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Je comme unique – La maturité dans les relations

Clés pour un comportement adulte

 Dans le livre de Jeanne Farmer, publié aux éditions Empreinte Temps Présent, en 2003.

Formée en  psychologie et spécialisée en thérapie familiale, Jeanne Farmer se rattache à « l’approche systémique de Murray Bowen », un des fondateurs de la thérapie familiale aux Etats-Unis (p.6).

Bowen préconise la responsabilisation de l’individu dans ses propres domaines et le respect de la « responsabilité chez les autres » (p. 7). Il définit « la différentiation de soi » (p.7) comme la capacité de rester soi-même dans des relations proches.

Jeanne Farmer complète l’approche de Bowen avec sa « compréhension de la pensée biblique ». Elle  la rend ainsi accessible aux lecteurs peu familiarisés avec les termes comme « différenciation de soi et « triangles ».

 Se conduire en adulte n’est pas toujours évident

La maturité dans les relations se manifeste dans la « sagesse, … la maîtrise de soi, la compassion ». Son absence se remarque souvent dans des comportements infantiles ou irrationnels.

On le voit en particulier chez les personnes qui manquent de hauteur de vue. Elles donnent des proportions exagérées au détail négatif ou choquant. Elles sont incapables d’apprécier la valeur d’une personne ou d’évaluer la relativité d’une situation.

Age et connaissance de la Bible ne procurent pas systématiquement la maturité spirituelle. Les conflits dans les Eglises et chez des couples chrétiens le montrent bien.

Pour Jeanne Farmer, « notre connaissance de Dieu grandit en proportion …de notre connaissance de nous-mêmes. Donc le côté émotionnel et le côté spirituel sont liés »… Ainsi « la vie spirituelle est une relation de personne à personne, non une pratique ».

Chapitre 1 : Qu’est-ce que la maturité?

Disciple du Christ entre vérité et amour

Devenir des disciples de Jésus-Christ incite à grandir dans la maturité, dans la ressemblance au Seigneur. Mais comment garder l’équilibre entre la vérité qui se partage sans s’imposer et l’amour qui se donne au dehors sans négliger les proches ?

Plus que dans « la pratique religieuse » ou « le style de vie » (p. 10), la maturité se manifeste dans une relation d’amour avec Dieu. Et cette relation est inséparable de celle avec les autres.

Responsabilité de soi et domaine d’application

La maturité est « fondée sur la responsabilité de soi » (p. 11). Adam et Eve avaient cette responsabilité avant la chute. Malheureusement, chacun d’eux l’a rejetée sur l’autre.

C’est une solution de facilité toujours pratiquée alors que chacun a un domaine de responsabilité à gérer, ne serait-ce que sa vie personnelle (Romains 14:12) .

Chacun a ainsi l’autorité et les capacités de gérer la création, comme dans la parabole des talents (Luc 19). Si ces qualités limitées sont bien exercées aujourd’hui, elles auront leur plein accomplissement dans l’administration du Royaume de Dieu.

Maturité pour le discernement

La maturité rend apte à discerner non seulement le bien et le mal. Elle aide aussi à choisir la meilleure conduite, la mieux motivée, pour nous et les autres. Elle permet en particulier de « réguler sa réactivité » (p. 13), c’est à dire d’avoir des réactions adéquates même dans les situations familiales sensibles qui nous touchent de près.

Ce rôle régulateur du « cerveau reptilien » contrôle « les fonctions automatiques du corps, la respiration… et les réflexes de survie » (p. 14). Il nous aide ainsi à éviter un accident de la route ou une situation gênante.

Conscience de soi et maîtrise des émotions

La conscience de soi est un privilège de l’être humain. Elle permet de dépasser  la réaction instinctive et l’émotion incontrôlée.  Ainsi la maîtrise de notre conduite dépendra de nos principes de vie et de notre réflexion.

Cette « différentiation de soi » (p. 15, selon Bowen) est une « autonomie émotionnelle » (p. 16). Elle permet de réfléchir par soi-même, surtout dans des relations proches qui impliquent souvent des comportements émotifs et des réactions plus instinctives qu’adaptées.

Elle tient compte de nos émotions mais elle apprend aussi à les discipliner, à choisir « une ligne de conduite …indépendante… des pressions et de nos réactions à ces pressions » (p. 16)

Chapitre 2 : Le royaume de ma vie

« Ce sont mes actes, mes paroles, mes pensées et mes émotions, ma vie spirituelle et toutes les relations qui me sont propres » (p. 19).

Exprimer nos besoins sans jouer aux devinettes

Donc je dois les gérer en exprimant mes besoins à bon escient, sans imaginer que les autres sont capables de lire dans mes pensées.

Ne pas nous croire responsable des réactions de l’autre

Devant la souffrance de l’autre, nous nous sentons souvent ou parfois coupables de ne pas parvenir à la soulager malgré nos efforts. Cependant, « notre responsabilité vis à vis d’un proche se limite à ce que nous faisons pour lui » (p. 20).

Mais nous ne sommes pas responsables de son bonheur  ni de sa réaction aux événements de la vie, ni de ses reproches injustifiés à cause de son irritation pour des motifs futiles.

Rester maître de nos émotions

En effet, rester maîtres de nos émotions est difficile, surtout dans des situations de stress où les « états d’âme » (p. 21) des autres déteignent sur nous. Nous avons la responsabilité de vivre en paix dans notre champ des relations, dans la mesure où cela dépend de nous (p. 21, Romains 2.18), mais nous ne pouvons forcer une réconciliation refusée.

Ne pas nous mêler des relations entre les autres personnes

« Les relations dont nous ne faisons pas partie ne nous appartiennent pas ». Donc nous n’avons pas à nous mêler « des relations entre deux autres personnes » (p. 22).

Les limites entre les domaines de responsabilité permettent de savoir qui est responsable ou non et de quoi. Dieu nous a donné les forces suffisantes pour gérer notre royaume, « nous occuper de nos affaires » mais pas pour nous mêler « de la façon dont quelqu’un d’autre gère sa vie » (p. 22).

S’il s’agit d’un enfant mineur, la responsabilité des parents consiste à « structurer son environnement (p. 23), à l’encadrer …efficacement ». Ils imposeront des limites à respecter sous peine de punitions qui décourageront les mauvaises actions.

Ni responsables de tout, ni irresponsables

Nous ne sommes pas responsables de tout et de tout le monde. L’image du joug (Matthieu 11:28-30) nous montre que Dieu ne nous demande pas de porter une responsabilité trop grande pour nous.

En revanche, si nous renonçons à notre autorité, si nous trouvons des échappatoires pour avoir la paix à bas prix, nous sommes dans l’irresponsabilité et non dans la maturité.

Classer par importance les éléments de notre vie

« Bien gérer notre royaume » (p. 24), c’est classer selon leur importance les différents éléments, engagements et relations, en mettant le plus important en premier pour avoir encore du temps pour le reste.

C’est l’image du verre rempli d’abord avec les plus grosses pierres, le gravier, le sable et à la fin l’eau. L’auteur propose de placer nos engagements et nos relations selon des cercles concentriques.

  • D’abord l’écoute de Dieu. Elle est prioritaire pour mettre « de l’ordre dans tout le reste de notre vie » (p. 26) mais n’est pas de l’activisme religieux.
  • Puis la relation avec notre corps, à maintenir en bon état et avec notre psychisme qui a besoin « d’amour… et de relations saines » (p. 28).
  • Ensuite la relation avec nos proches, couple et enfants, les frères et sœurs en Christ et les autres (p. 28). Notre responsabilité, va du plus intime au plus étendu selon les injonctions de la Parole (1 Timothée 5:8 et Galates 6:10). Celle-ci nous aide à gérer notre temps et à trouver plus « d’ ordre et d’équilibre » (p. 29).

Chapitre 3 : Les relations à deux, le défi de la tolérance

Dire la vérité avec amour

Le principe de base des relations entre deux personnes, consiste à « dire la vérité avec amour (p. 29). Vérité et amour, les deux à la fois, mais sans réaction de colère en assénant la vérité ou lâcheté en fuyant la réaction d’un proche à une vérité difficile à entendre.

Pour guérir les blessures émotionnelles

« L’amour et la vérité permettent d’absorber et de guérir les blessures émotionnelles » (p. 31). La vérité permet de repartir sur des bases saines, dans une relation blessée. L’amour « protège, nourrit et répare ».

Dire la vérité avec amour est difficile à cause de la crainte de blesser ceux dont nous dépendons. C’est un souvenir de « la petite enfance où notre survie » (p. 32) est entièrement liée à nos parents.

La chute, paradigme des difficultés relationnelles

La chute d’Adam et Eve « contient en germe toutes nos difficultés relationnelles ».

Elle éloigne de la dépendance de Dieu qui enrichit par les différences et la responsabilisation de soi.

Elle provoque une crainte de la différence à cause de la relation rompue avec Dieu et entre l’homme et la femme. Ainsi on rejette ses responsabilités sur l’autre, tout en l’utilisant à ses propres fins.

Rejeter sa responsabilité sur l’autre : une idolâtrie

Cette sorte d’idolâtrie demande aux autres ce que Dieu seul peut donner : « acceptation totale, sens à notre vie, sécurité, direction, validation de nos opinions » …

Elle se met à « la place de Dieu en prenant la responsabilité du bonheur de l’autre » (p. 35) ou en rejetant la responsabilité de sa propre émotion sur lui. Cette dépendance ou fusion émotionnelle perturbe certaines familles.

Le processus de la différenciation enfant/mère

Différenciation vers la  responsabilité

L’auteur explique ensuite le processus de la différenciation de l’enfant et de la mère dès avant un an et jusqu’à l’âge adulte.

Si la différentiation est réussie, elle devrait permettre « d’être responsable de sa propre vie et de laisser les autres prendre la responsabilité de la leur » (p. 36).

Cette différenciation de soi, « capacité d’être nous mêmes dans nos relations » (p. 37) dépend du degré de séparation de l’enfant avec les parents et des époux entre eux.
Les différences de niveau de différenciation déterminent les relations du couple et des parents avec les enfants.

La différenciation est contraire à la fusion où l’on croit qu’être proches, c’est être semblables » (p. 37). Ce n’est pas la vraie intimité où l’on « s’accepte les uns les autres » (p. 37).

Différentiation et acceptation des différences

Selon le degré de différenciation, on sera plus ou moins capable d’accepter des différences chez les proches.

Certains le gèrent par la distance intérieure (psychologique) ou physique ». On opte soit pour la paix (« famille cohésive ») soit pour la vérité (« famille explosive ») (p. 39). Ce n’est pas le meilleur choix.

L’indifférenciation provoque « la plupart des difficultés de relations entre deux personnes proches » (p. 40). La réactivité dépend de la dépendance émotionnelle vis à vis de l’autre et provoque le stress. Celui-ci augmente avec la dépendance et se manifeste par divers troubles dans le couple : mauvaise santé psychologique ou physique… anxiété malsaine vis à vis d’un enfant

Sur et sous fonctionnement dans le couple

« L’anxiété du couple se manifeste par un jeu de sur et sous fonctionnement » : l’un agit et prend des responsabilités « à la place de son conjoint » (p. 42).

Sur ou sous fonctionner provoque le ressentiment d’en faire trop ou pas assez pour l’autre… Galates 6.2 et 5 montrent la différence entre le fardeau – une difficulté particulière que nous devons aider à soulager et la charge –la responsabilité normale – que chacun doit porter.

Dans le jeu « poursuite/distance », plus l’un (« le pot de colle ») cherche la proximité pour gérer son inquiétude, plus l’autre (« l’allergique » (p. 44) prend de la distance, pour les mêmes raisons.

Arrêter d’être « collant » aiderait à ré égaliser la distance. Le stress d’un couple se manifeste aussi par divers dysfonctionnements : l’un sous fonctionne et l’autre sur fonctionne pour compenser.

Sous fonctionnement chez l’enfant

Cette indifférenciation se fixe aussi chez l’enfant. L’échec scolaire, les troubles de comportement ou de santé focalisent l’attention des parents dans un mécanisme « qui stabilise la famille aux dépens de l’enfant » (p. 46).

Celui-ci ne trouve pas alors de raison de s’assumer correctement puisqu’on le fait pour lui. Parfois, l’enfant né dans une période de stress du couple devient le « bouc émissaire, critiqué pour tout » (p. 46). Il réussit alors moins bien que les autres.

A suivre

C.Streng

Vivre en disciple du Christ selon l’Evangile de Marc

Disciple du Christ, un thème central de l’Evangile de Marc

Marc, son Evangile et les chrétiens de Rome

Marc n’est pas l’un des douze apôtres, qui ont suivi Jésus pendant son ministère terrestre. Il a écrit son Evangile d’après les indications de Pierre, son père spirituel (1 Pierre 5.13) entre 64 et 67.

Il s’adresse à une Eglise à Rome, d’origine païenne surtout, socialement pauvre. Il encourage ces chrétiens à garder un témoignage fidèle et courageux au Christ dans un temps de persécution et de souffrances.

Le 19 juillet 64, Néron avait incendié Rome pour faire place nette et embellir la ville par de nouvelles constructions. Il en avait accusé les chrétiens. Plusieurs centaines furent livrés aux bêtes ou transformés en torches vivantes sur des croix. Paul et Pierre furent mis à mort dans les années suivantes.

Vivre en disciple du Christ, le suivre est un thème central, particulièrement brûlant dans ce contexte. Marc le traite avec réalisme, sans en atténuer les difficultés et les risques.

Plan de l’Evangile de Marc

La première moitié de l’Evangile de Marc (1-8.26) raconte le ministère itinérant de Jésus en Galilée. Elle souligne ses miracles, en particulier au bénéfice des gens.

La deuxième partie (8.27-16.8), sur la route vers Jérusalem, se concentre sur la formation des disciples, avec l’annonce de la passion.

Au centre des 16 chapitres, Marc 8.27-38 est un point tournant du récit.

Jésus s’en alla, avec ses disciples, dans les villages de Césarée de Philippe, et il leur posa en chemin cette question : Qui suis-je aux dires des hommes ?

Ils répondirent : Jean-Baptiste ; les autres, Elie, les autres, l’un des prophètes.Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : Tu es le Christ. Jésus leur recommanda sévèrement de ne dire cela de lui à personne.

Alors il commença à leur apprendre qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il soit mis à mort, et qu’il ressuscite trois jours après.

Il leur disait ces choses ouvertement. Et Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre.  Mais Jésus, se retournant et regardant ses disciples, réprimanda Pierre, et dit : Arrière de moi, Satan ! car tu ne conçois pas les choses de Dieu, tu n’as que des pensées humaines.

Puis, ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera.  

Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ? Que donnerait-il un homme en échange de son âme ? Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.

Comprendre qui est le Christ et le but de sa venue sur terre

Pour la première fois, Jésus interroge ses disciples sur sa personne (8.27). Pierre confesse clairement la dignité messianique du Seigneur (8.29). Le Christ annonce alors le but de sa venue sur terre – ses souffrances sa mort et sa résurrection (Mc 8.31).

Il corrige la fausse compréhension de Pierre, (8.32-33). Il précise ce que signifie et à quoi conduit l’engagement à le suivre (8.34-38).

Modèle « Annonce de la passion, incompréhension des disciples, précisions par Jésus » répété trois fois

Ce modèle « Annonce de la passion, incompréhension des disciples, précisions par Jésus » va se répéter deux fois encore, c’est à dire trois fois dans les chapitres 8 à 10.

Au début de la section, (8.22-26) l’aveugle de Bethsaïda en Galilée est guéri en deux temps ; à la fin (10.46-52), Bartimée de Jericho suit Jésus vers Jérusalem.

Deux symboles. Comme l’aveugle de Bethsaïda, les disciples ont les yeux ouverts sur la vérité, mais pas entièrement. Il comprendront en partie seulement jusqu’à la résurrection. Bartimée, lui, représente le disciple fidèle, aux yeux bien ouverts.

Au centre, trois annonces de plus en plus précises de la passion

– A Césarée de Philippe, 1e annonce de la passion (Mc 8.31), incompréhension de Pierre remis à sa place par Jésus (8.32-33). Précisions de Jésus, être disciple (8.34-38)

– A Capernaüm, 2e annonce de la passion (9.31-32), manque de compréhension des disciples « qui est le plus grand » (9.33-34), précisions de Jésus, être le dernier, le serviteur (9. 35-37)

Vers Jérusalem, près de Jericho, 3e annonce (10.33-34), manque de compréhension des disciples : « avoir les meilleures places dans le royaume  » (10. 35-36), précisions de Jésus, « servir et pas se faire servir » comme les puissants de ce monde 10.42-45

Déclaré Christ, Messie, dans une région païenne

Jésus s’en alla, accompagné de ses disciples, et se rendit dans les villages autour de Césarée de Philippe (v. 27)

La région de Césarée de Philippe ou Banias était païenne, avec un temple consacré au Dieu Pan. Elle avait fait allégeance à l’empereur romain.

Jésus a été déclaré Christ, c’et à dire Messie, dans une région qui reconnaissait l’empereur romain (César) comme Seigneur.

 Ce qu’on pense de Jésus ?

En chemin, il interrogea ses disciples : Que disent les gens à mon sujet ? Qui suis-je d’après eux ?

Jésus s’intéresse à ce que pensent de lui les gens ordinaires. Ses disciples font partie du peuple, ils ont des contacts directs et entendent les opinions diverses. Pas d’informations inconnues, Jésus connaît le cœur et les pensées des gens. Mais cette question amènera la suivante, essentielle, adressée aux disciples.

Et les disciples ?

 Ils lui répondirent : Pour les uns, tu es Jean-Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, l’un des prophètes. (v. 28)

Opinions populaires

Ces opinions populaires reprennent celles du ch. 6.14-15

Jean-Baptiste avait été tué par Hérode Antipas quelques mois auparavant. Le roi, impressionné par le récit des miracles de Jésus, croyait que celui-ci était Jean-Baptiste, ressuscité. Le bruit s’était répandu dans la population.

Elie : à cause de la prophétie de Malachie 3.23 (Bible du Semeur) ou 4.5 (Segond) « Voici, je vous envoie Elie, le prophète« 

L’un des prophètes ; une réponse vague, les gens n’ont pas d’idée précise.

Jésus apprécié à cause des miracles

Les gens avaient une bonne opinion de Jésus à cause de ses miracles. On le considérait comme un homme bon, un envoyé de Dieu comme Jean-Baptiste ou un prophète du passé. Mais sans le reconnaître comme une personne divine

. D’origine modeste, d’une famille connue, rien ne montrait qu’il était le Messie qui pourrait les délivrer du pouvoir romain et établir un royaume terrestre florissant.

La véritable question

Alors il leur demanda :– Et vous, qui dites-vous que je suis ? (v. 29)

C’est la véritable question, Jésus veut entendre la réponse personnelle des disciples. Ils l’ont suivi, ils ont vécu avec lui, ils le connaissent.

Messie guerrier ou  personne divine malgré son abaissement sur terre

Les disciples sont juifs. Eux aussi sont hantés par l’idéal juif d’un Messie royal, guerrier et victorieux. En même temps, ils ont vécu presque 3 ans avec Jésus, l’homme humble qui ne cherchait aucune forme de pouvoir.

Jésus sait ce que pensent ses disciples. Il voudrait le leur faire dire ouvertement. En sont-ils restés à l’opinion populaire qui classe Jésus parmi les hommes exceptionnels ou le perçoivent –ils comme une personne divine malgré son abaissement sur terre ? Ont-ils perçu sa gloire divine à travers sa vie humble ?

Qu’avez-vous à dire de moi ? Êtes-vous capables de parler de moi aux autres.

Les disciples sont appelés à annoncer l’Evangile parmi les Juifs et les païens. A ce point du récit, Pierre, porte-parole des autres a la bonne réponse : Tu es le Messie. Matthieu ajoute le fils de Dieu (Matthieu 16.16)

Attente du Messie au 1e siècle

Le Messie (Massiah en hébreu, Christos en grec) signifie oint d’huile pour être consacré à un service (le prêtre, le prophète et le roi de l’Ancien Testament)

Au 1e siècle, au temps de Jésus l’attente du Messie était une notion forte et répandue. On la retrouve dans des rouleaux de la Mer Morte un temps où le ciel et la terre obéiront au Messie de Dieu, proclamant l’Evangile au pauvre, le guérison et même la résurrection des morts.

Le Messie sera un chef militaire, vainqueur des ennemis d’Israël qui seront livrés à l’épée à la venue du Messie d’Aaron et d’Israël. D’après d’autres textes, l’empereur romain serait tué dans la bataille.

Le Messie de Pierre

Pierre a la bonne réponse, la seule juste. Jésus n’est pas seulement un prophète comme le pensent beaucoup mais le Messie promis.

Mais réponse insuffisante, orientée par l’attente du Messie courante à l’époque. Comme beaucoup d’autres, les disciples aussi, Pierre a placé son espoir dans un Messie qui accomplira le programme politico-militaire de libération attendu des Juifs.

Ne rien dire mais pourquoi ?

Il leur ordonna de ne le dire à personne (v.30) Jésus veut préparer ses disciples à une définition plus exacte de ce qu’est véritablement le Messie.

Le Messie, oui, mais pas un Messie politique

Jésus est bien le Messie mais pas au sens politique. Aller dans ce sens politique risque de provoquer un soulèvement populaire contre le pouvoir romain, donc une répression. Ses ennemis politiques et religieux juifs auraient une bonne occasion de le faire mettre à mort avant le temps prévu par Dieu.

Il refusait qu’on le proclame roi des Juifs. Il avait déjà repoussé quelques tentatives. En attendant qu’il aient compris le plan de Dieu, il leur interdit provisoirement d’en parler

Comprendre le rôle du Messie

Jésus veut faire comprendre exactement ce qu’est vraiment le rôle du Messie de Dieu.

Et il commença à leur enseigner que le Fils de l’homme devait beaucoup souffrir, être rejeté par les responsables du peuple, les chefs des prêtres et les spécialistes de la Loi ; il devait être mis à mort et ressusciter trois jours après. Il leur dit tout cela très clairement. (v. 31-32)

Le tournant du récit : il commença à leur enseigner

L’annonce de la passion

Le fils de l’homme va souffrir,… être rejeté, …être mis à mort puis ressusciter.

Le fils de l’homme souffrant : une conception différente, qui corrige la compréhension insuffisante du Messie triomphant de Pierre. « Le Messie que tu viens de confesser, toi, Pierre, n’est pas exactement ce que je suis, je dois aussi souffrir et mourir ».

Liens entre Messie, Fils de l’homme, service et souffrance

Jésus cherche à donner une image exacte du Messie, alors à quoi se réfère-t-il pour faire cette correction ? Et pour montrer que le Fils de l’homme doit souffrir, mourir puis ressusciter ?

Le lien entre Fils de l’homme, service et souffrance ressort de plusieurs textes clés de l’AT repris dans l’Evangile.

Les textes d’Esaïe sur le serviteur de l’Eternel  repris dans l’Evangile de Marc

Le premier poème du serviteur de l’Eternel,  Mon élu en qui mon âme prend plaisir (Esaïe 42.1) est cité par Dieu lui-même au baptême de Jésus, Tu es mon fils bien aimé, tu fais toute ma joie  » (Marc 1.11)

Le serviteur d’Esaïe 42 qui établira la justice pour les nations (v.1), le droit, la vérité (v.3) et la justice sur terre (v.4), c’est Jésus lui-même, venu pour servir (Marc 10.45)

Les souffrances du serviteur d’Esaïe 53.7-8 prennent tout leur sens dans les paroles de Jésus lors de la Cène, mon sang versé pour beaucoup d’hommes  (Marc 14.24)

Esaïe 52.13 annonce la glorification finale du Serviteur Mon Serviteur sera haut placé, très élevé, grandement exalté (Esaie 52.13) et il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges (Marc 8.38)

Jésus, Fils de l’homme

Jésus choisit de se désigner par « Fils de l’homme » pour parler de lui-même et de sa mission sur terre. Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Marc 10.45)

Un être humain soumis à la faiblesse

« Fils de l’homme » désigne habituellement l’être humain avec une connotation de faiblesse, dépendance et mortalité. Qu’est ce que l’homme pour que tu en prennes soin et qu’est ce qu’un être humain pour qu’à lui tu t’intéresses (Psaume 8.5). C’est l’opinion habituelle

Mais les miracles, l’annonce de la mort et de la résurrection ?

Mais est elle suffisante pour évaluer Jésus si on considère les miracles, les guérisons, les résurrections, la domination sur les éléments naturels (la tempête apaisée), l’annonce de sa mort et de sa résurrection pour le salut des êtres humains.

Un simple homme, même un homme idéal pourrait-il accomplir de tels miracles, avoir une telle puissance ou faire de telles déclarations s’il n’est pas quelqu’un de particulier, au delà des normes humaines ?

Un autre éclairage dans Daniel 7

L’expression « Fils de l’homme » s’éclaire d’un autre aspect dans Daniel 7.13-14

Je regardai encore dans mes visions nocturnes : Sur les nuées du ciel, je vis venir quelqu’un semblable à un fils d’homme. Il s’avança jusqu’au vieillard âgé de nombreux jours et on le fit approcher devant lui

.On lui donna la souveraineté, et la gloire et la royauté, et tous les peuples, toutes les nations, les hommes de toutes les langues lui apportèrent leurs hommages. Sa souveraineté est éternelle, elle ne passera jamais, et quant à son royaume, il ne sera jamais détruit

Jésus s’identifie à ce Fils de l’homme glorieux

L’expression « Fils de l’homme » a été reprise par Jésus. Pendant son procès devant le grand prêtre, il s’identifie à ce fils d’homme glorieux

À partir de maintenant, vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir en gloire sur les nuées du ciel. Matthieu 26.64

Dans cette vision, Jésus est le Christ, le Messie, désigné pour prendre la tête de la race humaine. Il est l’homme parfait, agissant en faveur de tout le genre humain.

Des éclats de la gloire du Fils de l’homme céleste

Mais dès son passage sur la terre, Jésus a manifesté des éclats de la gloire du Fils de l’homme céleste. Le Fils de l’homme a reçu la souveraineté du ciel (Daniel 7.14),

Jésus possède donc l’autorité sur la terre, en particulier celle de pardonner les péchés. Vous saurez que le Fils de l’homme a, sur la terre, le pouvoir de pardonner les péchés. Marc 2.10

Conscient de réaliser le plan de Dieu

Le plan de Dieu prévu dès l’Ancien Testament s’imposait à Jésus. Il était conscient d’être là pour le réaliser.

Quelques verbes du récit le montrent :

doit, il faut, il est nécessaire (grec, dei) Marc 8.31 (devait souffrir) Il est écrit, l’Ecriture Marc 9.12, 14.21, 27 Il est venu pour Marc 10.45

Le Nouveau Testament confirme l’Ancien. Jésus a bien accompli l’Ecriture.

Intervention intempestive de Pierre

Alors Pierre le prit à part et se mit à lui faire des reproches (v. 32) Venons en maintenant à Pierre et à son intervention intempestive

Réaction contre l’idée de la souffrance et de la mort du Christ.

Pierre ne peut pas supporter la pensée de la mort de son maître. Il espère encore que Jésus va devenir roi. Et Jésus annonce qu’en tant que Fils de l’homme, il va souffrir, mourir…

Pour lui ce n’est pas possible. Il ne comprend pas que le Messie puisse être traité ainsi. Il est bouleversé par ce passage de la notoriété à la souffrance et à la mise à mort Il réprimande Jésus parce qu’il ne peut concevoir que son maitre prenne un tel chemin de souffrance et de mort.

On peut le comprendre, vu les conceptions courantes à l’époque.

Etouffer l’erreur dans l’oeuf

Mais Jésus se retourna, regarda ses disciples et reprit Pierre sévèrement : – Arrière, «Satan » ! Éloigne-toi de moi ! Car tes pensées ne sont pas celles de Dieu ; ce sont des pensées tout humaines. (v. 33)

Jésus se tourne maintenant vers le groupe des disciples. Eux aussi sans doute voyaient les choses comme Pierre. Mais ils ne l’exprimaient pas ouvertement. Il fallait mettre les choses au point, étouffer l’erreur dans l’œuf.

Le royaume de Dieu sans  la croix = la tentation par Satan au désert

Pierre voulait dissuader Jésus d’aller à la croix.

C’est exactement la même tentation que celle soufflée par Satan au désert : que Jésus prenne un raccourci, pour obtenir la gloire du royaume sans passer par la croix. C’est à dire qu’il choisisse délibérément la révolte contre Dieu.

Et comme Jésus est vraiment homme, c’était une véritable tentation.

Même tentation, même réaction de Jésus

Cela fait deux tentations similaires, alors Jésus régit de la même façon et avec la même énergie.

A Pierre, « arrière, Satan (Marc 33), à l’autre, « va-t-en Satan » (Matthieu 4.10)

Il regarde Pierre et s’adresse bien à lui, mais derrière lui, il reconnaît les méthodes de l’autre. Tes pensées ne sont pas celles de Dieu.

Les pensées de Dieu, son plan, ce sont les souffrances et la mort du Christ, annoncées par les prophètes de l’Ancien Testament.

Une foi mal informée, incapable de relier Messie et mort

Ce passage de Marc souligne la faiblesse de la foi de Pierre, mal informée.

On peut confesser le Christ sans en tirer les conséquences pour soi-même. Comme beaucoup de Juifs, Pierre n’arrive pas à mettre ensemble les deux idées Messie et mort. Ce fut la principale difficulté de la prédication chrétienne au 1er siècle.

Une conception  humaine seulement du Messie  ?

Un Messie politique qui ne souffre ni ne meurt. Un Messie qui procure à ses disciples la grandeur, la richesse, les premières places dans un royaume terrestre.

Pour un Juif et peut-être pour beaucoup d’hommes, les deux concepts “ Messie ” et “ souffrance ” sont incompatibles. Le Messie que Pierre et beaucoup de Juifs attendent ne règle donc pas le problème du péché.

Jésus à la mode ou vrai Jésus ?

Homme exemplaire, conducteur spirituel, prophète même, cela peut susciter un certain intérêt, des réaction polies, mais sans grandes conséquences.

Certains se souviennent peut-être du Jésus des médias des années 1960-70, le Jésus Superstar, le Jésus hippie chanté par Johnny Halliday, qui a failli provoquer son excommunication.

Entré dans les Eglises par la petite porte ?

Même si ce Jésus-là, au faite de la gloire mondaine, n’a pas eu un accès direct dans les Églises, il y est peut-être tout de même entré par la petite porte avec le Jésus, « copain », le Jésus « qui répond à tous les pourquoi » de certains chants aujourd’hui passés de mode.

Un Jésus facile, accessible, sans épaisseur, sans mystère… et peu divin. Et aujourd’hui, certains cantiques ne reflètent-ils pas une théologie, c’est à dire une doctrine seulement sentimentale…

Accueillir le Christ divin ? Pas sans le Saint-Esprit

Fils de Dieu, Dieu lui-même, 3e personne de la Trinité, de la même nature que le Père, mort sur la croix et ressuscité pour le péché des hommes, cela risque de provoquer l’incompréhension, la moquerie, le refus, parfois l’hostilité.

A moins que le Saint-Esprit n’ait conduit la personne à être bien disposée et prête à entendre.

Quels critères d’engagement ?

Et si nous présentons Jésus le mieux possible, quels critères peuvent pousser quelqu’un à s’engager envers lui ? La crainte de l’enfer, la disparition immédiate de tous les problèmes ?

Cela peut marcher jusqu’à un certain point… jusqu’au moment où, comme l’explique la Parabole du Semeur de Matthieu 13, la 2e sorte de semence, la Parole acceptée avec joie, périt faute de racines. La 3e est étouffée par les épines, c’est à dire les soucis et les richesses, les facilités du monde.

Comme le dit Spurgeon :

La conversion légaliste craint l’enfer, la conversion évangélique craint le péché…La repentance qui conduit au salut est produite par le Saint Esprit, non par la peur. La vraie conversion craint, non d’être puni en enfer mais de déplaire à Dieu parce qu’on l’aime et qu’on lui fait confiance

Comment vivre en disciple du Christ, pourquoi et à quels risques ?

Voici comment répond Jésus à la question des critères d’engagement. Lui même nous dit comment être son disciple, pourquoi, à quels risques ?

Là-dessus, Jésus appela la foule ainsi que ses disciples et leur dit :Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive.  En effet, celui qui est préoccupé de sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile, la sauvera. (v. 34-35)

Pour un juif, « suivre »  un maître, c’était appartenir à son groupe, écouter ses leçons, le servir.

Un engagement total lancé à tous

Ici, il ne s’agit pas de conseils à une élite qui voudrait se perfectionner. C’est l’appel à un engagement fort, profond, total, lancé à tous, et pas seulement aux disciples.

Vivre en disciple du Christ : renoncer à soi, porter sa croix

Renoncer à soi : ni un effort sur soi, ni la négation de soi, ni l’abandon des désirs. C’est placer la volonté de Dieu avant ses intérêts personnels.

« Porter sa croix » un engagement volontaire à risque mortel, pas une récrimination contre les difficultés de la vie

Dans le langage courant, porter sa croix a perdu son sens et sa valeur d’origine. Porter sa croix, était un moyen romain d’exécution. Le rebelle politique qui portait sa croix jusqu’au lieu du supplice montrait qu’on n’échappe pas à la justice impériale. L’expression galvaudée sert à se plaindre des difficultés générales de la vie. Mais ce n’est pas porter sa croix.

Porter sa croix est un engagement volontaire, quoi qu’il en coûte, en faveur de Jésus et de l’Evangile. La croix, c’est tous les points dans lesquels la volonté de Dieu et la mienne entrent en conflit.

Jésus au jardin de Gethsémané : « Pas ma volonté mais la tienne« .

Notre conflit n’est pas aussi sévère. Jésus s’adresse à des disciples qui le suivent déjà, mais sans bien savoir encore où les conduira leur engagement. Il attire leur attention sur le fait que leur maître va être rejeté. Pour rester fidèles à leur engagement, ils devront dangereusement se compromettre, peut-être jusqu’à la mort.

Suivre Jésus, c’est trouver un autre centre à sa propre vie, ne plus être soi-même sa raison d’être.

Si un homme parvenait à posséder le monde entier, à quoi cela lui servirait-il, s’il perd sa vie ? Et que peut-on donner pour racheter sa vie ? Si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu des hommes de ce temps, qui sont infidèles à Dieu et qui transgressent sa Loi, le Fils de l’homme, à son tour, aura honte de lui quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. (v. 36-38)

Perdre ou gagner, pour qui, pour quoi

Ni ascèse, ni détachement de soi. Perdre ou gagner est lié au fait de suivre  Jésus. « A cause de moi et de l’Evangile ».

Sauver sa vie ou la perdre : toujours un enjeu réel de tout temps et dans de plus en plus de pays.

Sauver sa vie en reniant le Christ en temps de persécution, mais perdre son éternité avec Dieu parce qu’on a eu honte de Jésus et de ses paroles.

Perdre sa vie, c’est la risquer pour rester fidèle au Christ, mais la gagner quand il viendra en gloire.

Miser sur le pouvoir, la richesse, ses propres intérêts, c’est s‘imaginer sauver sa vie Renoncer à des avantages incompatibles avec la vie chrétienne, ce n’est pas la perdre, mais la sauver nous dit Jésus

Choisir l’honneur et non la honte devant le Fils de l’homme glorieux.

Deux écueils : une mentalité matérialiste

Ce texte nous rend attentif à deux écueils. Le premier est relativement évident, c’est préférer le monde à Jésus, tomber dans une mentalité purement matérialiste sans se rendre compte qu’elle n’a pas d’avenir et qu’elle offense Dieu.

L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu

Une compréhension superficielle du plan de Dieu

Une autre, plus subtile, c’est de se contenter d’une compréhension seulement partiellement juste de la personne de Jésus et du plan de Dieu pour nous.

Connaître Dieu en Jésus Christ

Une raison d’être de notre vie, c’est apprendre à connaître Dieu, dans la personne de son Fils Jésus-Christ, à approfondir notre relation avec lui. Et ainsi participer au grand chœur universel d’Éphésiens 1 qui célèbre sa gloire.

C. Streng