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Abraham, confiant malgré tout

Genèse 15 : confiant malgré tout

Un chapitre essentiel pour comprendre le plan de Dieu qui se manifeste dans l’alliance avec Abraham, le plan de Dieu qui prend son envol avec la foi d’Abraham.
Paul l’a utilisé dans son enseignement sur la justification par la foi

Plan de Genèse 15 en 3 parties :

  • inquiétude face à l’avenir,
  • la foi une aventure,
  • l’alliance, une garantie des promesses mais pas sans risque

1.   Inquiétude face à l’avenir

Abraham a vaincu les rois ennemis (ch 14) Mais il est inquiet, perturbé. Ces rois pourraient revenir avec des renforts pour l’attaquer.

Alors Dieu le rassure « Ne crains pas, je suis moi-même ton bouclier » Ton bouclier, ta protection, ton protecteur, une expression qui correspond bien à la situation : le combat est à peine terminé, il pourrait reprendre. Mais il ne reprendra pas.

Et Dieu ajoute : Ta récompense sera très grande.

Cette promesse reprend celle que Dieu lui a donnée .quand il lui a demandé de quitter Ur pour commencer l’aventure de la foi sous sa conduite :  Genèse 12.2 et 3

Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, je maudirai celui qui te maudira. Tous les clans de la terre se béniront par toi (v. 2-3)

Et v. 7 je donnerai ce pays à ta descendance

Une grande nation, un pays pour ta descendance. Mais il n’y a pas de descendance

Plusieurs années se sont écoulées, 8 ou 9 ans probablement. Il a 80 ans et Sara 70 et toujours pas d’enfants. La promesse d’un héritier, d’une descendance nombreuse, oui, mais la stérilité est là. Et l’âge aussi

Inquiet pour sa sécurité, découragé devant l’avenir, Abraham se plaint
Je m’en vais sans enfant . Tu ne m’as pas donné de descendanceC’est Eliezer qui sera mon héritier

Abraham est un homme de foi. Il l’a montré en quittant Ur quand Dieu l’a appelé. Mais il a aussi des sentiments, des émotions. Et Dieu ne les lui reproche pas. Il lui rappelle simplement qui il est, son bouclier, son protecteur. Et Dieu va lui donner les certitudes dont il a besoin

Nous sommes faits à l’image de Dieu Et nos sentiments, nos émotions font partie de cette image.

Alors nous pouvons parler au Seigneur de nos soucis, de nos préoccupations, même si cela ressemble à de l’impatience ou à de l’incrédulité. « Seigneur, je ne comprends pas ça, je trouve que c’est injuste »
Dieu n’est pas sourd à nos questions ni indifférent à nos sentiments.
Mais il ne faut pas les laisser échapper à tout contrôle, ni au contraire les étouffer pour que rien ne sorte.

Jésus a exprimé ouvertement ses émotions de joie, de tristesse, d’amour et même de colère. Dans une situation difficile ou perturbée, nos sentiments, nos émotions ne doivent pas être rejetés mais il ne faut pas en rester là. Si nous continuons à tourner en rond autour de nous, nous serons découragés. Tournons-nous plutôt vers Dieu et soyons attentifs à ses paroles d’encouragement.

Déchargez-vous sur lui de toutes vos inquiétudes, car il prend soin de vous. (1 Pierre 5.7).

Pour la 1e fois dans la Bible « la parole du Seigneur est venue » et  » Ne crains pas « 

Pour la première fois, dans la Bible, on trouve l’expression « la parole du Seigneur est venue » utilisée plus de cent fois dans l’AT.

Et aussi pour la première fois « ne crains pas », qui sera répété à Isaac (Gen 26.24), à Jacob (46.3) et au peuple d’Israël, dans Esaïe 41.10, N’aie pas peur, car je suis avec toi ; ne jette pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; je te rends fort, je viens à ton secours, 
je te soutiens de ma main droite victorieuse.

La foi qui dépasse, la foi qui vainc la peur, c’est la foi dans la parole de Dieu, pas la foi dans mes sentiments.

Reste tranquille et sache que je suis Dieu (Ps 46.10).
Alors Dieu confirme à nouveau à Abraham ce qu’il lui a promis.
Non, ton serviteur Eliézer ne sera pas ton héritier. Tu auras un fils à toi et tes descendants seront aussi nombreux que les étoiles (4-5)

2.   La foi, une aventure

Abraham mit sa foi dans le Seigneur, qui le lui compta comme justice
Au point de départ, l’inquiétude et le doute devant une situation apparemment sans solution.

Une femme stérile et âgée peut-elle avoir de enfants ? ..Jamais vu oui, jamais vu jusqu’ici.

Dieu parle : ton héritier, c’est celui qui sortira de toi (v4) Et il ajoute un signe, la multitude des étoiles dans le ciel. (v. 5)  Alors tout change. De l’incrédulité, Abraham passe à la foi.

Pourtant il n’y a encore rien, aucun indice qui pourrait faire penser que Rien que la parole

Aucun argument mais la révélation. La certitude qui dépasse infiniment la pensée humaine .et son raisonnement raisonnable.
Oui Dieu est Dieu Et s’il promet quelque chose, .on peut faire confiance à sa promesse. Elle sera réalisée. Ce Dieu qui a fait les étoiles en nombre innombrable peut aussi donner un fils à un couple âgé et stérile.

Une foi remarquable, .un basculement vers l’espoir à partir d’une situation de crise un modèle à suivre

La foi qui compte devant Dieu, .c’est la confiance qui croit aux promesses de sa Parole. La foi d’Abraham, c’est un miracle de Dieu, pas une construction de la pensée humaine ou une décision morale.
Abraham n’est pas passé de son inquiétude et de son doute à la certitude de la foi parce qu’il savait quelque chose qui le mettrait sur la piste. C’est la puissance de Dieu qui se révèle et rend aussi sa révélation accessible.

Alors la récompense promise ?

Ce n’est pas du donnant donnant qui récompenserait la confiance. Pas le marchandage des charlatans religieux qui promettent toutes sortes d’avantages matériels en contrepartie d’un geste de générosité « Mettez 10 € dans l’enveloppe, et soyez sûrs d’en recevoir plus ; mettez plutôt 100 ou 1000, vous en recevrez beaucoup plus »

La récompense, c’est l’expérience de la grâce de Dieu. Il donne gratuitement sa justice à ceux qui lui font confiance, à ceux qui prennent même des risques pour rester avec confiance dans cette justice, malgré tout ce qui pourrait faire obstacle.

Abraham mit sa foi dans le Seigneur, qui le lui compta comme justice

La justice de Dieu lui a été attribuée. Elle a été mise sur son compte. Sur la croix, nos péchés ont été mis sur le compte de Jésus (Es. 53.12) lorsqu’il a subi le châtiment des péchés qui étaient sur notre compte (Es 53.6).
Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu (Rom 3.23).

Mais si nous nous confions en lui, sa justice est créditée à notre compte.
Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait pour nous péché, afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu. (2 Co 5.21)

Alors nous sommes déclarés justes et pardonnés devant Dieu.

Rester dans la confiance, attendre que la volonté de Dieu s’accomplisse, à sa manière et au moment qu’il a choisi.

Abraham et Sarah n’avaient pas besoin de trouver une solution pour avoir un enfant. Tout ce que Dieu demandait, c’est qu’ils soient disponibles pour qu’il puisse accomplir sa promesse en eux.

Le verset 6 est cité par le prophète Habaquq (le juste vivra par la foi) et trois fois dans le Nouveau Testament : Galates 3:6 ; Romains 4:3 ; et Jacques 2:23. Il est à la base de la doctrine de la justification par la foi.

Abraham a cru en Dieu. Il lui a fait confiance. Il s’est appuyé de toutes ses forces sur les promesses de Dieu mais surtout sur le Dieu qui promet.

Dieu répond à la crainte d’Abraham par sa présence et à son inquiétude concernant l’héritier par sa promesse.

Mais il reste une 3e préoccupation, le pays promis.  Comment Dieu y répondra-t-il ?

La déclaration de Dieu sur la foi d’Abraham est placée juste avant la conclusion solennelle de l’alliance.  C’est avec Abraham le croyant, .celui à qui Dieu a attribué sa justice que Dieu conclut son alliance par la promesse d’une terre.

3.   L’alliance, une garantie des promesses, mais pas sans risques

Dieu rappelle d’abord à Abraham qu’il l’a fait sortir d’Ur .pour lui donner la propriété de ce pays.

A quoi saurai-je que je prendrai possession de ce pays ? «

Abraham avait confiance que Dieu lui donnerait le fils promis. Mais la terre était toujours occupée par dix nations païennes. Comment ses descendants pourraient-ils en avoir la possession ?

Alors, au cours d’une cérémonie solennelle, Dieu conclut avec Abraham une alliance.

Il lui garantit ainsi que les promesses concernent la terre (15.7) seront réalisées, elles aussi.
La terre, le pays est un élément important de l’alliance. C’est en effet sur cette terre, dans le pays d’Israël que s’est accomplie l’histoire du salut.

Conclure une alliance était une pratique légale courante à l’époque, dans tous les pays du Proche-Orient ancien.

On établissait ainsi un contrat, un accord solennel entre deux partenaires (individus ou groupes) avec des garanties et des obligations réciproques.

Conclure une alliance ne se faisait pas en signant des documents devant un notaire. L’expression utilisée était « couper une alliance ».
En effet, les personnes qui s’engageaient dans une alliance sacrifiaient plusieurs animaux. Ils partageaient les corps en deux et plaçaient les moitiés opposées sur le sol.

Ensuite, les partenaires marchaient entre les morceaux séparés des animaux. Ils déclaraient que s’ils ne tenaient pas leur parole, .s’ils ne respectaient pas l’alliance conclue, ils méritaient d’être traités comme ces animaux.

Abraham obéit à Dieu et prépare les animaux.

Puis il passe la journée à chasser les oiseaux de proie qui attaquent les morceaux partagés.

Ici, il y a plus que la seule conclusion habituelle d’une alliance. S’y ajoute une interprétation symbolique, une annonce prophétique.

Les animaux sacrifiés représentent les descendants d’Abraham, le peuple d’Israël, le peuple de Dieu.
En effet, génisse, chèvre, bélier, tourterelle, colombe sont les animaux purs prescrits pour les sacrifices dans le livre du Lévitique. Les Israélites, le peuple de Dieu les offraient à Dieu, comme leurs représentants, leurs substituts pour rétablir la relation avec lui s’ils avaient rompu l’alliance par le péché.
Les oiseaux de proie, impurs représentent les nations païennes, ..entre autres l’Égypte, ennemies d’Israël.
Et les gestes d’Abraham qui chasse les rapaces annoncent les actes de défense de ses descendants contre les agresseurs étrangers.

Selon le rite habituel pour conclure l’alliance, les deux partenaires auraient dû marcher entre les deux moitiés des animaux partagés.
Mais quand le soleil se couche, Abraham tombe dans un profond sommeil.

Dieu seul passe entre les morceaux du sacrifice.

17 Quand le soleil fut couché, l’obscurité devint profonde ; alors une fournaise fumante et une torche de feu passèrent entre les animaux partagés.

C’est Dieu qui a fait les promesses à Abraham.

Et pas Abraham qui a fait les promesses à Dieu. ..C’est une alliance de grâce dans laquelle Dieu seul s’engage, sans condition.

V. 18  Je donne ce pays à ta descendance
Pendant son sommeil, Abraham est informé du plan de Dieu pour le peuple, pour lui-même et pour la terre.
Pour le peuple (v 13-14 et 16), est annoncée une période d’esclavage de 400 ans par un pays qui n’est pas nommé.

A l’époque d’Abraham et pendant les 3 générations qui suivent, les relations avec l’Égypte sont normales, bonnes même.

Les dirigeants, les pharaons de cette époque-là sont aussi des sémites, comme Abraham et ses descendants.
Abraham est allé en Égypte à cause de la famine et il a été bien reçu. .. Malgré sa tromperie à propos de Sara sa femme qu’il fait passer pour sa sœur, il en est sorti plus riche qu’il n’était entré. (Gn 12). D’ailleurs le trajet pour l’Égypte est court et bien fréquenté pour des relations commerciales entre voisins. C’est un peu comme quand on va faire ses courses de l’autre côté de la frontière.

Joseph, fils de Jacob, deviendra par la suite premier ministre du pharaon

Il dirige une vente de blé à ses frères qui l’avaient vendu et ne le reconnaissent pas pas tout de suite. Toute la famille s’installe en Égypte comme invitée d’honneur et devient un peuple puissant.

Mais un nouveau pharaon réduit les Hébreux en esclavage

Mais la dynastie au pouvoir change. Le nouveau pharaon, pas sémite, est inquiet de leur croissance numérique. Il réduit les Hébreux en esclavage et pratique le génocide des garçons (Exode 1). ;;;Et cela dure 400 ans, depuis l’arrivée de Jacob en Égypte jusqu’à l’Exode. 400 ans jusqu’à ce que l’alliance s’accomplisse, jusqu’à ce que le peuple libéré aille à la conquête du pays promis

Abraham peut en être sûr. Rien ne pourra se mettre en travers du plan prévu par Dieu,

Pas même sa mort, pas même une longue période d’esclavage.
Comme les oiseaux de proie, l’Égypte va s’opposer à l’alliance de Dieu avec Israël et essayer d’en empêcher la réalisation. Mais en fin de compte, l’alliance sera accomplie.

« Une fournaise fumante, une torche de feu » (17), encore deux symboles pour symboliser l’avenir.

La fournaise fumante représentait l’affliction de l’esclavage en Égypte, désignée dans Dt 4. 20 comme un creuset pour fondre le fer.

Et la torche de feu, c’est la lumière de Dieu qui s’élève dans les ténèbres, comme la colonne de feu du désert   pour conduire son peuple.

16 A la quatrième génération, ils reviendront ici ; car la faute des Amorites n’est pas encore à son comble.

Pourquoi 400 ans, pourquoi une attente aussi longue ? Pourquoi Dieu tarde-t-il tellement pour délivrer son peuple.

Dieu a été patient envers les populations païennes de Canaan, représentées par les Amorites. Il a retardé son jugement pour qu’elles aient le plus de temps possible pour se repentir.

Il est cependant un point que vous ne devez pas oublier, bien-aimés : c’est que pour le Seigneur un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour. Le Seigneur ne retarde pas l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le pensent. Il est patient envers vous : il ne souhaite pas que quelqu’un se perde, mais que tous accèdent à un changement radical (2 Pierre 3.8-9).

Le pays promis : v 18-21

Ce jour-là, l’Éternel fait alliance avec Abram

Il remet à sa postérité, par un acte solennel, tout le pays. Il précise ses frontières et cite une à une les populations qui seront punies et devraient être dépossédées lors de la conquête.

En fait, Israël n’a jamais possédé le pays promis dans sa totalité. Même au temps de sa plus grande extension, sous les règnes de David et de Salomon, l’Égypte contrôlait encore les régions côtières et les Philistins étaient toujours présents. Cette promesse d’une terre dans ses pleines dimensions est reprise dans les Psaumes qui annoncent le Messie. Elle sera réalisée quand le Christ glorieux régnera sur le trône de David.

Ce passage est un encouragement pour nous, les croyants de la nouvelle alliance.

Cette alliance est inconditionnelle. Son accomplissement ne dépend que de Dieu, pas de l’homme. De même la nouvelle alliance établie par Jésus Christ est fiable, qu’on l’accepte ou non.

Toute personne qui met sa foi, ..sa confiance dans le Christ, mort à cause de nos péchés et ressuscité pour notre justification (Jn 3.16) entre dans cette alliance. Elle reçoit le salut éternel
Et c’est parce qu’il a été ainsi amené à la perfection qu’il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur d’un salut éternel (Hb 5.9)
et la gloire éternelle  Quand vous aurez souffert un peu de temps, le Dieu de toute grâce, qui, en Jésus-Christ, vous a appelés à sa gloire éternelle, vous formera lui-même, vous affermira, vous rendra forts et inébranlables. (1 Pi 5.10)

En conclusion, Dieu accomplira tout ce qu’il a promis.

Il accordera à ceux qui se confient en lui toutes ses bénédictions pour cette vie et la vie à venir malgré la souffrance, la persécution et même la mort
Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa propre gloire et sa propre force. Par celles-ci, les promesses les plus précieuses et les plus grandes nous ont été données, afin que par elles vous échappiez à la pourriture que le désir entretient dans le monde et que vous ayez part à la nature divine. (2 Pi 1. 3-4).

Le croyons-nous ?

C.Streng

L’archéologie témoin de l’histoire du peuple hébreu

L’archéologie témoin de l’histoire….

De l’esclavage en Egypte à la route vers la terre promise, de la constitution du royaume d’Israël à sa division et à l’exil, l’histoire d’une nation, le peuple hébreu à travers les siècles est émaillée de témoignages archéologiques. Ces éléments directs ou parfois indirects donnent corps à ce peuple au milieu de ses voisins du Proche Orient ancien

Pharaons et main d’oeuvre des grandes constructions

Ramsès II au Louvre

Les pharaons de la 18e dynastie des 14e et 13e siècles, qui avaient expulsé les Hyskos d’Egypte, avaient mis en place tout un programme de grandes constructions à l’est du Delta du Nil. Ils portaient un intérêt particulier à Avaris, ancien siège du gouvernement hyskos. La ville était proche de la région de Goshen où vivaient les Hébreux, main d’œuvre toute trouvée pour les constructions.
Dans la liste des pharaons ressortent le nom et le règne de Ramsès II, fondateur de Pi-Ramsès cité dans Exode.1.11. Suit une description détaillée de la nouvelle capitale et de ses monuments.

Présence d’ouvriers israélites absents des archives égyptiennes

Kitchen explique par la destruction des archives l’absence de tout document égyptien à propos des Israélites vivant dans la région. Mais on trouve des détails précis sur la présence de travailleurs fabriquant des briques avec ajout de paille aussi bien dans le texte biblique que dans des documents égyptiens.

Par exemple le papyrus Anastasi de Memphis présente des comptes précis, des témoignage d’enrôlement forcés de populations non Egyptiennes.

Le code d’alliance, en vigueur dans la région et à l’époque

Les étapes de l’Exode, de la sortie d’Egypte,  sont commentées d’un point de vue géographique. On remarque les précisions sur le nombre des chars comparés à ceux des autres peuples. La présence historique des Hébreux en Egypte est bien attestée.

Alliance du Sinaï et traités de l’époque

L’alliance au Sinaï et à Moab donne lieu à une comparaison détaillée et pertinente avec les traités entre suzerains et vassaux, en vigueur à l’époque. Après avoir donné le plan général des stipulations (ou dispositions) du code d’alliance, l’auteur distingue quatre phases d’application : ancienne, intermédiaire, moyenne, tardive. avec A l’intérieur de chacun de ces codes d’alliance des variations détaillées correspondent aux termes du traité entre un suzerain et son vassal.

Critique des théologiens modernistes

Il critique ensuite la position des théologiens modernistes qui s’opposent à la thèse de Mendenhall (1954). Ce dernier, confirmant la position de Kitchen, fit remarquer l’analogie entre les traités de la fin du 2e millénaire et les caractéristiques de l’Exode et de Josué 24.(p. 124). Kitchen souligne leur incohérence dans le traitement des données et leurs difficultés à se débarrasser des faits. (p. 128)
Le culte des anciens hébreux, le Tabernacle et son personnel permanent, les offrandes et les fêtes sont très modestes comparés aux rites environnants. Il en conclut donc ce culte ne peut être tardif.

Conquête et installation

Dans le paragraphe concernant la conquête et l’installation en Palestine, il souligne l’authenticité de plusieurs sites d’abord contestés mais attestés par des documents retrouvés lors de fouilles.
Il distingue aussi à juste titre entre les attaques–éclair de l’armée de Josué  (Josué 10) et une véritable installation qui se fera très lentement. Ceci élimine les contradictions apparentes entre une conquête rapide et totale du pays par Josué et une conquête lente dans les Juges.
Les 12e et 11e siècle, antérieurs à l’établissement de la royauté constituent une période de mutation et de confusion, (p. 138) avec invasions et migrations de plusieurs peuples. La perte de pouvoir des grandes puissances (Egypte, Assyrie, Babylone) explique la chute du niveau culturel.

Rois et poètes : des Juges aux rois

Le chapitre VI, Rois et poètes, retrace le passage du système des Juges à celui de la royauté.
Les avertissements de Samuel sur le prix à payer pour avoir un roi comme les autres nations sont tout à fait courants et attestés par des témoignages antérieurs. Il ne s’agit donc pas d’une vision tardive et pessimiste de la royauté.
Kitchen reconnaît le manque d’informations archéologiques concernant le règne de Saül. Mais il développe en détail le règne de David. Il met l’accent sur les alliés du roi,. Hiram I de Tyr, en particulier, mit à sa disposition les matériaux et les artisans phéniciens pour la construction future du Temple.
Au Proche-Orient la littérature prend une place de plus en plus importante. De 1400 à 1200 la poésie épique d’Ougarit présente des parallélismes de style avec les psaumes et ses particularités comme le chiasme.

Rouleau des Psaumes

Le Temple de Jérusalem

Quant au Temple de Jérusalem, construit par Salomon, les descriptions qui en restent reflètent des caractères architecturaux reconnaissables (p. 156) aux 2e et 1e millénaires.
Le plan du monument et l’utilisation de matériaux précieux dans la décoration sont courants dans la région. Kitchen souligne la modestie de ce temple par rapport aux constructions identiques dans les autres pays.
Il fait ensuite un examen des chiffres pour répondre à la critique d’exagération et d’inauthenticité. Il en conclut que, par exemple, le nombre des surveillants et celui des ouvriers est tout à fait plausible et réaliste.
Il consacre le dernier paragraphe du chapitre aux Proverbes de Salomon qui appartiennent à la littérature sapientiale. On retrouve des enseignements comparables en Egypte, au Levant et en Mésopotamie. Refusant une composition tardive, il pense que Salomon peut s’être inspiré d’œuvres plus anciennes et avoir rassemblé des matériaux pour les utiliser plus tard.

Guerres et rumeurs de guerre : l’évolution des royaumes

Le chapitre VII Guerres et rumeurs de guerre présente l’évolution des royaumes d’Israël et de Juda après le schisme. L’auteur appuie à l’aide de données archéologiques les événements relatés par le texte biblique. Les inscriptions sur la stèle de Sheshonq I à Karnak (165) confirment une campagne militaire de l’Egypte contre les deux royaumes. La présence d’incrustations en ivoire dans les murs des bâtiments, les fortifications à Haçor et à Meguiddo (p. 167) , et les canalisations souterraines constituent une preuve de l’état avancé des techniques et même du luxe qui régnait à Samarie.

Jeu des alliances et intrigues politiques

L’auteur explicite le jeu des alliances, des rivalités et des intrigues politiques entre les deux royaumes et les pays voisins et il trace l’évolution qui conduit à la ruine de l’un puis de l’autre royaume.
La chute de Samarie et la déportation des Israélites du Nord est célébrée par les inscriptions de Sargon V.

Ostraca et poteries de Lakish

La destruction de Jérusalem en 586 est attestée par « une série de lettres sur ostraca (tessons de poterie), provenant des ruines de Lakish (p. 175).

Prophètes et prophétisme

Prophètes bibliques : alliance et promesses

Kitchen rappelle d’abord que les prophètes, selon la Bible, ne cessaient d’insister sur l’alliance de Dieu avec son peuple, avec des promesses de bénédiction et des menaces de malédiction. Ils invitaient à une adoration véritable et pas seulement formelle.

Prophètes du Proche-Orient : divination

Il constate ensuite que les autres peuples du Proche-Orient communiquaient aussi avec leurs dieux surtout par « la divination, les oracles, la magie. On a retrouvé des manuels entiers consacrés aux différents types d’augures et à leurs interprétations (p. 177).
Les prophètes des autres peuples recevaient le message de la divinité dans des transes ou dans des rêves. Ils s’adressaient surtout au roi pour lui rappeler ses devoirs envers les dieux. Mais à la différence des prophètes de la Bible, aucun ne lui reprochait ses péchés personnels ou l’injustice sociale. Cependant, en Egypte, au 2e millénaire avant J.-C. on trouve des plaidoyers en faveur de la justice comme le ‘paysan éloquent cité p. 179.

Variété du prophétisme biblique

L’auteur signale enfin la variété du prophétisme biblique. Le prophète porte-parole de Dieu était aussi compositeur, chanteur. A partir du 8e siècle avant J.-C., il écrit les révélations reçues. Kitchen fait aussi remarquer que la rivalité supposée entre les prêtres rendant un culte au Temple et les prophètes est forcée. Ce n’est pas la condamnation de tous les cultes mais celle des cultes formels, sans engagement personnel.

Archéologie et histoire

Les derniers chapitres de Traces d’un monde, Bible et archéologie, passent en revue les événements vécus par le peuple juif du 6e s avant J.C au 1e s. de notre ère.

Liens avec l’histoire

De nombreux témoignages provenant de divers sources montrent l’existence de liens plus ou moins forts entre archéologie et histoire. Leur traitement, par l’auteur témoigne d’un regard fidèle et impartial sur le monde antique

L’exil et le retour.

Le déplacement de populations, une arme économique et politique

Dans le chapitre VIII, l’exil et le retour, Kitchen signale des déportations de peuples dès le 13e s. par les souverains d’Assyrie et d’Egypte. L’exil, le déplacement de populations vaincues est un procédé relativement courant.

C’est une arme économique et politique (p. 184). L’exil des Israélites à Babylone n’est qu’un exemple parmi d’autres.

Rejet de la théorie d’une création littéraire a postériori

L’auteur  rejette aussi la théorie prétendant que les avertissements du Lévitique et du Deutéronome ont été écrits seulement après l’exil.
Selon certains théologiens, cette période de 70 ans aurait été, « l’âge d’or de la création littéraire de l’Ancien Testament où presque tout aurait été recueilli, inventé, écrit pour la première fois ». (p. 185).

Retour au passé, un procédé littéraire pour faire revivre les souvenirs

Kitchen l’explique ainsi. Ce retour au passé n’est qu’une manière extérieure de faire revivre des souvenirs.

A Babylone on utilisait une graphie archaïque sur des monuments ou des textes commémoratifs. Mais dans l’administration, on pratiquait l’écriture courante.

Code d’Hamourapi

A cette époque-là, on n’invente pas. On conserve et on recopie. Ainsi, « en Mésopotamie, des œuvres akkadiennes classiques et même le code d’Hammourapi, depuis longtemps périmé« . (p. 186). La mode n’est donc pas à la création mais à la conservation.

Peuple vaincu mais littérature originale

Comment expliquer alors qu’un peuple vaincu et asservi ait pu produire une œuvre littéraire d’une telle originalité ?

Il y a eu des œuvres littéraires hébraïques au 8e s. avant J.-C., d’une qualité certaine, mais en nombre limité.

L’âge d’argent. Le retour d’exil

L’âge d’argent retrace les péripéties du retour des exilés juifs dans leur pays.

L’auteur ajoute des détails intéressants aux récits d’Esdras et Néhémie.

Ces précisions proviennent de documents archéologiques. Ils citent des ennemis de Néhémie, comme Sânballat, Tobiya, et Guèshem « l’Arabe».

Une revendication d’identité

A la fin du chapitre, Kitchen établit des parallèles entre le livre des Rois et le Livre des Chroniques, écrit pendant l’exil.

Il définit ce dernier ouvrage comme un témoignage d’espérance et de foi. Un peuple privé d’indépendance a voulu continuer à affirmer son identité.

De même en Mésopotamie et en Egypte, des compilations permettent de conserver des traditions politiques et religieuses très anciennes.

Lorsque les temps furent accomplis.

Un survol de plusieurs siècles

Le chapitre IX, Lorsque les temps furent accomplis, évoque en moins de deux pages les conquêtes d’Alexandre le Grand, les royaumes hellénistiques, la résistance des Macchabées, enfin la domination romaine sur tout le Proche-Orient.

Les manuscrits de la Mer Morte

Le reste du chapitre est presque totalement consacré aux Manuscrits découverts à Qumram. L’auteur cite rapidement la traduction des LXX, en grec. Il signale aussi l’émergence de plusieurs partis rivaux dans le Judaïsme.

Les Esséniens et Qumran

Grotte de Qumram

Il consacre le développement le plus important aux Esséniens retirés au nord ouest de la Mer Morte. Au moment de la guerre avec les Romains, (66 –67 après J.-C.) les membres de la secte cachèrent dans des grottes à Qumran de nombreux manuscrits. On les a retrouvés seulement en 1947.

Il classe les manuscrits de Qumram en quatre catégories. Les deux premières concernent plus particulièrement l’Ancien Testament, et les deux dernières sont relatives au mouvement essénien lui-même.

Une confirmation de la fidélité du texte hébreu

Les Manuscrits de la Mer Morte ont apporté une contribution importante à l’étude de la Bible. Ils ont confirmé  la fidélité du texte hébreu, due au soin dans la recopie  des manuscrits.

L’auteur reconnaît la supériorité du texte hébreu sur les Manuscrits mais il souligne l’importance de ceux-ci pour l’interprétation.

Le judaïsme avait un contexte culturel et religieux commun. Mais les comparaisons hâtives entre les Manuscrits et le Nouveau Testament ne résistent pas à un examen sérieux.

Une confirmation de la fiabilité du Nouveau Testament

La découverte de manuscrits anciens et de nombreux autres témoignages confirment la fiabilité du contenu et des dates du Nouveau Testament.
Ce sont les écrits les mieux attestés de toutes les œuvres classiques grecques et latines. On compte environ 5000 manuscrits entiers ou partiels, dont l’auteur donne quelques exemples.

Il cite ensuite les découvertes de Sir William Ramsay en Asie Mineure,  les fouilles archéologiques à Jérusalem et à d’autres emplacements aussi bien en Judée qu’en Grèce. Ces documents renforcent la valeur historique des écrits du Nouveau Testament, en particulier ceux de Luc dans son Evangile et dans les Actes des apôtres.

Un voyage à travers les siècles et les civilisations

A la fin de son ouvrage Kitchen évoque l’étendue de son entreprise : faire voyager le lecteur à travers des siècles, des millénaires même, dans une dizaine de civilisations au contact de celle des Hébreux.
Il souligne plusieurs points importants.  En particulier la nécessité d’une confirmation réciproque du document écrit et du document muet.
Il insiste aussi sur la nécessité de tenir compte de toutes les sources anciennes, y compris les Ecritures. Elles ont aussi le titre de « documents »

Le but de l’archéologie, une présentation fidèle et impartiale du monde antique

Sa conclusion rappelle que le but de l’archéologie, n’est pas de prendre parti pour ou contre un document, en particulier la Bible.

Il s’agit plutôt de fournir au chercheur une représentation la plus fidèle possible du monde antique. Enfin, il faudrait traiter de manière impartiale toutes les données archéologiques, bibliques ou autres. Cela demande un esprit critique véritable, qui évite de tirer à tout prix des conclusions définitives.

C. Streng

Genèse : débuts prometteurs, la création… puis … la chute

Genèse, création, chute

Le récit de la Genèse présente la doctrine de la création avec l’intention originelle de Dieu pour l’humanité.

Il contient le thème de la liberté et de la responsabilité de l’homme. L’histoire de nos origines avec le récit de la chute d’Adam et Eve sont des éléments fondateurs qui permettent de mieux saisir le plan de Dieu pour l’humanité.

Quelques aspects éthiques 

1. La mission de l’être humain

Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. Genèse 1.28

L’Eternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. Genèse 2.15

 » Multiplier, remplir, soumettre, dominer, cultiver « 

L’homme et la femme sont appelés à mettre en valeur la création pour en exprimer les potentialités.
Dieu est à l’origine de tout. Rien n’échappe à son contrôle et sa puissance n’a pas de limite.
Quand on relit les premiers chapitres de la Genèse, on constate que tout est ordonné. Le chaos est repoussé et l’harmonie règne. Il n’y a pas de confrontation

2. Notre commune humanité

Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Genèse 1 26-27

Adam et Eve au paradis, André Bauchant, 1926

Tout être humain, homme ou femme, est créé à la ressemblance, à l’image de Dieu.

Dans cette commune humanité se trouvent Adam et Eve. Ils sont fait de la même pâte humaine. En même temps, Ils sont distincts, non confondus sexuellement.
L’être humain est «un être avec » , un être de relation, homme avec femme et avec Dieu.

3.  Travail et repos

Le travail fait partie de la bonne création de Dieu. Il « travaille » à travers son œuvre créatrice.

La mission de l’homme au chapitre 2 de la Genèse s’apparente à l’horticulture. Par le travail l’être humain honore le créateur et accomplit une part de sa mission.

Mais le travail n’est pas tout. Dieu dans sa sagesse nous propose aussi le repos, Une pause salutaire. Se mettre à distance du travail quotidien, quitter les préoccupations habituelles et reconnaître explicitement la place de Dieu. C’est aussi reconnaître notre dépendance de Dieu : subsistance à travers le travail et jouissance du fruit de ce travail.

4.  Création et environnement

L’être humain reçoit une mission relative à la terre, aux animaux et au jardin.

C’est un mandat culturel : «soumettre, dominer, cultiver et garder ».

Une bonne et sage gérance s’oppose à l’exploitation égoïste et sans limite de la terre et de ses richesses. «Prendre soin » et cultiver confère alors des responsabilités accrues. Il devra rendre des comptes à son créateur.

Un Dieu d’alliance

À travers ses différents aspects éthiques nous comprenons que Dieu se révèle comme un Dieu qui veut faire alliance avec les hommes. Le jardin d’Éden est ainsi un cadeau d’alliance pour l’humanité.

Une limite à respecter

Dans ce contrat le créateur pose une limite à l’homme. Il lui demande de la respecter. Il l’informe des conséquences du non-respect de cette limite.

L’Eternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder. L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin. Mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.Genèse 2.15-1

Liberté de choix

Il y avait toute sorte d’arbres à l’aspect agréable et aux fruits délicieux. Ils étaient la disposition de l’homme pour se nourrir.

La générosité de Dieu est évidente, palpable. Cependant pour qu’existe une réelle liberté, il est nécessaire d’avoir le choix et d’exercer le libre arbitre.

Responsabilité du choix

Mais qui dit liberté dit aussi responsabilité face aux conséquences qui découlent de notre choix. Dieu est rempli d’amour envers nous. Il ne désire pas être servi par des robots ou des esclave.

Alliance rompue

Dieu a désiré proposer à l’homme d’entrer dans une alliance. Chaque partie respecte le contrat dans un climat de confiance et de respect l’un pour l’autre.Mais voilà, avec le récit de la chute, nous sommes témoins de la rupture de cette alliance, par la désobéissance de l’homme et de la femme.

Le récit de la chute : Genèse 3.1-13

Le serpent, un animal créé par Dieu.

Il n’est ni particulièrement mauvais, ni différent d’un autre animal.Ici il parle, il s’exprime de manière compréhensible pour l’homme, Il suit un raisonnement logique.

Dans le contexte de la chute, le serpent symbolise le mal.

Il personnifie les puissances mauvaises qui se sont révoltés contre Dieu. Cette image colle à la peau du serpent. En effet il occupe une large place dans la mythologie, les sciences occultes et la magie noire.

La stratégie de Satan pour nous piéger

Le récit du premier péché est un archétype ou un modèle de stratégie souvent utilisé par Satan pour nous piéger. Bien connaître la manière dont il s’y prend peut nous aider à résister à la tentation.

Pas d’opposition frontale et claire mais insinuation sous forme de doute

«Est-ce vrai que Dieu a dit ?»

Amoindrir l’autorité de la parole de Dieu et l’ordre clair et sans équivoque formulé auparavant.

Mélanger le vrai (vérité) et le faux (erreur) dans une même affirmation

Le serpent : «pas du tout, vous ne mourrez pas »

Faux ! Le seigneur l’a dit explicitement.

La principale conséquence de ce choix, c’est la mort.

Le serpent : «Mais Dieu le sait bien. Le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et  vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal »

Dans ces propos le vrai et le faux sont mélangés.

Oui, c’est exact, la perspective c’est un accès la perception de ce qui est bon mauvais.

En revanche deux petits mots sont ajoutées : «vous serez comme lui », capable de « choisir » entre le bien et le mal.

C’est faux ! L’homme est fait l’égal de Dieu, ce qu’il n’est pas.

Il s’avère incapable de gérer, de choisir entre le bien le mal.

Les avancées technologiques et les progrès de la science soulèvent des questions éthiques compliquées et difficiles à résoudre. Par exemple, dans le domaine de la bioéthique, la gestation pour autrui.

Provoquer la convoitise, la déclencher

La femme vit que ces fruits «donnaient envie d’en manger »
Les propos du serpent ont déclenché la convoitise. La convoitise a fait le reste pour aboutir à la désobéissance.

Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort. Jacques 1.14-15

Une stratégie assez constante à travers l’histoire.

  • Introduire le doute dans notre pensée face aux affirmations de la parole
  • Mélanger subtilement le vrai le faux
  • Faire appel à la part de convoitise en nous.

A examiner avec attention

Examinons-nous honnêtement nous-mêmes. Nous allons discerner à travers les différentes tentations que nous avons rencontrées l’un ou autre des éléments cités plus haut.

Enjeu principal : autonomie de l’homme face à Dieu

L’enjeu principal en question est l’autonomie de l’homme face à son créateur.

Quel paradoxe ! C’était perdre la proie pour l’ombre, quitter le domaine de la liberté pour tomber dans l’esclavage du péché.

Conséquences : peur, honte, relations dégradées

Les conséquences principales sont la peur et la honte ainsi que des relations dégradées vis-à-vis de Dieu et entre les hommes.

« Le salaire des péchés c’est la mort… »

Sacrifice du Christ pour une réelle liberté

Par amour pour nous les humains, Jésus-Christ a donné sa vie librement pour que nous retrouvions la vie

«Si le fils vous affranchit, vous serez réellement libres» dit jésus.

En vertu du sacrifice de Jésus-Christ et par son Esprit nous pouvons jouir d’ une réelle liberté.

W.Kreis