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S. Augustin à sa table de travail
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Unité en Dieu, trinité des personnes : Livres I à III

I. Consubstantialité ou même substance des personnes.

A partir des Ecritures S. Augustin se propose d’établir

  • comment en un seul et vrai Dieu existe la Trinité des personnes.
  • Comment ces trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, n’ont qu’une seule et même nature, une seule et même substance. (Livre I chapitre 2).

Ils sont parfaitement égaux entre eux, pas trois Dieux mais un seul et même Dieu.
Il n’y a aucune confusion entre les personnes, l’une étant le Père l’autre le Fils, la troisième, le Saint Esprit. Celui-ci n’est ni le Père, ni le Fils; mais l’Esprit du Père et du Fils. Il est égal au Père et au Fils, complétant l’unité de la Trinité« . (Livre I, chapitre 4).

Jésus-Christ de la même nature que Dieu

Citant le prologue de l’Evangile de Jean, il déduit que Jésus-Christ n’est pas une créature. Il est  de la même substance ou nature que le Dieu Père (Jean 1.13). Jésus-Christ est non seulement Dieu mais le vrai Dieu, possédant l’immortalité et la vie éternelle. (1 Timothée 6.14-16).

Jésus-Christ à la fois homme et Dieu

Le Fils est égal au Père en tant que Jésus-Christ est Dieu. Le Père est plus grand que le Fils en tant que Jésus-Christ est homme. (Livre I chapitre 7). Mais son humanité ne sera pas absorbée par la divinité. (Livre I chapitre 8).

Unité des personnes de la Trinité

L’Esprit Saint ne peut être séparé du Père ni du Fils. Il en est de même du Père, parce qu’il est inséparablement uni au Fils et au Saint-Esprit. Il en est de même du Fils, parce qu’il est inséparablement uni au Père et au Saint-Esprit. (Livre I chapitre 9)

Les deux natures, divine et humaine, du Christ

Il faut donc souvent appliquer à toutes les personnes ce que l’Ecriture dit de l’une d’entre elles. Selon ses deux natures, le Christ agit, soit en tant que Dieu, soit en tant qu’homme. (Jean 1.3 ; Galates 4.4; 1Jean 5.20 ; Philippiens 2.8, Livre I Chapitre 11.

Au jour du jugement dernier, Il apparaîtra comme homme et non comme Dieu. Le Père ne jugera pas; car il a donné au Fils tout jugement. (Jean 5.22).

Il lui a aussi donné d’avoir la vie en soi (Jean 5.26), c’est à dire la divinité et la génération éternelle. (Chapitre I, livre 13).

II. Egalité et unité de substance dans les trois personnes de la Trinité dans le Nouveau Testament.

Celui qui est envoyé (le Fils) n’est pas inférieur à celui qui l’envoie (le Père).

Lorsque des passages disent du Fils qu’il est inférieur au Père, cela se rapporte à son incarnation. Quant aux passages où il apparaît comme égal au Père, il faut les comprendre de sa nature divine.

L’Esprit Saint procède du Père et du Fils. Il glorifie le Fils que glorifie aussi le Père, sans être lui-même glorifié par le Père, ou par le Fils. Le Fils et le Saint Esprit qui lui, ne s’est pas incarné comme le Fils, sont envoyés par le Père.

Les théophanies de l’Ancien Testament

A partir du chapitre VII, Augustin entreprend une réflexion à propos des théophanies de l’A.T. Il la développera dans les chapitres XII à XVIII, à propos de plusieurs personnages bibliques, d’Adam à Moïse, puis Daniel.
La Trinité, immuable et invisible par nature, est présente en tout lieu. Les théophanies furent créées uniquement pour signifier l’opération du Saint-Esprit, et elles cessèrent ensuite d’exister. En effet, nul homme n’a contemplé de ses yeux l’essence divine. Par conséquent il n’a pu voir ni le Père, ni le Fils, ni l’Esprit Saint, si ce n’est par l’intermédiaire d’une créature sensible et corporelle. »

III. Action de Dieu et rôle des anges dans les théophanies de l’Ancien Testament

Dans la préface S. Augustin résume d’abord les livres précédents et rappelle sa dette envers ses devanciers. Il demande à ses lecteurs bienveillants, et surtout critiques libres et sincères …de noter dans leurs lectures les diverses solutions qu’on peut donner aux difficultés qu’ (il) propose….
Il pose la question des apparitions de Dieu aux hommes, en particulier celle de la différence entre l’envoi du Fils et du Saint Esprit avant et après l’incarnation.

Chapitres II, III et IV : action de Dieu sur le monde

Ces chapitres expliquent avec de nombreux exemples l’action de Dieu sur le monde selon que : toute transformation corporelle a pour premier principe la volonté de Dieu.

Les chapitres V et VI traitent du miracle.

Il est expliqué comme une intervention ponctuelle et souveraine, accélérant le cours normal des choses.

Chapitres VII et VIII : le pourquoi des miracles

Les chapitres VII et VIII expliquent le pourquoi des miracles : confirmer l’ennemi dans son erreur, faire triompher la vérité, exercer la vertu et éprouver la patience des justes. A Dieu seul le pouvoir de créer la vie et de la développer même s’il accorde parfois aux démons de se servir des créatures matérielles.

Chapitres IX et X : supériorité de la causalité divine

Les chapitres IX et X insistent sur la supériorité de la causalité divine. Le pouvoir de créer et de régir une créature quelconque, comme cause première et efficace de toute existence n’appartient qu’à Dieu.
Ces chapitres précisent que l’action des anges fait partie des causes secondes.

Chapitre X : les signes sacrés

Le chapitre X parle des différents signes sacrés et de l’eucharistie, symboles de Jésus-Christ.
Il se termine par l’affirmation que
ni Dieu le Père, ni son Verbe, ni l’Esprit Saint, qui sont un seul et même Dieu, ne sont en eux-mêmes, et en leur substance sujets à un changement quelconque, et surtout qu’ils ne peuvent être vus par l’homme en leur essence divine.
Ainsi, les apparitions divines sont produites par le ministère des anges .

Livre IV : mission et incarnation de Dieu le Fils

S. Augustin explique les raisons spirituelles de l’incarnation. Par le péché l’homme s’est éloigné de Dieu mais il n’a pas rompu toute relation, gardant toujours la nostalgie du ciel.
Si nous n’étions tombés du ciel, nous n’y chercherions pas le souverain bonheur.
Mais le sang du juste et l’humiliation d’un Dieu pouvaient seuls purifier l’homme pécheur et orgueilleux. C’est pourquoi le Verbe s’est fait homme comme nous, à l’exception du péché, afin de nous mériter la vision intuitive de Dieu dont notre nature nous distingue.

Chapitre III : utilité de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ

Nous avons été rachetés de la double mort corporelle et spirituelle et nous avons reçu le modèle et la certitude de notre double résurrection

Chapitres VII à X : rôle du médiateur et unité

Les chapitres VII à IX éclairent le rôle du médiateur dans la rédemption ainsi que l’unité que Jésus-Christ demande pour nous à son Père
Le Père et le Fils sont un par égalité de nature et conformité de volonté. (De même) les Chrétiens qui reconnaissent pour leur médiateur auprès de Dieu le Père, Jésus-Christ, Fils de Dieu doivent être unis entre eux bien moins par les liens de la chair et du sang que par les rapports de la charité.

Chapitres X à XII : prodiges trompeurs, principes de mort et de vie

Les chapitres X à XII parlent des prodiges trompeurs et du principe de mort selon le diable et du principe de vie selon Dieu.

Chapitres XII et XIV : victoire du Christ

La victoire du Christ par sa mort volontaire est expliquée et développée aux chapitres XIII et XIV.
Augustin stigmatise la présomption et l’aveuglement de ceux qui s’imaginent capables par eux mêmes de voir Dieu. Il dénonce l’étroitesse de philosophes qui se moquent de la résurrection.
Mais, en prenant l’infirmité de notre chair mortelle, Jésus-Christ) n’a point dépouillé son éternité.
La nature humaine a pris en Jésus-Christ possession de l’éternité. C’est pourquoi notre corps lui-même participera à cette éternité, lorsque notre foi sera transformée en la plénitude de la vérité

Chapitres XIX et XX : missions et révélations du Fils et du Saint-Esprit

Les missions et révélations du Fils et du Saint Esprit sont développées dans les chapitres XIX et XX :
Le terme de mission ou d’envoi doit s’entendre du corps humain qu’a pris le Verbe, et de la créature sous laquelle l’Esprit Saint s’est montré.
le Père est le principe des deux autres personnes, et il ne désigne dans la Trinité aucune inégalité de nature, ni aucune différence de perfection.

Bien que le Verbe ait été envoyé par le Père, et qu’il lui soit inférieur comme homme, il demeure toujours, selon sa nature divine, égal, coéternel et consubstantiel à son Père. C’est la même chose pour le Saint-Esprit, qui est Dieu comme le Père et le Fils.

A suivre

C.Streng

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