsables de l’Eglise d’Antioche :

Il y avait alors, dans l’Église d’Antioche, des prophètes et des enseignants : Barnabas, Siméon surnommé le Noir, Lucius, originaire de Cyrène, Manaën, qui avait été élevé avec Hérode le gouverneur, et Saul qui s’appellera Paul.

C.Streng

Saint Esprit et don des langues à la Pentecôte

La Pentecôte, une fête mal connue aujourd’hui

La Pentecôte est fêtée un dimanche et un lundi  de mai ou  juin. Cependant peu de gens savent vraiment ce qui est commémoré ce jour-là.
L’événement lui-même, avec le don des langues a été vécu par les apôtres du Christ

Lire Actes 2.1-13 ; 32-36.

I. Ce qui s’est passé à la Pentecôte

Deux semaines plus tôt Jésus leur avait dit :

Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. 

Et voici, j ‘enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d ‘en haut. Luc 24.46-49

Il avait  précisé cette promesse juste avant de les quitter :

Car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint -Esprit. Alors les apôtres réunis lui demandèrent: Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? 

Il leur répondit: Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint -Esprit survenant sur vous. Et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. Actes 1.5-8.

Ils restent donc à Jérusalem pour attendre cette venue du Saint-Esprit.

L’occasion

La Pentecôte est la deuxième  des trois fêtes majeures où les Juifs du monde entier viennent en masse à Jérusalem. Elle s’appelle aussi fête des Prémices ou des Moissons, parce qu’elle marque la fin de la récolte des grains, la fête des Semaines parce qu’elle tombe 7 semaines = 50 jours. (pentê= 50 en grec) après Pâques.

A cette époque les Juifs y fêtent aussi le don de la Loi au Sinaï, 50 jours après la sortie d’Égypte. Tout va se passer en présence d’une foule énorme.

L’événement

Les disciples sont sans doute réunis dans la chambre haute où ils avaient pris le repas de la Pâque avec leur Maître. C’est alors que

Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux.

Et ils furent tous remplis du Saint -Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.

Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Actes 2.2 -5.

La puissance de Dieu s’empare de l’esprit de ces hommes. Elle leur donne la capacité de parler de l’action magnifique de Jésus pour l’humanité. En même temps ils quittent peut-être la maison et se rendent dans la cour du Temple, où ils ont pris l’habitude de se retrouver.

Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple. Actes 2.46.

La foule les entend parler de l’œuvre de Dieu et  est doublement stupéfaite par

– ceux qui parlent ainsi sont des Galiléens, réputés incultes et surtout incapables de prononcer correctement les mots : ils avalent des syllabes, ne savent pas prononcer les gutturales.

Voilà les gens que Dieu a choisis pour interpeller le monde entier : l’énumération des v 9-11 contient tous les pays du bassin méditerranéen et même au-delà, vers l’Est : Sem, Cham et Japhet sont tous là ! C’est une préfiguration du futur travail missionnaire mondial !

Le don des langues

Dans les Actes il y a trois occasions où il est ainsi question de langues

– ici, le jour de la Pentecôte,
– quand les païens de chez Corneille se convertissent : ils parlent en langues et célèbrent la grandeur de Dieu ;
– à Éphèse quand quelques disciples de Jean reçoivent le baptême au nom de Jésus puis l’imposition des mains par Paul

Avez-vous reçu le Saint -Esprit, quand vous avez cru ? Ils lui répondirent: Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint -Esprit. Il dit: De quel baptême avez-vous donc été baptisés ? Et ils répondirent: Du baptême de Jean. 

Alors Paul dit: Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est -à-dire, en Jésus.

Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint -Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient. Actes 19.2-6.

Chaque fois on trouve les mêmes mots, mais le phénomène n’est expliqué qu’une fois en Actes 2.

En quoi consiste le miracle du don des langues ?

– Pas simplement le fait que les disciples louent Dieu  de façon parfaitement compréhensible dans des langues qu’ils ne connaissent même pas.
– Pas seulement le fait que le miracle se situe plus au niveau de la réception (ce qui est entendu) que  de l’émission  (ce qui est dit) : les locuteurs de très nombreuses langues ont pu entendre des louanges prononcées  en quelques langues seulement, ce qui cause d’ailleurs des différences de réception

Ils étaient tous dans l’étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres: Que veut dire ceci ?

Mais d’autres se moquaient, et disaient: Ils sont pleins de vin doux. Actes 2.12-13.

On lit deux fois  entendre parler dans sa propre langue, sa langue maternelle Actes 2.8,11

Le message est très clair. Ce qui est mystérieux est la manière dont les auditeurs le perçoivent

Ce n’est même pas le fait que le Saint-Esprit ait été répandu, alors que c’est pourtant nouveau.

II. Pourquoi Dieu procède ainsi ?

C’est dans le but visé par Dieu que se situe le cœur du miracle.

Mais il faut d’abord une importante mise au point : ce parler en langue n’est pas le même que celui de  1 Corinthiens  12-14.

A Jérusalem tous ont parlé en langues et ils ont été compris sans problème par les foules.
A Corinthe seuls quelques uns  parlent en langues et personne ne comprend s’il n’y a pas d’interprète.
A Jérusalem les auditeurs s’émerveillent, alors qu’à Corinthe ils risquent de prendre les chrétiens pour des fous.
A Jérusalem tout se passe dans l’harmonie. A Corinthe il y a grave risque de confusion et un seul est édifié, s’il n’y a pas d’interprète.

Dans l’Ancien-Testament, le vent et le feu sont souvent des signes de la présence et de l’action de Dieu. Jean-Baptiste avait prédit

Moi, je vous baptise d’eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers.

Lui, il vous baptisera du Saint -Esprit et de feu. Il a son van à la main; il nettoiera son aire, et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point.Luc 3.16-17.

Ajoutez à cette prophétie la promesse que Jésus avait faite pour ce jour-là et vous sentirez que cet évènement a une envergure unique.

Et c’est là que se situe le vrai miracle de ce jour :

Ce jour-là, à la suite de la prédication de Pierre,  il y eut 3000 conversions d’un tout nouveau genre, ce jour-là est née l’Église de Jésus-Christ, ce jour-là a été annulée la malédiction de Babel divisant l’humanité.

A Babel les hommes avaient rejeté l’ordre de Dieu de remplir la terre et choisi une orientation opposée à la volonté de Dieu  : rester groupés dans une ville et laisser sur terre une trace de leur grandeur

Allons ! bâtissons -nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons -nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. Genèse 11.4.

Ils veulent s’élever jusqu’au ciel et remplacer Dieu.

Une unité créée par le Saint Esprit

A Jérusalem

A Jérusalem c’est Dieu qui s’abaisse encore un fois parmi les hommes en la personne du Saint-Esprit : il dépasse les divisions linguistiques et crée un nouveau peuple uni d’une nouvelle façon, autour de Jésus. Des gens que tout sépare, sont unis par un même Sauveur divin, accueilli comme Seigneur.

Et si la diversité des langues subsiste, elle est surmontée dans une unité profonde créée par le Saint-Esprit. Celui-ci tourne nos regards vers le Père, vers le Fils et jamais sur autre chose, jamais sur lui-même.

Chez Corneille, le païen

C’est exactement la même chose qui se produit chez Corneille, le païen (Actes 10). Stupéfait de cette similitude, Pierre pose alors une question décisive : Peut-on refuser de baptiser ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien nous, les juifs ? Actes 10.47

Si Dieu ne fait pas de différence, comment des hommes oseraient-ils en faire ? Les païens croyants sont accueillis par Dieu dans son Église au même titre que les juifs qui croient en Jésus, et cela au mépris de toutes les distinctions habituellement faites par les juifs. Païens et juifs vont former une seule Église de Jésus-Christ.

Au concile de Jérusalem (Actes 15.8-9) Pierre exige cet accueil envers les païens et Jacques, le président, sanctionne officiellement cette décision d’unité.

A Ephèse

La même chose  se produit aussi à Éphèse (Actes 19). Des croyants restés attachés à Jean-Baptiste, faute d’en savoir plus, découvrent l’œuvre de Jésus. Ils l’accueillent, sont investis du Saint-Esprit et unis à l’Église comme Corneille et les Juifs de Jérusalem. Comme il n’y a pas d’Église des païens, il n’y aura pas non plus d’Église selon Jean-Baptiste.

A Samarie

C’est enfin ce qui s’est passé à Samarie, suite à l’évangélisation menée par Philippe (Actes 8). Apprenant que beaucoup de Samaritains ont cru, Pierre et Jean viennent de Jérusalem, leur imposent les mains et alors, mais alors seulement, les Samaritains reçoivent le Saint-Esprit.

Il n’y aura donc pas non plus d’Église samaritaine différente, séparée d’une Église juive, mais une seule Église de Jésus-Christ où toute séparation entre juifs et païens, entre esclaves et libres, entre hommes et femmes disparaît. Sans aucun égard pour tous les préjugés séculaires si bien ancrés dans les esprits !

Il n’y a donc qu’une seule Église dont tous les membres reçoivent dès le départ, au moment même de leur nouvelle naissance, le Saint-Esprit. Ils l’ont reçu, ils en ont été remplis. Le Saint-Esprit a été répandu sur eux : les descriptions varient pour une seule et même expérience fondatrice

Mais à tous ceux qui l ‘ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.  Jean 1.12-13.

Le Saint Esprit dans la sanctification

Il importe dès lors que ce Saint-Esprit reçoive toute la place, puisse jouer entièrement son rôle de sanctification, qu’on lui donne les pleins pouvoirs de propriétaire, qu’il puisse nous remplir et toujours à nouveau. C’est l’évènement central dans le plan général de Dieu résumé par ces  citations d’Ephésiens

C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez -vous que vous étiez en ce temps -là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.

Mais maintenant, en Jésus -Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, Ephésiens  2.11-14

et

selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre…

En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint -Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, pour célébrer sa gloire. Ephésiens 1.9b-10 ; 13-14.

C’est ainsi que le Nouveau-Testament présente les choses, sans amplifier ou minimiser un aspect particulier, ce qui entraîne des divergences confessionnelles.

III. L’impact de la Pentecôte sur l’histoire du monde

Unité réalisée par le Saint Esprit

Les politiques et les religions rêvent d’unité, ils y aspirent comme à un but lointain, courant de congrès en commissions. Fatigue bien inutile : Dieu l’a déjà réalisée, tout comme la paix. Elle aussi ne se trouve qu’en lui, mais réellement. A nous de prendre conscience de ce fait, d’en prendre possession pour la préserver, en rejetant tout ce qui la détruit dans nos préjugés et notre mentalité qui a besoin de sanctification.

Un peuple unique avec une nouvelle identité

Le Seigneur a vaincu ce qui crée les barrières : le péché. Il a établi un lien intime et éternel : l’action du Saint-Esprit dans une mentalité en chantier de reconstruction sur la base de l’amour.

La Pentecôte est l’anniversaire d’un peuple d’un genre unique, tiré de toutes les nations du monde,. Ce peuple est doté d’une identité nouvelle que chaque membre a choisie personnellement. Il l’a reçue en réponse à la repentance et à l’accueil confiant du Seigneur Jésus. Ce peuple est une société d’un genre tout nouveau. Elle est engendrée, nourrie, guidée par Dieu lui-même à travers sa Parole. Revenons donc sans cesse à cette Parole, au moins chaque jour.

A la Pentecôte le Seigneur est revenu habiter en permanence parmi les hommes, dans l’Église. Il lui donne l’équipement, le plan d’action, les indications nécessaires pour son service de témoin et d’enseignante de sa pensée.

Sainteté de Dieu et salut gratuit

Et le message chrétien est nouveau, lui aussi. La sainteté de Dieu ne badine pas avec le péché. Mais un salut gratuit, déjà accompli par lui-même en Jésus Christ est proposé à quiconque sans discrimination. Ce message est centré, non sur un système, un homme, mais sur Jésus, Fils de Dieu fait homme, confirmé comme Sauveur par sa résurrection et magnifié comme Dieu par son ascension.

L’Eglise, nouveau peuple de Dieu

Par le phénomène des langues Dieu avait encore un autre objectif en vue. Les Pharisiens et les Sadducéens se croyaient les seuls destinataires et dépositaires de la révélation et des bienfaits de Dieu. Leur système s’est totalement discrédité car ils ont assassiné Celui qui était sa raison d’être. Dieu y met fin en lançant l’Église. Ce sera le nouveau peuple de Dieu jusqu’au jour où les Juifs accueilleront aussi Jésus comme leur Messie.

Et remarquons-le bien. En ce jour de Pentecôte c’est en plein Temple de Jérusalem, au cours d’une des fêtes juives majeures que Dieu lance aux juifs un démenti cinglant.

Hommes Israélites, écoutez ces paroles !

Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes.

Cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies. 

Dieu l ‘a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle. Actes 2. 22-24.

Devant les juifs venus du monde entier, Dieu glorifie comme son Envoyé et comme Dieu le Christ qu’ils avaient misérablement assassiné sans vraie raison.

La Pentecôte, victorieuse sur Babel

Babel avait concrétisé l’impossibilité de s’entendre et de vivre ensemble, si c’est contre Dieu. La dispersion fut l’aboutissement normal des entreprises de l’homme. Il était fier de sa prétendue indépendance, centré sur lui-même et sur ses aspirations excluant Dieu. Il prétendait mettre Dieu de côté et n’a fait que détruire un cadre de vie déjà compromis par le péché.
A la Pentecôte des hommes que tant de choses séparent, sont unis pour l’éternité par Dieu. C’est grâce au sacrifice d’un Sauveur qu’ils accueillent aussi comme le Seigneur de leur quotidien.

Babel ou Pentecôte : voilà le choix qui s’offre toujours encore à l’humanité. Mais il faut bien noter que Pentecôte vaincra toujours Babel qui n’a aucun avenir. Pentecôte ouvre sur une vie terrestre qui vaut d’être vécue. Elle débouchera sur une éternité dans l’union directe avec le Seigneur et tous les frères et sœurs du monde entier et de toute l’histoire.

J-J. Streng