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Comprendre, vivre et approfondir la foi chrétienne

Disciple du Christ ou suiveur ? – Jean 6. 60-71

Succès populaire… puis… défection

Lors d’un meeting, pendant une campagne électorale, un candidat à l’élection rassemble autour de lui, de son projet, une dizaine de milliers de supporter.
Et quelques jours plus tard …on ne compte plus qu’une douzaine de soutiens.
Est-ce imaginable ? Que s’est-il passé ? Qu’est ce qui a fait fuir les gens ?

C’est exactement ce qui s’est produit à propos de Jésus.

Au début du chapitre 6 de Jean, un immense succès populaire provoqué par la multiplication des pains. Et à la fin du chapitre, la défection, le départ de la majorité.

On le constate souvent. Quand un projet se précise, qu’il demande un véritable engagement pour être mis en œuvre, le tri se fait entre ceux qui voient seulement les bénéfices personnels, immédiats qu’ils pourraient en tirer et ceux qui s’engagent vraiment, de toute leur personne à le faire réussir.

Un projet de vie éternelle.. à accueillir

Le projet, le projet de Jésus, c’est la vie éternelle. Il l’offre à quiconque croit, à qui se nourrit symboliquement du corps et du sang du Christ, en ayant une relation de communion intime avec lui.
Il l’offre à celui qui assimile le pain spirituel descendu du ciel  en se nourrissant de sa parole vivante.
Encore faut-il accueillir cette offre et s’engager à sa suite.

Jean 6.60-71

60 Après l’avoir entendu, beaucoup de ses disciples dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’entendre ? 61 Jésus, sachant que ses disciples maugréaient à ce sujet, leur dit : Est-ce là pour vous une cause de chute ? 62 Et si vous voyiez le Fils de l’homme monter où il était auparavant ? 63 C’est l’Esprit qui fait vivre. La chair ne sert de rien. Les paroles que, moi, je vous ai dites sont Esprit et sont vie. 64 Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient pas. Car Jésus savait depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le livrerait. 65 Et il disait : C’est pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi, si cela ne lui est donné par le Père. 66 Dès lors, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent ; ils ne marchaient plus avec lui. 67 Jésus dit donc aux Douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? 68 Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle. 69 Nous, nous sommes convaincus, nous savons que c’est toi qui es le Saint de Dieu. 70 Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les Douze ? Pourtant l’un de vous est un diable ! 71 Il parlait de Judas, fils de Simon Iscariote ; car c’était lui qui allait le livrer, lui, l’un des Douze !

 

1. Disciple de Jésus… ou suiveur comme la foule

Cette parole est dure ; qui peut l’entendre ?

ou plus précisément l’accepter: le tri entre disciple et suiveur.

Disciple au temps de Jésus

Au temps de Jésus, un disciple c’est quelqu’un qui suit un enseignant itinérant. Il se joint au groupe qui l’accompagne d’un endroit à l’autre.
Un disciple, c’est aussi quelqu’un qui considère cet enseignant comme un maître faisant autorité. Donc il en tire les conséquences  et il engage sa vie sous cette autorité.

Suiveur … ou engagé ?

Donc deux niveaux d’engagement bien distincts vis à vis du Seigneur : les disciples suiveurs, les disciples engagés

Tout comme il y a la foi, la vraie  et celle auquel Jésus ne fait pas confiance parce qu’il les connaissait tous (Jean 2.23-25), il y a disciple …et… suiveur. Et un suiveur n’est pas nécessairement un chrétien qui fait confiance à Jésus et engage toute sa vie à sa suite.

La foi chrétienne est un engagement personnel. Ce n’est pas simplement le sentiment d’appartenance à un groupe, l’adhésion à la pensée majoritaire du groupe.

Le suiveur suit la majorité

Le suiveur suit Jésus tant que la majorité du groupe le suit aussi. C’est à dire il est d’accord avec le Christ … tant qu’il n’y a rien à redire.

Le pain multiplié qui nourrit, … la solution à tous les problèmes.
Il s’intéresse uniquement à la nourriture (v. 26), au messianisme politique (v. 14-15) et aux miracles qu’il tente d’exiger ou de provoquer (v. 30-31).
En somme il recherche plutôt des avantages personnels que les réalités spirituelles derrière le miracle.

Dans certains pays, combien de gens se disent « chrétiens évangéliques » parce que c’est la religion de la majorité ou d’une importante minorité, ou parce que c’est la religion déclarée de certains leaders politiques.

Attirés par le spectaculaire

Combien aussi sont attirés par des mouvements qui leur promettent des miracles … à coup sûr en leur faveur… à grand renfort de spectacle.

Comme je le disais il y a pas mal d’années à une famille adepte de cette tendance : « en somme, votre nourriture spirituelle, c’est caviar, homard et dessert de luxe tous les jours. Ne faudrait-il pas quelque chose de moins spectaculaire, …une nourriture spirituelle plus consistante …
Pour d’autres aussi, ce qui est déterminant, c’est ceux qui sont déjà dans l’Eglise : la famille, les copains, et aussi l’ambiance sympa, la musique entraînante. Mais cela ne suffit certainement pas à construire une vie.

Incapable de supporter une parole exigeante

Mais ce disciple ne reste pas longtemps disciple. Quand la parole de Jésus devient exigeante,  « intolérable », il ne peut la supporter, alors il s’en va, avec plus ou moins de fracas.

« les Juifs maugréaient (41), les disciples aussi (61)

Dès que la parole devient exigeante,  quand tout ne marche pas comme on aurait voulu, ces disciples se mettent à rouspéter.
Et ils s’en vont voir ailleurs, là où l’herbe est plus verte… « là où ça remue….pas comme ici » … comme je l’ai entendu dire dans une autre communauté.

Et pourtant, Jésus ne fait rien pour les retenir. Au contraire, il en rajoute :
« Et si vous voyiez le Fils de l’homme monter où il était auparavant »
« Manger la chair et boire le sang », un scandale si on s’obstine à le comprendre au sens littéral, si on refuse de s’ouvrir au sens spirituel qui engagerait toute la vie.

Une crucifixion offensante, mais prélude à la gloire du Messie.

Elle est cause de chute pour les Juifs et folie pour les païens (1 Corinthiens 1.23)
Et pourtant, l’heure où Jésus, le serviteur souffrant, est méprisé et rejeté par les hommes, l’heure où il est transpercé pour nos transgressions, nos péchés et écrasé pour nos iniquités nos injustices (Esaïe 53.3-5), cette heure justement ouvre la porte au temps où  Il sera ressuscité, élevé, … hautement élevé (Esaïe 52.13).

La réaction à cet événement scandaleux détermine le destin de chacun

On peut comprendre les paroles de Jésus comme des paroles produites par l’Esprit qui donne la vie (6.63), comme des paroles qui donnent la vie

Celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m’a envoyé a la vie éternelle. Jean 5.24

On peut aussi décider de ne pas croire et Jésus ne s’en étonne pas. Il est omniscient.

Il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient pas  (64)

2. Choisir Dieu ?

« Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? » « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » « Tu es le saint de Dieu »

Personne ne peut s’attacher au Christ si Dieu ne l’a pas rendu possible

Tout ce que le père me donne viendra à moi (37),
Personne ne peut venir à moi si le Père ne l’attire (44)
Personne ne peut venir à moi, si cela ne lui est donné par le Père (65)

Rien du côté de Jésus pour retenir ceux qui veulent partir.

Pas de concessions, de facilitations, de compromis. L’annonce scandaleuse de la croix, de l’expiation des péchés par la croix du Christ.

Un certain enseignement biblique édulcoré

Et pourtant, combien de mouvements au cours des siècles ont édulcoré l’enseignement biblique.
On ne voit plus la mort de Jésus, mais son exemple.
On ne montre plus Jésus seul médiateur, mais d’autres intermédiaires plus faciles.
On ne dénonce plus le péché, mais les contraintes, les blocages de la société….

Pierre et les disciples décident de rester-

« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle », « Tu es le Saint de Dieu »

Ils ont compris le sens profond des paroles de Jésus qui éclairent son identité divine. La révélation de Dieu dans le Christ est la seule source de vie authentique.
Et ils sauront bientôt aussi à quoi cela les engage de les accepter dans leur cœur … et de les manifester dans leur vie.
C’est la suivance du disciple, du véritable disciple.

A qui irions-nous ? Une décision claire de suivre Jésus, une question essentielle à se poser aujourd’hui aussi

Que choisir, qui choisir comme axe de notre vie ?

Spiritualité bizarre, matérialisme, indifférence ?

Pour beaucoup de nos contemporains, les multiples cultes bizarres pseudo-chrétiens,  les fausses religions à la spiritualité dévoyée,

(Petite parenthèse : ce qui est dit spirituel ou surnaturel n’est pas forcément divin)

les idéologies matérialistes.
Ou alors l’indifférence, qui rejette toujours à plus tard, à trop tard le moment où il faudrait se poser la question de sa vie éternelle, la sienne, sa vie future, éternelle loin de Dieu ….ou avec Dieu.

Plutôt le Christ

A l’inverse de la foule déçue, à la différence des pseudo-disciples, des suiveurs  qui s’éloignent de Jésus, contre la majorité de nos contemporains qui néglige ou refuse le message de la croix, approchons nous du Christ.
Croyons, faisons lui confiance, car il a tout fait pour notre salut. Engageons notre vie pour le Christ, seul chemin vers le Père et seule source de vie.

3. Qui fait le choix ?…

« N’est-ce pas moi qui vous ai choisis ? »

Qui fait le choix ? Pierre ? celui ou celle qui se convertit ?

Pierre pourrait avoir l’impression qu’il fait une faveur à Jésus. Il continue à le suivre, alors que presque tous les autres l’ont abandonné.

La conversion, une sorte de marché entre égaux ?

Certains appels des campagnes d’évangélisation, certains cantiques donnent l’impression que la conversion est une sorte de donnant-donnant. Ils placent au même niveau Dieu et le pécheur repentant qui s’approche de lui pour être sauvé.

« Si tu veux le bonheur, le vrai bonheur, laisse entrer Jésus dans ton cœur »
« Dans mon cœur j’ai choisi, de suivre Jésus-Christ »
ou alors « Pour être sauvé, acceptez Jésus » 
une sorte de marché entre égaux…

N’est-ce pas moi qui vous ai choisis ?

Jésus corrige tout de suite le tir. Si les douze avec Pierre sont là, … s’ils sont restés, c’est bien parce que lui, Jésus, les a choisis

Qui est à l’origine de la foi  ? Qui prend l’initiative de la décision personnelle ?

Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire

La foi, c’est une dépendance totale de Dieu. C’est renoncer à mettre en avant ses propres atouts, (appartenir au peuple de Dieu, à une famille chrétienne), ses propres mérites y compris la souffrance dite méritoire. C’est compter exclusivement sur la grâce et la miséricorde de Dieu

Si la foi ne dépend pas de nous, comment est-il possible pour nous de croire?

Uniquement parce que Dieu seul rend possible notre foi en Lui.
Alors, comment Dieu construit-il notre foi ? Comment nous attire-t-il au Christ ?

On trouve la réponse dans Jean 12.32

Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.

« Elevé » dans l’évangile de Jean, c’est « crucifié »
Dans sa crucifixion Jésus nous attire à lui. Sa mort nous entraîne au pied de la croix et à la foi.

La foi est l’œuvre de Dieu, pas la nôtre

La seule foi possible est  une initiative de l’amour de Dieu manifesté dans la croix du Christ.

Glorifie ton Fils, pour que le Fils te glorifie, et qu’il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés (Jean 17.1-2)

La décision pour le Christ …. déjà donnée par Dieu

Nous devons volontairement accepter l’amour de Dieu manifesté dans le Christ. Mais notre réponse est en fait donnée par Dieu.
La foi est une décision pour le Christ, mais elle serait impossible si elle n’était pas déjà donnée par Dieu.

Quand arrive l’offre, le moment de la décision personnelle, il s’agit que la personne l’accueille et le concrétise par une prise de position volontaire. La réponse à l’offre est essentielle mais c’est la réponse à une incitation de Dieu, ce n’est pas le point de départ de tout le cheminement.

Dans les étapes qui conduisent à se tourner vers Dieu, à accueillir le Christ dans sa vie, il y a un moment décisif à ne pas rater, un moment où Dieu nous souffle d’une manière ou d’une autre « Aujourd’hui, si tu entends sa voix, n’endurcis pas ton cœur »

La foi pour la vie éternelle

Aller au ciel, éviter l’enfer ?

Certaines tendances chrétiennes mettent surtout  l’accent sur la destinée éternelle après la mort : il s’agit d’aller au ciel et d’éviter l’enfer.

L’Evangile de Jean n’élude pas, …n’évite pas la question.
Celui qui ne croit pas , qui ne met pas sa confiance dans le Christ est déjà condamné  Jean 3.18

Judas est condamné. Il jouait un double rôle. Il ne s’en va pas, il ne proteste pas quand Pierre exprime sa confiance dans le Christ. Il reste pour trahir et Jésus le sait.

Une vie authentique, dans la relation avec Dieu

Mais l’Evangile met plutôt l’accent sur ce que cette vie éternelle signifie pour nous.
En Christ, Dieu nous sauve pour la Vie, pour une relation avec Dieu qui conduit à une vie authentique dans ce monde et dans le monde à venir.
Pour le croyant, pour le véritable disciple, l’éternité commence… aujourd’hui.

C. Streng

Le chrétien transformé par l’adversité

Comment réagir face à l’épreuve qui soudain  accable le chrétien ?

Nous, les chrétiens,  nous nous considérons souvent à tort comme les « chouchous » de Dieu ….

Partant de cette logique nous admettons assez mal « les coups durs »,  « les crocs en jambe de la vie »

Les épreuves de la vie n’épargnent pas non plus les chrétiens

Et pourtant les épreuves de la vie n’épargnent personne, même les chrétiens. Et ceci quelque soit leur avancement spirituel, et leur consécration connue de tous .

L’apôtre Pierre le dit  :

Mes chers amis ne vous étonnez pas d’être en plein feu de l’épreuve, comme s’il vous arrivez quelque chose d’anormal.

Réjouissez-vous plutôt d’avoir part aux souffrances du Christ  (1 Pierre 4 . 12)

Les difficultés de la vie font partie de la pédagogie de Dieu.

Même si cela peut sembler déroutant, voire injuste…

En fait c’est quand nous sommes éprouvés que nos prières prennent de la profondeur, que nous devenons un peu plus lucides et honnêtes avec nous-mêmes, et que la superficialité s’efface.

Le Seigneur utilise les difficultés que nous rencontrons pour nous attirer plus prés de Lui, et gagner en intimité dans notre relation avec Lui.

Le Psalmiste l’affirme clairement :

Le Seigneur est proche de ceux qui ont le cœur brisé, il sauve ceux qui ont l’esprit abattu(Psaume 34.19)

Quand nous désespérons de nous-même, au fond du trou, Dieu devient proche et se révèle comme notre Sauveur.

Personnages bibliques qui ont traversé des épreuves

La Bible fourmille de personnages connus qui ont traversé des déserts et bravé des tempêtes redoutables.

Quelques exemples :

Joseph (un des fils de Jacob)  a été jeté dans une citerne par ses propres frères, puis suite à une accusation injuste a été mis pour quelques années en prison.

Daniel par fidélité à Dieu a atterri dans une fournaise, puis dans une fosse aux lions.

Jérémie le prophète a été précipité dans une citerne boueuse avec motif qu’il démoralisait le peuple.

L’apôtre Paul a fait naufrage à trois reprises et a failli perdre la vie.

Les épreuves nous obligent à regarder à Dieu et à dépendre de sa grâce…

C’est en tout cas ce qu’exprime Paul face aux détresses de la vie :

Nous avions l’impression que la peine de mort avait était décidée contre nous. Cependant il en fut ainsi pour que nous apprenions à ne pas placer notre confiance en nous-même mais uniquement en Dieu qui ramène les morts à la vie
(2 Corinthiens. 1. 9)

Le Seigneur permet ou autorise un certain nombre d’incidents fâcheux dans notre existence.

Ses projets et ses plans dépassent la logique humaine

Disons clairement que ses projets et plans sont bien au-delà de nos pensées et logique humaine.

Et c’est vrai qu’il reste des questions sans réponses et parfois des sentiments d’injustice, de révolte, d’incompréhension.

Mais Dieu possède sur notre vie un angle de vision que nous n’imaginons pas..

Et ce qu’il désire c’est que le pécheur vive et pas qu’il soit anéanti, n’est ce pas ?

Dieu sait toute chose et ce qu’il désire pour chacun de ses enfants c’est d’abord le meilleur.

Un examen de Romains 8.28-29

Cette affirmation est contenue dans Romains  8 28 et 29 , que je vous propose d’examiner de plus près.

Nous savons encore une chose : Dieu fait tout pour le bien de ceux qui ont de l’amour pour lui. Ceux-là, il les a appelés selon son projet. 29 En effet, ceux que Dieu a choisis d’avance, il a aussi décidé d’avance de les faire ressembler à son Fils. Ainsi, son Fils sera l’aîné d’une grande famille.

1) « Nous savons du reste… »

Paul parle par expérience !

C’est le privilège de l’âge et de l’expérience de vie de pouvoir affirmer cela.

C’est le témoignage des hommes et des femmes de foi qui nous ont précédées.

2) Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment …

Dieu maîtrise chaque maillon de notre vie.
Nos erreurs, nos faux pas, nos échecs Dieu les connaît et les utilise pour notre bien .

Ce qui nécessite bien entendu  d’être lucide  avec soi-même.

Le Seigneur se débrouille avec les personnes imparfaites que nous sommes.

Considérons la lignée dont est issu Jésus-Christ.

Voici 4 femmes qui y figurent comme Tamar, Rahab, Ruth et Bath Shéba.

Tamar a séduit son beau-père pour être enceinte.

Rahab était une prostituée

Ruth qui n’était pas juive a transgressé la loi en épousant un Juif

Bath Shéba a eu une relation adultère avec David

3) Il les a aussi destinés, depuis le commencement, à porter son image

Quelle formidable nouvelle, découverte peut-être pour nous aujourd’hui.

Ce que nous vivons parfois à travers des soupirs et des larmes c’est pour refléter de plus en plus l’image fidèle du Christ.

Pour être ainsi façonné à son image cela demande du temps, de la patience et de l’humilité.

Le plan est de devenir semblable au Fils de Dieu.

Pierre utilise la comparaison de l’or éprouvé par le feu

L’or lui-même qui est périssable, est pourtant éprouvé par le feu ; de même votre foi beaucoup plus précieuse que l’or , est mise à l’épreuve afin de prouver sa valeur »  (1 Pierre 1.6 et 7)

On a demandé un jour à un orfèvre : « Comment savez-vous que l’or que vous travaillez est pur ? »

Réponse : « Je le sais quand je me reflète dedans »

C’est un peu similaire au processus de raffinement de notre foi à travers les difficultés : les gens voient-t-ils Jésus se refléter en nous, de plus en plus ?

En conclusion, comment réagir face à l’adversité ?

( je ne parle pas de situations dues à notre incurie, ou provoquées par la tolérance au  péché dans notre vie)

Voici quelques pistes :

1) Dieu a des projets de paix pour nous

Ne perdons jamais de vue que ce sont des projets de paix et non de malheur que j’ai conçu en votre faveur dit l’Éternel en s’adressant à son peuple. ( Jérémie 29)

2) Gardons les yeux fixés sur Jésus.

Corrie Ten Boom a dit ceci ( elle a vécu l’horreur des camps de la mort)

«  Si vous regardez au monde vous serez dans la détresse.

Si vous regardez en vous vous serez déprimé.

Mais si vous regardez à Christ vous serez en paix. »

3) Ne perdons pas de vue les nouveaux cieux et une nouvelle terre, l’achèvement du Royaume avec le retour de Jésus.

La détresse que nous éprouvons en ce moment est légère en comparaison de la gloire abondante et éternelle, tellement plus importante qu’elle nous prépare
(
2 Corinthiens. 4 . 17)

4) Restons dans la reconnaissance.

Réjouissons nous et rendons grâce en toutes circonstances
(1 Thessaloniciens. 5. 16)

5) Refusons de baisser les bras.

L’épreuve de notre foi produit l’endurance, la persévérance.

L’adversité joue un rôle de tout premier plan dans le processus de transformation qui nous rend semblable à Jésus Christ.

C’est une des clef d’accès à la maturité spirituelle.

Réfléchissons à  la question suivante :

Quelle difficulté, accident de la vie, blessure, a été pour moi le moyen de croître spirituellement de manière significative ?

Prenons quelques minutes de silence pour y répondre.

W. Kreis

Dans la détresse, ne crains pas, crois seulement

Ne crains pas, crois seulement :
des circonstances dramatiques 

Résurrection de la fille deJairus – Gustave Doré

« Ne crains point, crois seulement » : Jésus a prononcé ces paroles dans des circonstances dramatiques.

Et, à l’arrière de la scène, dans les coulisses, en filigrane, en parallèle, se joue un autre drame moins visible, un combat intérieur, … se cache un secret difficile, impossible à dévoiler…

Luc, historien et théologien

Luc, l’auteur du 3e Évangile n’a pas  assisté personnellement aux événements racontés dans son évangile.  Mais Luc l’historien  a recueilli les récits des témoins. Luc le théologien les a organisés. Il  a fait vivre ces événements pour montrer que Jésus a bien été choisi par Dieu pour apporter la libération à son peuple.

Pour son  ami Théophile, (son nom signifie « qui aime Dieu »), le premier destinataire de son Evangile,  Luc met en scène acteurs, circonstances et déroulement de ces drames. Cela se passe au chapitre 8 versets 40 à 56. On retrouve le même double récit, à quelques  détails près, dans Matthieu 9 et dans Marc 5.

Luc 8. 40 à 56

À son retour en Galilée, Jésus fut accueilli par la foule, car tous l’attendaient. À ce moment survint un homme appelé Jaïrus. C’était le responsable de la synagogue. Il se jeta aux pieds de Jésus et le supplia de venir chez lui : sa fille unique, âgée d’environ douze ans, était en train de mourir. Jésus partit donc pour se rendre chez lui. Cependant, la foule se pressait autour de lui.

Il y avait là une femme atteinte d’hémorragies depuis douze ans et qui avait dépensé tout son bien chez les médecins, sans que personne ait pu la guérir. Elle s’approcha de Jésus par derrière et toucha la frange de son vêtement. Aussitôt, son hémorragie cessa.

– Qui m’a touché ? demanda Jésus.

Comme tous s’en défendaient, Pierre lui dit :

– Voyons, Maître, la foule t’entoure et te presse de tous côtés !

Mais il répondit :

– Quelqu’un m’a touché ; j’ai senti qu’une force sortait de moi.

En voyant que son geste n’était pas passé inaperçu, la femme s’avança toute tremblante, se jeta aux pieds de Jésus et expliqua devant tout le monde pour quelle raison elle l’avait touché, et comment elle avait été instantanément guérie. Jésus lui dit :

– Ma fille, parce que tu as cru en moi, tu as été guérie, va en paix.

Il parlait encore quand quelqu’un arriva de chez le responsable de la synagogue et lui dit :

– Ta fille vient de mourir, n’importune plus le Maître !

En entendant cela, Jésus dit à Jaïrus :

– Ne crains pas, crois seulement : ta fille guérira.

Une fois arrivé à la maison, il ne permit à personne d’entrer avec lui, sauf à Pierre, Jean et Jacques, ainsi qu’au père et à la mère de l’enfant. Ce n’était partout que pleurs et lamentations. Jésus dit :

– Ne pleurez pas ; elle n’est pas morte, elle est seulement endormie.

Les gens se moquaient de lui, car ils savaient qu’elle était morte. Alors Jésus prit la main de la fillette et dit d’une voix forte :

– Mon enfant, lève-toi !

Elle revint à la vie et se mit aussitôt debout ; alors Jésus ordonna de lui donner à manger. Les parents de la jeune fille étaient stupéfaits. Mais Jésus leur recommanda de ne dire à personne ce qui s’était passé.

 

Ne crains pas : l’audace de celui risque de tout perdre.

Jaïrus, le pharisien, responsable de synagogue

Jaïrus, l’un des responsables de la synagogue de Capernaüm, …un pharisien…

Un statut social élevé, une réputation à préserver, une orientation théologique bien établie mais aussi  un corporatisme à défendre.

Les pharisiens, gardiens de la Loi et des 613 commandements

Les pharisiens se sont établis gardiens de la Loi dans les détails les plus minutieux de sa lettre, selon les critères étroits de l’interprétation talmudique. – les 613 commandements, un commentaire précis, au détail près des 10 commandements et des Lois du Lévitique.

Le juif pieux doit les appliquer mot à mot, geste après geste pour conserver sa pureté rituelle.  Surtout ne pas se souiller en s’approchant de gens impurs ou moins purs que lui. Ces pharisiens sont en majorité opposés à Jésus.

Pour Jésus, c’est l’intention profonde de la Loi, la pureté du cœur, la vie intérieure réelle de la personne qui comptent.

Jaïrus, un pharisien avec tous les honneurs et les avantages de sa position.

A quoi cela sert s’il perd l’essentiel ?

Mais « que sert -il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ? » (Marc 8.36)

On peut transposer : s’il risque de perdre l’essentiel, ce qui a le plus de valeur pour lui.

A quoi sert la meilleure réputation, les plus grands avantages sociaux,  quand une âme, une vie (même mot en grec) une vie qui nous est précieuse, est en jeu.

La vie de sa fille unique

Pour Jaïrus, c’est la vie de sa fille unique de 12 ans : elle est mourante. 12 ans… l’âge où la fillette peut devenir femme, où les parents commencent…à la préparer à son futur mariage. Mais tout semble perdu… A moins que…

Ne crains pas … de faire sauter les barrières …

Jaïrus  prend le  risque : perdre sa réputation auprès de ses collègues responsables de la synagogue… auprès des autres pharisiens.

Malgré la méfiance vis à vis de Jésus

La majorité d’entre eux garde vis à vis de Jésus une distance de sécurité très critique. Il se mêle trop à la foule ignorante, qui ne connaît pas la loi (et se fait traiter de maudits Jn 7.49) et aux gens infréquentables :

…Il fréquente des collecteurs d’impôt comme ce Lévi /Matthieu  (Mt 9.9). Ces collaborateurs de l’occupant romain, …ces pécheurs connus dans la ville, réunis avec Jésus autour de la même table! … Quel affront contre la pureté rituelle, quelle contradiction avec l’orthodoxie religieuse :

 

« Pourquoi votre maître mange -t-il avec les publicains (une autre façon de dire collecteur d’impôt) et les gens de mauvaise vie ?

 

Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades » répond Jésus

Ce sont les malades, pas les bien portants qui ont besoin de médecin

Jaïrus a-t-il entendu ces paroles rapportées dans Matthieu 9.11 et 12 ?

Oui, Jaïrus en a vraiment besoin

En tout cas, il les prend pour lui aussi. Il a besoin d’un médecin. Il se jette aux pieds de Jésus. Il le supplie d’entrer dans sa maison. Sa fille unique de douze ans est en train de mourir. (v. 41 et 42)

A Capernaüm, Jésus vient de guérir par un miracle à distance, par une simple parole, le serviteur d’un officier romain (Luc 7.1-9). C’est de cette sorte de médecin que Jaïrus a précisément besoin.

La femme cachée derrière un arbre

Cachée derrière un arbre, une femme vient de voir Jaïrus se jeter aux pieds de Jésus. La foule s’est écartée pour  laisser passer le responsable de la synagogue, puis s’est refermée…

Cette femme, ses voisins la connaissent… quelques uns de ceux qui suivent le mouvement de la foule…

Les hémorragies épuisantes

La santé : pas brillante du tout : jour après jour les hémorragies l’épuisent.

Les tentatives de guérison : nombreuses, douloureuses, coûteuses, sans résultat.

« Elle a dépensé tout son bien chez les médecins, sans qu’aucun ait pu la guérir » (v. 43).

Aujourd’hui, on donnerait un nom à cette maladie féminine. Sans doute pas un cancer, car qui y résisterait douze ans ?…Troubles hormonaux, kyste, fibrome… On les soigne, on les guérit couramment aujourd’hui. Mais à l’époque…

Moral au plus bas

Le moral : ce n’est pas mieux. Douze ans sans amélioration.

« Au contraire, son état avait empiré » (Marc 5.26)

Pas de vie sociale ou religieuse

La vie sociale et religieuse : quasiment inexistante. D’après Lévitique 15 25-30, cette femme est  impure en permanence. Ses meubles et sa vaisselle aussi. Impossible pour elle de s’asseoir  auprès de quelqu’un, de prendre un repas avec sa famille, avec des amis.

On peut supposer qu’elle n’est pas mariée. Jésus lui dit « ma fille » et non femme comme il le fait habituellement.

 

Elle a besoin d’un médecin, quelqu’un qui la délivre de son impureté. Comme ce païen du pays des Géraséniens, de l’autre côté du lac, ce païen possédé d’une légion de démons que Jésus vient de délivrer  (Lc 8.26)

Ne crains pas …. L’audace de celle qui n’a plus rien à perdre

Comment faire sans provoquer de scandale ?

Cette  femme  voudrait bien, elle aussi, se jeter aux pieds de Jésus. Mais comment faire?

Pas question de  provoquer un scandale en arrivant devant lui, elle, une femme impure. Impossible aussi de crier sa maladie à travers la foule, pour que Jésus la guérisse de loin, par une parole…

Ne crains pas … la nécessité lui  fait trouver  sa solution.

Elle se glisse à travers les gens, par derrière, elle fraie son chemin le plus discrètement possible…
Surtout ne pas se  faire remarquer avant d’avoir atteint son but.

La seule audace à sa portée

Toucher les franges à l’arrière du manteau de Jésus. Toucher les franges, ce rappel visible des commandements de Dieu (Nombres 15.38-40)

Le texte de Luc se borne à constater, sans commentaire.

Comment évaluer son geste ?

Mais nous, comment allons-nous évaluer son geste : chercher une guérison en touchant des franges, un objet…. Superstition, fétichisme ? On a d’autres exemples d’objets dans la Bible : les mouchoirs de Paul et l’ombre de Pierre, qui guérissaient (Act 5.15, 19.12) … Aucun reproche à ce sujet.

Une foi qui prend des risques

Ce qui compte vraiment, c’est la foi qu’elle ose manifester, à tout prix, en prenant des risques.

Guérie … elle le sait, elle le sent. Puis partir discrètement…sans publicité…

Crois : d’une foi empirique à une foi éclairée

« Qui m’a touché »…  « Je sais qu’une force est sortie de moi » La voici découverte !

Jésus ne lui dit pas directement  « ne crains pas ». Mais quelque chose comme :

« Ne crains pas de te montrer à découvert. N’aie pas peur  de parler  devant tout le monde.

Tu as commencé avec l’audace de la foi, continue : dis leur, à tous, ce que j’ai fait pour toi… »

Pourquoi cette demande de Jésus ?

Jésus a été conscient du toucher de la femme. Il  l’a accepté. Il a reconnu, à travers le geste, la foi, simple, pas très éclairée, –certains diraient « la foi du charbonnier ». Il ne lui reproche rien. Il ne méprise pas cette foi un peu « folklorique ». Il part de ce qu’elle sait et il la fait aller plus loin.

Savons-nous, nous aussi,  adapter notre annonce de l’Evangile  au niveau des gens ?

Evitons nous de répondre parfois trop automatiquement à des questions qu’ils ne se posent même pas ? Montrons-nous que nous nous intéressons vraiment  à eux ?…

Essayons-nous d’apprendre à discerner, derrière les habitudes, les barrières de défense sociales et religieuses, les besoins profonds, les véritables enjeux ?…

Pour la femme aussi, pas de foi de deuxième catégorie

Jésus ne veut pas que la femme ait seulement une guérison dérobée à la hâte. Il ne veut pas d’une foi de deuxième catégorie,  qui reste secrète et qui n’engage pas.

Elle a les mêmes droits à la sollicitude du Sauveur que Jaïrus, que les notables de la ville.

Jésus  lui accorde la guérison complète. Celle du corps, bien sûr, mais aussi et surtout le salut de son âme: « ta foi t’a guérie, sauvée ».

Le droit de recevoir l’Evangile sans se cacher

Dans la  société juive du 1e siècle, la femme et l’enfant  n’ont  guère de valeur. Jésus leur montre son intérêt, son amour. Ils ont droit à ses bienfaits, ils ont le droit d’écouter et de recevoir l’Évangile de manière ouverte et pas en se cachant. A la synagogue, les femmes  écoutaient derrière un rideau, le Talmud interdisait de leur donner une instruction religieuse.

Une femme qui a trouvé sa dignité

Alors devant tout le monde, la femme raconte : sa maladie, son impureté, sa démarche pour s’approcher de Jésus, sa guérison instantanée, complète…Elle témoigne…Elle a trouvé sa dignité, son approbation auprès du Seigneur.

Et les timides …

Et nous, les timides, les réservés, les introvertis… nous qui laissons trop souvent les autres exprimer dans leur prière ce que nous n’osons dire nous-mêmes, dépassons-nous parfois notre crainte pour raconter tout haut ce que le Seigneur a fait pour nous … ?

 

Craindre ou croire…croire ou craindre ?

Un équilibre en fâcheuse posture pour Jaïrus.

Jésus est bien en route pour venir guérir sa fille, mais pourquoi cette interruption ? Surtout, pourquoi le Seigneur insiste-t-il tellement pour savoir qui l’a touché ?  « Tout le monde te touche »… Les disciples et Pierre l’ont bien vu. Ca ne sert à rien sauf à perdre du temps… du temps précieux. L’angoisse du père augmente : on va finir par arriver trop tard.

 

Oui, il est trop tard !  L’équilibre se brise.

Un serviteur à travers la foule : « ta fille vient de mourir. N’importune plus le maître. ».

Pour cette sorte de personne, la limite de la puissance de Jésus s’arrête à la vie : «  tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ».  Après, plus la peine d’espérer, ça ne vaut plus la peine. Tout est joué.

Non, ça vaut encore la peine !  Il n’est jamais trop tard pour le Seigneur  !

« Ne crains point, crois seulement et elle sera guérie…sauvée »

Ne crains pas le retard : le Seigneur permettra un miracle encore plus grand, non seulement une guérison mais une résurrection.

Ne crains pas les mauvaises nouvelles. Souviens-toi d’Abraham. Il a cru contre toute évidence que Dieu  pourrait ressusciter son fils après le sacrifice. (Hébreux 11. 17-19)

Ne crains pas l’évidence de la mort

« La jeune fille n’est pas morte, elle dort ». Jésus l’affirme, même si on se moque de lui. Même si les pleureuses sont déjà sur place. C’est la coutume. Même  les familles les plus pauvres ont au moins un joueur de flûte et une pleureuse, une femme payée pour pleurer.

Crois seulement

Elle dort, elle va se réveiller. Jésus a la puissance de la vie.

Il la prend par la main: lève-toi Myriam… C’est l’heure.

… comme sa mère le matin.

Impossible tant qu’elle est morte. …Elle n’est plus morte, … tout simplement.

Elle se lève, elle marche, elle a faim. Une petite mine encore un peu pâlotte, mais de l’appétit…

« Donnez-lui à manger. »… Le retour à la vie normale. Jésus est passé par là.

De la discrétion bien sûr. Elle est guérie, mais personne parmi les moqueurs ne saura exactement comment ça s’est passé.

Bien des années plus tard…

Théophile, ce vieil ami de Luc se souvient…Il est devenu chrétien… puis responsable d’une Église de la région d’Antioche.

Ce récit a répondu à plusieurs questions importantes pour lui :

A qui Jésus réserve-t-il sa sollicitude ?

S’intéresse-t-il aux pauvres seulement…aux marginaux dans la société… à ceux dont la misère, la détresse se voient manifestement ?

Non, Jaïrus, cadre supérieur de la synagogue,  a, lui aussi, reçu toute l’attention du Seigneur !…

Les pharisiens se sont montrés très critiques, très négatifs vis à vis de Jésus. En a-t-il tenu rigueur à Jaïrus ? Non, au contraire… Et pour Nicodème aussi, cet autre pharisien venu le rencontrer discrètement, la nuit… il a tracé le chemin du salut (Jean 3.16)

Jésus ne fait pas d’amalgame, il s’intéresse à chacun, individuellement.

Jésus s’est laissé approcher par une femme impure, il l’a guérie.

Lui, Théophile, un païen, est aussi impur aux yeux du pharisien juif, fier de sa pureté, ce pharisien qui n’entrerait jamais dans sa maison de païen

il offre à tous le royaume de Dieu

Mais ce que Jésus a fait pour cette femme impure, pour les marginaux de son peuple, il l’offre aussi aux étrangers, aux païens… C’est l’offre du Royaume de Dieu jusqu’aux extrémités de la terre…

Sa puissance et son amour se manifestent, dans tous les pays, à tous les niveaux de la société,  pour chaque personne individuellement.

Alors lui, Théophile, homme bien considéré, mais païen, a reçu ses réponses. Il s’est tourné vers le Seigneur, il le sert fidèlement.

 

Ce récit, il va en parler dans sa communauté : il va lui demander de s’engager plus encore…  L’an 70 est passé, avec la destruction du Temple de Jérusalem, l’Église et la synagogue se sont séparées … La foi chrétienne ne peut plus rester privée, secrète, à l’ombre de la communauté juive…

Ne crains pas… la moquerie, le mépris, l’opposition, la persécution…la mort …

Crois seulement… et tu seras sauvé…pour l’éternité…

 

Et aujourd’hui ? Nos raisons de croire l’emportent-elles sur nos raisons de craindre… ?

C. Streng