Catégorie : Approfondir

Comprendre, vivre et approfondir la foi chrétienne

De la justification à la sanctification – lettre aux Romains

De la justification à la sanctification

La rose de Luther, un résumé de sa théologie

  • La croix noire, symbole de la croix de Jésus-Christ.
  • Au centre de la rose, elle rappelle l’importance centrale de la mort du Christ. En effet, c’est la foi en la mort de Jésus sur la croix et en sa résurrection qui justifie et sauve.
  • Le cœur rouge, symbole du cœur des chrétiens.Car la croix donne la vie au chrétien, qui à son tour doit aimer comme Jésus l’a aimé.
  • La rose blanche, symbole de la joie et de la paix. La foi procure joie, consolation, et paix du cœur.
  • Les flammes dorées, symboles du Saint-Esprit. L’Esprit éclaire le chrétien, et le pousse à aimer son sauveur et témoigner de sa foi.
  • L’arrière-plan bleu, symbole du ciel.La joie issue de la foi est le début d’une nouvelle vie qui continue au ciel. Il s’agit de l’idée chère à Luther du « déjà et pas encore ».
  • L’anneau d’or, symbole de l’éternité.Comme l’or qui ne rouille pas et qui est le plus précieux des métaux, il montre l’éternité de la vie céleste qui attend le chrétien.

D’après Wikipédia

Justification et sanctification au centre de la lettre aux Romains

Justification et sanctification sont deux réalités centrales de la lettre aux Romains et d’une vie chrétienne conséquente. Les deux notions sont étroitement liées. Après un rappel de ce qu’est la justification, le sujet de la sanctification sera développé, avec ses difficultés et ses applications pratiques.

En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché.

Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ. Romains 6.5-11

1.  La justification

Le péché entraîne la peine capitale exigée par la justice de Dieu en vertu de sa loi sainte Le salaire du péché, c’est la mort. Romains 6.23

Culpabilité expiée par Jésus-Christ

Aucun homme ne peut affronter lui-même, expier cette culpabilité, payer cette dette devant la justice du Dieu trois fois saint. Jésus-Christ, Dieu fait homme, mais sans péché, a effectué cette expiation à la place du coupable.

Ainsi la justice de Dieu est satisfaite, puisque la culpabilité est expiée. Elle l’est pour quiconque croit cela, c’est à dire se saisit du bénéfice de cette substitution, pour être acquitté. Dans cet acte de foi il y a en fait plusieurs prises de position successives :

  • je reconnais que le verdict du Juge divin sur le péché est juste ;
  • je considère que la mort subie par Jésus à ma place est aussi ma mort au péché,
  • je me solidarise avec Jésus dans cette mort qu’il a subie volontairement pour moi;
  • cette solidarité avec la mort de Jésus m’entraîne dans la résurrection de Jésus, qui devient également réalité pour moi : Romains 6.11

Croire ce que Dieu dit de l’œuvre de Jésus au point d’en faire dépendre mon existence, c’est honorer Dieu, alors Dieu honore à son tour ma foi en lui donnant ce qu’elle croit :

  • il m’acquitte de ma culpabilité et me déclare juste ;
  • il me ressuscite spirituellement avec Jésus ;
  • il me donne ainsi une nouvelle vie et me fait changer d’identité (rebelle – enfant de Dieu) et de statut (coupable – déclaré juste).

Ainsi le péché est surmonté sur le plan légal par l’œuvre de Jésus et une décision juste de Dieu. Ce sont deux évènements fondamentaux auxquels j’accroche en quelque sorte ma vie par la foi. Dieu me fait la grâce de me considérer comme juste (sans culpabilité) et même comme saint (séparé du péché), c’est à dire  tel que je serai, quand il me prendra auprès de lui, alors que je sais, et lui aussi sait, que je chute encore. Quelle immense grâce !

2. La sanctification

Parvenu à ce point l’idée absolument évidente s’impose : ce nouveau statut extraordinaire que Dieu veut bien m’accorder par principe, il faut le faire entrer concrètement dans mon quotidien :

Nous qui sommes morts au péché, comment pourrions-nous encore vivre en lui ? …Romains 6.2

Vous êtes morts avec Christ, faites donc mourir …Colossiens  3.5.

Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.Attachez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir ce qui, dans vos membres, est terrestre, la débauche, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.  Colossiens 3.1-5

Ces derniers versets identifient clairement un premier champ moral d’application de la sanctification : le développement d’un caractère, d’un mode de penser et d’agir qui honore et reflète notre Sauveur.

Et là il faut être clair : beaucoup de systèmes moraux demandent d’abandonner les péchés connus, de pratiquer une discipline de l’âme et du corps, d’adopter une mentalité, un comportement corrects ; beaucoup de religions appellent à se consacrer à Dieu et au service de nos semblables.

Paul prononce des exhortations analogues, mais il n’abandonne pas ensuite son lecteur dans le dilemme de devoir réaliser une chose dont il sait qu’il n’a pas les moyens en lui-même.

D’abord première différence dans la motivation  : la gratitude

il ne s’agit pas d’obéir à des ordres, à un code moral froids et extérieurs à nous ; c’est le désir intérieur d’exprimer notre gratitude à notre Sauveur qui a payé de sa vie notre vie nouvelle. Ça, c’est le principe de base.

Puis une deuxième différence : de la domination du péché à l’autorité du Seigneur

Paul explique que par la foi en la mort de Christ pour nous, celui-ci a vaincu le péché comme puissance dominatrice. Ainsi nous sommes passés, par la foi toujours, de la domination du péché sous l’autorité de notre Seigneur qui nous aime.

Bien sûr, cela ne se voit et ne se sent pas, mais c’est un fait proposé à notre foi et alors nous partons au combat sur le terrain de la victoire : Romains 6.7,11.

La troisième différence : la présence du Saint-Esprit

Pour ce combat nous avons comme arme, en plus de notre sérieux et notre persévérance, la présence, la direction et les forces du Saint-Esprit. Une de ses missions est justement d’opérer notre sanctification avec nous 

Que le Dieu de paix vous rende lui-même entièrement saints et qu’il vous garde parfaitement esprit, âme et corps pour que vous soyez irréprochables lors de la venue de notre Seigneur Jésus-Christ.
1 Thessaloniciens 5.23-24

Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! Romains 8.33-34

Le quatrième atout : le pardon

Si nous chutons tout de même, il n’y a pas de raison de nous désespérer, nous pouvons demander et recevoir le pardon pour l’échec et un nouveau départ avec ses forces pour reprendre le même combat : 

Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; qu’il retourne à l’Éternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. Esaïe 55.7

Réorientation de l’activité

Parallèlement au développement d’un caractère chrétien il y a un autre domaine par lequel le croyant exprime sa reconnaissance à son Sauveur, c’est une réorientation partielle ou totale de son activité. Il est devenu membre de toute une nouvelle famille qui, même localement est plus grande que sa famille naturelle et qui a une dimension mondiale : la famille de Dieu, l’Église.

Comme partie de cette nouvelle famille le chrétien redistribue ses activités, en abandonne certaines, en entreprend d’autres ou en change totalement. Notre Seigneur n’est pas venu se faire servir, mais pour servir lui-même. C’est donc un honneur que de pouvoir lui emboiter le pas dans le même esprit, nous sommes sauvés pour servir.

La sanctification, mon désir de remercier le Seigneur et de lui plaire, va donc dans ces deux directions : vers l’intérieur, développer une mentalité qui honore mon Sauveur ; vers l’extérieur placer Dieu au centre de ce que je fais et réviser ou compléter le programme dans cette nouvelle optique. C’est à cela que pensait Paul en disant que la justice reçue de Dieu vient de la foi et s’épanouit ensuite dans la foi 

Car je n’ai point honte (je suis fier) de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec. Romains 1.16

3. Des difficultés

La plus grande, c’est certainement que de tous les atouts énumérés tout à l’heure, aucun n’est visible. Je ne vois pas que Christ a vaincu le péché pour moi, que je ne suis plus esclave du péché, que le Saint-Esprit veut surmonter le péché dans ma vie.

Cette difficulté est normale et nous rappelle une réalité de base de la vie chrétienne : nous vivons guidés par la foi, non par la vue (2 Corinthiens 5.7) ou pour reprendre Romains 1.17 : la justice vient de la foi et s’épanouit dans la foi (Version Maredsous) ou encore plus clair : tout cela c’est par la foi seule, du commencement à la fin (Version Bonne Nouvelle Aujourd’hui).

Paul a bien prévenu : le juste vivra par la foi, de foi. Nous avons commencé par la foi en honorant la Parole de Dieu par notre foi et nous avons effectivement été sauvés, radicalement changés.

Eh bien, continuons ainsi, par la foi seule, du commencement à la fin, sachant que Dieu est fidèle à sa Parole. Il ne s’agit pas de  minimiser le problème , les chrétiens y butent autant les uns que les autres  et il est de taille.

C’est ce qu’on appelle parfois le problème  du déjà, et du pas encore.Paul nous dit :

Par notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ressuscités ensemble et nous a fait siéger ensemble dans le monde céleste. Il l’a fait afin de démontrer pour tous les âges à venir, l’extraordinaire richesse de sa grâce qu’il a manifestée en Jésus-Christ par sa bonté envers nous. Ephésiens 2.6-7

Voilà pourquoi vous n’êtes plus des étrangers ou des résidents temporaires, vous êtes concitoyens des membres du peuple de Dieu, vous faites partie de la famille de Dieu. Dieu vous a intégrés à l’édifice qu’il construit sur le fondement que sont les apôtres, ses prophètes, et dont Jésus-Christ lui-même est la pierre principale.

En lui toute la construction s’élève, bien coordonnée, afin d’être un temple saint dans le Seigneur, et, unis au Christ, vous avez été intégrés ensemble à cette construction pour former une demeure où Dieu habite par l’Esprit. Éphésiens  2.19-21

Quant à nous, nous sommes citoyens du royaume des cieux : de là, nous attendons ardemment la venue du Seigneur Jésus-Christ pour nous sauver. Car il transformera notre corps misérable pour le rendre conforme à son corps glorieux par la puissance qui lui permet de tout soumettre à son autorité. Philippiens  3.20-21

Entre le « déjà » et le « pas encore »

Voilà des réalités fantastiques, quelques aspects de notre nouveau statut obtenu par le Crucifié. Et il ne faut pas les lire comme un rêve inaccessible, comme tous les rêves, Paul emploie le présent et même le passé, à côté de quelques  futurs. Voilà un aperçu du déjà réalisé par le Seigneur, de ce qui sera un jour notre seule réalité formidablement vraie, aussi certaine que notre salut aujourd’hui .

Mais si nous avons déjà réellement notre place dans ce monde (Jésus lui-même a dit qu’il allait nous la préparer en Jean 14.3 et viendra ensuite nous prendre avec lui), il est vrai aussi que nous sommes encore dans l’ancien monde. Et celui-là fonctionne comme s’il était impensable qu’il puisse un jour disparaître pour laisser place au nouveau.

Ce nouveau, ce « pas encore » est encore caché, il n’est présent que dans notre cœur et un peu visible que dans le rassemblement de ses citoyens. Mais si vous luttez contre l’influence que l’ancien monde veut exercer sur vous, ce combat démontre que le nouveau est déjà un peu là. Et si dans ce combat nous nous plaçons sur le terrain de la victoire remportée par le Seigneur, comme il nous y invite, nous croyons ainsi et nous annonçons qu’un jour seul le royaume de Dieu existera sur cette terre.

Déjà spirituel mais encore charnel

Une autre difficulté plus douloureuse, c’est que même si nous sommes d’accord avec Paul quand il dit« Nous qui sommes morts au péché, comment pourrions-nous encore vivre dans le péché ? » (Romains 6.2), nous nous retrouvons aussi dans cet autre constat de Paul :

Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Romains 7.15-19

Dieu notre Père nous éduque avec amour et patience

Là il est précieux de savoir que notre Dieu est aussi notre Père. Un père qui apprend à son enfant à marcher ne le rejette pas, parce qu’il ne l’a pas écouté et est tombé. Il le relève, lui donne d’autres indications et reprend son instruction. Et Dieu a une patience dont nous sommes bien incapables, parce que le but qu’il s’est fixé il veut et va l’atteindre avec nous, si nous lui gardons notre confiance.

Voyez, c’est encore par la foi seule, du commencement à la fin ! Et heureusement il a promis : Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.  1 Jean 2.1

a. Imaginez ce tableau :

un enfant vient de naître, faible et démuni de tout, comme tous les nouveau-nés.

«Ouf, enfin la longue claustration de neuf mois est terminée, le but est atteint, vite, mettez moi dehors dans la rue, je n’ai plus besoin de vous, ni de votre nourriture invariable, ni de vos soins envahissants, vous parents et frères et sœurs, ni même de votre toit ».

C’est d’une absurdité rare. Mais ce qui est beaucoup moins rare, ce sont les gens qui se comportent ainsi : moi, je me suis converti, j’ai mis ma vie en règle avec Dieu, mon avenir est assuré, je n’irai pas en enfer. Qu’est-ce que j’ai à faire d’une Église, d’ailleurs il y a là des gens que je préfère ne pas rencontrer. Pourquoi voulez-vous que je lise ce gros livre dont vous me parlez toujours ? Déjà je n’aime pas lire et n’en ai pas le temps, mais, bon, donnez-moi votre calendrier, je vais faire un effort pour vous faire plaisir.

b. Une autre absurdité qui n’est pas rare non plus ?

Je m’appelle Baptiste, vous savez, c’est cette grande famille qui habite dans la ville voisine, pas loin d’une autre famille assez vaste, appelée Pentecôte. C’est dans cette famille que je suis né, mais je n’y vais plus qu’une fois par semaine, le dimanche matin, quand je n’ai rien d’autre. Comment, y prendre ma place pour que ma vie serve à quelque chose  ? D’abord soyez poli. Moi, je fais mon travail correctement à l’entreprise, cela prend déjà l’essentiel de mon temps. Et puis les services dont on m’a parlé là-bas, je n’ai pas de don pour ça et il y a là des gens plus capables que moi et formés pour ça. Ensuite, ça risque de me prendre les quelques loisirs que j’ai.

Salut gratuit mais pas grâce à bon marché

Les deux cas sont un peu brutaux et excessifs, mais je crois que vous en avez saisi la leçon. Le remède pour chacune de ces dérives pourrait être d’essayer de mesurer une bonne fois et vraiment ce que c’est que ce salut gratuit qui n’est surtout pas une grâce bon marché.

Réfléchir à ce que cela veut dire tant aimer le monde pour lui donner, non pas le coup de grâce qui met fin une bonne fois à tous ces scandales, mais son Fils unique, et cela pour sauver, non pas les quelques uns qui en valent encore la peine, mais quiconque, non pas quiconque s’en montre digne, mais simplement quiconque croit, met sa confiance en ce Dieu qu’il connaît pourtant si peu.

La vraie motivation de la sanctification

La vraie motivation de l’aventure de toute une existence qu’est la sanctification, c’est la reconnaissance pour l’amour dispensé sans limite, pour l’incroyable libération reçue, pour la paix qui vous est alors tombée dessus et qui a transformé votre vie.

Pas de légalisme mais une relation personnelle avec le Sauveur

Quand j’ai fait mes premiers pas de chrétien, soucieux de bien faire, j’ai demandé à un de mes aînés spirituels ce que désormais je devrai éviter et ce que j’aurai encore le droit de faire. Et je n’ai pas été peu décontenancé quand il a souri en secouant la tête : « Non, ce n’est pas de ce côté, du côté d’un code de conduite qu’il te faut chercher. Approfondis plutôt ta relation personnelle avec ton Sauveur et c’est lui qui te guidera. Si tu l’aimes et veux lui faire plaisir, tu trouveras par toi-même le comportement qui l’honorera ! »

Cela m’est d’abord apparu comme une difficulté supplémentaire. C’est tellement plus rassurant d’avancer en territoire inconnu avec un itinéraire détaillé où tout est précisé. Mais j’ai quand même suivi ce conseil. J’y ai trouvé non seulement la direction fidèle du Seigneur, mais aussi la magnifique liberté de tout chrétien par rapport à tous les « il faut », « ne fais pas », « c’est pas normal »…

Votre conjoint ne vous a sans doute jamais remis une liste de tout ce que vous devez faire et ce que vous devez éviter. Il vous a simplement dit : « Je t’aime et je t’aimerai toujours ». C’est étonnant ce qu’une telle certitude peut donner comme idées pratiques !
Et, par dessus tout, revêtez-vous de l’amour qui est le lien par excellence ! 
Colossiens 3.14

J.J.Streng

L’Eglise projet de Dieu en construction

Quelques remarques préliminaires concernant l’Eglise, le Corps du Christ

Certains chrétiens prétendent vivre leur foi en solo ! Souvent ils estiment que les Eglises sont trop imparfaites par rapport à leur haute exigence morale.

D’autres chrétiens sont mieux placés qu’eux pour s’engager pratiquement, la Bible et les CDs de louange suffisent pour nourrir leur vie spirituelle, sans Eglise ! Bref de beaux prétextes qui montrent leur immaturité spirituelle et leur méconnaissance du plan de Dieu pour l’humanité.

L’Eglise projet de Dieu depuis toujours

L’Eglise est le projet de Dieu depuis toujours : former un peuple prêt à le servir en esprit et en vérité. Un projet pour annoncer l’Évangile au monde et former des disciples zélés et fondés sur Jésus-Christ.

Dans les Actes des Apôtres, on voit  que l’ impact missionnaire, la vie des croyants, le développement numérique et spirituel forment le peuple de Dieu constitué en Église. Les apôtres eux-mêmes se soumettent aux décisions prises par les assemblées et groupes de responsables.

L’Eglise n’est ni un club ni une association quelconque mais le prolongement du Corps du Christ, avec la délégation d’autorité spirituelle qui s’y rattache. Les croyants nés de nouveau et animés par l’Esprit Saint s’appliquent à vivre des relations réconciliées au service du maitre.

Introduction

Après ces remarques, considérons l’image de la construction dans le Nouveau Testament.Rappelons que Jésus était de métier charpentier et maçon,  à cette époque certainement les deux à la fois. Quand il a dit à Pierre : «je bâtirai mon Église » (Matthieu 16.18), il savait de quoi il parlait

Image de la construction d’une maison à propos de l’Église

Les apôtres ont plusieurs fois repris cette image de la construction pour parler de l’Eglise, un édifice qui se bâtit à travers les siècles sur le seul et unique fondement, Jésus-Christ.

Depuis lors, bien d’autres ouvriers ont continué à bâtir sur ce fondement avec des pierres extraites de la carrière du monde, des pierres vivantes, appelées à s’édifier pour former une maison spirituelle. 1 Pierre 2.4.Paul s’adresse à l’Église de Corinthe :

Vous êtes aussi l’édifice de Dieu. Selon le don que Dieu m’a accordé, j’ai travaillé comme un bon entrepreneur et posé les fondations. Maintenant, un autre bâtit dessus. Mais il faut que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit. 1 Corinthiens 3. 9b-10.

«S’édifier les uns les autres » signifie bâtir une maison spirituelle dont le Christ est le seul fondement.Des Églises peuvent être confrontées concrètement au choix d’un projet de construction avec ce qu’il implique. Certains de leurs membres ont réalisé la construction de leur maison ou y ont participé. Ils connaissent donc bien ce travail et peuvent en tirer des leçons utiles pour illustrer quelques vérités bibliques concernant l’édification de la maison spirituelle qu’est l’Église.

Quelques leçons utiles pour l’Eglise

1. Nous sommes appelés à bâtir pour d’autres

Même en connaissant toutes les finesses des divers corps de métier de la construction, il y a des moments où nous avons besoin de l’aide d’autres personnes. Par exemple, la réalisation d’un plancher en béton, la coulée d’une chape ou la mise en place de pièces de charpente encombrantes. C’est grâce à la compétence et au coup de main des uns et les autres qu’une maison peut être achevée. L’ouvrage réalisé abritera plusieurs générations successives.

Mise en commun des ressources et des dons

L’édification de l’Église, c’est d’abord la mise en commun des ressources, des dons spirituels qui permet de progresser vers une unité harmonieuse, le Corps du Christ.

C’est l’opposé de l’idéal humaniste qui vise le développement personnel et le service du moi et de ses appétits. L’esprit de ce siècle prône trop souvent l’individualisme ; l’Église est appelée à jouer collectif !

2.Toute activité de l’Église doit viser son édification

Pour bâtir une maison, il faut concentrer son temps et ses ressources à mener à bien ce projet. Les différents personnes qui travaillent au même but se coordonnent et se mettent d’accord pour atteindre le même objectif.

Recherchons donc ce qui contribue à la paix et nous permet de progresser ensemble dans la foi. Romains 14.19

Pour les différentes activités dans l’Église, il est bon de se demander ce que chacune apporte à l’édification de l’ensemble du  Corps du Christ et de chacun de ses membres. Est-ce qu’elle fait grandir dans la foi ?

Tout est permis mais tout n’édifie pas.  1 Corinthiens 10.23

Question : Qu’est ce qui est essentiel, prioritaire, et qu’est-ce qui l’est moins ?

3. Diversité des ouvriers

Dans la construction d’un édifice, plusieurs corps de métier sont présents : maçon, charpentier, plâtrier, électricien, carreleur, peintre, installateur sanitaire, chauffagiste, etc. Chaque métier spécifique exige des compétences précises. La polyvalence est possible mais jusqu’à certain degré seulement.

Les dons dans l’édification de l’Église

Dans la construction de l’Église, Dieu a accordé à chaque membre plusieurs dons en vue de l’utilité commune.

Mais que chacun prenne garde à la manière dont il construit . 1 Corinthiens 3.10

L’Église s’édifie correctement lorsque chaque membre accomplit le ministère (ou service) qui correspond à son don et à sa personnalité.

Prenez place vous aussi, comme des pierres vivantes, dans la construction du temple spirituel. Vous y formerez un groupe de prêtres consacrés à Dieu.1 Pierre 2.5

4. Utilité de tous les métiers

Tous les métiers intervenant dans la construction ont leur utilité. Certains ouvriers travaillent pendant des semaines, d’autres quelques jours, ou quelques heures, pour le certificat de conformité électrique par exemple. Mais le travail de chacun est indispensable pour réaliser une construction solide, confortable, durable.

Dons au service de l’Église

Pour qu’une Église soit accueillante, chaleureuse et bien unie, bien des dons et ministères sont exercés. On peut être étonné du nombre de personnes impliquées dans chaque Église pour un service ou pour un autre. Chacun a son utilité mais personne ne peut prétendre faire fonctionner l’Église à lui tout seul

Cette conscience de notre utilité dans le Corps du Christ et de nos limites donne du sens à notre vie et nous garde dans l’humilité.

Au fond, qui est Apollos ? et qui est Paul ? Nous sommes simplement des serviteurs de Dieu, par lesquels vous avez été amenés à croire. Chacun de nous accomplit le devoir que le Seigneur lui a confié : j’ai mis la plante en terre, Apollos l’a arrosée, mais c’est Dieu qui l’a fait croître.  Ainsi, celui qui plante et celui qui arrose sont sans importance : seul Dieu compte, lui qui fait croître la plante. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux ; Dieu accordera à chacun sa récompense selon son propre travail.  Car nous sommes des collaborateurs de Dieu et vous êtes le champ de Dieu. 1 Corinthiens 3.5-9

5. Compétences des ouvriers

Pour qu’un ouvrier soit compétent dans le métier qu’il exerce, il est obligé de se former en permanence, de maîtriser les nouvelles techniques, et de découvrir les nouveaux matériaux de construction etc.

Formation indispensable

Pour faire du bon ouvrage dans l’édifice de Dieu, nous avons besoin de formation permanente. Cela demande un effort mais quel bénéfice pour notre vie spirituelle et pour l’Église que nous servons. L’offre est considérable dans le milieu évangélique mais il faut choisir d’y consacrer du temps.

6. Se conformer au plan et aux directives de l’architecte

Avant de réaliser une construction, des études préliminaires ainsi que des plans précis sont nécessaires. Les phases d’avancement d’une construction sont planifiées et supervisées par l’architecte. Parfois les choses sont un peu désordonnées dans l’Église. Chacun a sa petite idée sur la manière de bâtir, il fonce en avant en essayant d’y rallier les autres.

Dons pour l’utilité et l’harmonie communes

Dans sa générosité, le Seigneur a donné des dons, (des charismes) pour l’utilité commune, pour que l’ensemble forme un tout harmonieux.Des responsables élus dans les Églises sont chargés de coordonner et de superviser les différentes tâches. Tout cela fonctionne dans l’amour et par la soumission réciproque.

C’est grâce à lui (le Christ qui est la tête) que le corps forme un tout solide, bien uni par toutes les articulations dont il est pourvu. Ainsi, lorsque chaque partie fonctionne comme elle doit, le corps entier grandit et se développe par l’amour.  Ephésiens 4.16

7. Collaboration de tous les ouvriers

Pour que la construction fonctionne de manière harmonieuse, il est nécessaire de bien communiquer et d’organiser ce qu’on appelle des « réunions de chantier » : éclaircir les points litigieux, faire des mises au point etc.. La bonne entente fait gagner du temps et de l’énergie.

De bonnes relations pour l’édification et la croissance

De même les bonnes relations entre les membres sont un important facteur d’édification et de croissance. Une bonne communication et information entre les uns et les autres met de l’huile dans les rouages.

Conclusion

En prenant un peu de recul et en considérant l’histoire d’une communauté, on constate que bien des générations se sont succédé pour bâtir l’Église jusqu’à ce jour.Nous pouvons être reconnaissants pour l’engagement et la consécration des chrétiens qui nous ont précédés. Nous poursuivons la tâche dans une société qui évolue, avec parfois des problématiques nouvelles.

Être sel et lumière aujourd’hui

Le défi reste pourtant identique : comment être sel et lumière aujourd’hui dans le monde qui est le nôtre ? Comment vivre encore mieux des relations de paix et d’amour entre chrétiens ? Comment discerner les dons que le seigneur accorde généreusement aux uns et aux autres afin que chacun trouve toute sa place dans l’Église ?

C’est avec humilité et une claire conscience de sa fragilité, mais aussi une grande espérance, que chacun est appelé continuer l’ouvrage dont le Christ est la tête et le fondement.

W. Kreis

Parabole de la mauvaise herbe (ou ivraie) et de la bonne semence

Le sens des paraboles

Avant d’évoquer la parabole de la mauvaise herbe, écoutons ce que dit Jesus du sens des paraboles
Matthieu 13. 10 17;

Les disciples s’approchèrent, et lui dirent : pourquoi leur parles-tu en paraboles ? Jésus leur répondit : parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné.

C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent. Et pour eux s’accomplit cette prophétie d’Esaïe :
« Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le coeur de ce peuple est devenu insensible ; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne comprennent de leur coeur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. »

Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent! Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.

La souveraineté de Dieu

La première chose à souligner c’est la souveraineté de Dieu dans la révélation de sa personne. Le moment et le moyen utilisés par Dieu pour parler au cœur d’un homme lui appartiennent ; ils ne sont donc pas de notre ressort, mais de celui de Dieu

Parabole à double effet

Selon Jesus la parabole a un double effet :

Pour ceux dans le cœur reste incrédule, elle reste voilée. Elle devient même une parole de jugement et un témoignage à charge contre eux. Mais pour celui ou celle qui est honnête et sincère dans sa recherche de vérité et de guérison, la parabole prend tout son sens. Elle permet d’avancer sur un chemin de restauration.

Endurcissement ou progrès dans la connaissance de Jésus-Christ

Les pharisiens remplis de préjugés défavorables à l’égard de Jésus ont endurci leur cœur et se sont détournés de la vérité. En revanche les disciples, désireux de mieux saisir l’enseignement du maître ont dans la connaissance et l’intimité de la personne de Jésus. Oui, bien sûr, il y a eu des maladresses, des ratés et des retours en arrière mais ils sont restés dans une dynamique de progression et d’obéissance.

De nos jours, il ne faut pas s’étonner des réactions des personnes à qui nous rendons témoignage. Parfois le courant passe bien mais pas toujours. C’est aussi le rejet ou l’écoute polie mais sans plus, ou l’incompréhension tout simplement et nous nous imaginons à tort que nous nous y prenons mal. Peut-être parfois, mais pas toujours. Nous sous-estimons la part de Dieu et sa décision souveraine de se révéler à qui il veut

Matthieu 13.24-30
Il leur proposa une autre parabole, et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé, et s’en alla.

Lorsque l’herbe eut poussé et donné du fruit, l’ivraie parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire : Seigneur, n’as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?

Il leur répondit : C’est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu que nous allions l’arracher ? Non, dit-il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé.Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier.

Explication de la parabole

Quelques versets plus loin, à la demande de ses disciples, Jésus donne l’explication de cette parabole :

Matthieu 13.36 -43
Alors il renvoya la foule, et entra dans la maison. Ses disciples s’approchèrent de lui, et dirent : Explique-nous la parabole de l’ivraie du champ.

Il répondit : Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme ;le champ, c’est le monde ; la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du malin ;l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.

Or, comme on arrache l’ivraie et qu’on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité : et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

Reprenons les différents éléments de ce tableau agricole

L’agriculteur : Jésus-Christ

Voici un agriculteur qui décide de semer du blé dans sa parcelle. Cette personne, c’est le Fils de l’homme c’est-à-dire Jésus-Christ lui-même. C’est lui qui prend l’initiative de semer en fonction de l’époque de l’année, de la météo. Il est souverain dans sa décision.

La bonne semence : la parole de Dieu et le fruit qu’elle produit

La bonne semence, c’est d’abord la parole de Dieu qui transforme et communique la vie. Elle représente «ceux qui appartiennent au royaume». Ce sont tous ceux qui aiment et suivent le Christ, qui cherchent à vivre selon les règles du royaume.

Ce sont aussi ceux auxquels s’adresse Jésus en leur disant vous êtes « sel et lumière ». Chaque chrétien est donc une bonne semence plantée ici ou là dans la société, dans des conditions très diverses. C’est une semence de vie qui meurt puis donne du fruit «les uns 100, d’autres 60, d’autres 30 »(Matthieu 13.23)

Ainsi la semence a une double identité ; c’est la parole de Dieu et le fruit qu’elle produit dans l’humanité. Nous ne parlons pas de notre propre autorité mais nous nous appuyons autant qu’il se peut sur la parole de vie.

Faut-il rappeler que l’action du semeur, le Fils de l’homme, donc Jésus est déterminante dans le développement de la plante et dans le succès de la moisson : semis régulier, au bon moment, sur un terrain bien préparé. La part de Dieu est incontournable, indispensable. La part de l’homme est de porter du fruit après un bon enracinement et une croissance régulière.

Le semeur de la nuit : le diable

Malheureusement, alors que le semis vient être effectué, survient de nuit un autre semeur, qui sème de la semence de mauvaise herbe . Cet autre semeur qui intervient, agit dans l’obscurité, c’est le diable.

La semence du diable est mortifère ; elle produit de la division et de la mésentente parmi les couples, dans les familles, dans l’Eglise. Elle se manifeste par la corruption, le vice et la violence.

Deux plantes très similaires, représentatives de la confusion entre le vrai et le faux

 

La parole de Jésus dans Matthieu 7. 15 à 17 reste d’actualité.

Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits.

Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits

Impossible d’arracher l’une sans abîmer l’autre

Il y a lutte, concurrence entre ces deux plantes de nature très différente que sont le blé et l’ivraie.Les serviteurs du maître proposent à ce stade une solution radicale mais logique : arracher la mauvaise herbe.
Mais voilà, les racines de l’une et de l’autre sont enchevêtrées. C’est une opération risquée, dangereuse qui va causer du tort au blé.

Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier.

Ce conseil est plein de sens et admirable à plus d’un titre

La patience de Dieu

Dieu attend patiemment jusqu’au tout dernier stade, c’est à dire la moisson. Le Seigneur ne désire pas la mort du pécheur mais son salut. Aujourd’hui c’est encore un jour favorable pour recevoir le pardon des péchés et accueillir une nouvelle vie en Christ.

En se laissant clouer à la croix, Jésus a satisfait la justice de Dieu et a manifesté son amour sans limite pour l’humanité. C’était la seule solution à la gangrène du péché, à cette semence de mort. Et la patience de Dieu dure depuis ce jour-là.

Trier, mais comment ?

Les serviteurs du maître de la moisson proposent une solution radicale au mal : Arracher la mauvaise herbe. Trier, d’accord mais d’après quel critère ? Est-ce que la distinction est toujours aussi facile et évidente ? Et qui peut lancer la première pierre de la condamnation ? Voilà une action délicate à mener , en tout cas pour les hommes et les apprentis du maître que nous sommes.

Seul, le Fils de l’homme, Jésus lui-même, indemne de tout péché, peut effectuer le tri au moment de la moisson. Et pourtant, parfois avec arrogance et sûrs de la légitimité de nos critères, nous entreprenons facilement ce tri.

Alors rappelons-nous que le maître de la moisson, lui, patiente jusqu’à la dernière heure, supportant le péché des hommes. À quel titre serions-nous supérieurs ou mieux inspirés. Faisons confiance à Dieu et au temps qu’il a fixé pour moissonner la terre et mettre fin à l’injustice et à l’oppression du péché.

Le tri de Dieu, avec sagesse et amour

La parabole de la mauvaise herbe nous rappelle quelle est notre place dans la société : une bonne semence qui meurt puis germe, se développe et fructifie. Le maître de la moisson choisit le moment et le lieu où est plantée cette semence. Au moment de la moisson, c’est toujours lui qui fera le tri selon sa sagesse parfaite et son amour sans faille pour le pécheur que je suis.

Romains 9.19-23

Tu me diras : Pourquoi blâme-t-il encore ? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté ? O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? Le potier n’est-il pas maître de l’argile, pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’un usage vil ? 

Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s’il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la gloire ?

W. Kreis