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Estime de soi chrétienne et responsable

Estime de soi chrétienne et responsable

L’Évangile invite le chrétien à une approche responsable et chrétienne de l’estime de soi. Il accepte les thérapies justes comme « un effet de la grâce commune » [1]. Il tient compte des exigences de l’Evangile dans les domaines du renoncement à soi-même, des absolus moraux, de la réalité du péché et du salut par grâce.

Relation avec Dieu faussée par le péché

Le péché, c’est le désir d’être comme Dieu, « refus d’admettre les limitations humaines ». Cela fausse notre relation avec Dieu et notre perception de nous-mêmes. Une affirmation des valeurs humaines non fondée en Dieu, est incompatible avec la foi chrétienne. Le péché n’est pas « un manque d’accomplissement de soi ». C’est une rupture avec Dieu que seule la croix du Christ peut rétablir.

Le monde est affecté par le péché. Il est rempli de pécheurs, « qui ne s’intéressent qu’à eux-mêmes et à leurs intérêts proches ou lointains ». Parfois, cet égoïsme peut susciter en eux des sentiments de culpabilité.

Limites du raisonnement rationnel

Certaines thérapies séculières rejettent les sentiments de culpabilité et la repentance pour promouvoir une santé mentale fondée sur la raison. Mais « le raisonnement rationnel » n’empêche ni l’immoralité…ni l’inacceptable, comme les camps nazis ou autres exactions plus actuelles…

Mieux vaut le réalisme biblique à propos de la nature humaine séparée de Dieu par le péché mais invitée, par la foi en l’œuvre du Christ, à retrouver la communion avec lui et de bonnes relations avec les autres, que le rejet de la repentance par les thérapies séculières qui empêche « de faire face au passé », de le savoir résolu et de recevoir le pardon.

Réalisme chrétien

Contrairement à un optimisme sans fondement, le « réalisme chrétien » reste lucide devant la réalité et la gravité du péché. Il insiste sur le renoncement à soi, central « dans toute pensée chrétienne relative à la sainteté ».

Il s’oppose à la recherche de l’autosuffisance, « caractéristique de la nature déchue ». Cette autosuffisance est renforcée par la société occidentale moderne, avide de réussite individuelle à tout prix. Elle est vue comme une « composante vitale de l’estime de soi » par la place qu’elle peut procurer dans la société.

Pour S. Augustin, « notre liberté naturelle est un autonomie contrefaite ». C’est en servant Dieu que nous sommes vraiment libres.
Pour le chrétien en effet, l’échec peut contribuer à une meilleure connaissance de soi-même, de sa faiblesse. On place alors sa confiance en Dieu plutôt qu’en ses capacités . Pour la doctrine chrétienne de la grâce, « notre acceptation, par nous-mêmes ou par Dieu ne dépend, en aucun cas de ce que … nous faisons ». Par la croix, « Dieu supprime » la culpabilité qui nous aliénait. Et « il affirme notre valeur » en dehors de tout mérite. …

La croix, fondement objectif de l’estime de soi

Comment Dieu peut-il pardonner le péché ? C’est une transgression si grave et si profonde de l’ordre moral et légal qu’elle a perverti la création et conduit à la crucifixion ? Seule l’intervention divine peut sortir l’homme et la nature de cette accumulation aliénante de péché et de culpabilité.

La croix permet cette libération. Elle change notre relation avec Dieu, elle enlève la barrière de séparation pour nous réconcilier avec lui. Dieu seul a pu ôter « la culpabilité et la puissance du péché de l’homme ». Par la foi, nous recevons « tout ce que le Christ a acquis par la croix, le pardon total et gratuit des péchés », et sa justice parce que nous faisons partie de l’alliance qu’il représente entre Dieu et l’humanité.

L’Évangile reconnaît la réalité et la gravité du péché. Il y répond par la croix, « support objectif de l’estime de soi chrétienne » et fondement de la justification par la foi qui consiste à « accepter d’être accepté tout en étant inacceptable »

Lien entre l’oeuvre de Dieu à la croix et l’estime de soi

Quelques images du Nouveau Testament explicitent le lien entre l’œuvre de Dieu à la croix et l’estime de soi. L’image de la rançon payée par le Christ pour nous libérer du péché et de la mort montre notre valeur devant Dieu ; de même la réconciliation « avec un Dieu connu et aimé permet « d’affronter l’avenir ».

Comprendre la portée du salut, délivrance du péché et restauration de l’intégrité de la personne, « peut nous valoriser selon une optique chrétienne correcte ».

Le péché n’a pas « définitivement tué l’idée d’estime de soi

Pécheurs pardonnés, en voie de renouvellement, nous pouvons avoir « une certaine estime de nous-mêmes en nous projetant dans notre avenir de racheté complet, au-delà de notre condition présente de pécheur ».

La justification par la foi dépend de deux causes extérieures : l’œuvre du Christ et la foi, « produite … par Dieu », qui excluent l’idée de se justifier par des performances. Elle permet « une relation adéquate avec Dieu » et nous accorde de la valeur devant lui.
« L’existence du péché – reconnu et confessé – n’annule pas notre statut de chrétien ». Mais il faut abandonner l’idée irréaliste de se croire parfait et de considérer l’imperfection comme une tare inadmissible.

Nous pouvons reconnaître notre imperfection tout en nous réjouissant de notre transformation future à l’image de Jésus Christ. Avoir conscience du péché exprime l’équilibre entre la lutte incessante contre le péché et la justification par la foi.

Paternité de Dieu

Même imparfaite à cause de la chute, la paternité humaine est une image de la paternité de Dieu, manifestée dans la relation accordée par Dieu à la création. Cette appartenance à Dieu comme Père est essentielle pour l’estime de soi.

Comme un Père, Dieu pourvoit à nos besoins [Matthieu 6.25-31], et il nous accepte sans conditions. Il nous guide et nous instruit avec les règles claires de sa Parole et ce sentiment de sécurité, fondé sur l’amour qu’il manifeste pour nous, contribue à notre développement. Dieu souffre aussi de notre manque d’intérêt et se réjouit de notre réconciliation avec lui comme dans la parabole du Fils prodigue de Luc 15.

Analogie de l’être : principe théologique de la paternité de Dieu

Le principe théologique de la paternité de Dieu ou analogie de l’être est expliqué par Thomas d’Aquin : Dieu se révèle en tenant compte de notre expérience et de nos limitations. On peut se représenter Dieu comme un père, source de notre existence ou comme un berger qui prend soin de nous.

Même si l’arbitraire de certains chefs risque de ternir l’image que certains se font de Dieu comme roi, l’image de Dieu reste surtout liée à sa compassion de père et à sa sollicitude de berger. Un chef dévoué et intègre, une père exerçant l’autorité dans la justice et l’amour, un pasteur pratiquant le don de soi reflètent le composantes de la réalité divine et aident à reconstruire les images déformées de Dieu données par certains pères.

Content en toutes circonstances : la vie du racheté

La lettre aux Philippiens indique les bases d’une estime de soi chrétienne juste, en particulier pour les chrétiens qui se déprécient eux-mêmes. Devenir serviteurs de Dieu [Philippiens. 1.1] donne la véritable liberté, de l’esclavage de maîtres inférieurs (le péché, la mort et le monde) au service du Christ.

Tout en reconnaissant sa culpabilité devant Sieu, le chrétien met sa confiance dans ses promesses. Il rendra parfaite la maturation de sa vie chrétienne commencée à la conversion.

La prison vécue par l’apôtre Paul est en soi dévalorisante. Mais les chaînes pour le Christ [Philippiens 1.13] lui donnent dignité et valeur. Notre estime personnelle ne dépend pas de notre situation mais de la manière dont nous laissons Dieu en tirer parti. Aux chrétiens qui se croient inutiles et sans intérêt pour le service, l’apôtre rappelle que Dieu choisit ce qui est faible et insensé [1 Corinthiens 1.26-29] selon ses critères et non selon ceux du monde.

Se dévaluer n’est pas seulement de la fausse modestie. C’est un déni de  la générosité de Dieu, qui risque de nous rendre inaptes au service. Un chrétien ne manque pas de dons ou de talents[1 Corinthiens 4.7 et Matthieu 25.14-30 ] mais il lui faut les découvrir et les exercer dans une perspective responsable, pour l’édification de l’Eglise et pour le témoignage dans le monde.

Dons, humilité et vraie valeur

Les dons posent aussi la question de l’humilité chrétienne.[Philippiens 2.1-11]. Elle n’est pas une dépréciation de soi mais une juste valorisation des autres, aimés comme soi-même[Matthieu 22.35-40] et reconnaissant que tout nous vient de Dieu.

Le Christ donne une nouvelle dignité à la nature humaine qu’il a estimée digne d’être sauvée. Il s’est humilié volontairement, se dépouillant de sa gloire céleste pour venir en serviteur à notre niveau et nous élever ensuite au sien.

La croix, critère de l’estime de soi

A la lumière de la croix du Christ, tout ce que le monde peut offrir sombre dans l’insignifiance [Thomas A Kempis, auteur au 15e s  de l’Imitation de Jésus Christ]. Elle est donc le seul critère incontournable permettant d’évaluer l’estime de soi ou des autres.

Paul oppose ensuite une estime de soi issue des privilèges familiaux ou nationaux – la justice de la loi accomplie – ou des réalisations personnelles et la véritable estime de soi fondée sur la foi en Christ, comme Jésus lui-même l’a enseigné dans la parabole du pharisien et du péager [Luc 18. 10-14].

Cela ne signifie pas dévaloriser nos œuvres mais être libérés de l’illusion de pouvoir acheter, par notre perfection, notre ticket d’entrée dans la présence de Dieu. Le regard qu’il porte sur nous, et non l’évaluation d’autrui construit une estime personnelle équilibrée, indépendante des œuvres et des performances.

Pour l’apôtre, les notions mondaines d’estime de soi et de valeur personnelle et la recherche de performances sont dérisoires, face à la dignité accordée par le Christ ; elles risquent même de nuire à la construction d’une estime de soi juste et robuste.

Car la valeur du chrétien vient de ce qu’il a été appelé et revendiqué par le Christ. Son estime de soi, est liée à l’action de Dieu. Car il l’a racheté par la croix et la résurrection du Christ. Ainsi la promesse de transformation future à l’image du Christ est indépendante des critères d’évaluation du monde. La confiance dans l’amour de Dieu et dans le jugement de valeur qu’il porte sur nous est une garantie contre le désespoir et le sentiment d’impuissance. C’est aussi une composante essentielle de la joie chrétienne.

L’encouragement en Christ : la vie de l’Eglise

Il s’agit de comprendre psychologiquement le problème de la personne, même difficile à supporter. Alors une écoute empathique, attentive et respectueuse, une acceptation inconditionnelle sont indispensables pour comprendre.

La prière de remerciement pour les dons d’un autre, la prédication d’encouragement plutôt que le reproche, valorisent et encouragent les faibles et les fragiles. Leur valeur devant Dieu ne dépend pas leurs compétences particulières mais de leur attachement au Christ. Il est la tête d’un corps spirituel dont les membres s’estiment mutuellement à travers leurs fonctions différentes.

L’enseignement peut aider à la valorisation de ceux qui attribuent tous leurs succès à Dieu et leur échecs à eux-mêmes. Nous sommes incontestablement des pécheurs. Mais Dieu nous accorde de la valeur. La doctrine de la grâce ne cherche pas à nous humilier. Elle nous incite à valoriser nos œuvres, et celles d’autrui, sans nous appuyer sur elles. Voyons les comme fruit de la foi, don de Dieu qu’il accomplit par nous, et par eux pour le bien de l’Eglise.

Dieu enseigne et accomplit aussi son plan à travers l’échec. Il ne faut donc pas l’attribuer à des fausses raisons, à une estime de soi négative. « Je n’ai pas réussi parce que je suis un bon à rien ». Mieux vaut  prendre en compte les causes réelles et vraiment utiles, une différentiation que le responsable peut aider à établir.

Estimer ou valoriser une personne ne signifie pas fermer les yeux sur ses faiblesses et son péché. C’est plutôt l’encourager à avancer, en se fixant sur le présent et pas seulement sur le passé. Celui-ci peut parfois donner certaines explications à des troubles actuels. La critique des autres, difficile à accepter mais indispensable à la vie chrétienne favorise l’examen de soi et la croissance.

Elément essentiel du ministère pastoral, une critique utile et constructive se fonde sur la connaissance de l’autre. Nous sommes critiqués par Dieu qui nous connaît. Elle implique un engagement vis à vis de l’autre. Dieu se tient à nos côtés pour nous aider à accomplir son projet pour nous. Elle s’inscrit dans le contexte de l’estime et de la valorisation d’autrui.

Témoigner de l’estime rend plus réceptif aux critiques justifiées. La critique n’est pas une fin en soi. Elle fait comprendre la réalité du péché  pour rendre réceptif à la grâce, pour aider à découvrir ses dons.

L’Eglise est un lieu de valorisation des uns par les autres, d’estime pour chacun. Elle est libre des critères de valeur du monde car elle est le corps du Christ. C’est une communauté qui protège ses membres. Elle prend soin des plus faibles avec le souci du bien-être de tous. Chacun reçoit dignité et valeur.
Disponibilité, acceptation, estime mutuelle ne sont pas toujours faciles. Il vaut mieux nous voir à la fois comme pécheurs et comme sauvés en Christ. Cela aide à la sincérité et à l’empathie les uns pour les autres.

[1]Attitude favorable de Dieu envers l’humanité en général et pas seulement envers les chrétiens (Matthieu 5.45).

C.Streng

Nouvelle création dans le Nouveau Testament

Création et nouvelle création dans le Nouveau Testament par la volonté de Dieu et par sa Parole

Le Christ est intervenu dans la création. Il continue à agir dans la nouvelle création.

33 passages du Nouveau Testament citent Genèse 1 ou y font allusion

Voici quelques exemples significatifs.

Hébreux 11.3 et Jean 1.1-3 rappellent  Genèse 1.1

Par la foi, nous comprenons que l’univers a été harmonieusement organisé par la parole de Dieu, et qu’ainsi le monde visible tire son origine de l’invisible. Hébreux 11.3

Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu. Au commencement, il était avec Dieu. Tout a été créé par lui ; rien de ce qui a été créé n’a été créé sans lui. Jean 1.1-3

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
Genèse 1.1

2 Pierre 3.5 rappelle Genèse 1.3, 6 et 9

Il y a longtemps par la parole de Dieu, des cieux existaient  2 Pierre 3.5

Dieu dit  Genèse 1.3, 6 et 9

1 Timothée 4.4  rappelle Genèse 1.31

Tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejetée si elle est reçue avec gratitude. 1Timothée 4.4

Tout ce qu’il avait fait  était très bon. Genèse 1.3.

L’Évangile de Jean fait écho à Genèse 1

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu.Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.
Jean 1.1-5

Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
Jean 1.14

Jésus-Christ, Parole de Dieu

Jean identifie Jésus-Christ comme la Parole de Dieu par qui toutes choses ont été faites. Le Christ était là au début, avant même le début de la création. Il est un avec Dieu, le souverain Créateur.

image de Dieu, premier-né de la création, agent créateur de Dieu

Jésus Christ, « image du Dieu invisible »  « premier né de la création » est le lien entre le créateur et la création

Il [Jésus] est l’image du Dieu invisible, Premier-né de toute création.Car en lui toutes choses ont été créées, les choses au ciel et sur terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités; toutes choses ont été créées par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et en lui toutes choses subsistent. Colossiens 1.15-17

Ces deux titres de Jésus-Christ donnent une perspective de la relation qui existe entre la création et la rédemption.
– En tant qu’image de Dieu, Jésus-Christ est le lien entre le créateur et sa création.

– En tant qu’associé au créateur,  Il révèle Dieu à sa création.

Premier-né signifie préexistence et non création

Premier-né ne signifie pas que Jésus soit une créature ou qu’il soit inférieur à Dieu. C’est une expression juive qui implique l’idée de pré existence.

Restauration de l’image de Dieu en l’homme

Puisque Jésus-Christ est l’image de Dieu, le chrétien  est appelé à être rendu conforme au Christ. La seule domination permise au chrétien est celle qu’exerce le Christ; sous la forme d’un humble service.

Le Christ, agent créateur de Dieu

Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre, les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances. Oui, par lui et pour lui tout a été créé.
Colossiens 1.16

Le Christ est l’agent de l’activité créatrice de Dieu, le cadre de référence de la création. Toutes choses ont été créées par lui, et en lui c’est-à-dire en référence à lui ou en relation avec lui.

Origine du cosmos dans le Christ, pour glorifier le Christ

Il est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui.Il est lui-même la tête de son corps qui est l’Église.
Colossiens 1.17-18

Le Christ n’est pas seulement l’origine du cosmos. Il en est aussi le but.

Toutes choses ont été créées pour lui, c’est-à-dire pour lui être soumises et pour le glorifier. Tout subsiste en lui  (v. 17).
Le verbe au parfait grec exprime une activité qui se poursuit. Toutes choses continuent et tiennent ensemble dans le Christ. Il est le seul fondement de l’unité du cosmos et de son but.

Le Christ est le centre de la création et de la  nouvelle création

Dans la puissance créatrice de ses miracles

L’importance du Christ dans la création se voit dans la puissance créative qui se manifeste dans  ses miracles. Les malades guéris, les morts ressuscités,  les tempêtes calmées, le montrent en train de restaurer l’ordre et l’harmonie dans des corps humains ou les systèmes naturels perturbés.

Dans son enseignement

Voici donc comment vous devez prier :
Notre Père qui es dans les cieux !

Que ton nom soit reconnu pour sacré,
que ton règne vienne,
que ta volonté advienne
sur la terre comme au ciel.

Matthieu 6.9-10

Dieu, avec une simple parole, a créé son royaume sur terre. On peut donc lui faire confiance pour qu’il prenne soin de nous.Jésus enseigne dans le Sermon sur la montagne que son père est souverain et prendra soin de nous

Il nous apprend à faire confiance à Dieu qui prend soin de nous

C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez ou de ce que vous boirez, ni, pour votre corps, de ce dont vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement.Voyez ces oiseaux qui volent dans les airs, ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent pas de provisions dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. N’avez-vous pas bien plus de valeur qu’eux ? Matthieu 6.25-26

Le Christ est l’image de la gloire de Dieu

En effet, le même Dieu qui, un jour, a dit : Que la lumière brille du sein des ténèbres, a lui-même brillé dans notre cœur pour y faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu qui rayonne du visage de Jésus-Christ.
2 Corinthiens 4.6

On peut établir un parallèle entre la lumière de la gloire de Dieu sur le visage du Christ, la lumière qui brille aujourd’hui dans nos cœurs, et la lumière qui a brillé dans les ténèbres sur lequel l’Esprit planait à la création (Genèse 1.3).

Création et nouvelle création en Romains 8

J’estime d’ailleurs qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire qui va se révéler en nous. C’est en effet cette révélation des fils de Dieu que la création attend avec un ardent désir. Car la création a été soumise au pouvoir de la fragilité .Cela ne s’est pas produit de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise.

Il lui a toutefois donné une espérance. C’est que la création elle-même sera délivrée de la puissance de corruption qui l’asservit pour accéder à la liberté que les enfants de Dieu connaîtront dans la gloire.

Nous le savons bien, en effet : jusqu’à présent la création tout entière est unie dans un profond gémissement et dans les douleurs d’un enfantement. Romains 8.18-22

Souffrance de la nature,  désir de la fin de l’asservissement

Paul utilise une image étrange : la souffrance de la nature qui aspire avec un ardent désir à un événement qui mettra fin à son asservissement.

Asservissement de la nature à la « futilité «  ou à la « vanité »

Absence de sens, manque de but

Futilité complète, dit Qohéleth,  futilité complète, tout n’est que futilité !
Ecclésiaste 1.2

Car la création a été soumise au pouvoir de la fragilité ; cela ne s’est pas produit de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise. Romains  8.20

En contraste avec « telos » (but)  le grec « mataiôtès » (v. 20), traduit par futilité ou vanité  signifie vide, absence de sens et manque de but.>

Vanité ou  « esclavage du périssable » (Ecclésiaste 1.2)

Gémissements et douleurs de l’enfantement

La création rendue incapable d’accomplir son  but est la conséquence directe du désordre commencé en Genèse 3.17.

Celui qui a soumis la création à la vanité, c’est Dieu

Responsabilité de l’humanité : création frustrée par la désobéissance

La responsabilité de la « futilité » revient à l’humanité.
Sa désobéissance empêche l’ordre naturel d’accomplir son but. La création est frustrée de son véritable accomplissement tant que l’homme reste incapable d’apporter sa juste contribution

Cette soumission par Dieu à la vanité n’exclut pas l’espérance.

 Il lui a toutefois donné une espérance : c’est que la création elle-même sera délivrée de la puissance de corruption qui l’asservit pour accéder à la liberté que les enfants de Dieu connaîtront dans la gloire. Romains 8.20-21

Réconciliation avec toute la création, transformation trinitaire de la domination de la terre

Nous le savons bien, en effet : jusqu’à présent la création tout entière est unie dans un profond gémissement et dans les douleurs d’un enfantement. Romains 8.22.

La souffrance présente de la création est celle des « gémissements et des douleurs de l’enfantement ». Finalement ils feront place à la joie et à la plénitude.

Elle n’est pas seule à gémir ; car nous aussi, qui avons reçu l’Esprit comme avant-goût de la gloire, nous gémissons du fond du cœur, en attendant d’être pleinement établis dans notre condition de fils adoptifs de Dieu quand notre corps sera délivré. Romains 8.23

Par la rédemption sera accomplie non seulement la réconciliation de l’humanité rachetée  avec Dieu, mais la réconciliation de l’ordre créé tout entier. La création participe, elle-même, à la « glorieuse liberté » que Paul envisage pour les enfants de Dieu

Le Christ ordonnateur de l’ordre cosmique dans l’Apocalypse

Le Christ témoin de la nouvelle création

Jean, aux sept Églises qui sont en Asie : Grâce et paix à vous de la part de celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle,
le premier-né d’entre les morts
et le chef des rois de la terre !
Apocalypse 1.4-5

Le Christ créateur, Alpha et Omega

C’est moi qui suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant. Apocalypse 1.8

Le Christ, le Créateur, l’Alpha et l’Oméga , le commencement et la fin, le premier et le dernier (Apocalypse 1.8) est cité par Jean comme  le témoin fidèle (Apocalypse 1.5

Voici ce que dit l’amen, le témoin fidèle et vrai, le commencement même
de la création de Dieu
Apocalypse 3.14

  • comme témoin de la nouvelle alliance, à la Pentecôte, dans l’Esprit
  • Dans l’ancienne alliance dans le nuage de gloire sur le mont Sinaï
  • Dans l’Esprit de gloire de Genèse 1.2.

Espérance dans l’Apocalypse et création dans Genèse 1

Un nouveau ciel et une nouvelle terre remplacent les  premiers (Apocalypse 21, 1a, Genèse 1.1).

Alors je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Apocalypse 21.1

Ténèbres (Genèse),  plus de mer (Apocalypse)

Les ténèbres et l’obscurité, de Genèse 1.2, ont leur  reflet en Apocalypse 21.1 a : il n’y a plus de mer dans le nouveau cosmos.

Renouvellement de la création dans son ensemble

Jean promet un nouveau ciel et une nouvelle terre, c’est-à-dire la transformation et le renouvellement de la création dans son ensemble.

Cité divine réconciliant humain et naturel

Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d’auprès de Dieu,
belle comme une mariée
qui s’est parée pour son époux.

Et j’entendis une forte voix, venant du trône, qui disait : Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux ; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu.

Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil,
ni plainte, ni souffrance.
Car ce qui était autrefois
a définitivement disparu.

Finalement, l’ange me montra le fleuve de la vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l’Agneau.

Au milieu de l’avenue de la ville, entre deux bras du fleuve, se trouve l’arbre de vie.
Il produit douze récoltes,
chaque mois il porte son fruit.
Ses feuilles servent à guérir les nations.
Apocalypse 21.2-4, 22.1-2

La Jérusalem céleste, avec un jardin en son centre (un Éden renouvelé et ouvert de nouveau à l’humanité) se révèle comme une cité divine au sein de laquelle l’humain et le naturel sont réconciliés. Walter Brueggeman

C.Streng

Théologie de la création dans l’Ancien Testament

La théologie de la création à travers l’Ancien Testament

La Création au début de la Genèse

Entre le récit de la Genèse et la pensée scientifique moderne, la lecture est décalée. Genèse 1-11 n’est pas un document scientifique, mais pré-scientifique. L’ordre de la création est vu du point de vue d’un observateur terrestre, expérimenté à partir des cinq sens.

Le peuple hébreu face aux visions du monde des autres peuples

Genèse a été écrit et communiqué au peuple hébreu par Moïse entre la sortie d’Égypte et l’entrée dans la terre promise. Il voulait dénoncer la peur de la puissance politique et celle des dieux de l’Égypte et de Canaan.
Dieu a promis de délivrer son peuple esclave en Égypte. Les dieux païens sont remis à leur place. Ils sont réduits au rang de créatures : soleil et lune ne sont pas nommés (Genèse 1.16).
La puissance de Dieu est supérieure à celle des pharaons et des dieux.

Ainsi le montrent les 10 plaies d’Égypte;

  • la 9e plaie contre Ra, le dieu soleil Exode 10.21-22,
  • la 10e plaie contre le pharaon divinisé; Exode 12.29.

Ces puissants dieux païens ne sont que des luminaires faits par Dieu. Pourquoi avoir peur ?

Le récit de la création tel qu’il doit être compris par Israël

La création bonne a été faite par Dieu, absolument bon et souverain

Dieu seul est créateur

Branche chargée de pommes

Dieu seul a créé le monde. Il l’a fait à partir de rien (ex nihilo) Genèse 1.1 et Hébreux 11.3.
Il n’existe ni matière éternelle, ni dualisme comme dans les autres visions du monde.

Une autre forme d’existence ou de force comme celle des Tablettes babyloniennes s’opposerait à Dieu et échapperait à son contrôle.

La création est un acte libre, décidé par Dieu, seulement ainsi Dieu peut être le Seigneur. (Actes 17.24-25).

Dieu est transcendant (au-dessus, distinct du monde créé) et immanent (dans le monde créé)

« Un seul Dieu et Père de tous qui règne sur tous, qui agit par tous et qui est en tous » Ephésiens 4.6.
Il est aussi un Dieu immanent dont tout dépend.
« Tout subsiste en lui » Colossiens 1.17,
« C’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être ». Actes 17.28

La création par les trois personnes de la Trinité

1. Dieu le Père dans Genèse 1:1, Psaume 33.6-7
2. Dieu l’Esprit dans Genèse 1:2
3. Dieu le Fils dans le NT. Jean 1.3, Colossiens 1.16.

Le pluriel reflète la nature trinitaire de Dieu : « Faisons l’homme à notre image » Genèse 1.26.
La création de l’humanité est liée à l’Esprit Genèse 1.2.
«L’homme est devenu comme l’un de nous pour connaître le bien et le mal » Genèse 3:22

Le Fils dans la création, Hébreux 1.2-3

Hébreux 1.2b attribue au Fils la création du monde Jean 1.3, Colossiens 1.16.
Hébreux 3a l’identifie comme image et gloire de Dieu, comme la révélation de la gloire du créateur Gn 1.2b

Rôle du Fils dans la création

Il est présent dans l’Esprit de Genèse 1.2, il a créé l’humanité à sa propre image de Fils.
Il est présent aussi dans la re-création, la nouvelle création Jean 20.22, 1 Corinthiens 15.49

L’Esprit dans la Création

Au commencement, l’Esprit intervient dans la création des choses visibles et invisibles. Genèse 1.2a

L’Esprit de Dieu planait au dessus des eaux Genèse 1:2b.

Création par la gloire et pour la gloire de Dieu

La création est théocentrique (centrée sur Dieu). « L’univers entier doit son existence et sa création à ta volonté » Apocalypse 4.11

Une théophanie de gloire

Dans un royaume invisible à l’homme, Dieu est vu surnaturellement par les prophètes. Il est entouré d’un nuage de gloire, Ezéchiel 1.4, 28.

Au milieu d’une multitude d’êtres célestes ailés( Ezéchiel 1.5, 13, 14) il se déplace en même temps qu’un trône –chariot formé de roues (Ezéchiel 1.15-17 ; 11.22), animé et propulsé par l’Esprit (Ezéchiel.19 -21).

Dieu révèle sa présence comme roi de gloire (Ezéchiel 1.26 27).

Dans ce royaume, le Fils de l’homme de l’Ancien Testament (Daniel 7.12-14), le Christ glorifié à l’Ascension recevra une souveraineté éternelle, dans la lumière du feu ou du soleil (Psaume 104.2), comme un arc en ciel qui resplendit (Ezéchiel 1.28).

Il exécutera les jugements divins (Daniel 7.10, Jérémie 1.9-10, Apocalypse 4.4s).

Vie née de la lumière

La vie est née de la lumière (Genèse 1.3), elle continue par la génération biologique (Genèse 1.11, 20, 21).

La création se fait par différenciation Genèse 1. 4, 10, 12, 18, 21, 25 et 31, avec alternance lumière, ténèbres pour la succession du temps

Dieu maintient le monde en existence

Tous ces animaux espèrent en toi, pour que tu leur donnes la nourriture en son temps.
Tu la leur donnes, et ils la recueillent.

Tu ouvres ta main, et ils se rassasient de biens.
Tu caches ta face: ils sont tremblants.
Tu leur retires le souffle: ils expirent, Et retournent dans leur poussière.
Tu envoies ton Esprit: ils sont créés.

Et tu renouvelles la face de la terre.
Psaume 104. 27-30

Création par la Parole de Dieu

Et Dieu dit (v.3, 6, 9, 11, 14, 20, 24, 26)

Dieu appelle les choses à l’existence, leur donne des ordres, les évalue, et passe au jour suivant. Dieu est intelligent, puissant, ordonné et absolument souverain, Psaume 33.6

Divisions schématiques du récit de la création

Il y a une construction littéraire soignée en  Genèse 1 et 2 :
avec 5 formules pour chaque jour

  • Annonce : « et Dieu dit»,
  • Commande : « Qu’il y ait »,
  • Rapport : «et c’était ainsi » ou « et Dieu a fait »,
  • Évaluation : « c’était très bon »
  • Cadre temporel : « ce fut le 1e jour… »

10 fois : « Dieu a dit » : comparer avec les 10 commandements

Création en 7 jours

V.1 : 7 mots en hébreu
V 2 : 14 mots (2 X 7).
Elohim 35 fois (5 X 7)

6 jours de travail, 1 jour de repos, modèle pour Israël

Création écrite sur deux tablettes

Dieu créa les cieux et la terre (Genèse 1.1)
Telle est l’histoire de ce qui est issu des cieux et de la terre, quand elles firent créées (Genèse 2.4).

Le  premier récit de création est repris et complété par un deuxième : une technique littéraire de type oriental

La 1ère tablette montre Dieu au-dessus de la création, mettant en place des cieux et de la terre
Les trois premiers jours et les trois derniers se correspondent:
Dieu crée la forme les jours 1-3. Il le remplit par une matière qui correspond à la forme les jours 4-6

 CREER REMPLIR
 A: jour 1 (1:3–5) A´: jour 4 (1:14–19)
Lumière séparée des ténèbres  Porteurs de lumière: soleil, lune et étoiles
 B: jour 2 (1:6–8)  B´: Jour 5 (1:20–23)
Firmament /ciel  Poissons et oiseaux
C: Jour 3- (1:9–13)  C´: Jour 6 (1:24–30)
 Terre et végétation  Animaux terrestres et êtres humains.
 Jour 7-Dieu se repose (2.3)

La 1e tablette fait ressortir le 7ème jour que Dieu bénit et sanctifie.
« Le repos de sabbat pour le peuple de Dieu » Hébreux 4.8-11 et Matthieu 11.28-30

La 2ème tablette montre Dieu présent dans la création
Il pétrit de la boue, souffle dans les narines de l’homme pour lui insuffler la vie

La 1ère tablette est centrée sur Dieu, la 2ème sur l’humanité, la 2ème tablette présuppose la 1ère et les 2 se complètent.

Création du vivant

Ours dans un parc au Québec

C’est une création « seconde » à partir de la poussière Genèse 2.7

Les animaux sont façonnés du sol (Genèse 2.9) par génération biologique.

L’homme est une âme vivante par insufflation divine (Genèse 2.7)

Le sixième jour, Dieu crée la vie humaine et « bénit » l’homme et la femme afin qu’eux aussi procréent (Genèse 1.26-28).

Homme créé à l’image de Dieu Genèse 1.26-27

L’homme est image de Dieu par la réflexion, la relation et la communication orale avec Dieu, par la  bénédiction qu’il reçoit de Dieu.
L’autorité et la responsabilité lui sont données comme représentant de Dieu sur la terre.

Le règne de Dieu est délégué au couple humain qui domine la terre (Genèse 1.26-28; Psaume 115.16b).

Il est représentant du Créateur, vice –roi de la terre (Psaume  8.4-7),

  • dans le jardin d’Eden (Genèse 2.15),
  • quand il donne des noms aux animaux (Genèse 2.19),
  • dans la création de la femme, aide (ezer) semblable à lui (Genèse 2.18)

Ève, type de l’Église reçoit une autorité et une responsabilité à l’imitation de celle de Dieu

La gloire de Dieu comme image de Dieu reflétée dans l’homme

Dans la gloire, le Dieu trois fois saint siège comme roi et comme juge (Ezéchiel 1, Esaie 6.3).

Les bases de son trône voilé de nuages sont la justice et la droiture et la fidélité.(Psaume 97.2) .

Le Fils est le modèle pour l’aspect filial de l’image de Dieu en l’homme (Hébreux 1.2)

L’homme est créé à la ressemblance de la gloire de Dieu (Psaume  8.5-6, Hébreux 2.7) pour être un temple spirituel de Dieu dans l’Esprit, Ephésiens 2.22, Psaume 104:29-31, Ezéchiel 37. 1,10.14, Luc 1.35

Création bonne et bénie

La création est déclarée 6 fois “bonne », 1 fois “très bonne”

Le don de la vie se manifeste par la création, la procréation et la prospérité Genèse 1.11-12 ; 1.29.
La prospérité de toutes les formes de vie (1.22, 28) est un signe de la faveur de Dieu qui se manifeste dans une abondante reproduction (1.21)

Création, anti-création (destruction), nouvelle création

La foi en la création est manifeste dans de nombreux textes de l’Ancien Testament

La création, Genèse 1-2

Arrière plan : informe et vide.
Séparation des eaux : amas des eaux réuni en un seul lieu, Genèse 1.9

Le déluge, Genèse 7-9

Chutes du Niagara

 

Une anti-création, (destruction), inverse de la création du monde, suivie d’une nouvelle création.
La distinction entre les eaux est annulée, Genèse 7.11.

 

Ordre de destruction de la vie, Genèse 7.21

Après le déluge, une nouvelle création, Genèse 8.1

Après le déluge, Dieu bénit Noé. Genèse 9.7 La terre se repeuple;

Devant la mer et dans le désert, une nouvelle création

Le vent d’est d’Exode 14.21
Le souffle d’Exode 15.8-10
Dieu, présent dans la colonne de nuée et de feu, protège et dirige son peuple, Exode 19.4

La création du monde et la création du peuple de Dieu chez les prophètes

Ésaïe 39-48

Le peuple d’Israël dévasté par l’invasion assyrienne est tenté de servir les dieux babyloniens, Esaïe 39.
Le peuple est découragé.

Ésaïe 40.1-27

Ésaïe utilise les thèmes de la création pour corriger et exhorter les gens de son époque pour former, ou reformer (réformer) le peuple de Dieu en une nation sainte.

Il souligne la grandeur et la souveraineté de Dieu, Es 40.12-31

Dieu ne peut pas oublier Israël, Il est le créateur, celui qui a étendu les cieux et la terre, Es 40.12.

Ayant fait les nations, Dieu décide de leur importance ou de leur peu d’importance, Es 40.15-17

Dieu qui commande les étoiles dans le ciel, est capable de mobiliser des forces pour l’amour d’Israël, Es 40.26

Ésaïe insiste sur la nécessité d’éliminer les autres dieux (les idoles) de la pensée même d’Israël, Es  43.1-11

Le Seigneur, le créateur a formé Israël, Es 43.1.

Israël devrait faire confiance à Dieu à cause du passé, Es 43.1-7.

En effet Dieu a toujours été présent avec lui jusqu’à présent, Es 43.2.

Donc Israël ne doit pas avoir peur, Es 43.5-6.

Car le Seigneur va restaurer tous ceux qu’il a créés pour sa gloire, Es 43.7.

Dieu est Seigneur. Il n’y a pas d’autre Dieu, Es 43.10.

Donc il n’y a pas d’autre sauveur, Es 43.11.

Dieu, le Seigneur est le seul et l’unique capable d’annoncer l’avenir

En 538 avant Jésus Christ, Dieu promet d’envoyer Cyrus, roi des Perses, qui n’est pas encore né, pour libérer Israël de l’esclavage, Es 44.28, 45.1.

Dieu connaît tous les événements futurs, et il est prêt à révéler certains d’entre eux pour encourager Israël à se tourner vers le créateur plutôt que vers la créature

Dieu dirige l’avenir pour sa propre gloire, Ésaïe 44.9-48.16.

Choisir Dieu, pas les idoles, Es 46.9 I

Israël a été un rebelle depuis sa naissance, Es 48.8,

Dieu va le re (ré)-former pour sa gloire, Es 48.10-11

Celui qui a fondé la terre, peut faire que cette promesse s’accomplisse, Es 48.12-13

Dieu va sauver Israël de Babylone et faire de son peuple un témoin pour les nations, Es 48.14.

Ainsi Dieu sera reconnu comme le souverain de toute la création.

À la fin des temps le créateur va «créer de nouveaux cieux et une terre nouvelle» Esaïe 65.17-25.

Pleurs et maladies cesseront, Esaïe 65.19-20.

La paix entre toutes les créatures sera restaurée, Es 65.24-25.

Ésaïe applique les vérités de la création à la situation de son époque qui est très différente de celle de Moïse dans Genèse 1.

Création, adoration et sagesse de Dieu dans Job et les Psaumes

La théologie biblique de la création affirme la sagesse et la souveraineté absolue de Dieu sur l’ordre créé.

Psaume 90

Dieu est le protecteur d’Israël à travers toutes les générations, Ps 90.1

Comme créateur, Dieu n’a ni commencement ni fin, Ps 90.2

Dieu est le Seigneur, il a le pouvoir de donner et de prendre la vie, Ps 90.3-6

Il faut le prier pour être libérés du péché et pardonnés, Ps 90.7-17

Psaumes 95, 96

Israël doit adorer celui qui l’a fait, Psaume 95.1-7.

C’est un roi « au-dessus de tous les dieux», Ps 95.3.

Le Seigneur est «redoutable par-dessus tous les dieux» Ps 96.4.

«Tous les dieux des peuples sont des idoles» Ps 96.5.

Ces textes encouragent Israël à rejeter toutes les autres soi-disant divinités en faveur du créateur qui règne sur la création. Il est digne de louange, d’obéissance, et d’adoration

Comment le créateur a dirigé la création, Job 38-42

Dieu contrôle l’univers avec bienveillance et joue son rôle comme seul Dieu et unique créateur (Job 38-41)

Dieu a jeté les bases de tout ce qui est créé sur la terre, Job 38.4-7

à la fois l’inanimé et l’animé, Job 38.39-39.30.

Il est le créateur qui soutient tout ce qui a été fait, Job 38.25-41.

Job avoue qu’il ne sait rien l’organisation de l’univers et promet de se taire devant le Créateur, Es 40.3-5.

Le Créateur manifeste sa puissance. Il est seul capable de dompter les grandes créatures marines qui terrifient les marins, Job 40.6-41.34.

Job est satisfait de la réponse de Dieu Job 42.1-6

Le créateur est digne d’être servi parce qu’on peut lui faire confiance

C.Streng